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Eglise - Page 190

  • Le cardinal Zen : Benoît XVI, le Saint-Siège et la Chine

    L’agence Asianews publie un texte fort intéressant du cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, auteur des méditations du chemin de croix du pape en 2008, et qui n’est pas, comme on le sait, un adepte de la langue de bois. Voici une rapide traduction de ce texte.

    Benoît XVI est un grand pape, un homme amoureux de la vérité. Pour lui, Dieu est la vérité, et l’homme ne peut pas vivre sans la vérité. Malheureusement, aujourd’hui, la vérité n’est pas « à la mode », et ce qui domine réellement est ce que Benoît XVI a qualifié de « dictature du relativisme ». Mais il a toujours tenu la barre pour garder le cap selon la vérité. Cela est sa contribution à la culture mondiale, et aussi à la Chine. Il faut ajouter que ce pape a fait pour la Chine ce qu’il n’a fait pour aucun autre pays : à aucune autre Eglise particulière il n’a écrit une lettre spécifique, aucun pays n’a une commission spéciale issue des deux plus importants dicastères du Saint-Siège, d’une trentaine de membres, qui lui soit dédiée. Nous devons lui en être profondément reconnaissants.

    Mais, malheureusement, je dois ajouter que, souvent, il a été une voix isolée dans le désert. Je l’ai dit et je le répète : son travail a été ruiné par d’autres qui sont proches de lui, qui ne suivaient pas sa ligne. Je n’ai pas à juger les consciences : il est probable que ces conseillers pensaient que peut-être il n’en savait pas assez sur la situation, qu’il n’était pas en mesure de suivre la bonne stratégie. Quoi qu’il en soit, ces gens-là n’ont pas mis en œuvre ce que Benoît XVI avait établi comme lignes directrices pour l’Eglise en Chine.

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  • Enfin !

    On parle du train de sénateur, mais il y a aussi le train de diplomate, et particulièrement de diplomate du Saint-Siège…

    Un communiqué nous apprend : « Le Saint-Siège et la République du Soudan du Sud, désireux de promouvoir des liens d’amitié mutuelle, ont décidé d’un commun accord d’établir des relations diplomatiques au niveau d’une nonciature apostolique de la part du Saint-Siège et d’une ambassade de la part de la République du Soudan du Sud. »

    Voilà quand même plus d’un an et demi que ce pays est indépendant et membre de l’ONU…

    Rappelons que le président de ce nouvel Etat est un catholique pratiquant, et que l’hymne national commence ainsi : « O Dieu, ô Dieu, ô Dieu, ô Dieu, ô Dieu, bénis le Soudan du Sud… » et se termine par : « Aussi, Seigneur, bénis le Soudan du Sud ».

  • Pèlerinage à Jérusalem...

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    Ceci est une affiche annonçant un pèlerinage diocésain en Terre Sainte, « en l’année de la foi », sous la conduite de l’évêque, Mgr Spreafico.

    Oui, le monument est le "dôme du rocher", la première grande mosquée à avoir été construite, qui se trouve à Jérusalem sur l'esplanade des mosquées, troisième "lieu saint" de l’islam sunnite.

  • Zenit fait campagne pour le cardinal Tagle

    L’agence Zenit publie aujourd’hui, à brûle pourpoint, un enthousiaste panégyrique du cardinal Tagle, archevêque de Manille. C’est l’un des quatre articles du jour mis en exergue. On ne peut pas y échapper.

    Dans ce long palmarès, Zenit oublie curieusement de signaler que le cardinal Tagle était membre du comité éditorial de L’histoire de Vatican II basée sur les travaux de l’école de Bologne, c’est-à-dire dans l’optique de l’herméneutique de la rupture.

    Il est vrai que, sed contra, il fut, dans le même temps, nommé à la Commission théologique internationale par le cardinal Ratzinger, et que Benoît XVI l’a nommé archevêque de Manille puis l’a créé cardinal, il y a trois mois, à l’âge de 55 ans (il est le deuxième plus jeune cardinal).

    Je vois aussi que selon La Vie, Tagle est « le cardinal le plus populaire sur Facebook ». D’où sans doute l’article dithyrambique de Zenit…

  • Sic transit gloria postconciliaris

    Les obsèques de Mgr Vilnet ont eu lieu à Saint-Dié, où il avait d’abord été évêque. Perepiscopus nous apprend qu’il y a eu ensuite à la cathédrale de Lille, le 26 janvier, une messe à la mémoire de celui qui fut l’évêque du diocèse entre 1983 et 1998 et président de la Conférence des évêques de France de 1981 à 1987. Il y avait là trois évêques, 24 prêtres, et… 67 laïques, en comptant les officiels, dont le maire (Martine Aubry) et le préfet.

  • Un catholique vice-préfet en Indonésie

    Un catholique, Budi Setiawan, connu comme médecin des communautés isolées et militant du parti nationaliste de la fille de Sukarno, a été élu vice-préfet du département (kabupaten) de Banyumas, dans le centre de Java.

    C’est la deuxième fois qu’un candidat musulman à un poste politique fait un « ticket » avec un catholique. En septembre dernier, c’est le nouveau gouverneur de la capitale du pays, Jakarta, qui avait imposé un catholique comme vice-gouverneur, lors d’une élection marquée par une virulente campagne antichrétienne, mais aussi raciste (le candidat chrétien étant d’origine chinoise).

    Cette fois encore, les islamistes ont multiplié les attaques contre le candidat catholique et le musulman qui l’avait choisi.

    Mais ils ont été élus, et le phénomène pourrait se reproduire et se répandre. Car la présence d’un chrétien est, pour les électeurs indonésiens (très majoritairement musulmans) une garantie de probité et de dévouement au bien commun, dans un pays où les hommes politiques sont réputés poursuivre leur seul intérêt personnel.

    L’évêque, Mgr Sunarka, avait ouvertement soutenu la candidature de Budi Setiawan et béni son équipe de campagne.

  • Les chrétiens d’Egypte se serrent les coudes

    egypte

    Les chefs des cinq confessions chrétiennes présentes en Egypte se sont réunis hier au centre culturel de la cathédrale copte « orthodoxe » du Caire pour signer les statuts du « Conseil uni des Eglises égyptiennes ».

    « Le nouvel organisme – explique à l’Agence Fides Mgr Kiryllos William, évêque copte catholique d’Assiout – servira à avancer ensemble sur le chemin de l’œcuménisme et à exprimer une position commune en ce qui concerne le dialogue et la coexistence avec les non-chrétiens. Il aura certainement l’occasion de promouvoir des initiatives communes sur les plans social et culturel. »

    Mgr Kyrillos précise que le nouveau patriarche « Tawadros II a apporté son plein appui afin de parvenir rapidement à l’inauguration de ce nouvel organisme dont l’institution avait été déjà mise en chantier avant son élection ».

    Le Conseil aura une présidence tournante. Le premier président est naturellement le patriarche Tawadros.

  • Tanzanie : les islamistes menacent

    Dans un texto reçu notamment par les évêques et prêtres de Tanzanie, un mouvement intitulé Renouveau musulman revendique le meurtre de l’abbé Evariste Mushi tué dimanche devant la cathédrale de Zanzibar, et menace d’un massacre à Pâques :

    « Nous remercions nos jeunes, entraînés en Somalie, qui ont tué un infidèle. De nombreux autres mourront. Nous incendierons maisons et églises. Nous n’avons pas encore fini : pour Pâques, préparez-vous au désastre. »

    Le Premier ministre a convoqué une réunion d’urgence entre responsables chrétiens et responsables musulmans, mais la réunion a tourné court quand des musulmans ont exigé la libération des hommes qui ont assassiné un pasteur protestant le 10 février dernier…

  • Zanzibar : un prêtre tué

    Un prêtre catholique de Zanzibar, Evariste Mushi, a été tué par balles alors qu'il arrivait à la cathédrale Saint-Joseph pour y célébrer la messe.

    Il y a 90% de musulmans à Zanzibar, contre 35% dans l’ensemble de la Tanzanie. Il y a quelques jours, des musulmans ont fomenté des troubles sur le continent suite à la dénonciation d’un boucher chrétien soupçonné de vendre de la viande non halal et même du porc… Un pasteur protestant a été décapité à Buseresere, dans la région de Geita, au nord-ouest du pays.

    En mai 2012, les autorités tanzaniennes avaient accusé la direction de Uamsho (organisation islamiste et indépendantiste locale) et le Forum de la renaissance islamique de Zanzibar d'avoir commandité des troubles à l’époque (au cours desquels trois églises catholiques avaient été incendiées).

  • L’objection de Mgr Minnerath

    Mgr Roland Minnerath critique ouvertement la décision de Benoît XVI de renoncer à sa charge pontificale. J’avoue que, si l’on s’en tient à ce qu’a dit le pape pour justifier sa décision, je suis assez d’accord avec l’archevêque de Dijon, dont voici quelques propos :

    « Lorsque l’on est Pape, on assume jusqu’à la mort… [Jean-Paul II] était très impotent les dernières années de sa vie mais il est resté jusqu’au bout… Il a donné par là un exemple de “rester fidèle à l’appel que j’ai reçu”… Si on introduit un critère d’efficacité, c’est tout à fait valable dans le gouvernement des choses temporelles d’un chef d’Etat. Mais l’exercice de l’épiscopat ou du pontificat, c’est autre chose ! »

    C’est autre chose, parce que c’est d’abord un don, et un témoignage, et que le don doit être total et que le témoignage ne nécessite pas d’être en bonne santé (comme on l’a vu de façon si profonde avec Jean-Paul II).

    Mgr Minnerath craint aussi les « conséquences collatérales » d’une telle décision, qui pourrait « disqualifier le choix qu’ont fait les autres de rester jusqu’au bout ».

    Un propos me frappe : Mgr Minnerath dit : « l’exercice de l’épiscopat ou du pontificat ». Or il y a une grosse différence, en ce domaine, entre l’épiscopat et le pontificat, depuis 1966, quand Paul VI a mis les évêques à la retraite à 75 ans. C’était à l’évidence un précédent historique. Que les évêques doivent démissionner à 75 ans, cela ouvrait la voie à ce qu’un pape puisse lui aussi démissionner, en attendant qu’un successeur de Benoît XVI prenne exemple sur ce pape pour décider qu’un pape doit démissionner à 85 ans…

    Or c’est le même Paul VI (décidément très maléfique) qui avait décidé que les cardinaux de plus de 80 ans ne pouvaient plus élire le pape. A 75 ans on ne peut plus être évêque, à 80 ans on est trop vieux pour choisir un pape… La suite découle logiquement…