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Eglise - Page 23

  • Un témoignage romain

    Elle a été une voix et une animatrice de Radio Vatican pendant 40 ans. Laura De Luca s’en va, non sans laisser un terrible témoignage sur ce qu’est devenu le Vatican depuis François, sur son fameux grand dicastère de la communication. Ce n’est qu’une confirmation de ce que l’on sait déjà, mais c’est du vécu. Douloureusement.

    « … un des innombrables exemples qui montrent combien l’Église dénature sa mission lorsqu’elle veut se conformer au monde, courir après ou singer le monde, utiliser ses catégories juste pour se sentir en phase ou pour disposer de moyens qui justifient toute fin. »

    « Encore et toujours, pris dans la poursuite du monde, les « hommes de Dieu » (qu’ils soient prêtres ou laïcs responsables de structures importantes) semblent préférer suivre la technologie et le marketing, même au prix de l’oubli de la primauté du message. »

    C’est à lire chez Benoît et moi.

  • Un gang

    Un consortium d’une trentaine de médias, piloté par Aleteia, en collaboration avec le Vatican, publie sur son site catholic-factchecking.com toutes les rengaines de la propagande vaccinaliste et les mises au pilori de tous ceux qui osent la critiquer. Ce consortium est un des 11 (sur 309 concurrents) qui se sont partagés les 3 millions de dollars mis à disposition par Google pour contrer la « désinformation » sur le covid.

    Pour bénéficier de cette manne, Catholicfactchecking se prévaut du conseil de l’Instituto de Salud Global (ISGlobal) de Barcelone, qui a lui-même reçu 57 millions de dollars de la Fondation Bill et Melinda Gates et 150.000 dollars de la Fondation de George Soros.

    Dans le comité scientifique de Catholic-factchecking il y a trois membres de l’Académie pontificale pour la vie, dont son chancelier. Académie qui mène une campagne active pour l’injection, y compris « pour la tranche d’âge 5-11 ans ».

  • En Slovénie

    Le secrétaire général de la commission liturgique de la conférence des évêques slovènes, Slavko Krajnc (dont rien n’indique qu’il est prêtre dans son vêtement ni sa signature, bien qu’il le soit), a envoyé une interminable philippique à l’animateur d’un groupe qui demande la messe traditionnelle.

    Voici le dernier paragraphe, qui donne une idée précise de la contamination de la dictature bergoglienne dans le haut clergé slovène :

    Je crois fermement que - comme l'ont fait certains évêques dans le monde - le rite préconciliaire devrait être entièrement interdit et que nous devrions nous efforcer d'obtenir une plus grande unité et unicité de l'Église catholique en Slovénie. Un nombre croissant de jeunes sont attirés par cette "indépendance liturgique", qui pourrait donner naissance à une confusion encore plus grande dans la pastorale future. Je suis heureux que le pape François ait finalement pris des mesures décisives et ait clairement indiqué qu'il souhaitait abolir "l'Église parallèle et les liturgies parallèles."

  • ✝︎Alice von Hildebrand✝︎

    Capture-d-e-cran-2022-01-14-a-20-03-00.pngAlice von Hildebrand, née Alice Jourdain à Bruxelles en 1923, est morte dans la nuit de jeudi à vendredi. Elle avait épousé en 1959 son professeur Dietrich von Hildebrand, que Pie XII avait appelé « un docteur de l’Eglise du XXe siècle », et dont le cardinal Ratzinger avait dit : « Quand l’histoire intellectuelle de l’Église catholique au XXe siècle sera écrite, le nom de Dietrich von Hildebrand sera le plus important parmi les figures de notre temps. »

    Dietrich von Hildebrand, auteur notamment de La vigne ravagée, avait écrit :

    Nous le disons franchement. Le nouvel “Ordo missae” (ainsi que la réforme de l’année liturgique) est tellement terne, inarticulé et artificiel qu’il ne pourra subsister longtemps.

    Alice von Hildebrand pour sa part a publié dix livres, dont une biographie de son mari, sa propre autobiographie, et trois livres sur la femme (Les femmes et le sacerdoce, Le privilège d’être une femme, Homme et femme : une divine invention).

    Dans une interview au magazine The latin mass, en 2001, elle disait :

    Le diable hait l'ancienne Messe. Il la hait parce qu'elle est la reformulation la plus parfaite de tous les enseignements de l'Eglise. C'est mon mari qui m'a donné cette perception de la Messe. Le problème qui a déclenché la crise actuelle n'était pas la Messe traditionnelle. Le problème était que les prêtres qui l'offraient avaient déjà perdu le sens du surnaturel et du transcendant. Ils se précipitaient dans les prières, ils marmonnaient et ne les énonçaient pas. C'est un signe qu'ils avaient apporté dans la Messe leur sécularisme croissant. L'ancienne Messe ne supporte pas l'irrévérence, et c'est pourquoi tant de prêtres étaient tout aussi heureux de la voir disparaître.

  • ✝︎ Mgr Luigi Negri ✝︎

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    Ancien évêque de Saint-Marin puis archevêque de Ferrare, Mgr Luigi Negri est mort hier, à l’âge de 80 ans.

    Comme le dit l’abbé Barthe sur le Forum catholique, il était un « vaillant défenseur de la vie et protecteur de la tradition liturgique ». Il était également très lucide sur les questions d’immigration et d’islam. Et il défendait toutes ses positions avec un grand courage et une grande détermination.

    En 2017 il disait ceci à propos de la renonciation de Benoît XVI :

    « Ce fut un geste sans précédent. Dans les dernières rencontres, je l'ai vu physiquement fragilisé, mais extrêmement lucide dans sa pensée. J'ai peu de connaissances - heureusement - des faits de la Curie romaine, mais je suis certain qu'un jour émergeront de lourdes responsabilités à l'intérieur et à l'extérieur du Vatican. Benoît XVI a subi des pressions énormes. Ce n'est pas un hasard si en Amérique, également sur la base de ce qui a été publié par Wikileaks, certains groupes catholiques ont demandé au président Trump d'ouvrir une commission d'enquête afin de déterminer si l'administration de Barack Obama a fait pression sur Benoît. Cela reste pour l'instant un mystère très grave, mais je suis sûr que les responsabilités sortiront. Je m'approche de ma propre "fin du monde" et la première question que j'adresserai à saint Pierre sera justement sur cette histoire. »

    Le site Benoît et moi a souvent fait écho aux prises de position de Mgr Negri. Il y a un an il envoyait une lettre poignante à Benoit XVI.

  • Mesquinissime Cupich

    Le bergogliossime cardinal Cupich, archevêque de Chicago, a publié le 27 décembre un texte d’application de Traditionis custodes dans son diocèse, intégrant les mesures vexatoires supplémentaires des soi-disant réponses aux dubia.

    Du moins si l’on en croit Vatican News, puisque sur le site de l’archidiocèse il n’y a toujours rien. Le webmestre doit être à la neige…

    Cupich s’est manifestement demandé comment il pourrait être encore plus méchamment mesquin que son chef. Et il a trouvé. Non seulement tout prêtre qui ose vouloir dire la messe traditionnelle doit lui en demander la permission par écrit, non seulement la célébration de la liturgie traditionnelle est interdite pendant le triduum pascal (comme à Rome), mais elle est aussi interdite à Noël, à la Pentecôte, et… chaque premier dimanche du mois.

    Et, petite touche supplémentaire de l’artiste : ces messes-là devront être dites face au peuple… Je crois bien que c’est la première fois qu’est édictée une obligation de dire la messe face au peuple.

  • Turckson quitte la galère

    François avait inventé en 2016 un « dicastère pour le service du développement humain intégral » remplaçant les conseils pontificaux Justice et Paix, Cor unum, pour la pastorale des migrants, et pour la pastorale des services de la santé. Il avait placé à sa tête un fidèle parmi les fidèles, le cardinal Peter Turckson (qui présidait Justice et Paix).

    Mais le cardinal Turckson a présenté sa démission, et le pape vient d’accepter cette démission. Officiellement parce que le cardinal Turckson est arrivé au bout de son mandat de cinq ans. Mais ce n’est pas vrai. Ce n’est un secret pour personne que le « dicastère de la charité » va à vau l’eau, pour des raisons de conflits de « gouvernance » liés au fait qu’il regroupe des services et des chefs qui ne veulent pas perdre leurs anciennes prérogatives. La situation était tellement explosive que François a fait venir son âme damnée américaine Blase Cupich pour faire un « audit ». Le rapport rendu le 1er juillet a confirmé qu’il y avait un grave problème de gouvernance et qu’il fallait préciser le rôle de chacun. Le mois suivant, le « numéro 3 » du dicastère, l’Argentin de Buenos Aires Augusto Zampini a été subitement renvoyé dans son diocèse après avoir, dit-on, détruit ses archives personnelles. Et le « numéro 2 » a été remplacé en même temps… Aujourd’hui il faut remplacer le numéro 1. Qui s’y colle ?

  • Fermer les églises

    Le cardinal Gerhard Ludwig Müller a déclaré :

    « Le fait que des évêques ont fermé leurs églises et refusé les sacrements à ceux qui réclamaient un secours spirituel constitue un péché grave, car ces prélats outrepassent l’autorité que Dieu leur a confiée. »

    Chacun sait que parmi ces évêques, au premier chef, il y avait… celui de Rome.

  • Notre-Dame

    Incorrigible naïf, j’étais persuadé que la Commission du patrimoine allait rejeter avec horreur le projet de réaménagement de Notre-Dame de Paris, qu’un journal britannique a qualifié de « Disneyland politiquement correct ». Elle fait juste deux réserves : les statues doivent rester dans leurs chapelles, et les bancs à roulettes et lumignons doivent être revus (à roulettes parce qu’ils ne doivent être mis que pendant les offices, et à lumignons parce qu’il faut « éclairer ce qui est le plus important : l’assemblée »).

    Une centaine de personnalités avait pourtant lancé un appel : « Ce que l’incendie a épargné, le diocèse veut le détruire », qui disait notamment :

    Ces propositions de modifications affectent le mobilier, l’éclairage et la circulation. Les auteurs de ce projet cherchent à mettre en place un autre parcours, une autre expérience du monument, alors même que Notre-Dame offre déjà un parcours, qu’elle est déjà un discours. Pour ne prendre qu’un exemple, l’organisation conçue par Viollet-le-Duc repose sur un principe de gradation des espaces qui existait déjà à la fin du moyen-âge et qu’il a restauré. Les premières chapelles ont un décor sommaire pour permettre une montée progressive vers la splendeur du chœur. Et ainsi de suite. Tout fut savamment pensé et arbitré.

    Or ce qu’imagine aujourd’hui le diocèse réduit à néant la conception patiemment élaborée par Viollet-le-Duc. Le projet prévoit l’installation de bancs amovibles, d’un éclairage changeant en fonction des saisons, de projections vidéo sur les murs, etc., autrement dit les mêmes « dispositifs de médiation » à la mode (et donc déjà terriblement démodés) que l’on trouve dans tous les projets culturels « immersifs » où bien souvent la niaiserie le dispute au kitsch.

    La cathédrale va donc être défigurée par le diocèse, qui veut s’aligner sur la mode « où bien souvent la niaiserie le dispute au kitsch ». « C'est comme si Disney entrait dans Notre-Dame, disait au Telegraph l’architecte Maurice Culot. Ce qu'ils proposent de faire à Notre-Dame ne serait jamais fait à l'abbaye de Westminster ou à Saint-Pierre de Rome. C'est une sorte de parc à thème et c'est très infantile et trivial compte tenu de la grandeur du lieu. »

    Et entre éclairages, projections, dans le « parcours » aussi « didactique » que bêtement prétentieux, il y aura, et le ministère de la Culture applaudit, des sculptures des artistes à la mode : Ernest Pignon-Ernest, Anselm Kiefer, Louise Bourgeois.

    Ernest Pignon-Ernest, c'est ça :

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    Anselm Kiefer, c'est ça (mais c'est surtout un peintre) :

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    Louise Bourgeois, c'est ça :

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  • Le tyran romain

    Le symbole est fort : le pape interdit la célébration du Triduum pascal à Rome.

    La seule église de Rome où la liturgie traditionnelle continue à avoir droit de cité (en dehors des jours anniversaires de la Rédemption !) est celle de la Fraternité Saint-Pierre. Dans quatre autres églises la messe pourra être célébrée en semaine à l’heure que détermineront le recteur et le commissaire nommé par le cardinal vicaire de Rome, et « éventuellement » le dimanche.

    Tous les autres sacrements traditionnels sont interdits. A Rome. Y compris dans l’église de la Fraternité Saint-Pierre : confessions, confirmations, extrême-onction…