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Europe - Page 105

  • Vrais Finlandais

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    Timo Soini, le président du parti des Vrais Finlandais (« nationalisme, populisme, conservatisme, euroscepticisme », comme le définit Wikipedia) a été nommé ministre des Affaires étrangères et… européennes du nouveau gouvernement finlandais que mène le vainqueur des élections, le très européiste Juha Sipilä. Il y côtoie le nouveau ministre européiste des Finances, Alexander Stubb, qui était Premier ministre depuis un an, et dont le parti est arrivé troisième juste derrière les Vrais Finlandais.

  • Le référendum annoncé

    Lors de son discours du trône, aujourd’hui, la reine Elisabeth II a officiellement annoncé qu’un référendum sera organisé avant la fin 2017 sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne : « Mon gouvernement va renégocier les relations du Royaume-Uni avec l’Union européenne et rechercher une réforme de l’Union européenne qui bénéficie à tous les Etats membres. Parallèlement à cela, une législation sera introduite afin de prévoir un référendum sur l’appartenance ou non à l’Union européenne avant la fin de 2017. »

    Les détails du texte seront officiellement présentés aux députés dès demain, puis discutés à la chambre des Communes.

    Et David Cameron a commencé sa tournée des responsables européens pour leur soumettre la réforme qu’il veut. Il a notamment reçu lundi le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, il doit dîner demain à l'Élysée et rencontrer vendredi Angela Merkel à Berlin.

  • L’européisme en action

    Le Monde a « dévoilé » hier un document franco-allemand où les deux gouvernements proposent à la Commission européenne de passer à la vitesse supérieure en matière d’intégration économique de la zone euro.

    Cette présentation est fallacieuse. Il s’agit simplement d’une réponse franco-allemande à la demande de la Commission, en février dernier, d’aller de l’avant en matière d’intégration de la zone euro.

    Les propositions qui sont faites se situent dans le cadre du traité actuel, mais n’écartent pas des « étapes supplémentaires » qui nécessiteront une modification du traité.

    Une modification dans le sens exactement inverse que ceux que demande David Cameron, lequel commence précisément son travail d’approche ces jours-ci.

    Or selon la France il est exclu de modifier le traité pour aller dans le sens que veulent les Anglais.

    Les propositions franco-allemandes s’inscrivent dans le processus permanent de grignotage des souverainetés nationales pour aller vers un Etat européen. Lequel sera l’Etat dont la monnaie est l’euro. Il y a peu, Libération publiait une grande interview de Sylvie Goulard, déclarant que « la zone euro doit évoluer vers un Etat de droit ». Le grand public ignore toujours qui est Sylvie Goulard. Elle est depuis très longtemps la cheville ouvrière du Mouvement européen, dont la fondation fut financée par la CIA pour détruire les souverainetés des nations européennes.

    Le Royaume-Uni (et il y a aussi la Suède, le Danemark, la Pologne, la République tchèque…) acceptera-t-elle de se voir marginaliser par rapport à la zone euro sans rien obtenir en contrepartie ? C’est peu probable.

    Rappelons tout de même que le Royaume-Uni, sans l’euro, n’a plus de chômage et a eu l’an dernier la plus forte croissance du G7.

  • Double langage

    Contrairement à ce que je pensais, la Commission européenne n’a pas mis à la poubelle son projet de quotas de répartition des « demandeurs d’asile ». Au contraire, elle est bien décidée à l’imposer.

    Pour cela elle a besoin de la France. Car si les opposants sont nombreux : Royaume-Uni, Danemark, Espagne, Pologne, Hongrie, République tchèque, ils ne peuvent pas constituer une minorité de blocage, car le Royaume-Uni et le Danemark, ainsi que l’Irlande, se sont exemptés de ces politiques et n’ont ni droit de vote…ni quotas. Avec la France il y avait une minorité de blocage. Or, coup sur coup, Bernard Cazeneuve, Manuel Valls, et François Hollande, ont déclaré qu’il n’était pas question d’accepter un système de quotas.

    Mais voici qu’une porte-parole de la Commission européenne affirme : « La France soutient notre proposition…Nous avons parlé avec le gouvernement français mardi, après les déclarations de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve, et il nous a répété qu’il était d’accord avec notre mécanisme contraignant de relocalisation des demandeurs d’asile afin de répartir l’effort entre les 28 États membres… C’est manifestement le mot “quota” qui pose problème alors même qu’il ne figure pas dans nos propositions. »

    Bref, pour ne pas contrarier la toute-puissante Commission, et pour ne pas avoir l’air de mettre un frein à l’invasion, le gouvernement français retourne sa veste, et l’on nous expliquera que le projet retenu, finalement (grâce à la France, sans aucun doute), ne parle pas de quotas. Mais de répartition contraignante…

  • National

    Le bureau de David Cameron fait savoir que les listes électorales pour le référendum concernant l’UE seront basées sur celles des législatives qui viennent de se tenir. Ce qui signifie que les citoyens d'autres pays de l'UE résidant en territoire britannique ne pourront pas voter. A l’exception, comme d’habitude, des Irlandais, et des citoyens du Commonwealth, dont les Maltais et les Chypriotes.

    Se prononcer sur la question de l'appartenance à l'UE « est une grande décision pour notre pays, une décision qui engage l'avenir du Royaume-Uni, c'est pourquoi nous pensons qu'il est important que ce soient les citoyens britanniques, irlandais et du Commonwealth qui aient le droit de décider" », a déclaré un membre du bureau.

    Cela paraît aller de soi. Mais manifestement cela n’allait pas de soi, dans une Union européenne qui efface les nationalités.

    Addendum 26 mai

    Commentaire de EUobserver ce matin: "La plupart des 1,5 million de citoyens de l'UE vivant au Royaume-Uni seront exclus du vote." Exclus... L'article cite essentiellement le ministre écossais des Affaires européennes: "Exclure les citoyens européens, dont beaucoup vivent ici depuis nombre d'années, payent leurs impôts, dont les enfants fréquentent les écoles locales, les priver de leur droit de vote sur leur propre avenir est illogique, tout à fait pervers et crée un déficit démocratique." Ce ministre, du soi-disant parti national écossais, s'appelle Humza Yousaf...

  • La Pologne à droite

    Lorsque Andrzej Duda avait commencé sa campagne, comme candidat à la présidentielle désigné par le PiS, il était à 20% dans les sondages, contre 60% au président sortant le libéral Bronislaw Komorowski. L’écart s’était nettement resserré, mais à la veille du premier tour on se demandait encore si Komorowski l’emporterait dès le premier tour ou s’il devrait attendre le second. Or c’est Andrzej Duda qui est arrivé en tête. On a dit alors que le second tour serait serré car la majorité des votants qui s’étaient prononcés pour le rocker anti-système arrivé en troisième position se reporteraient sur le candidat le moins à droite, donc Komorowski. Et cela ne s’est pas produit. L’inconnu Andrzej Duda, qui avait toujours été dans l’ombre des frères Kaczynski, a remporté la présidentielle. On n’a pas encore les chiffres, mais il l’a remportée de façon assez nette pour que dès hier soir Komorowski reconnaisse sa défaite.

    Duda, nous dit le site européiste UEobserver, a gagné sa majorité dans la partie orientale du pays, « qui est traditionnellement plus catholique, nationaliste et eurosceptique ».

    Et l’institut Ipsos, selon un schéma qui a déjà beaucoup servi, précise que Duda était le plus populaire chez les gens sans diplômes, les paysans et les retraités. Mais aussi… chez les jeunes.

    Le pauvre Adam Michnik s’est donné le ridicule de déclarer : « La victoire de Duda est le digne d’un changement dramatique sur la scène politique polonaise. La Pologne s’élance sur la voie de velours de la dictature. »

    Il n’a manifestement pas digéré que la candidate de toute la gauche culmine à 2,4%...

  • Cameron engage le combat

    En arrivant au sommet européen de Riga, David Cameron a déclaré aux journalistes à propos de la négociation qu’il veut engager sur une réforme de l’UE avant le référendum qu’il organisera dans son pays : « Il y aura des hauts et des bas. Vous entendrez un jour que telle chose est possible, et le lendemain que c’est impossible. Mais à travers tout cela, ce qui sera constant, ce sera ma détermination pour arriver à proposer au peuple britannique une réforme de l’UE qui lui permette un choix convenable pour le référendum que nous tiendrons avant la fin de 2017 ».

    A l’issue du sommet, François Hollande a déclaré qu’il n’y avait eu « aucune discussion » sur ce sujet, car « ce n’était pas le lieu et pas le moment ».

    De fait, le sujet était le « partenariat oriental ». Il n’empêche que d’autres dirigeants se sont exprimés sur ce que le président français voudrait garder tabou. Le Premier ministre finlandais par intérim, Alexander Stubb, a déclaré : « Il ne sert à rien de mettre des barrières à ce stade, et nous sommes tout ouïe… Je suis sûr que nous allons trouver une sorte de compromis qui sera bon pour la Grande-Bretagne et bon pour l’Europe. »

    Et le ministre irlandais pour les Affaires européennes Dara Murphy : « Une grande partie de ce qui a été suggéré et proposé à ce jour par David Cameron serait à l’avantage de tous les peuples de l’Union européenne, en particulier en matière de réglementation. »

    Et à la télévision britannique, l’ancien commissaire européen Günter Verheugen est allé jusqu’à affirmer : « Le Royaume-Uni est essentiel non seulement pour l’avenir économique de l’Europe mais particulièrement pour l’avenir politique de l’Europe. En substance, ce que dit Cameron, c’est ce que ressent une grande majorité des Européens… »

    Selon le Times, outre ce que l’on sait déjà, David Cameron a l’intention de demander que les autres Etats membres reconnaissent que l’euro n’est pas la monnaie unique de l’UE, que « l’UE est une union multi-devises », et que cela (le contraire donc de ce que stipule le traité) soit inscrit dans le traité.

    Il va être intéressant, et sans doute amusant, de voir jusqu’où les dirigeants les plus européistes sont prêts à aller pour éviter de voir le Royaume-Uni sortir de l’UE…

  • Une preuve, s’il en fallait

    Un Marocain soupçonné d’avoir participé à l’attentat du musée Bardo en Tunisie, qui a fait 22 morts le 18 mars, a été arrêté mardi soir dans la région de Milan.

    Il était l’un des 642 « migrants » secourus par la marine militaire italienne le 17 février et débarqués à Porto Empedocle. On avait pris sa photo et ses empreintes digitales et on lui avait donné bien entendu une injonction à quitter le territoire.

    Lundi, la veille de l’arrestation de ce Marocain, le président du groupe socialiste, l’Italien Gianni Pittella, avait balayé d’un revers de main l’avertissement que venait d’adresser le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg sur le risque de voir des terroristes se mêler aux migrants, en affirmant : « Après avoir parlé avec le directeur de Frontex, il est nécessaire de souligner qu’il n’y a pas et qu’il n’y a pas eu jusqu’ici de preuve de la présence de terroristes parmi les migrants. »

    Quant au ministre italien de l’Intérieur, il assume « le risque ». Ou plus exactement il fait assumer le risque par le peuple italien, au nom de la démocratie :

    « Il ne serait pas raisonnable, compte tenu des dimensions et des modalités du phénomène migratoire, de penser que notre pays n’est pas exposé à ce risque. Nous sommes une grande démocratie, et une grande démocratie est exposée à des risques. Le gouvernement a le sérieux et la sérénité de les affronter au mieux. »

    Il sera peut-être bon de ne pas oublier ces propos… Ou de lui demander d’ores et déjà jusqu’à combien de morts une démocratie assume le risque.

  • Viktor Orban ne lâche rien

    Le Premier ministre hongrois Viktor Orban était hier pour la troisième fois au Parlement européen, autant dire dans la fosse aux lions. Mais il n’est pas du genre à se laisser intimider, et il a réitéré ses positions.

    Sur les quotas d’immigrés :

    « Je pense que c’est une absurdité, une folie, de proposer de laisser tous les immigrants entrer en Europe et alors d’introduire des quotas artificiels pour les partager entre les Etats membres. Les quotas peuvent seulement faire venir davantage de gens en Europe, c’est une incitation pour les trafiquants d’êtres humains ». Et de souligner : « En Hongrie, nous ne pouvons pas donner d'emploi à tous ces immigrants, c'est un fait. »

    Sur la peine de mort :

    « Tout n’est pas inscrit dans la pierre. Ces règles ont été faites par des hommes et peuvent donc être changées par les hommes. Cela c’est la liberté, c’est la démocratie. Nous sommes francs et nous pensons que le politiquement correct n’a pas sa place. »

    Devant des journalistes, il a ensuite précisé :

    « La Hongrie est un Etat constitutionnel qui conduit ses combats politiques avec des moyens constitutionnels. Je serais heureux de voir un changement dans la législation européenne pour que la question de la peine de mort redevienne une compétence nationale. Nous devons d’abord regagner ce droit, et ensuite nous pourrons débattre et décider de ce que nous ferons, dans cet ordre-là. »

    Parmi les députés qui s’en sont pris à Viktor Orban, on citera seulement l’ineffable Louis Michel, l’un des principaux politiciens belges, militant européiste, antichrétien, de toutes les formes de la culture de mort, de l’antiracisme idéologique, etc. :

    « La majorité arithmétique est une condition nécessaire de la démocratie mais elle n'est pas, ne sera jamais, une condition suffisante. En réalité, vous pratiquez la tyrannie majoritaire. Monsieur Orban, vous entraînez votre pays dans une dérive autocratique totalement incompatible avec nos valeurs humanistes et démocratiques européennes. »

    Mieux vaut en rire…

  • L’UE va-t-en guerre

    Le projet de répartir l’invasion migratoire du sud de la Méditerranée dans les divers pays de l’UE selon un système de quotas a fait long feu. Après le Royaume-Uni et la Hongrie, la Pologne, et même la France, ont dit non. Federica Mogherini et la Commission peuvent donc mettre ce projet à la poubelle. Mais illico ils en sortent un autre. Et attention les yeux. On ne rigole plus. On va aller sur les côtes libyennes pour détruire toutes les embarcations susceptibles de faire passer des « réfugiés ».

    Et là tout le monde est d’accord. La mission s’appelle Navfor Med, et son QG sera à Rome, sous le commandement de l’amiral Enrico Credendino.

    Bon. Mais ce n’est pas encore vraiment fait. On veut avoir l’aval de l’ONU. Donc le Royaume Uni va présenter un projet de résolution. Le texte pourrait être adopté le mois prochain. Mais il dira que les opérations ne peuvent se faire qu’avec l’aval du gouvernement libyen.

    Qui ça ? Le gouvernement libyen « légitime », souligne Federica Mogherini. Celui qui est reconnu par la communauté internationale. Et qui a aussitôt fait savoir qu’en effet aucune opération ne pourrait avoir lieu sans son accord, mais aussi sans sa coopération. Et il précise qu'il ne donnera pas donner son aval à une opération « inhumaine ».

    Or ce « gouvernement » est un groupe de politiciens claquemurés dans la ville de Tobrouk, à l’extrême est du pays, et il n’a aucune autorité sur le reste de la Libye. On ne voit pas comment il pourrait prendre part à des opérations (à supposer qu’il en ait les moyens, qu’il n’a pas) sur un rivage qu’il ne contrôle pas, s'il finissait par donner son accord...

    Bref l’UE se condamne à ne rien faire d’autre que des effets de manche, si vraiment elle veut attendre le feu vert de Tobrouk…

    Et comme si cela ne suffisait pas, quand on fait remarquer à Federica Mogherini que Tobrouk n’est qu'une toute petite partie de la Libye, elle précise qu’il faudra aussi demander l’autorisation aux autres forces sur le terrain et aux « municipalités », c’est-à-dire aux diverses milices qui contrôlent les diverses villes…