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Eglise - Page 192

  • Inde: une ONG catholique demande d’agir contre les extrémistes hindous

    Le 1er février, le Catholic Secular Forum (CSF) a demandé au ministère fédéral indien de l’Intérieur d’interdire deux organisations appartenant à l’aile la plus extrémiste de la mouvance hindouiste, responsables de nombreuses attaques contre les chrétiens. Il s’agit de Sanathan Sanstha (‘Forum éternel’) et Abhinav Bharat (‘Inde nouvelle’), affiliées au RSS (Rashtriya Swayamsewak Sang, ‘Corps national des volontaires’), qui fédère les organisations prônant l’hindutva (l’hindouité) et soutient le BJP (Bharatiya Janata Pary, ‘Parti du peuple indien’), vitrine politique du nationalisme hindou.

    Il se trouve que le 20 janvier dernier, lors d’une réunion du Parti du Congrès, le ministre de l’Intérieur, Sushil Kumar Shinde, a cité le « terrorisme hindou » parmi les « menaces » sécuritaires qui affectent le pays - ce qui a provoqué une polémique, le BJP demandant immédiatement la démission du ministre. Mais deux jours plus tard, c’est le ministre de l’Intérieur du Maharashtra qui demandait au gouvernement fédéral l’interdiction du Sanathan Sanstha et Abhinav Bharat…

    Aux côtés du directeur du CSF Joseph Dias se tenait Michael Saldanha, membre du CSF, ancien juge à la Haute Cour de Bombay et du Karnataka. Il a pris la parole pour dénoncer la « timidité » des responsables des Eglises chrétiennes face aux attaques visant les chrétiens. « La communauté chrétienne est devenue une cible facile parce que nos cardinaux, nos évêques et notre clergé n’osent pas protester dans les termes les plus fermes auprès du gouvernement », a-t-il affirmé, ajoutant que si les responsables des Eglises se montraient déterminés à « exiger une tolérance zéro » face aux attaques dont sont victimes les chrétiens, « les violences antichrétiennes, qui pour le moment vont croissant, diminueraient de manière drastique ».

    (Eglises d’Asie)

  • Le nouveau patriarche des chaldéens… hé, hé…

     

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    Le synode de l’Eglise chaldéenne réuni à Rome a élu patriarche de Babylone des chaldéens Mgr Louis Sako, archevêque de Kirkouk. Le pape Benoît XVI vient de confirmer cette élection. le nouveau patriarche est SB Louis-Raphaël Ier Sako.

    C’était ce que je suggérais… sans y croire, parce que je pensais que les nécessités de la dhimmitude impliquaient un prélat moins voyant.

    (Le nom de Raphaël fait référence à l'archange qui accompagne Tobie dans son périple en... Chaldée. C'était aussi le nom du patriarche qui régna de 1989 à 2003.)

  • Insolite

    Le P. John Prakash, assassiné en 2008, va être reconnu par les autorités du Népal comme « martyr de la nation ». La « commission pour les martyrs et les disparus » vient de l’inscrire dans une de ses listes.

    Or le P. Prakash était un missionnaire salésien, directeur de l’école Don Bosco de Sirisiya, venu du Kerala (Inde). Et les autorités actuelles du Népal sont maoïstes : ce sont elles qui ont institué ce titre de « martyr de la nation », d’abord attribué aux combattants tombés pendant la guérilla de la fin des années 90.

    On pourrait imaginer que le P. Prakash fût un adepte et un praticien de la théologie de la libération, mais il ne semble pas que ce soit le cas.

    Le P. Prakash ayant été assassiné par un groupe hindouiste fanatique (intitulé « Armée de défense du Népal »), peut-être le pouvoir népalais veut-il signifier aux hindouistes ultramajoritaires que l’Etat est désormais réellement laïque.

    Ou bien après tout veut-il réellement rendre hommage pour services rendus à la nation à un homme dont la commission souligne qu’il était entièrement au service des pauvres (non seulement dans le domaine de l’enseignement, mais aussi des soins de santé aux mères et aux enfants, et du développement économique des villages).

  • Les évêques des Philippines s’en prennent aux dynasties politiques…

    En conclusion de leur assemblée plénière, les évêques des Philippines ont publié une déclaration pastorale qui a des allures de brûlot politique, à trois mois des élections. Se référant expressément à la doctrine sociale de l’Eglise, ils dénoncent la mainmise sur le pays par des dynasties familiales qui occupent le pouvoir politique et économique et « augmentent la corruption et l’inefficacité ». Ils soulignent que « l’autorité politique ne devrait pas être monopolisée par les intérêts de certaines familles ou d’un parti politique », et vont jusqu’à déplorer qu’il n’y ait pas de loi interdisant les dynasties politiques, qu’ils jugent aussi nuisibles que les catastrophes naturelles qui ravagent périodiquement le pays. Et ils n’en restent pas là : « Si le Congrès continue à ignorer ses devoirs moraux et constitutionnels, l’Eglise soutiendra les initiatives des laïcs afin que vienne une loi par le recours à l’initiative populaire. »

  • En Libye

    Mgr Martinelli, le vicaire apostolique de Tripoli, était content sous Kadhafi, et il défendit Kadhafi jusqu’à la chute du régime. Puis il défendit la révolution, et il était content du nouveau pouvoir (ou de l’anarchie islamiste). Et voici que, subitement, il n’est plus content. Parce que les congrégations religieuses et les prêtres sont contraints de fuir la Cyrénaïque, sous la menace des « salafistes », comme il l'explique à l'agence Fides.

  • Des sites chrétiens japonais bientôt au Patrimoine mondial

    Pour la première fois, le Japon va demander à l’Unesco de classer des sites chrétiens au Patrimoine mondial.

    Les préfectures de Nagasaki et de Kumamoto ont en effet demandé au ministère de la Culture de proposer 13 sites chrétiens au Patrimoine mondial, dont la cathédrale d’Oura, construite par des missionnaires français en 1864 à la mémoire de 26 martyrs. L’édifice est déjà « trésor national » depuis 1933. Après son inauguration, l’un des missionnaires avait eu la surprise de voir des villageois inconnus arriver en leur demandant s’ils pouvaient entrer pour "louer Marie". Il s’agissait de chrétiens qui avaient gardé et transmis la foi à leurs enfants pendant les 250 ans d’interdiction absolue du christianisme dans le pays, sans structure, sans clergé. On découvrit alors qu’ils étaient des dizaines de milliers. Parmi les autres sites retenus sont précisément des « catacombes », et des lieux de martyre.

  • Le chemin de croix papal des chrétiens du Proche Orient

    En écho à son récent voyage au Liban, le Saint-Père entend appeler tous les fidèles à prier pour le Proche et le Moyen Orient, en faveur de la résolution des problèmes de la région et de ceux de ses communautés chrétiennes. Il a chargé le Cardinal Béchara Boutros Raï, Patriarche maronite, de la rédaction des textes de la prochaine Via Crucis (Vendredi Saint au Colisée). Sous son autorité, les quatorze méditations seront composées par deux jeunes Libanais.

    (VIS)

  • Les chrétiens de Syrie

    « Les chrétiens de Syrie souffrent comme le reste de la population, musulmane, alaouite, sunnite. Ils ont cependant un autre problème: l’extension de l'extrémisme islamique, qui menace de transformer le pays en un nouvel Irak », déclare à AsiaNews Issam Bishara, directeur régional de la CNEWA, l’agence catholique pour l’aide à l’Orient. Il constate qu’à Homs et à Qusayr, où les islamistes ont pris le contrôle de la ville, les familles chrétiennes sont chassées de leurs maisons.

    Dans les premiers mois de la guerre, de nombreuses familles ont trouvé refuge dans les villes côtières, dans ce qu'on appelait autrefois la "bande chrétienne". Mais à cause de l’extension de la guerre et de l’arrivée des brigades islamiques extrémistes - en particulier les milices al-Nousra - « ces villes sont maintenant presque désertes, mais il y a des milliers de familles qui ont choisi ou ont été forcées de rester à cause des risques que l’on court en se rendant au Liban ».

    Les prêtres et les religieux sont souvent confrontés au drame des exécutions sommaires, des mauvais traitements et des enlèvements par des jihadistes étrangers, qui affectent principalement la minorité chrétienne.

    À l'heure actuelle, l'association aide environ 3.000 familles: 300 à Tartous (sur la côte) par l'intermédiaire du couvent des Sœurs du Bon-Pasteur, 1.000 dans la vallée de Wadi al Nasara (la « vallée des chrétiens »), sous la protection du patriarcat grec-orthodoxe et de l’Eglise catholique. À Homs, un des bastions sunnites parmi les plus ravagés par la guerre civile, pas moins de 800 familles orthodoxes et catholiques sont restées dans la ville. Pour aider ces personnes, il y a les Jésuites et les Sœurs du Bon-Pasteur. Le nombre de familles chrétiennes restées dans la capitale est d'environ 600. Elles sont aidées par la mission des Sœurs du Bon-Pasteur et le Patriarcat grec-catholique. Enfin, à Hassaké (nord de la Syrie), la Société Saint Vincent de Paul prend soin d'environ 1200 chrétiens déplacés.

    Aux 3.000 familles restées en Syrie s’ajoutent des milliers de réfugiés, qui, depuis le début de 2012 ont choisi de fuir le pays, en essayant de traverser la frontière avec le Liban. « Au début, dit Bishara, ils ont trouvé refuge chez des parents et amis, en espérant un retour rapide. » Mais, ces derniers mois, la situation a empiré. L'espoir de revoir leurs villages et leurs proches en Syrie est de plus en plus mince. « Ils ne sont pas admissibles à l'aide parce qu'ils résident à l'extérieur des camps de réfugiés et leurs hôtes ne peuvent pas les garder. Que vont devenir ces gens dans les prochains mois ?»

    Aujourd’hui, la CNEWA aide environ 1.000 familles chrétiennes qui ont fui vers le Liban, distribuant des vêtements et des repas chauds. « Malheureusement, explique Issam Bishara, les besoins se multiplient de jour en jour et nous sommes les seuls à offrir ce type de service. Notre crainte est de ne pas pouvoir aider tous ceux qui le demandent C'est pourquoi nous avons besoin du soutien des pays occidentaux, et de tous les catholiques qui veulent aider ces gens, derrière lesquels se trouve le visage du Christ souffrant. »

  • Brûler la Bible…

    Datuk Ibrahim Ali, chef de l’organisation suprématiste et islamiste (1) malaise Perkasa (et aussi député proche de la coalition au pouvoir) avait appelé à brûler toutes les bibles en malais, parce qu’elle appellent Dieu « Allah ». Des tracts anonymes ont ensuite circulé, appelant à une « fête » de l’autodafé de bibles, dimanche dernier, à Butterworth, dans l’Etat de Penang. La police avait investi les lieux et l’autodafé n’a pas eu lieu.

    De nombreuses personnalités politiques et musulmanes (et bouddhistes) ont condamné ces appels. Et Datuk Ibrahim Ali est sous le coup de plusieurs plaintes déposées contre lui pour « incitation à la haine religieuse ».

    Mais Mgr Joseph Marino, le nouveau nonce apostolique en Malaisie constate que « le climat entre les différentes communautés s’est dégradé rapidement ces dernières années », particulièrement en raison de « la polémique autour de l’usage du mot “Allah” par les non-chrétiens ».

    On remarque aussi que le gouvernement fédéral de Kuala Lumpur n’a pas réagi, mais que le 25 janvier, lors de la prière du vendredi, les responsables du département du développement islamique (qui dépend directement du Premier ministre) ont fustigé les « ennemis de l’islam » qui entretiennent la confusion et troublent la foi des « vrais croyants » en utilisant le mot « Allah ».

    Ce qu’on ne nous a pas expliqué, c’est pourquoi il ne serait pas blasphématoire pour des musulmans de brûler des bibles où Dieu est appelé Allah, puisque ce serait brûler le nom d’Allah…

    (1) Dans son discours d’introduction de l’assemblée de la conférence des évêques italiens, hier, le cardinal Bagnasco a longuement évoqué les persécutions contre les chrétiens dans le monde. Il a notamment souligné qu’« un nationalisme racial émerge en Asie qui suscite périodiquement une fureur intolérante sous les yeux distraits de l’Occident ».