Il y a deux ans le pape Benoît XVI publiait son motu proprio Summorum Pontificum, dans lequel il disait que tout prêtre peut célébrer la messe selon le missel de saint Pie V qui doit « être honoré en raison de son usage vénérable et antique », et que tout curé doit accueillir les demandes de cette messe quand il existe un groupe stable qui le souhaite.
Deux ans après, le nombre de lieux de culte paroissiaux où se célèbre la messe traditionnelle en France est passé de 132 à 204.
Ce qui est dérisoire, quand on sait que le cardinal Castrillon Hoyos n'a cessé de répéter que la volonté du pape était qu'il y ait une messe de saint Pie V dans toutes les paroisses.
Mais les évêques français, qui ont inventé la parabole de la multiplication des pierres, ont tout fait pour empêcher une véritable mise en œuvre du motu proprio, comme ils l'avaient déjà fait pour celui de Jean-Paul II.
Le cardinal Castrillon Hoyos quitte la commission Ecclesia Dei, qui doit être intégrée à la Congrégation pour la Doctrine de la foi.
Dans une interview il déclare :
Dans la commission Ecclesia Dei, je m'étais proposé trois choses et j'ai pu les accomplir: - que tous les prêtres du monde puissent célébrer librement la Messe, que se libéralise le rite ancien sans oppositions au nouveau et sans que cela soit obligatoire. - faire connaître la richesse de ce rite - enlever l'excommunication des évêques lefebvristes et les rapprocher à nouveau de l'Eglise.