Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 27

  • Sympathique mais…

    Une association « SOS Patrimoine » (il semble qu’il y en ait plusieurs de ce nom) lance une pétition pour demander à Audrey Azoulay, directrice de l’UNESCO, de « reconnaître l’appartenance de la messe tridentine au patrimoine culturel immatériel de l’humanité », puisque le pape a déclaré la guerre à la messe traditionnelle et veut sa disparition.

    L’idée est sympathique, mais… stupide.

    L’inscription sur la « Liste du Patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente » (c’est l’intitulé officiel) ne peut se faire que sur demande d’un Etat. Il est donc vain de demander à des individus de faire la démarche. En outre l’Etat demandeur doit justifier des initiatives qu’il a déjà prises pour tenter de sauvegarder le patrimoine en péril : il serait donc aussi vain de demander au gouvernement français de faire la démarche…

    Mais cela doit amuser la descendante d’une grande dynastie juive marocaine, ancien ministre socialiste de la République maçonnique française, qu’on lui demande de sauver la messe…

  • Notre bon Mgr Mouton Noir

    L’excellent Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, publie un long texte « sur l’épidémie de Covid », où il pose les bonnes questions. Voici les dernières qu’il énonce :

    Enfin, le pass-sanitaire est présenté souvent de manière altruiste, comme nécessaire pour éviter que des non vaccinés contaminent les autres, par exemple les clients d’un restaurant ou les personnes les plus vulnérables que nous côtoyons ? Mais si ceux-ci sont vaccinés, que risquent-ils ? D’ailleurs le vaccin anti-covid protège-t-il de la contamination et de la transmission du virus ? La parole publique n’est pas claire : dans un mémoire au Conseil d’Etat du 28 mars 2021, le Ministre de la Santé affirme, arguments à la clé, qu’il y a toujours un risque pour les personnes vaccinées, mais le Premier Ministre dans son allocution du 21 juillet sur TFI, affirme sans ambages que l’on est protégé. Qui croire ? Et si le vaccin ne protège pas, pourquoi les vaccinés seraient-ils davantage admis dans certains lieux que les non-vaccinés ? A-t-on évalué les contraintes que le pass-sanitaire fera peser sur les citoyens dans la vie quotidienne ? Ne représente-t-il pas en fin de compte une obligation vaccinale déguisée ?

    Comment concilier les textes de loi, depuis le Code de Nuremberg, qui interdisent toute obligation vaccinale ? Si le 8 avril 2021, un arrêt de la CEDH (Cour Européenne des droit de l’homme) a autorisé la vaccination obligatoire à certaines conditions, une résolution du Parlement Européen, votée le 27 janvier 2021, par tous les pays de la Communauté, y compris la France, demande « de s'assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n'est pas obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s'il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement » (7.3.1) et « de veiller à ce que personne ne soit victime de discrimination pour ne pas avoir été vacciné, en raison de risques potentiels pour la santé ou pour ne pas vouloir se faire vacciner » (7.3.2). Qu’en penser ?

    Mgr Aillet contredit frontalement et de manière spectaculaire la « conférence des évêques de France », le lendemain même du communiqué du soviet des petits auxiliaires ecclésiastiques de la dictature. Qu’il soit remercié, une fois encore, de son courage face à la meute civile et ecclésiale.

  • Les petits auxiliaires de la dictature

    Passe sanitaire : ne confondons pas les libertés

    Des réfractaires à la vaccination ont fait usage de l’étoile jaune. C’est une grave confusion de pensée. La tribune publiée le 22 juillet 2021 veut le dire fortement.

    La Shoah représente une horreur absolue à partir de laquelle nos conduites politiques doivent être jugées et non devenir un jouet au bénéfice de n’importe quelle cause. La vaccination dont il est question est la réponse médicale disponible pour faire face à une épidémie qui risque de paralyser encore la vie économique mais surtout la vie sociale et les échanges d’affection et d’amitié. Elle ne nie pas la dignité d’êtres humains en justifiant leur élimination.

    En la rendant obligatoire pour certains et en imposant un passe sanitaire pour certaines activités, le gouvernement assure ses responsabilités légitimes sous le contrôle du parlement. Sous ce même contrôle, il impose des restrictions à celles et ceux qui refusent le vaccin. Il appartient aux instances juridictionnelles de notre État de droit de vérifier que l’imposition du passe sanitaire est conforme au droit, limitée à la durée de l’épidémie sous une forme gravement contagieuse et que les restrictions aux libertés d’aller et venir sont proportionnées.

    Ne confondons jamais la liberté de voyager et celle d’exister ni la liberté d’aller au cinéma ou au café et celle de louer Dieu ou de ne pas le louer, même s’il est clair que ni l’État ni les citoyens ne doivent négliger que toutes les libertés se tiennent. Cette épidémie nous fait éprouver à tous combien nous sommes responsables les uns des autres. C’est comme une annonce de l’unité du genre humain et de l’union intime avec Dieu.

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la Conférence des évêques de France,
    Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras, et Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, vice-présidents de la Conférence des évêques de France,
    Père Hugues de Woillemont, Secrétaire général de la Conférence des évêques de France.

  • Une perle (et même un collier)

    La 16 juillet 2021, le pape François a publié un motu proprio « Traditionis Custodes » (Gadiens de la Tradition) sur l’usage de la Liturgie romaine avant la Réforme de 1970. Il est précisé, à l’article 1, « les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean Paul II, conformément aux décrets du concile Vatican II, sont la seule expression de l’ex Orandi du Rite romain ». Par conséquent, si des prêtres de passage veulent célébrer en latin, ls renvoyer à l’évêque. On ne peut surtout pas célébrer selon le missel de Pie V.

    C'est la prose de Mgr Aubry, évêque de La Réunion. Il s’agit bien de la dernière « circulaire » de l’évêque lui-même. La 16 juillet, les gadiens, ls… et l’on se demande ce qu’est l’ancien Orandi qui est la seule expression du rite romain actuel… Mais aussi pourquoi il faut « renvoyer » à l’évêque les prêtres qui veulent célébrer en latin, donc selon les livres promulgués par Paul VI et Jean-Paul II (car ils ont été promulgués en latin), étant entendu qu’ils sont différents de ceux qui voudraient célébrer « selon le missel de Pie V », ce qu’on « ne peut surtout pas »…

  • Un exemple

    Un évêque a tout simplement invoqué un article du code de droit canonique pour justifier qu’il n’appliquera pas le motu proprio par lequel François prétend éradiquer la messe traditionnelle.

    Oh, ce n’est pas vraiment une surprise, puisqu’il s’agit de Mgr Thomas Paprocki, évêque de Springfield, capitale de l’Illinois. J’ai déjà dit comment il avait publié un décret interdisant la communion aux présidents de la chambre des députés et du Sénat de l’Etat suite au vote de la loi garantissant le « droit » à l’avortement jusqu’à la naissance ; et comment il avait donné raison à Mgr Vigano et vertement réagi au propos de François concernant l’affaire McCarrick ; et comment il avait demandé à ses prêtres de respecter la doctrine catholique concernant les LGBT ; et comment il s’est élevé contre l’obligation « vaccinale » à l’université…

    Cette fois, il publie donc un décret de « mise en œuvre du motu proprio Traditionis custodes dans le diocèse de Sprinfield dans l’Illinois, au nom de la Très Sainte Trinité ».

    Le canon 87, dit-il, stipule :

    Chaque fois qu'il le jugera profitable à leur bien spirituel, l'Évêque diocésain a le pouvoir de dispenser les fidèles des lois disciplinaires tant universelles que particulières portées par l'autorité suprême de l'Église pour son territoire ou ses sujets.

    Par conséquent, « moi le très révérend Thomas John Paprocki, par la grâce de Dieu et du Siège apostolique évêque de Springfield dans l’Illinois, je décrète » qu’une dispense du motu proprio est accordée aux prêtres de la Société de saint Jean de Kenty, de la Fraternité Saint-Pierre et des Chanoines de saint Thomas d’Aquin pour continuer de célébrer selon les livres de 1962 dans les églises paroissiales...

  • Les auxiliaires du tyran

    Le site LifeSiteNews, les fils Twitter de Rorate Caeli et d’Eric Sammons établissent la liste des diocèses (du monde anglophone) où l’évêque s’est empressé d’interdire la messe traditionnelle en vertu du diktat de François.

    On y voit toute la gamme de la méchanceté humaine, depuis l’obéissance aux ordres façon officier nazi à la délicieuse hypocrisie cléricale de ceux qui « suspendent » les messes en attendant de prendre une décision définitive « en concertation » ou non avec les intéressés. Il y a ceux qui ont le « courage » de publier un texte, et ceux qui font le coup en douce. Un exemple tout particulier est celui de Mgr David Kagan, évêque de Bismark dans le Dakota du Nord : il a chargé le prêtre qui célébrait l’unique messe traditionnelle d’annoncer que désormais elle serait célébrée selon le nouvel ordo…

    Un autre cas très particulier est celui de Mgr Angel Luis Rios Matos, évêque de Mayagüez, à Porto Rico, depuis le 1er août 2020. Dans ce diocèse il n’y a aucune messe traditionnelle. Mais ce n’est pas une raison pour ne rien faire. Mgr Rios Matos entend bien appliquer le motu proprio même en l’absence de tout prêtre célébrant la messe de saint Pie V. Il a donc publié un décret en trois points contre la liturgie qui n’existe pas. Mais qui pourrait exister si l’on n’y prenait pas garde. Donc, premièrement, il est interdit à tout prêtre, diacre, religieuse, religieux, ou laïc, de « favoriser l’émergence » d’un quelconque groupe pour le « rite extraordinaire » (sic). Deuxièmement, puisqu’il n’existe aucune nécessité pastorale de célébrer « selon le dit rite », « il ne sera désigné aucun prêtre ni aucun lieu » pour sa célébration (comme si on ne l’avait pas déjà compris). Troisièmement, les prêtres doivent éviter d’utiliser la chasuble romaine, barrettes, capes, nappes en lin, voiles huméraux, bourses de corporal, manipules et autres ornements propres au dit rite »…

  • Les tradis sont gentils

    Le contraste est saisissant entre le tyran de Sainte-Marthe pour qui les tradis sont des ennemis à abattre (et à éliminer aussi vite que possible), et nombre de tradis qui manifestent leur amour des évêques au moindre mot non belliqueux qui émane de leur bouche ou de leur bureau. Il est impressionnant de voir ces remerciements émus et trémulants voire extatiques qui saluent le moindre mot de sympathie ou de mielleux cléricalisme d’évêques réagissant au motu proprio du dictateur, sans considérer le moins du monde si l’évêque répond un tant soit peu aux commandements du motu proprio, ou s’il se moque d’eux.

    S’il y a un certain nombre d’évêques qui ont pris en compte le motu proprio en supprimant immédiatement les messes dans les églises paroissiales (notamment en Australie et aux Etats-Unis), jusqu’à présent je n’ai vu qu’un seul évêque qui fasse savoir aux tradis qu’il en rejette les dispositions, c’est celui de Madison. Jusqu’ici, il est le seul, à ma connaissance, à dire officiellement que les prêtres n’ont pas à lui demander d’autorisation et que les messes se poursuivront dans les églises paroissiales, ce qui implique que de nouveaux groupes peuvent se constituer dans de nouvelles paroisses avec d’autres prêtres, puisque l’évêque ne veut pas qu’on lui demande l’autorisation et ne veut pas savoir ce qui se passe dans les paroisses dans ce domaine. Autrement dit l’évêque de Madison, Mgr Hying, continue ouvertement d’appliquer le motu proprio de Benoît XVI (qui l’a fait évêque).

    Les quelques autres dont on croit qu’ils réagissent positivement, je suis désolé d’avoir à le dire, noient le poisson tradi dans une sauce plus ou moins sucrée. Ils se gardent bien de parler des paroisses, et quand ils disent que les prêtres n’ont pas à demander l’autorisation, c’est pour le moment, en attendant que des décisions soient prises. Et ils se gardent bien de dire… qu’ils appliqueront le motu proprio en veillant à ce qu’il n’y ait pas de nouvelles messes traditionnelles. (Oh comme ça tombe bien pour Saint-Germain-en-Laye : le gentil nouvel évêque aurait bien aimé vous donner une église, mais le bon pape François interdit qu’il reconnaisse de nouveaux groupes…)

    En fait c’est le contraire qui eut été extrêmement étonnant. Lorsque Paul VI imposa l’obligation de sa néo-liturgie, et donc interdit purement et simplement la liturgie traditionnelle, il n’y eut pas un seul évêque diocésain, si je me souviens bien, pour protester. Parce que l’Eglise, depuis Pie IX, est une caserne dirigée par un centurion qui dit à celui-ci : Va, et il va, et à cet autre : Viens, et il vient. Les évêques, qui auparavant étaient des courtisans, sont devenus des fonctionnaires, aux ordres du Souverain Pontife infaillible et tout-puissant. Il y avait une raison à cela : Rome tentait de sauvegarder l’Eglise au milieu d’un monde qui rejetait la religion. Mais le pape prit l’habitude de nommer évêques des médiocres dont il savait qu’ils seraient à sa botte. A long terme ce ne pouvait qu’être désastreux. L’anarchie (dogmatique et liturgique) s’est développée, et aujourd’hui nous avons un tyran qui règne sur un chaos. Avec ce paradoxe que les gentils sont ceux qui apprennent aux enfants que l’hostie consacrée au milieu d’un rassemblement qui n’a plus rien d’une messe n’est qu’un symbole de communion entre les fidèles, et que les méchants sont ceux qui continuent d’enseigner et de célébrer ce qui a toujours été enseigné et célébré par l’Eglise.

    Pour l’heure, il me paraît important que les tradis essaient de comprendre que le motu proprio demande aux évêques d’éradiquer la liturgie traditionnelle (et tout ce qui va avec) dans leurs diocèses. En tolérant seulement, dans un premier temps, les quelques communautés marginales existantes. Et ce ne sont pas de bonnes paroles épiscopales qui peuvent être mises en balance avec cet ordre de Rome.

  • Premières réactions

    5d12bbadcd7b5.image.jpg

    Mgr Donald Hying prenant possession de son siège de Madison, le 25 juin 2019.

    Il va de soi que je vais scruter les réactions épiscopales au motu proprio du tyran de Sainte-Marthe. Pour le moment, on remarquera tout particulièrement l’évêque de Madison, Mgr Donald J. Hying. Je n’avais pas encore entendu parler de lui. Il a immédiatement publié un texte officiel. C’est le premier dont j’ai connaissance. Et dans ce texte Mgr Hying dit ouvertement qu’il n’appliquera pas le motu proprio. Expliquant que des points restent à éclaircir avant de prendre des décisions définitives, il fait l’éloge de la messe traditionnelle et de ses fruits spirituels bien qu’il ne la célèbre pas lui-même, et il édicte : 1. Que les prêtres résidant dans le diocèse qui veulent célébrer selon le missel de 1962 « peuvent présumer » de son autorisation. 2. Qu’en attendant de futures dispositions les messes peuvent être célébrées comme elles l’étaient jusqu’ici, « y compris dans les églises paroissiales » (précision directement contraire au motu proprio) ; 3. Que les lectures doivent être faites en vernaculaire. (Ce qui est censé appliquer le motu proprio mais se faisait sans aucun doute déjà partout.)

    En ce qui concerne les réactions pour le moment verbales, on ne s’étonnera pas de celle de Mgr Salvatore Cordileone, l’excellent archevêque de San Francisco : « La messe est un miracle sous toutes ses formes : le Christ vient à nous dans la chair sous l'apparence du pain et du vin. Ce qui compte, c'est l'unité sous le Christ. Par conséquent, la messe traditionnelle en latin continuera d'être disponible ici dans l'archidiocèse de San Francisco et fournie en réponse aux besoins et désirs légitimes des fidèles. »

    L’évêque d’Albany, Mgr Edward Scharfenberger, sans s’engager plus avant, mais c’est déjà en pleine contradiction avec ce que dit le pape, écrit : « En ce qui concerne la célébration de la liturgie romaine avant les réformes de 1970, je souhaite rappeler le grand bien pastoral et spirituel qui a été expérimenté par ceux qui ont été et qui sont engagés dans cette forme de liturgie. Je voudrais également reconnaître les nombreuses et précieuses contributions apportées à la vie de l'Église par ces célébrations. »

    Le cardinal Burke considère que, contrairement à ce que prétend le dictateur argentin transféré à Rome, la liturgie des livres de 1962 est « est une forme vivante du rite romain et n’a jamais cessé de l’être », et qu’il n’a jamais vu la « situation gravement négative » dont parle le tyran. Il ajoute : « Je prie pour que les fidèles ne cèdent pas au découragement qu’une telle dureté engendre nécessairement, mais qu’ils persévèrent, avec l’aide de la grâce divine, dans leur amour de l’Église et de ses pasteurs. »

    En ce qui concerne la France, on note la réaction de l’adjudant Battut, évêque de Blois : « Ce texte peut paraître rude car c’est un appel à l’obéissance. »

    Celle, ambiguë mais moins cruelle, de l’évêque de Versailles, qui dit avoir d’ores et déjà renouvelé sa confiance aux prêtres desservant les communautés traditionnelles et son « désir de continuer ensemble » sur le chemin d’unité.

    Pour ceux qui ont le cœur bien accroché, la prose ignoblement dégueulatoire de notre conférence épiscopale :

    « Chaque évêque aura à cœur d’être à la hauteur des enjeux décrits par le Saint Père afin d’exercer la responsabilité qui lui est rappelée dans la justice, la charité, le soin de tous et de chacun, le service de la liturgie et de l’unité de l’Église. Cela se fera par le dialogue et demandera du temps. »

    *

    Enfin, je m’étonne du texte de Rorate Caeli, demandant à tous, fidèles, prêtres et évêques, de continuer tranquillement comme si de rien n’était. Sans un mot pour les fidèles qui vont dès demain se retrouver sans messe parce que l’évêque obéissant au pape aura supprimé la messe traditionnelle dans les paroisses – et partout ailleurs en attendant que le prêtre fasse une demande en bonne et due forme.

  • Le salaud

    cupich.jpg

    Il a osé. Le tyran de Sainte-Marthe a osé abroger Summorum Pontificum du vivant de Benoît XVI.

    Son motu proprio est intitulé par satanique antiphrase « Traditionis custodes » : les gardiens de la tradition. Il appelle ainsi les évêques, chargés d'empêcher la célébration de la messe traditionnelle.

    L’article 1 s’oppose d’emblée et frontalement à Summorum Pontificum : les livres de la néo-liturgie sont « l'unique expression de la lex orandi du Rite Romain ». Il n’y a donc plus d’expression ordinaire et d’expression extraordinaire de l'unique rite romain.

    En bref la liturgie traditionnelle est de nouveau interdite. Hors la loi, puisqu’un motu proprio est une loi.

    Ensuite il y a des dérogations, qui sont de l’arbitraire de l’évêque : il peut éventuellement autoriser la messe à condition qu’un groupe stable établi depuis longtemps le demande à genoux et en disant à haute voix que la meilleure messe est la nouvelle, et que c’est même l’unique expression du rite romain.

    Mais de toute façon la messe traditionnelle est interdite dans toutes les églises paroissiales, la création de paroisses personnelles dédiées à la liturgie traditionnelle est interdite, et l'évêque aura « soin de ne pas autoriser la constitution de nouveaux groupes ».

    Les prêtres qui actuellement célèbrent « selon le missel de 1962 » doivent humblement demander à l’évêque l’autorisation de continuer.

    Bref, ce sont des centaines de messes qui deviennent du jour au lendemain illégales, et l’on se retrouve en régime de persécution liturgique.

    Article 1 de Summorum Pontificum

    Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la lex orandi de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par saint Pie V et réédité par le Bienheureux Jean XXIII doit être considéré comme expression extraordinaire de la même lex orandi  de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la lex orandi de l’Église n’induisent aucune division de la lex credendi de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain.

    Article 1 de Traditionis custodes :

    Les livres liturgiques promulgués par saint Paul VI et saint Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, sont l’unique expression de la lex orandi du Rite Romain.

  • Rappel pour les naïfs

    On parle beaucoup de « risque de schisme » en Allemagne. Mais à quoi bon s’inquiéter d’un risque de schisme quand le personnel de l’Eglise est ouvertement hérétique et enseigne ouvertement l’hérésie aux enfants ? Et quand cela va jusqu’au mystère central de l’Eucharistie ?

    Voici ce que dit un diacre dont la mission est de préparer les enfants à la première communion. C’est dans le magazine du diocèse de Cologne :

    Communion vient de « communio ». Il s’agit d’un mot latin qui veut dire « communauté ». Et c’est exactement ce que nous vivons lorsque nous partageons le grand pain en beaucoup de petits morceaux, pour que chacun en reçoive une partie.

    Jésus a partagé le pain deux fois. Une fois avec ses disciples le jeudi Saint, une autre après sa résurrection. Vous connaissez l’histoire d’Emmaüs de Jésus, dans laquelle il était en route avec deux amis qui ne le reconnaissaient pas dans un premier temps ? Lors du dîner il a partagé le pain avec eux aussi, c’est à ce moment qu’ils ont reconnu Jésus. C’est exactement cela que rappelle la Communion.

    Le prêtre dit toujours « le corps du Christ », quand il lève l’hostie. Comment Jésus peut-il être dans ce petit pain ?

    Au premier abord, cela paraît vraiment bizarre. Cela signifierait donc que nous faisons une sorte de magie. Alors nous avons là une espèce de pain, ensuite nous disons une formule et après Jésus rentre là-dedans. Bien sûr que ce n’est pas ce qu’on veut dire. Mais moi je crois que de toute manière, Dieu est dans tout ; dans la nature, notre création, dans tout ce que nous voyons. En fait, je peux toujours redécouvrir Dieu, et aussi dans ce pain, j’en prends tout particulièrement conscience. C’est pour cela que nous disons « le corps du Christ ». En soi, c’est chez nous que quelque chose change, pas dans le pain.

    On notera que le propos est hérétique même pour un luthérien.