Le ministre polonais des Finances, Mateusz Szczurek, a déclaré à la radio polonaise : « Assurément, la crise grecque, et aussi la stagnation continue (de l’eurozone) sont une leçon pour la Pologne, et une nouvelle information pour ceux qui veulent une entrée rapide (de la Pologne) dans l’Eurozone sans changements de celle-ci. »
Mateusz Szczurek, ministre d’un gouvernement libéral, est donc plutôt européiste. Mais la campagne des législatives est lancée, et il n’est pas question de laisser le PiS, qui a le vent en poupe depuis la présidentielle, seul sur le front du refus de l’euro, d’autant que selon les sondages plus de 70% des Polonais sont contre l’euro.
Il y a quelques jours, Beata Szydlo, déjà désignée par le PiS comme futur Premier ministre, disait : « Mon gouvernement (...) ne va certainement pas travailler sur l'introduction de l'euro en Pologne. »
Et Krzysztof Szczerski, le conseiller du président élu Andrzej Duda pour la politique étrangère, vient de déclarer que l’introduction de l’euro ne pourra être décidée que par référendum : « La décision de cesser de frapper sa propre monnaie doit incomber à la nation. Cela signifie, pour être réaliste, qu'il est inutile de parler de l'introduction de l'euro en Pologne sous le mandat du président Duda. » Puisqu’il n’organisera pas ce référendum dont on connaît le résultat…