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Europe - Page 104

  • L’européisme à marche forcée

    Il ne se passe pas de semaine qu’une personnalité européenne fasse pression pour qu’on accélère l’intégration de la zone euro, pour que celle-ci se dote d’institutions économiques uniques. Quand ce n’est pas le président de la Commission Jean-Claude Juncker, dont c’est un des thèmes essentiels, c’est Sylvie Goulard qui insiste (Sylvie Goulard est depuis longtemps la cheville ouvrière du « Mouvement européen » qui avait été créé par la CIA pour fabriquer des Etats-Unis d’Europe), c’est Emmanuel Macron et son homologue allemand qui signent une tribune commune en ce sens, etc. Et voici maintenant un « rapport » intitulé « Compléter l’union économique et monétaire de l’Europe », signé par les « cinq présidents » : Commission européenne, Conseil européen, Eurogroupe, Parlement européen, Banque centrale européenne, qui souligne la nécessité d’une union toujours plus étroite et fixe comme objectifs la création d’un Trésor européen unique, puis d’un ministère des Finances unique.

    On remarque que le « rapport » (qui à ma connaissance n’existe qu’en anglais...) parle de l’union économique et monétaire « de l’Europe », comme si seuls faisaient vraiment partie de l’Europe les Etats de l’eurozone…

    Cette agitation, en dehors de la constante de la propagande européiste, vise aujourd’hui d’une part à conjurer le mauvais sort de la crise grecque, et d’autre part à préparer la façon dont on pourrait satisfaire le Royaume-Uni en séparant clairement la vraie Europe, celle de l’euro, d’une Europe périphérique, celle qui n’a pas l’euro. Ce qui est contraire au traité. Mais cela on sait depuis toujours que tout le monde s’en moque.

  • Au Danemark

    Le parti libéral a fait échouer hier le projet de gouvernement majoritaire des quatre partis de droite, parce qu’il refuse tout compromis avec le Parti du peuple danois sur l’Union européenne et le contrôle des frontières.

  • Viktor Orban

    Viktor Orban participe avec de nombreux autres dirigeants au 10e Forum international sur la sécurité (GlobSec) qui se tient depuis hier et jusqu’à demain à Bratislava.

    Il a notamment déclaré que seuls des dirigeants forts, et non des institutions, comme on nous l’a fait croire ces dernières décennies, pouvaient créer de la stabilité en Europe.

    Et il a défendu son projet d’une clôture sur la frontière avec la Serbie, qui protégera non seulement la Hongrie mais aussi l’Europe contre un afflux de migrants. « Si la question est compliquée, choisis la solution la plus simple », a-t-il expliqué, soulignant que la Hongrie considère que c’est une obligation de l’Etat de défendre ses frontières, qu’elle ne demande l’aide de personne, et que les hauts cris des uns et des autres ne changeront rien : les préparatifs sont commencés, le budget sera défini mercredi prochain.

    Après avoir rencontré François Hollande, il a dit qu’il était d’accord avec le président français sur le fait qu’il faut distinguer les migrants économiques et les réfugiés. Dans les années 90, la Hongrie a accueilli des réfugiés des guerres des Balkans, sans distinction d’origine ethnique ou nationale. « Il y a un savoir-faire en Hongrie pour différencier un réfugié qui veut sauver sa vie et un migrant économique. Le phénomène auquel font face maintenant l’Europe et la Hongrie est essentiellement un problème d’immigration économique. » Or il y a eu davantage de migrants à arriver en Hongrie cette année que dans tout autre pays d’Europe, dit Orban, « et nous aimerions que l’Europe soit claire quant à l’ampleur du problème ».

    D’autre part, juste avant le Forum GlobSec s’est réuni à Bratislava le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie). Les quatre pays se sont mis d’accord (sans surprise) contre les propositions de la Commission européenne d’instaurer des quotas de demandeurs d’asile par pays. Au lieu de cela, disent-ils, l’UE ferait mieux de chercher à améliorer l’état de la Libye et de l’Irak, en tablant sur une réinstallation volontaire.

  • L’euro carré

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    La Lettonie va émettre une pièce de 5 euros qui a la particularité d’être carrée, pour commémorer le 500e anniversaire du château de Riga, qui est carré, et qui est devenu le siège de la présidence de la République.

    On constate qu’au verso figure, à côté de l’effigie de Walter de Plettenberg, général de l’ordre Teutonique en Livonie, une représentation de la Sainte Vierge avec l’Enfant Jésus, enveloppée de soleil, sur un croissant de lune.

    La Commission européenne et les habituels inquisiteurs de la sacro-sainte laïcité seraient-ils distraits, ou auraient-ils abandonné le combat depuis l’affaire slovaque ?

    (Fin 2012, les autorités européennes avaient rejeté le projet slovaque d’une pièce commémorative de 2 euros célébrant le 1150e anniversaire de l’arrivée dans le pays des saints Cyrille et Méthode : il n’était pas question d’une pièce avec une croix et des auréoles. Dans un premier temps, la Banque centrale slovaque avait supprimé les auréoles de son projet - mais pas la grande croix d’Anjou… qui est l’élément principal des armoiries de la République slovaque… Puis, voyant l’émotion causée en Slovaquie et dans ce qui reste d’Europe chrétienne par cette infamie, la Banque centrale slovaque avait tranquillement, discrètement, frappé les pièces selon le dessin originel. Et les autorités européennes étaient restées coites…)

  • Bronca italienne

    Le ministre italien de l'intérieur Angelino Alfano, lors d’une conférence de presse commune avec le commissaire européen aux migrations Dimitris Avramopoulos, a fustigé le refus des régions italiennes du nord de ne plus accepter de « migrants ». C’est « une attitude de haine insupportable envers le sud » du pays, a-t-il dit, soulignant que le gouvernement demandait une « égale répartition des migrants sur le sol italien, comme nous demandons une égale répartition des migrants en Europe ».

    Alors que le nombre de « migrants » ayant débarqué sur les côtes italiennes a dépassé les 50.000 depuis le début de l’année, les régions du nord ont en effet déclaré que la coupe était pleine.

    Roberto Maroni, le gouverneur de la Lombardie, a affirmé qu'il allait écrire aux maires et préfets de sa région pour leur demander de ne plus accueillir d'immigrants illégaux, dont la répartition est décidée par Rome, menaçant dans le cas contraire de leur réduire les fonds alloués par la région. Giovanni Toti, le président nouvellement élu de Ligurie, l'a soutenu en affirmant notamment: « Nous ne recevrons plus de migrants, et la Lombardie, la Vénétie et le Val d'Aoste feront de même. »

    Le président de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, s'est dit de son côté dit « prêt à occuper la préfecture » de Milan si celle-ci décide de réquisitionner des lieux pour l'accueil des « migrants ».

  • Ça coince

    Les ministres français et allemand de l’Intérieur ont pris une position commune sur la « proposition » de la Commission européenne concernant les quotas de demandeurs d’asile qui ne sont pas de quotas mais une répartition autoritaire…

    Il résulte du long communiqué commun que la France et l’Allemagne rejettent la proposition en l’état, et – pour résumer – exigent (ou font semblant d’exiger) que pour accepter la fameuse « clef » de répartition il faudrait d’abord que l’UE s’engage à prendre les moyens de rapatrier tous les migrants clandestins qui n’ont manifestement pas droit à la protection du droit d’asile…

  • Non grata

    Le gouvernement russe a publié une liste de 89 ressortissants européens désormais interdits d’entrée sur le territoire russe. Dont quatre Français : Bernard-Henri Levy, Daniel Cohn-Bendit (qui vient tout juste d’obtenir la nationalité française…), Bruno Le Roux (président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale), et l’inconnu Henri Malosse, président du Comité économique et social européen.

    Ne boudons pas notre plaisir. Encore accru par le fait que BHL a été de nouveau entarté samedi (même si c’est pour une mauvaise raison).

    La réaction de l’Union européenne est pathétique : c’est une mesure « totalement arbitraire et injustifiée ». Parce que la liste noire des 150 noms dressés par l’UE serait raisonnée et justifiée ? Ou bien parce que les Russes n’ont pas le doit de faire la même chose que nous ?

  • Angela Merkel tout miel

    Suite à son entretien avec David Cameron, Angela Merkel a déclaré qu’on pourrait aller jusqu’à modifier le traité s’il le fallait pour garder le Royaume-Uni dans l’UE. Ça ne va pas plaire à tout le monde…

    « Là où il y a une volonté, il y a un chemin », a-t-elle dit, sachant manifestement qu’elle reprenait là un vieux proverbe anglais (et non une citation de Lénine, comme on dit souvent chez nous).

    Elle a exprimé « l'espoir évident de voir la Grande-Bretagne rester dans l'Union européenne» et son plein accord pour coopérer avec Cameron dans le processus qu’il souhaite. Au point même d’envisager une modification du traité, à condition que des propositions concrètes l’exigent :

    « Cela vaut la peine de parler du contenu, du fond. Nous devons aussi parler de ce qui doit être changé. Est-il nécessaire de modifier le traité, peut-il être modifié via un processus auxiliaire ? Mais, bien sûr, si nous sommes convaincus sur le contenu, sur le fond, alors nous n’allons pas dire  Eh bien, changer le traité, c’est totalement impossible. »

    Elle a également exprimé la volonté d'accorder au Royaume-Uni l’exemption du principe d’une « Union toujours plus étroite ». L’expression se trouve dans le Traité de Rome, mais Angela Merkel a déclaré qu'elle ne reflète pas la réalité contemporaine. « Une Europe à deux vitesses est de fait notre réalité d'aujourd'hui... Nous avons déjà des vitesses différentes et je n’ai absolument aucun problème pour qu’il y ait à l’avenir ce principe de vitesses différentes. »

  • Coïncidence…

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    L’Union européenne avait organisé un concours pour la pièce de deux euros commémorative du 30e anniversaire du drapeau de l’UE.

    C’est le dessin d’un graveur de la Banque centrale grecque, George Stamatopoulos, qui a (pour la deuxième fois) remporté le concours.

    Le dessin, dit-il, « représente douze étoiles qui se transforment en figures humaines embrassant la naissance d’une nouvelle Europe ».

    Ce même jeudi on apprenait que dans une interview à paraître aujourd’hui dans le FAZ, Christine Lagarde, directrice du FMI, admettait que c’était une « possibilité » que la Grèce sorte de l’eurozone…

  • Constitution

    Selon un sondage Ifop pour Le Figaro, si les Français étaient appelés à voter sur la Constitution européenne, ils voteraient non à 62% - sept points de plus qu’il y a exactement dix ans.

    Mais personne ne leur a toujours dit qu’ils vivent depuis dix ans sous le régime de la Constitution européenne : le texte du traité de Lisbonne est rigoureusement le même, en dehors du mot de « Constitution » et des symboles qui assimilaient l’UE à un Etat (mais qui existent de toute façon).