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L’Allemagne achète la Grèce

Le nouveau plan d’aide à la Grèce n’est pas encore voté par tous les parlements de l’UE que déjà le plan de « privatisation » qui en est une condition majeure est mis en œuvre.

On a ainsi appris que quelque 14 aéroports grecs (dont ceux des destinations touristiques majeures de Mykonos, Corfou, Rhodes) vont être achetés par un consortium dominé par la société Fraport. Comme son nom l’indique Fraport est l’exploitant de l’aéroport de Francfort-sur-le-Main. Cette société a pour principaux actionnaires le Land de Hesse et la ville de Francfort. Autrement dit, la « privatisation » de ces 14 aéroports grecs va les faire passer sous le contrôle d’opérateurs publics allemands. Bref, de l’Allemagne. Et en profitant de prix bradés, bien entendu. C’est un transfert du patrimoine public grec vers le patrimoine public allemand…

Et tout est à vendre : les compagnies de fourniture d’énergie, la distribution de l’eau, la poste, les ports, les autoroutes, la loterie « nationale », les terres….

Il paraît que les Chinois veulent l’aéroport d’Athènes, et que la France aimerait récupérer la poste… Vinci aurait déjà une autoroute, les Tchèques la loterie, mais on ne sait pas encore ce que le Qatar va emporter…

Voilà pourquoi il fallait absolument que la Grèce reste dans l’UE : c’est pour pouvoir la bouffer.

Commentaires

  • Oui, mais les grecs que je sache ont choisi, dans la douleur, de rester dans l'Europe. A mon avis, ils ont eu raison, quitte à se faire bouffer ; il vaut mieux encore qu'ils se fassent bouffer par l'Europe que par l'étranger.

    Que voulez-vous ? Ils sont en faillite complète. Alors ils bradent.

  • ils faut aussi faire confiance à l'habilité des Grecs qui, autant que je le sache, n'ont jamais connu un budget en équilibre en deux siècles d'indépendance, et à la lourdeur teutonne; cela me rappelle des réunions auxquelles j'ai assisté à Bruxelles : dès qu'un italien prenait la parole, les représentants allemands s'absorbaient dans des taches diverses, s'ils ne se plongeaient pas carrément dans leur journal; ils ne se rendaient jamais compte que les italiens se moquaient d'eux

  • Attention: Ce que l'on appelle "vendre" ou "brader" n'est le plus souvent qu'une mise en concession de la gestion. On délègue à une société commerciale la gestion d'un équipement (port, aéroport, autoroute etc..), pour une période donnée (20, 30 ans), et sous certaines conditions de tarifs et d'équipements nouveaux obligatoires à effectuer par le concessionnaire (pour les aéroports: la rénovation des terminaux ou des tours de contrôle. Dans le cas de l'autoroute Vinci, c'est Vinci qui l'a construite et qui en a la concession, après avoir remporté un appel d'offres international. Pour la construction, Vinci a fait travailler de nombreuses entreprises grecques sous-traitantes et a créé ainsi une grande quantité d'emplois.

  • " Vinci a fait travailler de nombreuses entreprises grecques sous-traitantes et a créé ainsi une grande quantité d'emplois."
    Et Vinci en sous-traitant à des entreprises locales avec des contrats de négriers les a coulées et généré plus de chômage que d'emplois créés. Il n'y a que les actionnaires de Vinci pour oser dire des contre-vérités pareilles. Là où les multinationales passent les PME trépassent.

  • Cher Dauphin, je pense que vous exagérez.
    Dans les appels d'offres internationaux, il y a des conditions draconiennes imposées par les autorités du pays. Et il semble improbable que Vinci ait fait travailler des ouvriers grecs dans des conditions d'esclavage. Les syndicats grecs, plus gauchistes encore que les nôtres, n'auraient pas laissé passer cela. Pour ce genre de travaux chez nous, dans "c'péhi", comme ils disent, on fait venir des manœuvres de pays africains ou asiatiques, plus ou moins déclarés. Mais ça bien sûr ce n'est pas de l'esclavage. P.S.: Je ne suis pas actionnaire de Vinci. Je n'ai que des dettes.

  • @Jean Michel, il vaut mieux avoir des dettes que de l'épargne...
    Vous ne semblez pas au courant des collusions entre "autorités" du pays et les grandes multinationales, avec appel d'offres truqués. Et dans notre société pourrie, il n'est pas illégal de négocier les marchés jusqu'à ce que les PME sous-traitantes travaillent à perte (ce que j'appelle des contrats de négriers, ce qui ne veut pas dire que les employés de ces PME soient des esclaves, mais ce sont de futurs chômeurs). Quant aux syndicaux "gauchistes", il y a longtemps qu'ils ont compris qu'il valait mieux fermer les yeux, sous peine de perdre leurs "privilèges". Comme tous les gauchistes, ils aiment le fric et savent très bien d'où il vient....

  • Ce n'est ni plus ni moins que la continuation de l'histoire grecque depuis son indépendance des Turcs, avant de passer sous domination Allemano-danoise, sous protection France, Russie, Angleterre.

    "La Grèce est le seul exemple connu d’un pays vivant en pleine banqueroute depuis le jour de sa naissance" disait-on deja au XIX (Edmond About)

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