Petit rappel de Mgr Francesco Follo, chef de la délégation du Saint Siège, à la 35e session de la Conférence générale de l'Unesco, le 10 octobre dernier :
L'Église, pour sa part, s'est intéressée très rapidement au développement des sciences de manière particulière. La théologie médiévale avait dégagé le terrain que devaient occuper les sciences. La première académie scientifique qui a été fondée est l'Académie Pontificale des Sciences. Elle a été créée en 1603. Entre « science » et « humanité », un fossé ne peut être creusé, mais il l'a certainement été. Nous parlons couramment et trop souvent de culture, en général, et de culture scientifique, en particulier, comme de deux réalités séparées ou indifférentes l'une à l'autre, voire même opposées. Il conviendrait donc de combler ce fossé petit-à-petit.
Commentaires
Il faut en effet que nous nous réapproprions la science et ses résultats. L'abus de l'argument d'autorité (argument le plus faible de tous les arguments, sauf en théologie) prétend assoir les résultats présentés comme "scientifiques" donc implicitement infaillibles mais en réalité arbitraires auxquels le peuple est sommé de "croire" sans discussion. Les menaces et les reproches non moins arbitraires sont assénés aux dissidents de la Vérité scientifiques.
Le "dérèglement climatique", le "réchauffement", la "surpopulation", la progression géométrique de la population, le darwinisme "scientifique" (alors qu'il s'agit d'histoire) sont présentés comme autant de dogmes auxquels nous sommes sommés de croire au nom de la "raison". La nôtre étant supposée trop faible pour contrôler les conclusions des "scientifiques mondialement reconnus" elle est condamnée à abdiquer, à se rendre sans conditions.
Mais le fait que toute discussion soit interdite nous découvre le caractère arbitraire des affirmations qui ne souffrent pas la liberté de pensée ni d'expression.
Il serait bon que les autorités ecclésiastiques ne puissent sembler nous sommer, elles aussi, de croire à ces "Vérités scientifiques", mais rappellent au contraire qu'elles n'ont aucune autorité dans ces matières. C'est rarement le cas, hélas !
Nous pourrions ainsi, après une loyale discussion, faire le départ entre progrès scientifiques réels et idéologies produisant et utilisant des arguments obliques qualifiés de "scientifiques" en vue de s'imposer sans discussion.