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Europe - Page 97

  • LGBT ce n’est pas ukrainien…

    Les députés ukrainiens ont rejeté hier à une très large majorité un amendement au code du travail interdisant les « discriminations fondées sur la préférence sexuelle ».

    Selon une technique propre à la dictature de l’UE, le vote de cet amendement était une condition sine qua non pour que les Ukrainiens puissent se passer de visa pour circuler dans l’UE. Vous ne voyez pas le rapport ? Moi non plus. Et les députés ukrainiens non plus, manifestement, puisqu’ils ont rejeté l’amendement alors que le président Porochenko venait de faire un discours à la télévision pour annoncer qu’un oui à l’amendement permettrait aux citoyens ukrainiens de visiter l’UE sans visa dès l’année prochaine.

    L’amendement a même été rejeté par des députés du parti pro-UE du Premier ministre Arseni Iatseniouk, et l’un d’eux a déclaré : « En tant que pays ayant une histoire chrétienne millénaire, nous ne pouvons tout simplement pas permettre cela… un statut spécial pour les minorités sexuelles est simplement inacceptable. »

    Cela dit, Jean-Claude Juncker, le même jour, écrivait à Porochenko pour lui dire que « les progrès dans la lutte contre la corruption demeurent une priorité clé pour permettre des voyages sans visa dans l’UE. »…

  • Trois millions de plus

    Dans un discret encadré de la livraison automne 2015 de ses prévisions économiques (uniquement en anglais, bien sûr), la Commission européenne dit qu’elle prévoit l’arrivée de trois millions de « demandeurs d’asile » supplémentaires dans l’UE d’ici 2017 (en plus de ceux qui sont déjà arrivés).

    Elle bavarde ensuite, longuement, sur les conséquences économiques de cet afflux, qui ne peuvent pas encore être mesurées, mais dont on sait déjà… qu’elles ne peuvent qu’être bénéfiques, même si dans l’immédiat l’effet est limité.

    Ainsi, on peut déjà s’attendre à une hausse du PIB de 0,2% pour les pays de « transit » des migrants, et plus élevée dans les pays de « destination » : 0,5% pour la Suède. Dès 2015 !

    Comment est-ce possible ? Mais c’est que toute hausse de la consommation et des investissements se traduit par une hausse du PIB, et aussi parce que les pays en question reçoivent de l’argent du Fonds asile, migration et intégration de l’UE, et des Fonds structurels et d’investissement européens…

    Pour la suite, on ne sait pas : ça dépendra de l’intégration des migrants dans le marché du travail… On nous répète que « l’immigration n’a pas d’impact évident, ou un faible impact, sur les niveaux de chômage », mais qu’il faut tenir compte du fait qu’un important afflux de main d’œuvre fait baisser les salaires, surtout dans le bas de l’échelle… Et cela c’est mécanique, on n’y peut rien, semblent dire les experts du commissaire socialiste Moscovici…

  • Match de foot

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    Vu lors d’un match de football en Pologne entre les équipes de Wroclaw et de Poznan.

    L’inscription (qui commence en haut de l'image et continue sur la banderole en bas) dit : « Quand la peste islamiste inonde l’Europe - levons-nous pour défendre la chrétienté ».

    Le bateau central porte l’inscription USS ISIS : autrement dit l’Etat islamique, mais volontairement ou non, avec l’indication des navires américains (USS : United States Ship). Je n’arrive pas à lire ce qui est écrit sur les deux autres bateaux, ne trouvant pas d’image plus nette.

    Addendum

    Merci à Bertrand qui me donne un lien pour une image plus grande qui permet de voir que les deux autres bateaux (c'est confirmé par la légende) sont "USS Hussein" et "USS Ben Laden".

  • Une victoire des eurosceptiques aux Pays-Bas

    Depuis l’an dernier, les citoyens des Pays-Bas peuvent obtenir l’organisation d’un référendum s’ils réunissent 300.000 signatures (ce qui représenterait en gros 1 million chez nous). Trois organisations eurosceptiques (le blog Gleenstijl, le Forum pour la démocratie et le Comité UE des citoyens) ont décidé de collecter des signatures pour l’organisation d’un référendum contre l’accord d’association Ukraine-UE : « Est-il raisonnable de signer un accord d'association avec un pays ravagé par une guerre civile? Avec un pays qui occupe le 142e rang des pays corrompus aux côtés de l'Ouganda et des Comores? Et souhaitons-nous que l'Ukraine bénéficie prochainement des schémas d'aide financière de l'UE? »

    Il y a un mois, ces groupes annonçaient avoir déposé quelque 450.000 signatures. Aujourd’hui, le Conseil électoral annonce qu’il a validé 427.939 signatures, et que par conséquent un référendum sera organisé : ce sera le 6 avril.

    Ces référendums ne sont pas contraignants, mais si une forte majorité se dégage contre l’accord (qui a été ratifié par le Parlement), le gouvernement se trouvera dans une situation délicate. D’autant que ce sont les Pays-Bas qui présideront alors l’UE…

    Les analystes font remarquer surtout que le fait d’avoir pu récolter autant de signatures pour un tel référendum montre que le « sentiment eurosceptique » est en forte progression.

  • Pologne : c’est parti !

    A un mois de la COP 21, le président polonais Andrzej Duda, qui sera à Paris demain, a déclaré hier que la Pologne opposait son veto à l’amendement de Doha au protocole de Kyoto sur les émissions de gaz carbonique : « Contraindre la Pologne à un accord international affectant l’économie, avec le coût social qui y est associé, doit être précédé d’une analyse détaillée sur son impact économique et juridique… Ces effets n’ont pas été suffisamment clarifiés. »

    Le porte-parole de Duda a souligné que depuis dimanche nous sommes dans une « nouvelle situation politique ». Le PiS qui a remporté les élections a promis de protéger l’industrie du charbon, et le président a nommé (futur) Premier ministre Beata Szydlo, qui est comme par hasard fille d’un mineur de charbon…

  • En Pologne

    Résultats définitifs : avec 37,58% des voix, le PiS obtient 235 sièges de députés à la Diète, sur 460. Non seulement il a la majorité absolue, mais il pourrait avoir la majorité des deux tiers permettant des réformes constitutionnelles (sur les questions bioéthiques, par exemple) avec l’appui des 42 députés de l’ancien chanteur de rock Pawel Kukiz.

    Le PiS est arrivé en tête dans 14 des 16 régions, et dans toutes les catégories de la population (hommes, femmes, riches, pauvres, jeunes, vieux, diplômés, sans diplôme, etc.).

    La Plateforme civique qui était au pouvoir tombe à 24,09%, le parti inclassable de Pawel Kukiz obtient 8,81%, le parti libéral Nowoczesna 7,60%, le parti paysan 5,13%. Les autres sont en dessous de 5% et n’ont pas de députés. La gauche n’a aucun député parce que la coalition de gauche n’a obtenu que 7,55% et qu’il faut 8% à une coalition pour avoir des députés.

    *

    Au Sénat, le PiS a remporté 61 sièges sur 100.

    Le parti de Jaroslaw Kaczynski, systématiquement étiqueté « d’extrême droite » par le Wall Street Journal, de populiste, xénophobe et eurosceptique par notre bonne presse (depuis jeudi dernier, le site EUobserver est barré d'un grand titre: "L'Europe nouvelle retourne à l'âge sombre", sous une photo de Kaczynski) a donc la présidence de la République, l’Assemblée et le Sénat, sans partage. Espérons qu’il s’en serve bien.

    (La Pologne va aussi être le mouton noir de la COP21, car elle n'a pas du tout l'intention de changer quoi que ce soit à son exploitation du charbon.)

  • Les sanctions de l’UE

    La Cour européenne de Justice a condamné le Conseil européen pour avoir mis dans sa liste des personnalités ukrainiennes sanctionnées un homme à l’encontre duquel elle n’avait aucune preuve.

    Il s’agit de Andriy Portnov, conseiller de l’ancien président ukrainien Yanoukovitch. Il figurait sur la liste établie en mars 2014 des personnes « identifiées comme étant responsables de détournement de fonds appartenant à l’État ukrainien et à des personnes responsables de violations des droits de l’homme en Ukraine », dont les fonds sont gelés.

    Andriy Portnov avait attaqué cette décision devant la Cour européenne de Justice. Celle-ci lui donne raison, en soulignant que le Conseil européen (les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE) avait mis Portnov sur la liste au simple vu d’une lettre du procureur général de Kiev, sans l’ombre d’une preuve, sans même qu’il y ait le moindre début d’une enquête judiciaire…

    Autrement dit, les sanctions ont beau être des vexations politiques, il convient tout de même qu’elles aient un fondement légal…

    En avril 2015, le nom de Portnov ne figurait plus sur la liste. La Cour a néanmoins annulé la décision de 2014 concernant M. Portnov, et condamné le Conseil de l’UE à supporter ses dépens et ceux de M. Portnov, et la Commission européenne, qui était venue en renfort, à supporter ses propres dépens.

    Ce n’est pas la première fois que la Cour européenne prend une telle décision. C’est déjà arrivé pour des sanctions impliquant des Syriens et des iraniens. D’autres procédures sont en cours. Si cela continue, le Conseil de l’UE sera la risée du monde civilisé quand il invoquera l’état de droit…

  • Les Tchèques et l’UE

    Selon le dernier sondage STEM publié vendredi dernier, 62% des Tchèques voteraient contre l’adhésion de leur pays à l’UE si un référendum était organisé.

    C’est un record. Et ce qui est intéressant est que ce sont les Tchèques diplômés, jusque-là favorables à l’UE (contrairement aux bouseux rétrogrades, comme partout), qui expriment de plus en plus leur rejet.

  • Hotspot

    L’UE a décidé de mettre en place des « hotspots » : des centres d’accueil et d’enregistrement des clandestins migrants réfugiés aux points chauds de leur entrée dans l’UE.

    Un des ces « hotspots » a donc été installé dans l’île de Lesbos vendredi dernier. Il a été fermé hier...

    Parce qu’il y a trop de clandestins migrants réfugiés qui arrivent et qu’on ne peut pas gérer un tel afflux…

  • Le double langage de Mme Merkel

    Le 7 octobre, Angela Merkel répétait à la télévision allemande qu’elle était opposée à ce que la Turquie devienne membre de l’Union européenne, qu’elle l’avait toujours été et qu’elle n’avait pas changé d’idée. Et elle ajoutait : « Erdogan le sait. »

    Dimanche, Angela Merkel est allée en Turquie. Elle a rencontré le président Erdogan et le Premier ministre Davutoglu, pour parler de la façon de reprendre les négociations d’adhésion de la Turquie en échange d’une aide à la Turquie dans la question des réfugiés (double marché de dupes, puisque la Turquie veut seulement aider à… envoyer les migrants musulmans en Europe).

    « Comment pouvons-nous organiser le processus d’adhésion de façon plus dynamique ? » s’est-elle interrogée. Sic.

    Elle a précisé que l’Allemagne était prête à ouvrir cette année le chapitre 17 (politique économique et monétaire), et à préparer l’ouverture des chapitres 23 et 24 sur la justice, la sécurité et les droits fondamentaux (comme le demande la Commission européenne).

    En attendant, la Turquie réclame une libéralisation du régime des visas pour les Turcs qui se rendent dans l’UE, une aide de 3 milliards d’euros (pour le « fardeau » des migrants…), et la participation des dirigeants turcs aux sommets de l’UE. Mme Merkel a dit qu’elle soutiendra ces demandes…

    La première réaction est venue de Chypre, dont l’existence n’est toujours pas reconnue par la Turquie. (On ne m’a toujours pas expliqué comment il était possible d’avoir des négociations d’adhésion d’un pays à l’UE quand ce pays ne reconnaît pas l’un des pays de l’UE et interdit l’entrée sur son territoire des bateaux et avions chypriotes qui sont des bateaux et avions de l’UE…)

    Le président chypriote Nicos Anastasiades a déclaré que son pays était toujours opposé aux négociations d’adhésion de la Turquie, tant que ce pays n’en faisait pas davantage pour la réunification de l’île.

    Chypre a bloqué six des 35 chapitres de négociation (en plus des huit chapitres bloqués par l’UE) et n’a pas l’intention de modifier sa position tant que la réunification de l’île n’avance pas. Le chapitre 17 ne fait pas partie des chapitres bloqués et Chypre ne s’opposera pas à ce qu’il soit ouvert. Mais Nicos Anastasiades a souligné que rien n’obligera Chypre à accepter l’ouverture de négociations sur les chapitres de la justice, de la sécurité et des droits fondamentaux.