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Eglise - Page 252

  • La TAC rejoint l’unité

    Le cardinal Levada a annoncé la prochaine publication d'une constitution apostolique destinée à répondre aux "nombreuses demandes effectuées auprès du Saint-Siège de groupes de religieux et de fidèles anglicans provenant de diverses parties du monde qui veulent entrer en pleine et visible communion" avec l'Eglise catholique.

    Il y avait des mois que l'on évoquait comme imminent le retour à l'Eglise catholique de la TAC, la Traditional anglican communion (TAC), crée en 1991 face aux dérives de l'Eglise anglicane. Il semble donc que la chose se précise.

    Le cardinal Levada estime que cela concerne "20 à 30 évêques et quelques centaines de personnes". Il veut parler des prêtres. Les fidèles sont estimés à un demi-million.

    Ces nouveaux catholiques seront regroupés dans des "diocèses spécifiques" (ordinariat personnel du pape), sur le modèle des diocèses aux armées, "institués après consultation des conférences épiscopales locales". Ils conserveront des "éléments du patrimoine spécifique spirituel et religieux anglican", notamment leur liturgie, très proche de la messe de saint Pie V. La nouvelle structure permettra l'ordination d'anciens membres du clergé anglican déjà mariés (comme prêtres, mais pas comme évêques, bien entendu).

  • Le souvenir de Jerzy Popieluszko

    2009-02-27_multikino_popieluszko.jpgLech Walesa a marqué hier le 25e anniversaire de l'assassinat du père Jerzy Popieluszko en assistant à la projection d'un nouveau film sur le prêtre martyr, au Festival du film de Rome.

    En Pologne, le président Lech Kaczynski a accordé au vicaire de Saint-Stanislas Kostka la plus haute distinction polonaise : l'"Aigle blanc".

    Le film, « Popieluszko », sous-titré « La liberté est en nous », réalisé par Rafal Wieczynski, est présenté hors compétition au Festival du film de Rome, dans le cadre d'une première projection en dehors de la Pologne.

    Il y avait déjà eu « Le complot », d'Agnieska Holland, en 1988, un film honnête et émouvant mais qui était centré sur les dernières heures de la vie du prêtre et le procès de ses bourreaux.

    Rafal Wieczynski, 41 ans, est inconnu en France (sinon pour sa participation comme acteur dans le rôle titre du film de Woijciech Has « Les tribulations de Balthasar Kober »). « Popieluszko » est son quatrième film. Le précédent était un documentaire sur... Jerzy Popielsuzko.

  • Mgr Burke

    Mgr Raymond Burke, ancien archevêque de Saint-Louis (Missouri), préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, a célébré pontificalement la messe de saint Pie V, le 18 octobre, en la chapelle du Saint-Sacrement à Saint Pierre de Rome, accompagné de 70 prêtres, dont Mgr Guido Pozzo, président de la commission Ecclesia Dei. C'est un événement sans précédent qu'un chef de dicastère célèbre cette messe à Saint-Pierre de Rome.

    Deux jours plus tôt, le pape avait nommé Mgr Burke membre de la Congrégation pour les évêques. Une nomination dont Daniel Hamiche souligne l'importance sur son blog Americatho.

    C'est un début de réponse à mes interrogations sur le transfert de cet archevêque de son diocèse de saint Louis à ce qui pouvait paraître un placard doré au Vatican.

    Rappelons qu'en mai le pape avait déjà nommé Mgr Burke membre de la congrégation pour le clergé et membre du conseil pontifical pour les textes législatifs.

  • Soudan : crucifixion de chrétiens

    « Le 13 août, des rebelles sont entrés dans l'église de ma paroisse pour prendre plusieurs fidèles en otage. Et au cours de leur fuite dans la forêt, ils ont tués sept d'entre eux, ils les ont crucifiés à des arbres. » C'est ce que déclare à Radio Vatican Mgr Hiiboro Kussala, évêque du diocèse de Tombura Yambio dans le sud du Soudan, en marge du synode sur l'Afrique.

    Des élections politiques, prévues par les accords de paix de 2005 devraient avoir lieu d'ici 2010 alors qu'en 2011 se déroulera le referendum pour l'auto-détermination du Sud. Ces deux consultations sont mises en danger par les attaques à répétition contre les chrétiens, et ces violences sont perpétrées par des groupes rebelles liés au gouvernement de Karthoum. «Non seulement ils reçoivent l'aide du gouvernement du Nord » accuse l'évêque mais « certains d'entre eux ont été formés par Al qaeda en Afghanistan, ils sont contre notre Église, leur but est de terroriser les chrétiens. » La crucifixion des sept paroissiens de Mgr Kussala n'est pas un acte d'horreur isolé : « on assiste à tellement de drames semblables » et par ailleurs : « tous ces groupes de rebelles ont des fusils, des armes, il semble y avoir une volonté manifeste à maintenir le Soudan du Sud dans un état de trouble permanent afin qu'il n'y ait pas la tranquillité nécessaire à la préparation du referendum. »

    Quand on lui demande si porter le message de l'Évangile au Soudan signifie risquer le martyre, l'évêque n'a aucune hésitation à répondre : « Tout à fait, c'est exactement comme ça que nous le vivons puisqu'ils sont en train de tuer nos fidèles, ils brûlent leurs maisons, leurs églises, c'est ça le martyre. »

    « Nous avons besoin de bons samaritains, nos frères, nos amis de la communauté internationale peuvent nous aider. Mais plus encore nous leurs demandons de prier pour nous, le plus possible. »

    (Corriere della Sera, via Bivouac-id)

  • Miracle eucharistique présumé

    Le 12 octobre 2008, un prêtre qui donnait la communion à l'église Saint-Antoine de Sokolka en Pologne (diocèse de Bialystok) a laissé tomber à terre une hostie consacrée. Elle a été aussitôt mise dans une custode qui a été placée dans le tabernacle. Après la messe la custode a été apportée à la sacristie et mise en sécurité. Le 19 octobre, la custode a été ouverte, et l'hostie paraissait rouge comme de sang.

    Le 7 janvier, un fragment de l'hostie a été prélevé et examiné, indépendamment, par deux professeurs de la Faculté de médecine de Bialystok. Tous deux ont conclu dans une déclaration commune que « selon notre opinion, l'échantillon qui nous a été envoyé pour examen ressemble à un tissu de myocarde, du moins, de tous les tissus organiques, c'est ce à quoi il ressemble le plus ».

    La commission qui avait été nommée par la curie métropolitaine de Bialystok pour s'occuper de l'affaire affirme après enquête qu'il s'agit bien de l'hostie originelle et qu'aucune tierce personne n'a pu interférer.
    Le dossier a été transmis à la nonciature de Varsovie.

    La Société rationaliste de Pologne a demandé à un procureur de lancer une enquête, soulignant que ce tissu cardiaque pouvait appartenir à une personne récemment décédée et qu'il était nécessaire d'établir son identité afin d'écarter la thèse d'un meurtre...

    (Sources 1, 2)

  • L’Eglise et la science

    Petit rappel de Mgr Francesco Follo, chef de la délégation du Saint Siège, à la 35e session de la Conférence générale de l'Unesco, le 10 octobre dernier :

    L'Église, pour sa part, s'est intéressée très rapidement au développement des sciences de manière particulière. La théologie médiévale avait dégagé le terrain que devaient occuper les sciences. La première académie scientifique qui a été fondée est l'Académie Pontificale des Sciences. Elle a été créée en 1603. Entre « science » et « humanité », un fossé ne peut être creusé, mais il l'a certainement été. Nous parlons couramment et trop souvent de culture, en général, et de culture scientifique, en particulier, comme de deux réalités séparées ou indifférentes l'une à l'autre, voire même opposées. Il conviendrait donc de combler ce fossé petit-à-petit.

  • Mgr Sarah et l’idéologie du genre

    Mgr Robert Sarah, archevêque émérite de Conakry et secrétaire de la Congrégation romaine pour l'évangélisation des peuples, a fait une remarquable intervention sur l'idéologie du genre, le 7 octobre, au cours du synode sur l'Afrique.

    Sa conclusion : « Au nom de la non-discrimination, cette idéologie crée de graves injustices et compromet la paix. L'Afrique doit se protéger de la contamination du cynisme intellectuel de l'Occident. Il est de notre responsabilité pastorale d'éclairer la conscience des Africains quant aux dangers de cette idéologie meurtrière. »

  • Stipe Mesic, l’islam et l’Eglise

    Le président croate Stipe Mesic a assisté à la pose de la première pierre de la mosquée de Rijeka, la troisième du pays, la première depuis l'indépendance (il y a 57.000 musulmans en Croatie).

    Il a assisté, parce que la première pierre a été posée par Ahmad bin Abdullah Al-Marri, le ministre des Biens religieux du Qatar, venu avec un chèque de 200.000 dollars.

    Stipe Mesic a déclaré :

    "La Communauté islamique de Croatie est aujourd'hui un facteur actif du dialogue interreligieux et civique. Elle a fait preuve d'une conscience aiguë de la responsabilité qu'elle assume, avec l'ensemble de la société, pour le présent et pour l'avenir de la Croatie."

    C'est le même Stipe Mesic qui s'est livré récemment à plusieurs diatribes contre l'Eglise catholique, allant jusqu'à traiter de talibans (sic) les évêques qui protestaient contre son diktat d'interdiction des symboles religieux dans les institutions publiques (alors qu'aucune loi ne le prévoit).

  • Rome et l’UE

    Dans le dernier numéro de Daoudal Hebdo, j'ai souligné que le pape, à quelques jours du second référendum irlandais, et dans un pays dont le président est montré du doigt par tous les europhiles comme celui qui ose vouloir bloquer à lui tout seul le traité de Lisbonne, n'a eu de cesse de célébrer la nation tchèque, et n'a pas fait la moindre allusion à l'Union européenne. Il a même loué la devise du drapeau de la présidence qui flotte sur le Château de Prague, alors que tout le monde reproche à Vaclav Klaus de ne pas y faire flotter le drapeau européen.

    Il y a eu autre chose, qu'aucun média n'a noté, en dehors du Telegraph. Ce journal britannique (nommément l'excellent Bruno Waterfield) est en effet le seul qui ait rapporté cette réponse du cardinal Bertone, secrétaire d'Etat du Vatican, à des journalistes qui, pendant le voyage du pape, lui posaient des questions sur l'Union européenne :

    « Les différents pays européens ont chacun leur propre identité. L'UE leur impose ses lois ou ses vues et celles-ci n'ont pas à correspondre à leurs traditions et à leur histoire. Certains pays s'opposent à cette logique - par exemple, l'Irlande. Si l'Europe reconnaissait les couples homosexuels à égalité avec le mariage, par exemple, elle irait contre sa propre histoire. Et il serait juste d'y résister. L'Église veut encourager les Etats à cet égard. »

    L'article était titré : « Un avertissement du Vatican aux votants irlandais sur la question du traité de Lisbonne. »
    Naturellement, il a été largement répercuté par les partisans du non en Irlande. Mais c'était la veille du scrutin.

  • Au Boston College

    Un professeur de droit au Boston College, université jésuite du Massachusetts, a accepté d'apparaître dans un "spot" publicitaire contre la reconnaissance de l'union des paires homosexuelles. Certains de ses colègues de l'université catholique) ont dénoncé cette prestation auprès du doyen de la faculté de droit. Celui-ci défend le droit de tout professeur à exposer son « opinion », dans un texte hallucinant où il prend comme exemple le fait que des professeurs sont pour l'avortement et l'euthanasie et que cela ne pose aucun problème.

    C'est à lire sur Américatho, bien sûr.