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Europe - Page 99

  • Le sultan à Strasbourg

    Recep Tayyip Erdogan est venu hier à Strasbourg. Officiellement pour un « rassemblement contre le terrorisme », en fait dans la perspective des législatives turques du 1er novembre (qui commencent dès le 8 octobre dans les consulats.

    Il y avait là environ 12.000 Turcs de France et aussi d’Allemagne, de Belgique et de Suisse, dans une marée de drapeaux turcs.

    La réunion a commencé par une prière musulmane, puis Erdogan a parlé des « martyrs » : les soldats turcs tués dans les affrontements avec les milices du PKK. La foule scandait Allahou Akbar.

    Erdogan a martelé qu’il écraserait le PKK. Mais au cours de ce « rassemblement contre le terrorisme », il n’a pas cité une seule fois l’Etat islamique. En revanche il a accusé l’Europe de n’avoir rien fait ou presque pour soulager la Turquie du fardeau des réfugiés syriens.

    Les cœurs des Turcs, a-t-il dit, sont « unis aujourd’hui comme ils l’étaient » lorsque l’empire Ottoman combattait les puissances européennes en 1915, et lorsque le sultan Mehmet II conquit Constantinople… Aujourd’hui, c’est la Turquie qui défend « la vraie civilisation » face à l’Europe « xénophobe, islamophobe, et raciste »…

    Il y a eu ensuite un second rassemblement de 3.000 Turcs environ, à Bruxelles, devant l’hôtel où était descendu Erdogan. Il fut accueilli par des pétales de rose, des ballons et de la musique. Il s’exprima depuis le toit d’un bus à deux étages recouvert d’un gigantesque drapeau turc. Le discours fut moins guerrier, et même il fit s’envoler deux colombes…

    Aujourd’hui il rencontre les dirigeants des institutions européennes qui voudraient qu’il arrête de faire venir les réfugiés en Europe et qu’il accepte l’aide européenne pour la construction de nouveaux grands camps de réfugiés en Turquie…

  • Les Allemands sont moins enthousiastes…

    Selon le nouveau sondage ARD-Deutschlandtrend, 51% des Allemands sont inquiets de l’arrivée massive de clandestins migrants réfugiés. Soit 13 points de plus qu’il y a un moins.

    Et la cote de popularité d’Angela Merkel a dégringolé de 63 à 54%.

    Tandis que celle de Horst Seehofer, le Ministre-président de la Bavière, a gagné 11 points à 39%. Horst Seehofer avait ouvertement critiqué l’attitude d’Angela Merkel et donné raison à Viktor Orban.

  • 15 pays contre les OGM

    Plus de la moitié des Etats membres de l’UE ont demandé la permission d’interdire la culture des OGM chez eux. Ils avaient jusqu’au 3 octobre pour demander à bénéficier de la nouvelle règle décidée en avril dernier, qui permet aux Etats membres d’interdire la culture d’OGM même quand la Commission européenne a décidé qu’ils étaient sans danger. Il suffit de le dire : l’Autriche, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, l’Allemagne, la Grèce, la France, la Hongrie, l’Italie, la Lituanie, la Lettonie, les Pays-Bas et la Pologne l’ont demandé pour tout leur territoire, le Royaume-Uni pour l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord, et la Belgique pour la Wallonie.

    En fait plusieurs pays, dont la France, avaient déjà interdit la culture d’OGM, à savoir du maïs de Monsanto, qui est le seul OGM autorisé jusqu’à présent dans l’UE (d’autres sont en cours d’examen), mais la Commission européenne rejetait systématiquement ces décisions en arguant qu’elles n’étaient pas fondées sur des données scientifiques incontestables. La Commission s’est sans doute fatiguée de devoir répondre sans cesse la même salade… et peut-être était-elle un peu gênée aussi, allez savoir, de rappeler en permanence aux gouvernements que ce n’est pas eux qui décident…

    Naturellement, le lobby des OGM est très mécontent de cette nouvelle législation qui « envoie un signal négatif à toutes les industries innovantes qui auraient l’intention d’investir en Europe », et il « regrette profondément que certains pays de l’UE aient décidé d’utiliser la permission d’interdire la culture d’OGM sûrs et approuvés sur leurs territoires »… le lobby en question (car les lobbies ont pignon sur rue à Bruxelles, ce qui est un bien) s’appelle Europabio. Comme si c’était le lobby de l’agriculture biologique…

    Addendum

    En dernière minute se sont joints la Slovénie, Malte, le Luxembourg et le Danemark. De "plus de la moitié" on est passé aux deux tiers.

  • Nigel Lawson s’engage

     

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    Nigel Lawson, 83 ans, ancien chancelier de l’Echiquier sous Margaret Thatcher (1983-1989), devenu « baron Lawson de Blaby, de Newnham dans le comté de Northamptonshire » en 1992, mais qui savoure sa retraite en France, reprend du service pour faire campagne pour le Brexit. Il s’était déjà prononcé ouvertement pour une sortie du Royaume Uni de l’UE en 2013. Aujourd’hui il entend participer à la campagne du référendum, et prendre la tête des conservateurs eurosceptiques, pour éviter que les voix « xénophobes » ne monopolisent le débat. (Il vient donc en renfort des « xénophobes », puisque le seul parti qui prône le Brexit est l’Ukip…).

    A ceux qui disent qu’avant de se lancer dans la campagne il faut attendre de voir ce que David Cameron va obtenir, Nigel Lawson répond dans une tribune du Times : « Il est de plus en plus clair que le paquet de réformes que le gouvernement parviendra à obtenir de l’UE avant le référendum aura l’épaisseur d’une gaufrette. »

    Donc, « ceux d’entre nous qui croient que le Royaume Uni serait plus prospère s’il votait pour quitter l’UE plutôt que pour rester dans une UE non réformée doivent commencer à construire la campagne dès maintenant afin que nous ayons une chance de gagner » le référendum.

    Rappelons d’autre part que Nigel Lawson avait publié en 2008 un livre intitulé Un appel à la raison : un regard froid sur le réchauffement global, où il s’opposait à la thèse du réchauffement anthropique.

  • Et vlan !

    Quand SOS Racisme en prend plein la gueule, ça fait plaisir. Quand c’est un représentant officiel d’un Etat qui donne les claques, c’est encore plus goûteux. Quand c’est l’ambassadeur de Viktor Orban en France, il faudrait être fou pour bouder son plaisir. Je ne peux donc pas m’empêcher de publier moi aussi in extenso le communiqué de l’ambassade de Hongrie en France.

    Réponse à SOS Racisme

    Nous avons le plus grand respect pour SOS Racisme et son action de vigilance à l’égard des comportements racistes en France et ailleurs.

    Toutefois, pour rester crédible, cette association doit veiller à ne pas fonder ses jugements sur des contre-vérités. C’est hélas le cas de son communiqué récent sur la Hongrie intitulé « Viktor Orbán ouvre la chasse aux musulmans ».

    Permettez-nous d’y apporter les corrections qui s’imposent :

    - « L’autorisation donnée ce jour par le premier ministre de Hongrie de tirer à balles réelles sur les migrants… administrer la mort à des civils » : FAUX, c’est exactement le contraire qui a été autorisé : « des armes non susceptibles de donner la mort » . C’est écrit en toutes lettres dans les textes législatifs concernés, veuillez en prendre connaissance, ils sont disponibles sur Internet.

    - « …actes insensés tels que barrières de barbelés et expulsion manu militari de migrants vers d’autres pays » : si la barrière de barbelés est un « acte insensé », il faut en demander compte à la Convention de Schengen qui impose à la Hongrie de défendre la frontière extérieure de l’Europe par tout moyen approprié. Nous comprenons la logique de SOS Racisme, mais on ne protège pas une frontière en traçant une ligne dans le sable avec le doigt, et l’on ne peut pas reprocher à un pays membre de l’Union européenne d’exécuter les obligations qui en découlent et que d’ailleurs tout le monde lui réclame.

    - Quant à « l’expulsion manu militari de migrants vers d’autres pays », nous ne voyons pas où SOS Racisme veut en venir : quels sont ces « autres pays » ? L’Autriche, par laquelle tous les migrants veulent passer pour aller en Allemagne ? Si c’est cela, on n’a pas besoin de les « expulser », ils y vont d’eux-mêmes. Si c’est un autre pays, nous ne voyons pas lequel : pouvez-vous préciser votre pensée ?

    - Les « sanctions adéquates » réclamées de l’Union européenne n’ont pas été prises pour la bonne raison qu’il lui est évidemment impossible de sanctionner (1) des actions qui n’existent pas et (2) des actions qui sont imposées par ses propres conventions.

    Les autres accusations : « dérive fasciste », « idéal européen assassiné » et autres amabilités sont des prises de position politiques qui n’engagent que SOS Racisme. Chacun est libre de penser ce qu’il veut, quitte à être jugé pour le caractère ridiculement excessif de ses propos. Mais pour rester crédible au moins sur le reste, il est préférable de vérifier ses sources avant de sortir devant l’opinion publique.

    L’Ambassade de Hongrie en France

  • Brexit

    Pour la première fois, un sondage YouGov publié aujourd’hui dans le Times sur le référendum à venir donne une majorité d’intentions de vote pour un retrait du Royaume Uni de l’UE : 40% contre 38.

    Logiquement il faudrait attendre, pour se prononcer, de voir ce que Cameron va obtenir comme réforme de l’UE, mais jusqu’ici il n’a strictement rien obtenu. S’il n’obtient rien, le résultat du référendum ne fait aucun doute…

  • Le FPÖ double son score

    Le Parti autrichien de la liberté (FPÖ) a doublé son score aux élections régionales du Land de Haute-Autriche (Linz), passant de 15,3% des voix en 2009 à 30,4%. Le parti « conservateur », qui n’avait jamais fait moins de 42%, dégringole à 36,4%, et les sociaux-démocrates sont troisièmes (pour la première fois dans l’Autriche d’après-guerre) à 18,4%.

    Le FPÖ avait déjà le vent en poupe face à la “grande coalition” incapable d’améliorer la situation et à cause d’un grand scandale bancaire, mais la « crise des réfugiés » a dopé le mouvement.

    La route entre Vienne et Münich passe par la Haute-Autriche…

  • L’Eglise bulgare et les “réfugiés”

    Traduction d’extraits d’un article du Sofia Globe :

    Dans une déclaration du Saint Synode, datée du 25 septembre, signée par le chef de l’Eglise orthodoxe bulgare le patriarche Neofit et d’autres membres du Saint Synode, l’Eglise dit qu’à plusieurs reprises ces derniers mois on lui a demandé quelle était sa position sur « ce qu’on appelle le “problème des réfugiés” ».

    L’Eglise déclare que, « comme d’habitude », elle a été accusée de passivité, tant dans ses positions que dans son action. Mais l’expérience millénaire de l’Eglise orthodoxe bulgare ne prévoit pas qu’elle prenne des décisions hâtives dictées par la situation du moment, dit la déclaration, non plus que des décisions dictées par des considérations populistes ou destinées à plaire à l’opinion dominante.

    Au lieu de cela, l’Eglise doit penser selon les termes de l’Ecriture, les commandements de Dieu et le contexte historique, à savoir considérer ce qu’impliquent les événements « et comment ils peuvent affecter à long terme le peuple orthodoxe, le troupeau que notre Seigneur Jésus-Christ a confié à nos soins ». « Cela est particulièrement vrai pour des situations comme celle-ci avec la crise des réfugiés. »

    C’est une situation qui, de par sa nature, en dehors des questions de l’heure telles que la prise en charge des besoins matériels et la solidarité avec les gens qui viennent dans le pays, « soulève des questions sur la stabilité et l’existence de l’Etat bulgare » : la question de savoir si le flux de réfugiés, s’il se poursuit au rythme actuel, changerait l’équilibre ethnique existant dans « notre patrie la Bulgarie, dans laquelle Dieu a ordonné qu’habite notre peuple orthodoxe ».

    « Ces derniers mois, nous avons assisté à une vague déferlante en provenance des pays du Proche Orient et d’Afrique du Nord appauvris par les pays en guerre, cherchant refuge chez les peuples des pays européens. Une vague qui a acquis tous les signes d’une invasion. »

    L’Eglise dit qu’il ne doit pas y avoir de doute qu’elle a appelé à la compassion et à la solidarité avec tous ces gens qui sont déjà arrivés dans le pays, avec une préoccupation réelle, et non illusoire, pour satisfaire les besoins de ces personnes, selon les capacités de la Bulgarie. « Mais qu’il soit clair aussi que l’Eglise orthodoxe est fermement opposée à la guerre qui est la cause de cette misère humaine. » Lutter contre les conséquences sans éliminer les causes est voué à l’échec.

    L’Eglise aide et aidera autant qu’elle le peut les réfugiés sans distinction de foi et de nationalité, « mais nous pensons que notre gouvernement ne doit pas laisser entrer davantage de réfugiés ». « Il n’est pas juste que le peuple orthodoxe bulgare paie le prix de notre disparition en tant qu’Etat. »

    L’Eglise appelle le gouvernement bulgare à soulever « le plus fortement et catégoriquement » dans toutes les organisations internationales auxquelles il participe la question d’une fin immédiate de la guerre au Proche Orient et en Afrique du Nord, et de l’élimination des causes qui font que des millions de personnes sont coupées de leurs origines. « Mettre fin à la guerre est la condition première et indispensable pour résoudre le problème, et mettre fin à la guerre devrait être le premier devoir de tout gouvernement qui veut montrer de la bonté et le respect des principes européens d’humanité. »

    En outre, le gouvernement doit soulever la question de savoir s’il y a un « nettoyage religieux » du christianisme dans ces territoires, et comment cela est en adéquation avec les préceptes de tolérance interethnique et interreligieuse…

    Le Synode ajoute que le gouvernement doit prendre soin que les réfugiés qui viennent en Bulgarie sous le système des quotas, et que l’Eglise orthodoxe est prête à assister, « sont ceux qui se sentent bien parmi nous, ceux pour qui l’assistance qui leur est fournie par une société chrétienne orthodoxe n’est pas une sorte de problème moral. Parce que si cela leur pose un problème d’accepter le soutien d’une communauté chrétienne, cela signifie que la communauté chrétienne aura à l’avenir un problème plus grave que nous ne le soupçonnons actuellement. »

  • Par la fenêtre

    Un rapport de la Cour des comptes européenne montre que l’UE a subventionné les lobbies américains contre la peine de mort à hauteur de plus de 3 millions d’euros entre 2007 et 2013.

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  • Propos polonais

    « Dommage que Kaczynski ne soit plus là », dit un commentaire de ma note précédente. Mais il y a toujours Jaroslaw Kaczynski, qui est toujours président du PiS, et député. Et le 16 septembre, lors d’un débat à la Diète, il a dit notamment :

    « Il y a un risque sérieux que le processus suivant ait commencé : D’abord le nombre d’étrangers s’accroît de façon drastique, puis ils… déclarent qu’ils n’observeront pas nos lois, nos coutumes. Si quelqu’un dit que ce n’est pas vrai, qu’il regarde ce qui se passe en Europe, qu’il regarde la Suède, où il y a 54 districts où la charia est devenue obligatoire... La Grèce a intercepté des « réfugiés » qui cachaient des armes. Tout montre qu’ils venaient de l’Etat islamique… Est-ce que le gouvernement a le droit, en agissant sous une pression extérieure,  sans l’accord de la nation, de prendre des décisions qui, selon toute probabilité, auront un effet négatif sur notre vie quotidienne et, finalement, sur notre sécurité ? »

    Quant à Lech Walesa, il a radicalement changé d’avis. Lui qui était prêt à accueillir tout le monde, et même à aménager une chambre chez lui, a déclaré au Jerusalem Post :

    « Je comprends pourquoi la Pologne et l’Europe craignent cette arrivée en masse. Ils arrivent de lieux où les gens sont décapités. Nous avons peur que la même chose nous arrive.

    Nous, en Pologne, nous avons de petits appartements, de bas salaires et de maigres retraites. Regardant les réfugiés à la télévision, j’ai remarqué qu’ils ont l’air mieux que nous. Ils sont bien nourris, bien habillés, et peut-être même plus riches que nous.

    Je les comprends. Nous aussi, les Polonais, nous avons été des migrants et des réfugiés sous le communisme. Mais partout où nous allions, nous respections la culture et les lois locales. Ces immigrants sont différents. Même à la deuxième et à la troisième génération – regardez la France, par exemple – qui ont reçu une bonne éducation et se font de l’argent, ils se retournent contre les pays qui les ont accueillis.

    Le régime communiste m’a proposé de quitter la Pologne et de devenir un réfugié. J’ai refusé. Je suis resté pour me battre pour ce en quoi je croyais. C’est vrai qu’une partie des nouveaux réfugiés et immigrants s’en vont parce qu’ils craignent pour leur vie. Mais beaucoup aussi émigrent pour accroître leur niveau de vie et leur qualité de vie.

    C’est un problème. Si l’Europe ouvre ses portes, bientôt des millions vont passer, et en vivant parmi nous ils vont commencer à mettre en pratique leurs coutumes, dont la décapitation. »

    Jaroslaw Kaczynski propose qu’on les aide « d’une façon sûre, financièrement ». Lech Walesa précise que les Européens, « surtout les nations riches, comme l’Allemagne », doivent les aider financièrement « à créer des emplois, par exemple, dans leurs pays d’origine ».