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Eglise - Page 30

  • Comme ils sont

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    Etonnante photo de Núria Calduch et de François.

    Núria Calduch a été nommée secrétaire de la Commission pontificale biblique. Il paraît qu’elle est religieuse, de la congrégation des « Filles missionnaires de la Sainte Famille de Nazareth ». Et c’est sur le site de la congrégation qu’on voit cette photo, la seule qui illustre la nomination.

    La scène montre théoriquement le pape et sa protégée se congratuler. Mais ce que l’on voit, c’est que la dame ne regarde pas son bienfaiteur, elle regarde l’objectif : Wahou, trop bien, Ouep ouep ouep, regardez comme je suis la meilleure !

    Quant au pape il ne regarde pas non plus la dame, il regarde sa cour. Laquelle est en admiration béate devant lui, sans un regard pour la dame, avec l’air satisfait de ceux qui viennent de participer à un grand moment de féminisme mondainement et médiatiquement correct.

    Telle est notre Eglise.

  • Une parabole en image

    Je découvre via le Forum catholique l’histoire du séminaire Saint-Pierre de Cardross, en Ecosse.

    Destiné à accueillir une centaine de séminaristes, il fut construit pendant le concile Vatican II et achevé en 1966.

    Les évêques écossais avaient choisi le cabinet d’architectes à la mode, Gillespie, Kidd & Coia, qui s’inscrivait avec enthousiasme dans le sillage de Le Corbusier. C’était le cabinet élu par les évêques du Royaume-Uni comme étant à même d’illustrer concrètement le nouveau « mouvement liturgique ». De ce fait, rien qu’en Ecosse, il dessina dix églises entre 1956 et 1965. Leur chef-d’œuvre absolu étant le séminaire de Cardross, classé A par les services écossais, à savoir le degré le plus élevé de protection pour un bâtiment « d’intérêt architectural ou historique », désigné comme « la plus importante construction écossaise d’après-guerre » par le magazine d’architecture Prospect, et considéré par l’organisation internationale d’architecture Docomomo comme une « construction d’importance mondiale ».

    Mais il n’y eut jamais 100 séminaristes pour y vivre, le déclin des vocations ayant commencé dès la construction, puis il y eut différents problèmes dont d’importantes infiltrations d’eau, et le séminaire ferma en février 1980. Moins de 14 ans après son ouverture.

    Et le séminaire symbole de l’architecture moderne au service du renouveau du sacerdoce et de la liturgie devenait une ruine… moderne…

    Voici la chapelle en 1966, et aujourd’hui.

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    Le séminaire en 1966 :

    Le séminaire aujourd’hui :

  • Monseigneur Bricolage

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  • Dictature vaticane

    A partir du 22 mars, à Saint-Pierre de Rome, les messes individuelles seront interdites. Seules seront permises les messes concélébrées et animées (sic). Le « rite extraordinaire » (sic) est (donc) banni de Saint-Pierre. Toutefois les « prêtres autorisés » (?) pourront le célébrer dans la crypte, de façon que personne ne voie leurs honteuses simagrées.

    On remarque qu'à Saint-Pierre de Rome on ne veut plus savoir que Benoît XVI avait défini deux formes de l'unique rite romain dans un motu proprio qui pourtant a toujours force de loi.

    Et non, ce n’est pas un poisson d’avril en avance :

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    Ricanement diabolique: la note est datée du 12 mars, jour de la fête de saint Grégoire le Grand...

     

    Addendum

    Le cardinal Raymond Burke (ancien préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique) exprime sa « plus profonde préoccupation » quant aux nouvelles règles concernant les messes à Saint-Pierre de Rome, qui sont une « violation directe de la loi universelle de l’Eglise » (canon 902) et doivent être « immédiatement annulées ».

  • C’est pire encore !

    Contrairement à ce que je pensais, il n’y aura même pas de gémissements épiscopaux au début de la semaine sainte sur le fait que les fidèles ne pourront participer ni à la messe de la Cène ni à la veillée pascale.

    S’il ne se passe rien, c’est parce que le soviet de la CEF a envoyé la consigne aux évêques de ne rien dire et surtout de ne rien faire.

    En témoigne cette lettre de Mgr Pontier aux prêtres du diocèse d’Avignon, publiée par Riposte catholique. Il est souligné que la soumission pure et simple à la dictature est un ordre du soviet de la CEF. Et que, oser demander une dérogation aux autorités « serait un acte de défiance et même de division vis-à-vis de la CEF » !!!

    On constate que non seulement les évêques sont à plat ventre, mais, ce qui est bien plus grave encore, qu’ils ont renoncé à ce qu’ils sont : un évêque est maître dans son diocèse, il n’a pas à obéir à un soviet national. Le cardinal Ratzinger avait dénoncé la dérive des conférences épiscopales, mais désormais on en arrive au renversement pur et simple de la constitution divine de l’Eglise.

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  • Ça continue…

    “Mgr” Philippe Bordeyne, recteur de l’Institut « catholique » de Paris, a été nommé président de l’Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille.

    Philippe Bordeyne est ouvertement contre l’encyclique Humanae vitae, ouvertement pour le droit des adultères à la communion eucharistique (il a même publié un livre sur le sujet), et lors du synode sur la famille il s’était moqué de la famille « triangle petit-bourgeois d’un père, d’une mère et des enfants ».

  • Retraite (très) dorée

    Les comptes de l’archidiocèse de Washington font apparaître que l’ancien archevêque, le cardinal Donald Wuerl, émérite depuis 2018, a reçu plus de 2 millions de dollars l’an dernier (2.012.639) pour les « activités de ministère qu’il poursuit ». C’est deux fois plus que ce que le diocèse dépense pour la formation des prêtres.

    Il avait reçu 1,5 million en 2019.

    Le cardinal Wuerl était le successeur de l’ex-cardinal McCarrick à Washington. Il avait effrontément menti en prétendant ne rien savoir des activités criminelles de McCarrick, et il avait ouvertement désobéi à Benoît XVI en permettant à McCarrick de résider dans un séminaire. Le cardinal Wuerl avait donné sa démission en 2015 pour limite d’âge, mais François l’avait prolongé jusqu’en 2018. Cette année-là fut publié un rapport sur les crimes sexuels du clergé américain, où Wuerl était cité 200 fois. Il reçut une chaleureuse lettre de soutien de François.

    On voit que Donald Wuerl, qui réside dans un luxueux appartement d’Embassy Row (le quartier des ambassades) de Washington, peut continuer de vivre selon le standing d’un prince de la Renaissance, comme dirait François. Et qu’il lui reste encore un peu d’argent de poche.

  • L’évêque de Coire

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    Coire est une ville de moins de 40.000 habitants, mais le diocèse qui porte ce nom est très étendu : c’est le deuxième de Suisse. Sa plus grande ville est Zurich. Depuis quelque temps le diocèse de Coire a un évêque « ultraconservateur », auquel fait la guerre la faction progressiste de Zurich. Ce fut Mgr Wolfgang Haas, à partir de 1988, qui fut exfiltré en 1997 pour devenir archevêque de Vaduz, diocèse créé pour lui. On a vu Mgr Haas procéder à plusieurs ordinations sacerdotales de la Fraternité Saint-Pierre. Il est remplacé en 1998 par Mgr Amédée Grab, chargé de pacifier le diocèse. Lui succède en 2007 Mg Vitus Huonder, dont Wikipedia nous dit savoureusement : « Réputé “ultraconservateur”, Mgr Huonder est un partisan de la doctrine traditionnelle de l'Église catholique, notamment vis-à-vis de la famille et de l'homosexualité. » En 2019, à 77 ans, il prend sa retraite dans… une maison de la Fraternité Saint-Pie X.

    L’évêque de Coire est élu par le chapitre de la cathédrale parmi trois noms donnés par le pape. Pour remplacer Mgr Huonder, François a donc donné trois noms, selon ses orientations… Fait semble-t-il sans précédent, le chapitre de la cathédrale a rejeté les trois noms. Le pape a donc imposé son candidat. C’est Joseph Maria Bonnemain (chanoine de Coire, né à Barcelone d’un père suisse et d’une mère espagnole), qui a 72 ans. Prêtre de l’Opus Dei, on pourrait penser qu’il est « conservateur » à défaut d’être « ultra ». Mais pas du tout. C’est un ultra… de François. En 2017, il a publié un commentaire d’Amoris laetitia dont une bonne partie est une citation du document des évêques de Buenos Aires selon lesquels l’Eglise permet désormais de donner la communion aux adultères (ce dont François a fait la position officielle de l’Eglise en le publiant dans les Acta Apostolicae Sedis)

    Pour le rédacteur en chef de Cath.ch, site officiel de la conférence épiscopale suisse, Bonnemain est un « Superman » qui saura guérir les blessures infligées au diocèse par Haas et Huonder, et il menace : « Ces prêtres qui ont été contre Bonnemain doivent immédiatement démissionner, ou se taire à jamais. »

    On remarque que monseigneur choisit avec soin la marque de ses t-shirts. Sans doute en hommage à un grand homme de sa patrie.

    Quand on lui a demandé quel allait être son blason épiscopal, il a répondu qu’il n’en aurait pas : « Pour moi, le signe de la croix du Christ est suffisant. »

  • Le cardinal Sarah s'en va

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    Le cardinal Robert Sarah quitte ses fonctions de préfet de la Congrégation pour le Culte divin.

    Le prétexte officiel est qu’il a eu 75 ans l’an dernier.

    Mais on a vu à quel point il ne pouvait rien faire, à quel point il était contredit par le pape, à quel point il devait avaler des couleuvres.

    C’est un soulagement de le voir partir. Pour nous, mais sans doute d’abord pour lui.

    Il va pouvoir continuer de prêcher la bonne parole un peu partout dans le monde, avec la liberté qui le caractérisait et dont il a toujours été un héros.

  • En Chine

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    Hier, les catholiques de Yining (Xinjiang) ont été avertis par les autorités qu’ils devaient enlever tout ce qui se trouve à l’intérieur de l’église du Sacré Cœur, parce qu’elle va être démolie.

    Cette église avait été construite en 2000, avec toutes les autorisations voulues, et elle avait été inaugurée en présence des autorités du district et de la province, qui avaient félicité les catholiques pour la beauté de cette construction.

    Bien entendu le terrain avait été choisi par les autorités : loin du centre, afin qu’elle ne soit pas trop visible (et sa hauteur avait été réduite de 5 mètres par rapport au projet initial). Mais la ville s’est étendue, et le terrain pourrait servir à une zone commerciale, ou tout simplement on veut élargir la route qui mène à l’aéroport, l’église se trouvant en bordure de cette route.

    Les autorités ne donnent pas la raison de la destruction. Mais la situation a considérablement empiré pour les chrétiens depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, et plus encore depuis que le nouveau secrétaire régional du parti, remplaçant l’ancien jugé trop libéral, a carrément promis en 2017 une « politique de terre brûlée » contre les religions.

    De ce fait, en 2018, tout ce qui était spécifiquement religieux sur la façade a été détruit (deuxième photo) : la grande croix (et les clochers « trop voyants »), les statues de saint Pierre et saint Paul, les quatre bas-reliefs, les ornements des tympans.

    Ce sera la quatrième église de la province à être détruite ces dernières années.

    Un prêtre dit à AsiaNews : « Nous nous demandons ce que nous devrons encore souffrir pour que le pape et le Vatican prennent conscience de notre persécution et de l’inutilité de l’Accord entre le Saint-Siège et la Chine. »

    Mais le pape et le Vatican vous ont oubliés. Fratelli tutti, c’est avec les musulmans et les communistes. On ne peut pas faire plaisir à tout le monde.