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Europe - Page 102

  • Les hypocrites

    La Commission européenne a déclaré que la chute des cours du lait pourrait être liée à « l’absence du marché russe ». Sic. Ils n’ont même pas l’honnêteté de dire que c’est à cause de l’embargo qu’ils ont imposé.

    De même la chute des cours du porc pourrait être liée, elle aussi, à « l’absence du marché russe ».

    De même que le déferlement migratoire pourrait être lié à l’absence de gouvernement en Libye, à l’absence de stabilité au Proche Orient, à l’absence de paix en Syrie…

    Que de fatalités dans ce triste monde…

  • Le président tchèque parle clair

    Dans une interview à un journal de son pays publiée le 2 août, le président tchèque Milos Zeman a déclaré que la crise des migrants avait pour origine la déstabilisation du Proche Orient par les Américains :

    « La vague de migrants prend racine dans l'idée absurde de lancer une intervention en Irak, qui était sensé avoir des armes de destruction massive, mais rien n'a été trouvé. »

    Les Américains ne sont pas les seuls responsables, a-t-il ajouté, car il y a aussi la déstabilisation de la Libye. La volonté occidentale de « restaurer l'ordre » en Libye et en Syrie aura été à l'origine d'un embrasement des conflits dans ces deux pays et de l'émergence d'organisations terroristes, poussant les populations locales à fuir leur pays.

    L’occasion de ces propos était un incident dans un centre de détention pour migrants : plusieurs dizaines de détenus avaient pris part à une manifestation et tenté de fuir le centre, commettant des actes de vandalisme. Milos Zeman a déclaré à l’adresse des migrants : « Personne ne vous a invités. Mais maintenant que vous êtes ici, vous devez respecter nos règles, comme nous respectons les vôtres lorsque nous nous rendons dans vos pays. »

    Quelques jours plus tôt, à propos de la menace de fermeture d’établissements qui s'occupent d'enfants abandonnés ou récupérés par les services sociaux, le porte-parole de Milos Zeman avait déclaré : « Le président regrette que l'on n'ait pas réussi à trouver 30 millions de couronnes pour les Klokanky qui se préoccupent des enfants tchèques, étant donné que la somme de l'aide aux migrants sera dix fois plus élevée. » Car l’UE impose 1.500 « réfugiés » à la République tchèque, et à ce propos Milos Zeman a déclaré également que son pays ne devrait héberger que des réfugiés dont la culture est proche de la culture tchèque…

  • "Demandeurs d’asile"

    Dans une interview à l’agence de presse allemande DPA, Vincent Cochetel, directeur pour l’Europe du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, souligne que l’échec de l’UE à renvoyer les demandeurs d’asile déboutés sape la confiance des Européens dans le système d’asile. Constatant que moins de 40% des gens à qui on refuse l’asile sont renvoyés dans leurs pays d’origine, dont de nombreux ressortissants des Balkans, il déclare que ces gens-là « doivent être renvoyés, afin de laisser de la place à ceux qui ont besoin de la protection internationale ». Il ajoute : « Il est important pour l’opinion publique que les gens comprennent que le système fonctionne, et que ceux qui restent sont seulement ceux qui ont besoin de la protection internationale, pas les autres… Il n’y a pas de système d’asile sans soutien du public. »

    D’autre part, le commissaire européen aux migrations, Dimitris Avramopoulos, a annoncé que le fonds de la Commission pour l’asile, les migrations et l’intégration va donner 27 millions d’euros au Royaume Uni et 20 millions à la France pour traiter la « crise de Calais ». Il a ajouté : « De plus grands efforts doivent être faits pour coopérer avec les pays tiers d’origine et de transit, particulièrement sur les accords de retour et de réadmission – un domaine où il est crucial de travailler collectivement au niveau de l’UE. »

  • Résistance aux “migrants”

    Inger Stoejberg, ministre de l’Intégration au Danemark dans le nouveau gouvernement libéral, a déjà pris plusieurs mesures pour limiter l’afflux des « demandeurs d’asile » dans le pays. Elle vient d’annoncer le lancement d’une campagne dans les médias des pays d’origine ou de transit des migrants informant les passeurs que le Danemark a réduit de moitié ses allocations aux réfugiés et que ça ne va pas s’arranger. Inger Stoejberg a expliqué que les passeurs disposent d’un tableau comparatif des divers pays européens indiquant ceux qui donnent les meilleures aides et procurent le plus rapidement le statut d’asile. Et le Danemark entend être dans le bas du tableau…

    *

    La ville de Riga, capitale de la Lettonie, n’a pas de locaux pour accueillir des réfugiés en provenance d’Afrique et du Proche-Orient, a annoncé le maire Nils Usakovs aux journalistes.

    *

    Suite à un accord entre les gouvernements autrichien et slovaque sur l’accueil en Slovaquie de 500 « réfugiés » arrivés en Autriche, le bourg slovaque de Gabčíkovo, sur le Danube, qui devait en accueillir une centaine, a organisé un référendum municipal… quelque peu orienté : « Etes-vous contre l’établissement d’un camp temporaire de migrants dans les locaux de l’Université technique slovaque ? » Réponse : 97% de oui. Comme la participation a largement dépassé les 50%, le résultat est contraignant. Seulement pour Gabčíkovo, a souligné le ministre slovaque de l’Intérieur ; pas pour les autres villes. Lesquelles savent donc ce qu’il leur reste à faire…

  • La mosquée géante de Bucarest

    Le gouvernement roumain a fait état d’un « accord », aboutissement de 11 ans de négociations, avec le gouvernement turc.

    Le gouvernement roumain a mis à disposition un terrain de 11.000 m2, d’une valeur de 3,9 millions d’euros, pour la construction de ce qui sera la plus grande mosquée jamais construite dans une capitale européenne.

    En contrepartie, la Roumanie construira une église orthodoxe en Turquie.

    Euh… Finalement, non, a avoué le Premier ministre roumain le 15 juillet. Parce que… « la législation turque ne l’autorise pas ».

    En effet, précise le site Aujourd’hui la Turquie, "la Turquie interdit la construction d’églises sur son territoire depuis 1923, date de la naissance de la République et de sa laïcisation".

    Car la laïcisation consiste à construire des mosquées dans les pays chrétiens. Sans contrepartie. C’est assurément ce qu’on appelle un bon accord en droit musulman.

    Il y a eu une manifestation lundi à Bucarest contre ce projet de mosquée géante, à laquelle participaient même des musulmans qui ne veulent pas être solidaires de cette provocation.

  • Alliance pour le progrès…

    Bernd Lucke, cofondateur d’AfD, supplanté lors du dernier congrès par Frauke Petry, annonce qu’il va fonder un nouveau parti qui reprendra l’orientation originelle, libérale et seulement anti-euro, de l’AfD des débuts, avant la dérive populiste, anti-immigration et anti-islam.

    Son nom : Alliance pour le progrès et le renouveau…

    Triste.

  • Chronique des barjots

    La commission Environnement du Parlement européen a introduit hier dans un document qui doit être voté par les députés en octobre prochain, des amendements qui ont conduit l’auteur du rapport à voter… contre son propre rapport, qui devenait dément.

    Il s’agit de la révision de la directive sur la qualité de l’air. La Commission européenne fixait des objectifs à atteindre par les Etats d’ici 2030. Les khmers verts du PE ont décidé que les objectifs devraient être atteints en 2025. Et ils ont chargé la barque. A la liste des polluants à éradiquer ou à limiter fortement, ils ont ajouté le mercure, l’ammoniac et… le méthane. Et le méthane plutôt deux fois qu’une, car c’est non seulement un polluant (?) mais aussi un « gaz à effet de serre ».

    Autrement dit, les vaches qui ruminent sont responsables d’une bonne partie des « 400.000 morts prématurées » par an dues à la pollution de l’air en Europe…

    C’est l’aboutissement d’une longue campagne de cinglés qui donnait par exemple ce titre d’un article de Sciences et Avenir en 2013 : « Les vaches françaises émettent autant de gaz en un an que 15 millions de voitures. »

    Ils ne savent même pas que les prairies des vaches bouffent le fameux gaz carbonique subitement devenu méchant, et que la majeure partie du méthane émis par les vaches est compensée par ce stockage du CO2.

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  • Tout ça pour ça

    Après des semaines de bluff des deux côtés, l’UE-FMI et la Grèce ont fait match nul.

    D’un côté le bluff était la menace d’une sortie de la Grèce de la zone euro (interdite par le traité). De l’autre le bluff était… la même menace (mais Tsipras savait qu’il s’agissait de sortir de l’UE et il ne le voulait pas).

    Bref match nul, tout le monde a perdu.

    Et on remet ça pour trois ans…

    (20% de l’aide viendra de notre poche. Mais quand on est généreux et solidaire, on ne compte pas.)

  • AfD : Lucke s’en va

    L’ancien chef d’Alternativ für Deutschland (AfD), Bernd Lucke, battu lors du congrès du parti anti-euro, annonce qu’il quitte le mouvement dont il est un des principaux fondateurs.

    A cause, dit-il, de sa nouvelle orientation « islamophobe et xénophobe ».

  • Petits rappels

    Les quatre principaux responsables de l’entrée de la Grèce dans la zone euro (1er janvier 2001) furent Jacques Chirac, président de la République française, Lionel Jospin, Premier ministre français, Antonio Guterres, Premier ministre portugais, Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois. Avec comme complices tous les membres de la Commission européenne, au premier chef son président Romano Prodi, et les responsables de la Banque centrale européenne.

    On notera que Jean-Claude Juncker est l’homme qui, toute honte bue, et droit dans ses bottes, prétend aujourd’hui dicter ses conditions à la Grèce comme président de la Commission européenne (même si c’est Christine Lagarde qui tire visiblement les ficelles).

    Le traité européen dit en son article 3 :

    L'Union établit une union économique et monétaire dont la monnaie est l'euro.

    Ce qui implique que tout Etat membre a forcément comme monnaie la monnaie de l’Union, qui est l’euro, ou doit avoir comme objectif de l’avoir au plus vite, sauf dérogation obtenue avant le traité de Maastricht. Cet article exclut qu’un pays de la zone euro n’ait plus l’euro tout en continuant à faire partie de l’UE, car alors il n’aurait plus de monnaie, puisque la monnaie de l’Union est l’euro.

    En revanche le traité de Lisbonne a introduit une clause permettant aux Etats membres de quitter l’UE (ce qui était auparavant interdit), c’est l’article 50 :

    1. Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l'Union.

    2. L'État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l'Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l'Union.