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Eglise - Page 26

  • Syro-malabar

    Le synode de l’Eglise syro-malabare a décidé d’uniformiser l’orientation des célébrations. Désormais la première partie sera célébrée face au peuple, et la deuxième partie « dans la direction où les fidèles regardent ».

    En fait cela avait déjà été décidé (à l’unanimité) en 1999, et avait été approuvé par la Congrégation des Eglises orientales. Mais il y avait une très forte contestation de la part des prêtres qui, imitant l’occident, considéraient que toute la liturgie doit être célébrée face au peuple. Pas moins de 466 prêtres du seul diocèse d’Ernakulam-Angamaly (qui est le siège de l’archevêque majeur, aujourd’hui le cardinal Alencherry) ont signé une lettre demandant au Vatican d’empêcher que soit imposée cette « vision uniforme de la liturgie ». L’idéologue du mouvement, le P. Paul Thelakat, n’hésite pas à déclarer que « la célébration eucharistique est un langage dialogique » et que « lorsque vous parlez vous ne tournez pas le dos aux gens ». Comme quoi il n’y a pas qu’en occident, hélas, qu’on ne sait même plus que le sacrifice eucharistique est offert à Dieu…

    Il serait bon que les cousins chaldéens des syro-malabars adoptent la même décision, car la célébration face au peuple y est devenue semble-t-il générale aussi. Mais on sait que l’actuel patriarche est très « occidentophile », et le synode chaldéen, qui vient lui aussi de se terminer, n’a rien trouvé de plus urgent que de retirer le nom de Babylone de son intitulé, au motif que « Babylone était la capitale de l'empire babylonien et n'a jamais été un siège épiscopal ou patriarcal » et qu’elle « est aujourd'hui une ville musulmane irakienne ». C’était pourtant une belle trouvaille que d’avoir fait de la capitale d’un empire païen dont il est tellement question dans la Bible, le siège d’un patriarcat. Siège fictif ? Sans doute, mais aucun des cinq patriarches d’Antioche ne réside à Antioche depuis très longtemps… Et le patriarche chaldéen n’a donc plus de siège du tout…

    Le P. Thelakat souligne que le pape parle toujours de la diversité dans l’unité, qui n’est pas l’uniformité. Sans doute n’a-t-il pas entendu parler du motu proprio Traditionis custodes. A ce propos, il paraît que les dirigeants des instituts sacerdotaux Ecclesia Dei (FSSP, ICRSP, Bon Pasteur) sont convoqués à Rome en septembre… On voit venir le temps où pour avoir une liturgie traditionnelle il faudra se faire grec-catholique. Pour ma part je connais… Tant que François n’aura pas supprimé les Eglises grecques-catholiques (on lui a prêté l’intention de commencer par la petite Eglise italo-albanaise).

  • Jean-Paul Ier et la messe

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    Hier c’était l’anniversaire de l’élection de Jean-Paul Ier, qui était patriarche de Venise. Le site New Liturgical Movement a opportunément reproduit le décret qu’il avait signé en février de la même année 1978.

    Le cardinal Luciani constate qu’en l’église Saint-Siméon le Petit, « malgré des avertissements répétés », la messe continue d’être célébrée « selon le rite qui n’est plus admis et avec toujours davantage de participation des fidèles ». En conséquence il décrète que « la célébration de la Messe “more antiquo” est interdite dans l’église Saint-Siméon le Petit comme sur tout le territoire du diocèse ».

    En 2006 le cardinal Scola a confié cette église (connue dans le monde entier parce qu’elle se trouve sur le Grand Canal) à la Fraternité Saint Pierre

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  • Pitoyable

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    Pas un mot sur l’immigration, ni évidemment sur l’islam. Mais comment peut-on être aveugle à ce point ? Le sourire niais est-il absolutoire ?

    Hélas c’est pire : en fait il n’est pas si stupide qu’il le fait croire. Il ment. Pire encore : c’est un évêque qui se fait porte-parole de l’idéologie dominante au lieu de transmettre la foi. (Et c’est loin d’être le plus mauvais…)

  • Immonde

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    Le Secrétaire d'État a exprimé son admiration pour les catholiques du grand pays asiatique, ainsi que sa proximité dans la prière : «Nous sommes fiers du témoignage de foi qu'ils donnent. Nous espérons qu'ils seront toujours de bons citoyens et de bons catholiques, qu'ils exprimeront cette double dimension également dans leur vie concrète».

  • Le pire à venir

    Le site Messa in latino confirme (comme le relaie le Forum catholique) ce que l’on entendait dire depuis un certain temps : sur le plan liturgique, la gestion des communautés anciennement Ecclesia Dei passe à la Congrégation pour le culte divin, et sur le plan administratif à la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique.

    L’une et l’autre congrégations sont dirigées par de fanatiques ennemis de la tradition (Roche et Braz de Aviz). Les communautés sont donc désormais à leur merci : n’importe quel prétexte permettra de les supprimer, comme plusieurs l’ont été parce qu’elles ne bénéficiaient pas de la protection de la commission Ecclesia Dei. Et déjà a été détruite la fraternité sacerdotale Familia Christi de Ferrare, six mois à peine après la suppression de la commission.

    Le jour même de la suppression de la commission, je signalais que, cet obstacle éliminé, François pouvait détruire d’un trait de plume toute communauté traditionnelle qui serait portée à son attention pour une raison ou une autre. J’ajoutais que la prochaine étape était l’abolition de Summorum Pontificum…

  • Bravo et merci !

    On connaît bien Mgr Salvatore Cordileone, l’archevêque de San Francisco, qui fait honneur à son prénom et à son nom sur tous les sujets. Concernant le motu proprio de François qui entre en guerre contre la messe traditionnelle, j’avais été un peu déçu de sa réaction, seulement verbale et floue : « La messe est un miracle sous toutes ses formes : Le Christ vient à nous dans la chair sous l'apparence du pain et du vin. Ce qui compte, c'est l'unité dans le Christ. Par conséquent, la messe traditionnelle en latin continuera d'être disponible ici dans l'archidiocèse de San Francisco et fournie en réponse aux besoins et aux désirs légitimes des fidèles. »

    Cela ne répondait pas clairement aux diktats du motu proprio, particulièrement au fait que les évêques sont chargés d’empêcher la constitution de nouveaux groupes de fidèles, et doivent interdire la messe traditionnelle dans les églises paroissiales.

    Ah oui, dans les églises paroissiales… Ah bon. Il n’a pas dit les cathédrales. Aussi Mgr Cordileone institue-t-il une messe traditionnelle mensuelle dans sa cathédrale !

    La première a été célébrée le 4 août. Et comme c’était la fête de saint Dominique, elle a même été célébrée en rite dominicain.

    Maintenant on sait clairement comment Mgr Cordileone va (ne pas) appliquer le motu proprio.

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    Mgr Cordileone célébrant la messe traditionnelle en la basilique du sanctuaire national de l’Immaculée Conception de Washington, le 16 novembre 2019. L’archevêque de Washington, très défavorablement connu sur tous les sujets, vient d’interdire la messe que devait y célébrer Mgr Thomas Gullickson, ancien nonce en Suisse, le 14 août. En faisant référence de façon lapidaire au motu proprio.

  • Au Nicaragua

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    Pour la deuxième année consécutive, l’archevêché de Managua a supprimé les festivités de saint Dominique, ou du moins ce qu’il pouvait supprimer de ces gigantesques festivités populaires qui s’étalent sur deux semaines, à savoir les processions de la statuette du saint, le 1er et le 10 août.

    L’origine de cette fête – bien plus importante que celle du saint patron de Managua, saint Jacques – est la découverte en 1885, par un bûcheron, d’une statuette dans le creux d’un arbre. Il la montra à un prêtre de Managua qui constata qu’il s’agissait de saint Dominique. On installa la statuette dans l’église, mais peu après le bûcheron la retrouva dans le même arbre. Il retourna voir le prêtre, qui constata que la statuette n’était plus à sa place. Alors on laissa la statuette dans son arbre, et chaque année autour du moment de sa fête on l’amènerait à Managua et on la porterait en procession dans les divers quartiers de la ville.

    Puisque le clergé d’aujourd’hui a la religion « sanitaire » (et a horreur de la religion populaire), la mairie a décidé de prendre les choses en main, et elle a organisé elle-même les processions de saint Dominique. Puisque l’archevêque ne veut pas que la statuette authentique sorte dans les rues, eh bien on en fera processionner une réplique. L’important étant que le saint patron de la ville soit honoré comme il se doit.

    Naturellement, cela n’a pas plu du tout à l’archevêque (l'un des premiers à avoir été fait cardinal par François...), qui a condamné cette initiative au cours de l’homélie de sa messe du dimanche 1er août, célébrée… à son domicile, pour raisons « sanitaires »…

  • Au Costa Rica

    En bons petits soldats du pape, les évêques du Costa Rica appliquent le motu proprio Traditionis custodes de façon radicale : gardiens de la tradition, ils interdisent purement et simplement la messe traditionnelle sur tout le territoire.

    Il y a eu une manifestation samedi devant la nonciature. Curieusement, le nonce est sorti pour… bénir les manifestants et leur dire qu’il proposait sa « médiation »…

  • En Chine

    Mgr Li Hui est désormais évêque coadjuteur de Pingliang (Gansu). La consécration épiscopale a eu lieu hier. Elle a été présidée par le président de la soi-disant Conférence des évêques de Chine et le vice-président de l’Association patriotique des catholiques de Chine, à savoir les deux courroies de transmission du parti communiste chinois représentant l’Eglise catholique officielle de la Chine communiste.

    Le vice-secrétaire général de la Conférence des évêques de Chine a lu solennellement la lettre d’approbation du nouvel évêque par le régime communiste chinois.

    La consécration de Mgr Li Hui, nous dit-on, est en phase avec l’accord conclu entre le Vatican et le régime communiste chinois. C’est même officiellement la cinquième consécration épiscopale réalisée conformément à ce document.

    Rien n’indiquait hier à Pingliang qu’il en fût ainsi. Mais le bureau de presse du Saint-Siège a fait savoir que le pape avait nommé Mgr Li Hui évêque coadjuteur de Pingliang le 11 janvier dernier. Donc tout va bien…

    Euh… pas tout à fait.

    Parce que, le même jour, le P. Joseph Liu, du diocèse de Mindong (Fujian), qui a le malheur de vouloir rester catholique, a été arrêté par la police en raison de son refus persistant de faire partie de l’Eglise officielle (l’Association patriotique). Après dix heures de torture, six policiers l’ont obligé à signer en lui tenant la main.

    Le bureau de presse du Saint-Siège n’en parle pas. Après tout, le P. Joseph Liu n’a qu’à obéir au Saint-Père et se faire communiste comme les autres.

  • Encore un…

    Parmi les évêques qui publient un communiqué patelin pour rassurer les tradis à bon compte en attendant les décisions qui seront prises plus tard, il y a celui de Mgr Jacolin, évêque de Luçon.

    On remarque que Mgr Jacolin utilise quatre fois, en quelques lignes, l’expression « forme extraordinaire ». Alors que le pape dit explicitement que la seule expression du rite romain, de la lex orandi, est celle des livres liturgiques publiés depuis 1970.

    Puisqu’il n’y a plus de « forme extraordinaire », on se demande ce que veut dire Mgr Jacolin dans ce paragraphe :

    Je demande aux fidèles attachés à la forme extraordinaire d’accueillir dans un esprit de foi et avec une obéissance éclairée les raisons qui ont amené notre Pape à promulguer son motu proprio.

    Le seul sens possible de cette phrase est que les fidèles attachés à la messe traditionnelle doivent admettre que le pape a décidé de la supprimer.