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Eglise - Page 256

  • Un évêque qui parle juste

    J'arrive après la bataille, mais je m'en voudrais de ne pas reproduire le remarquable texte de Mgr Aillet sur la Gay Pride :

    L'organisation de la « Gay Pride 2009 » à Biarritz samedi 20 juin, ne peut que susciter mon indignation, comme elle suscite la réprobation de nombreuses familles et de nombreux habitants, quelles que soient leurs convictions religieuses.

    En effet, la participation à cette manifestation des « Sœurs de la perpétuelle indulgence », association notoirement connue pour son anticatholicisme et ses provocations blasphématoires , constitue un véritable outrage pour la foi catholique et pour la vie religieuse qui caractérisent si fortement l'âme, la culture et les traditions du Pays basque.

    L'Eglise entend défendre et promouvoir, en toutes circonstances, la famille fondée sur le mariage entre personnes de sexe différent ainsi que le droit de chaque enfant d'être élevé par un père et une mère.

    Elle récuse, par conséquent, les revendications tapageuses dont la « Gay Pride » se fait l'écho au nom d'une infime minorité de nos concitoyens, mais elle respecte éminemment les personnes homosexuelles et compatit avec sollicitude aux souffrances et aux difficultés qui sont si fréquemment les leurs.

    Elle proclame que tout homme est enfant de Dieu et que chacun est appelé à la conversion et à la sainteté.

    +Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

    [Sur les « Sœurs de la perpétuelle indulgence », voir Daoudal Hebdo N°37.]

     

    Addendum

    Mgr Aillet avait aussi écrit au maire de Biarritz, Didier Borotra. Celui-ci, pourtant « homme de consensus » (dixit Sud-Ouest), a violemment réagi.

    Lettre de Mgr Aillet :

    Monsieur le maire,

    Ayant pris connaissance, par le biais de familles domiciliées à Biarritz, de la « Gay Pride » prévue prochainement, je viens vous faire part de ma profonde stupéfaction. Il s’agit une fois encore d’un outrage officiel fait à l’Eglise Catholique à en croire la présence annoncée des « Sœurs de la perpétuelle indulgence », association affichant avec virulence son anti-christianisme.

    Je n’ose imaginer la réaction des musulmans et des juifs si les symboles de leurs traditions religieuses étaient récupérés de la sorte…

    Les revendications tapageuses de groupes pour la plupart étrangers à la ville de Biarritz ne représentent pas, et de loin, la conviction profonde qui anime les personnes homosexuelles. Il suffit de lire tel ou tel témoignage pour comprendre à quel point celles-ci sont en souffrance.

    Outre le fait que la jeunesse, particulièrement les enfants, n’a pas besoin de voir affichées des revendications aussi agressives, une telle licence sexuelle exposée sur la voie publique ne peut avoir que des effets négatifs sur la moralité sociale et le bon sens de la majorité de nos concitoyens.

    Je tenais à vous communiquer en toute simplicité ces quelques réflexions. Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma prière et de mes sentiments dévoués dans le Christ et son Eglise.

    Réponse de Didier Borotra :

    Monseigneur, Je ne peux vous cacher que j’ai eu honte à la lecture de votre lettre du 18 juin. De toute évidence, vous ignorez les lois de la République. C’est dommage. En tant qu’homme politique, je ne me mêle jamais des affaires de l’Eglise et je vous conseille d’en faire autant, concernant les affaires de la Mairie. Pour le reste, nous n’avons pas la même conception de la liberté, notamment d’expression et de manifestation. Il s’agit pourtant d’un droit élémentaire dans tous les pays démocratiques. Je vous prie de croire, Monseigneur, à l’assurance de mes sentiments très distingués.

    Extrait du commentaire de Sud-Ouest :

    À la sortie de la messe dominicale, les catholiques biarrots semblaient avoir choisi leur camp. Tel ce retraité qui trouve que Didier Borotra a eu raison. « L'évêque a exagéré et je trouve normal que le maire se soit insurgé au nom de la liberté d'expression et de la séparation de l'Église et de l'État. » Idem pour un quadra qui estime que l'église n'a pas à s'immiscer dans la vie privée des gens. Dans la mesure où la société a évolué, les moeurs ont évolué et l'Église devrait suivre le mouvement. »

    Chez les défenseurs de Monseigneur Aillet, un septuagénaire trouve que « l'évêque fait son travail. L'homosexualité ne date pas d'hier à Biarritz et comme Mgr Aillet est nouveau venu, peut-être que ça le surprend un peu, ce qui explique sa réaction. »

    (via le Forum catholique)

  • Des évêques qui s’engagent

    « Aucun catholique qui respecte sa foi ne pourra approuver ou voter » le projet de loi sur l'avortement, déclare solennellement la conférence des évêques.

    C'est en Espagne.

  • Les syro-catholiques à Rome

    A l'issue de l'audience générale, Benoît XVI a salué la délégation syro-catholique et le nouveau patriarche de cette Eglise présents place Saint-Pierre :

    Je désire présenter avec joie la délégation syro-catholique : le patriarche de l'Eglise d'Antioche des syro-catholiques, Sa Béatitude Mar Ignace Youssef III Younan, accompagné, en cette première visite officielle par le patriarche émérite, les évêques et les fidèles du Moyen Orient, et de différentes parties du monde, où résident les syro-catholiques, maintenant un lien vivant avec la tradition orientale chrétienne et avec l'évêque de Rome.

    Vénéré frère, je vous assure, ainsi que ceux qui vous accompagnent, de ma prière, et je voudrais en même temps exprimer ma sollicitude et ma considération pour toutes les Eglises orientales catholiques, et les encourager à poursuivre leur mission ecclésiale, même au milieu de mille difficultés, pour édifier partout l'unité et la paix.

    Je salue avec affection le vénéré patriarche Youssef auquel j'ai déjà accordé la « communion ecclésiastique » que, selon les normes des saints canons, celui-ci à peine élu m'avait demandée : une telle communion prendra une signification publique lors de la Divine liturgie en rite syro-antiochien qui aura lieu demain à Sainte-Marie Majeure, et à laquelle assistera comme mon représentant, monsieur le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales.

    [Le synode de l'Eglise syro-catholique s'est achevé lundi au Liban. Dans son document final, en 13 points, il souligne notamment la préoccupation des évêques pour la situation difficile des réfugiés irakiens, rappelant que l'invasion des troupes américaines en Irak, en 2003, a poussé 1,8 million de personnes à se réfugier dans les pays voisins. Il rappelle « la nécessité de soutenir les réfugiés chrétiens, espérant qu'ils puissent retourner aussi vite que possible sur leur terre », espérant aussi en une « coopération entre les différents groupes en Irak afin de restaurer la paix, la sécurité et la coexistence ».]

  • Archevêque titulaire d’Oregon City

    Le pape Benoît XVI a nommé le dominicain américain Joseph DiNoia (un « ultra-conservateur », dit Golias) secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, en remplacement de Mgr Ranjith, qui devient archevêque de Colombo.

    Le P. DiNoia est du même coup élevé à la dignité archiépiscopale. Et l'on note à ce propos une curiosité.

    Un prêtre est toujours sacré évêque pour un territoire particulier. Lorsqu'il est à la Curie (ou qu'il est auxiliaire dans un diocèse) il est nommé évêque « titulaire » d'un diocèse disparu, généralement à cause de l'expansion de l'islam. Autrefois son titre était « in partibus infidelium » : dans la contrée des infidèles. L'expression « in partibus » est restée dans le langage courant, car elle a été étendue, de façon ironique, à des personnes qui n'ont plus de fonction : un professeur in partibus. Mais elle a disparu du vocabulaire officiel de l'Eglise depuis longtemps (elle ne figurait déjà plus dans le premier code de droit canon promulgué en 1917). Sinon, cela aurait posé un problème pour le P. DiNoia. En effet, il est nommé archevêque titulaire de... Oregon City, qui n'est pas précisément « in partibus infidelium ».

    Dans son blog Americatho, Daniel Hamiche raconte l'histoire de cet archevêché qui a disparu en 1928, remplacé par l'archevêché de Portland.

    Je ne sais pas s'il y a d'autres exemples d'évêques titulaires d'évêchés disparus en territoire catholique. (En France, les nombreux évêchés supprimés sous la Révolution ont été rattachés à d'autres diocèses. Ce serait pourtant sympa d'avoir à Rome des évêques titulaires de Saint-Bertrand de Comminges, de Bazas, d'Oloron, de Saint-Pol-de Léon, etc., « in partibus revolutionis Galliae »...

  • Le dialogue avec la Fraternité Saint Pie X : du nouveau à Rome

    Dépêche de l'AFP

    Le Vatican travaille à une reprise du dialogue avec les Lefebvristes après la levée de l'excommunication des quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X, une décision qui avait suscité un malaise au sein même de l'Eglise car elle concernait notamment un évêque négationniste.

    Mercredi, pendant leur réunion mensuelle dite de la feria quarta (mercredi, en latin), les quelque 15 cardinaux membres de la Congrégation pour la doctrine de la foi ont particulièrement travaillé sur un texte visant à préciser le cadre du dialogue doctrinal à venir avec les intégristes de la Fraternité Saint-Pie X, selon l'agence i.média.

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  • Le Connecticut contre l’Eglise

    L'Etat du Connecticut a fait savoir à l'évêque de Bridgeport qu'une enquête est en cours pour déterminer s'il n'a pas violé la loi sur les lobbies : en encourageant les fidèles à manifester contre certains projets de loi, il se comporte comme un lobbyiste, mais le diocèse n'est pas enregistré comme lobby...

    En réponse, l'évêque porte plainte contre l'Etat du Connecticut pour faire annuler l'enquête...

    (A lire sur Americatho)

  • La Comece, toujours plus frénétiquement européiste

    Propos du président de la COMECE, Mgr Adrianus Van Luyn, évêque de Rotterdam, suite aux élections européennes :

    « Un taux de participation aussi faible est d'autant plus incompréhensible que le parlement européen va gagner considérablement d'influence et de compétences si le Traité de Lisbonne entre en vigueur ». « Le processus de démocratisation au niveau de l'Union européenne s'est continuellement approfondi » (sic), permettant ainsi au Parlement européen de devenir « de plus en plus une instance de représentation forte des citoyens ».

    « Le faible taux de participation est le signe qu'une société civile européenne manque encore. On n'a pas encore mis suffisamment l'accent sur son émergence en comparaison de celui qui a été mis sur l'établissement d'un marché commun. Les institutions européennes, les gouvernements nationaux, les partis politiques mais sans doute aussi les Eglises doivent se poser la question: Avons-nous contribué suffisamment à l'émergence d'une conscience européenne chez nos concitoyens? ».

    Lors de leur assemblée plénière de printemps, les évêques de la COMECE avaient publié une déclaration : "Construire la Maison Europe", tellement européiste que même les évêques français avaient pris leur distance dans leur propre document. C'est dire...

    Au fait, COMECE veut dire "Commission des épiscopats de la Communauté européenne". La CEE est devenue Union européenne par le traité de Maastricht, en 1992. Pour des européistes aussi convaincus, ça ne fait pas très sérieux...

  • Chrétiens du Népal

    Une grande manifestation organisée conjointement par les catholiques et les protestants a réuni, dimanche 31 mai, plus de 7 000 chrétiens à Katmandou, ainsi que de nombreux autres groupes dans une quinzaine de localités népalaises. Tous protestaient contre l'attentat à la bombe meurtrier du 23 mai dernier dans l'église de l'Assomption, principale église catholique du Népal, qui a fait deux morts et plus d'une quinzaine de blessés graves dont l'un, la mère de l'une des victimes, vient de décéder des suites de ses blessures.

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  • L’œcuménisme vu de Russie

    « On perçoit un progrès dans les relations entre l'Eglise orthodoxe et  l'Eglise catholique en Russie. Tout n'est pas résolu, mais il me semble que nous nous comprenons mieux qu'avant », a déclaré à l'université de Navarre (Espagne) l'archiprêtre Igor Vyzhanov, secrétaire pour les relations interchrétiennes du département pour les relations extérieures du patriarcat de Moscou.

    Le père Igor Vyzhanov, qui s'exprimait à la faculté de théologie, faisait un état des lieux des relations entre les deux Eglises aujourd'hui, en présence notamment du délégué diocésain pour l'oecuménisme, Alfredo López Vallejos, et du vicaire général de Pampelune, Luis Oroz, rapporte à ZENIT un communiqué de l'université de Navarre.

    Igor Vyzhanov souligne qu'« il existe une collaboration entre catholiques et orthodoxes russes » et exhorte les deux Eglises à parler d'une même voix chrétienne : « Les possibilités sont nombreuses tout comme les questions que nous pouvons traiter ensemble, telles que la famille, l'avortement, le mariage..., tout ce qui touche la vie humaine ».

    « Prêcher Jésus Christ » est l'une des responsabilités que catholiques et orthodoxes ont en commun pour revitaliser les racines chrétiennes de l'Europe, a-t-il dit.

    Les défis d'évangélisation de l'Eglise orthodoxe russe sont vastes. « La Russie se remet de longues années d'athéisme officiel, a reconnu le responsable orthodoxe. Nous devons évangéliser nos populations, ce qui n'exclue pas de le faire au niveau européen ou mondial ».

    « Nous devons le faire avec l'Eglise catholique », a-t-il ajouté.

    « Le peuple russe n'a pas perdu la foi, a-t-il souligné. Le régime communiste a tenté de la lui arracher, mais il n'y est pas parvenu ». Il précise que sous le communisme, « la foi était cachée, mais pas morte », et qu'après les changements survenus dans le pays (perestroïka) « tant de personnes se sont converties ».

    Pour Igor Vyzhanov, le grand défi de l'Eglise orthodoxe en Russie est de « faire en sorte que la foi des fidèles soit plus profonde ».

    Selon lui pour atteindre cet objectif, il faut effectuer des pas concrets : « la catéchèse dans les écoles, l'activité des aumôniers dans l'armée et dans les prisons, l'institution de bons centres d'éducation supérieure, le travail avec les jeunes... ».

    « Dans ce travail social nous pouvons suivre, sous tant d'aspects, l'exemple et l'expérience de l'Eglise catholique », a-t-il estimé.

    C'est la raison pour laquelle Igor Vyzhanov considère que la collaboration entre catholiques et orthodoxes russes a  « un bel avenir devant elle ».

  • Le Christ en Mongolie

    La Mongolie compte trois millions d'habitants, en majorité bouddhistes tibétains. Les catholiques sont quelques centaines. Les petites communautés catholiques sont nées après la chute du régime communiste.

    Les premiers missionnaires sont arrivés en Mongolie en 1992, lorsque le Saint-Siège a établi des relations diplomatiques avec le pays. Il s'agissait d'un Belge et de deux Philippins. Pratiquement personne n'avait alors entendu parler de Jésus.

    L'Eglise compte aujourd'hui un évêque, Mgr Wenceslao Padilla, de la Congrégation du Coeur immaculé de Marie, préfet apostolique de Ulán Bator, à la tête de la petite communauté catholique. Une centaine de personnes sont baptisées chaque année.

    Dans son discours au nouvel ambassadeur de Mongolie près le Saint-Siège, le pape Benoît XVI a rappelé que le « droit fondamental » de la liberté religieuse est garanti par la constitution de la Mongolie, qui fut une république communiste jusqu'en 1990.

    Il s'est réjoui de « l'ouverture du peuple mongol qui conserve précieusement les traditions religieuses transmises de générations en générations, et qui fait preuve d'un profond respect pour les traditions qui ne sont pas les siennes ».

    « Les peuples qui pratiquent la tolérance religieuse ont l'obligation de partager la sagesse de cette doctrine avec la famille humaine tout entière, afin que tout homme et toute femme puisse percevoir la beauté de la coexistence tranquille et trouver le courage de construire une société qui respecte la dignité humaine et observe le commandement divin d'aimer son prochain », écrit le pape.

    Benoît XVI explique que les bonnes relations entre la Mongolie et le Saint-Siège sont le fruit de cette tolérance religieuse. Il cite un « signe particulier de cette collaboration féconde : « La dédicace de la cathédrale des saints Pierre et Paul en juillet 2002 », à l'occasion du 10ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Mongolie et le Saint-Siège.

    « Je désire exprimer personnellement ma profonde reconnaissance pour tout ce que votre gouvernement et les autorités civiles ont fait pour que cela puisse se réaliser », écrit le pape, en précisant que cela a permis de renforcer l'unité entre les catholiques de Mongolie et les catholiques du monde entier.

    (Zenit)