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Eglise - Page 191

  • Bientôt une cathédrale à Bahreïn

    Mgr Camillo Ballin, vicaire apostolique d’Arabie du Nord annonce que le roi de Bahrein lui a donné un terrain de 9.000 m2 pour construire une église. L’acte de propriété est daté du 11 février, jour de la fête de Notre Dame de Lourdes, qui est au Bahrein Notre Dame d’Arabie. La nouvelle église sera en fait la nouvelle cathédrale du vicariat, et portera naturellement le nom de Notre Dame d’Arabie.

    Mgr Ballin avait annoncé en août dernier le transfert du vicariat de Koweit à Bahrein, parce que c’est plus central et surtout parce qu’il est plus facile d’y organiser des réunions avec des catholiques venus de l’étranger. Il avait signalé alors que le gouvernement de Bahrein allait donner un terrain à l’Eglise pour la construction d’une nouvelle église.

    Le vicariat apostolique d’Arabie a été divisé en deux en mai 2011 : un vicariat d’Arabie du Nord et un vicariat d’Arabie du Sud. En fait c’est l’ancien évêché de Koweït qui a été transformé en vicariat avec adjonction du Bahreïn, du Qatar et de l’Arabie saoudite, tandis que l’ancien vicariat conservait les Emirats arabes unis, Oman et le Yémen. Il y a plus de deux millions de catholiques, tous travailleurs étrangers, dans ces pays où il est interdit de devenir chrétien, dont 1,5 million en Arabie saoudite où ils n’ont aucun droit de culte, même privé.

  • Pour se remonter le moral…

    Extrait d’un article de Sandro Magister, si bêtement intitulé “Qui va reprendre les clés de Pierre ?” que j’ai failli ne pas le lire…

    Le conclave est une machine électorale unique au monde. Affinée au cours du temps, elle en est arrivée, au siècle dernier, à produire des résultats stupéfiants, portant au pontificat des hommes d’une qualité nettement plus élevée que le niveau moyen du collège cardinalice qui, d’une fois à l’autre, les a élus.

    Pour citer le cas le plus spectaculaire, l'élection de Karol Wojtyla en 1978 fut un coup de génie qui restera pour toujours dans les livres d’histoire.

    Et celle de Ratzinger, en 2005, ne lui fut pas inférieure, comme l’ont confirmé les huit ans ou presque de son pontificat, qui ont été marqués par la distance infranchissable existant entre la grandeur de l’élu et la médiocrité de bon nombre de ceux qui l’avaient élu.

  • Rêvons un peu…

    Le seul nom qui me soit venu spontanément à l’esprit en pensant à un souhaitable successeur de Benoît XVI a été celui du cardinal Ranjith. Mais hélas ce n’est évidemment pas possible, me suis-je dit aussitôt…

    Aussi, quelle n’a pas été ma stupéfaction en découvrant, via le Forum catholique, un grand article de Direct matin carrément titré : « Et si le cardinal Ranjith était le prochain pape ? »

    Pour Direct Matin, le cardinal Malcolm Ranjith, actuellement archevêque de Colombo, « possède presque toutes les cartes qui lui permettent de prétendre à la succession de Benoît XVI ». Et de détailler ces atouts : il est jeune, c’est un proche de Benoît XVI, il connaît les rouages du Vatican, c’est un homme de tradition, il est issu d’un  pays extra-européen, il est populaire et proche du terrain, il est ouvert au monde.

    Deux remarques.

    - Quand Direct Matin dit qu’il est ouvert au monde, cela ne veut pas dire qu'il se rend au monde, mais qu’il parle dix langues, qu’il défend les chrétientés persécutées et qu’il a mis en œuvre au Sri Lanka un bénéfique dialogue interreligieux.

    - On est étonné que Direct Matin considère comme un atout le fait qu’il soit un « homme de tradition », en précisant qu’il « a œuvré à la mise en application du motu proprio "Summorum Pontificum" » (il était en effet le secrétaire de la congrégation pour le culte divin).

    C’est le moment de relire l’article de Sandro Magister du 14 octobre 2010 : « Les meilleurs élèves de Ratzinger sont au Sri Lanka et au Kazakhstan », et surtout la lettre du cardinal Ranjith à l’assemblée générale de la fédération internationale Una Voce à Rome en novembre 2011 :

    « C’est ma ferme conviction que le Vetus Ordo représente pour une grande part et de la manière la plus enrichissante l’appel mystique et transcendant à une rencontre avec Dieu dans la liturgie. Ainsi le temps est venu pour nous, non seulement de renouveler par des changements radicaux le contenu de la nouvelle liturgie, mais aussi d’encourager de plus en plus le retour au Vetus Ordo, chemin vers le renouveau véritable de l’Eglise, ce qui était ce que les Pères de l’Eglise réunis au Concile Vatican II ont désiré. »

    En ce qui concerne sa popularité dans son pays, on reverra les incroyables images de son retour triomphal à Colombo après le consistoire où il avait été créé cardinal. Dans un pays où il y a 7% de catholiques…

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    P.S. Je n'oublie pas que dans la "promotion" du 20 novembre 2010 il y a aussi les cardinaux Burke et Sarah...

  • Mgr Paglia comme élément d’une stratégie

    A lire, le remarquable éditorial de Riccardo Cascioli sur La Bussola, traduit par Benoît et moi. On lira aussi sur cette même page une traduction du consternant « démenti » de Mgr Paglia à Radio Vatican.

  • Le patriarche Cyrille, l’œcuménisme, et ses évêques

    Un concile de l’Eglise orthodoxe russe s’est réuni à Moscou du 2 au 5 février, rassemblant 280 des 290 évêques du patriarcat de Moscou. Dans son discours d’ouverture, le patriarche Cyrille a notamment déclaré que les relations entre l’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise catholique, ces dernière années, connaissent une « évolution positive », en raison de la « claire reconnaissance de la nécessité d’unir leurs forces pour défendre les valeurs chrétiennes traditionnelles et contrer certaines menaces de la modernité, comme le laïcisme agressif qui menace les bases morales de la vie sociale et privée, la crise des valeurs familiales et la persécution et la discrimination des chrétiens dans le monde ».

    Après avoir évoqué le dialogue théologique avec l’Eglise catholique, et la déclaration commune avec l’épiscopat polonais signée en août dernier, le patriarche a souhaité le maintien de bonnes relations avec les anciennes Eglises orientales, « surtout en un moment où des pays qui furent considérés comme chrétiens se retournent de façon hostile contre les chrétiens eux-mêmes ».

    Puis il a déploré que les communautés protestantes « continuent dans la voie de la libéralisation, particulièrement dans le domaines de l’ecclésiologie et de la morale », allant jusqu’à la « bénédiction des unions homosexuelles et l’ordination de gens qui revendiquent ouvertement une orientation sexuelle non traditionnelle ». Et cela devient « la norme pour plusieurs communautés protestantes occidentales ». De ce fait, tenter de parvenir à une position doctrinale commune avec ces communautés « a perdu son sens ».

    Mais dans la résolution finale, les évêques ont soulevé des « préoccupations » concernant le dialogue avec l’Eglise catholique, soulignant des « différences d’approche » dans le dialogue lui-même, et exprimant des « doutes » sur les documents qu’il a produits sur la primauté, la conciliarité (« sobornost »), la doctrine orthodoxe et la tradition canonique… Les évêques veulent rendre le processus « plus transparent » et souhaitent qu’ils soient tous impliqués dans l’examen des documents préparés par les comités du dialogue théologique, ce qui se justifie par « l’importance primordiale de ces décisions et la responsabilité des évêques dans la préservation de la pureté de la foi orthodoxe et de la paix et de l’unité de l’Eglise »…

    (Asianews)

  • Le patriarche chaldéen restera en Irak

    C’est aujourd’hui 7 février que le nouveau patriarche chaldéen devait être salué par les autorités du Kurdistan irakien en la cathédrale chaldéenne d’Erbil.

    S.B. Louis Raphaël Sako devrait prendre possession de son siège de « Babylone » à Bagdad le 6 mars. Contacté par l’agence Fides, il dément tout projet de transfert du patriarcat aux Etats-Unis :

    « Je résiderai à Bagdad notamment parce que je veux être au milieu de nos frères chrétiens et de tous les autres qui continuent à y vivre au milieu des difficultés et des souffrances. En tant que Pasteurs, nous devons donner l’exemple et ne pas chercher notre sécurité, surtout en ce moment critique que traverse l’Irak. Le prochain Synode de l’Eglise chaldéenne aura lieu à Bagdad et j’ai demandé personnellement à tous les autres Evêques, y compris ceux de la diaspora, de ne pas être absents. Ceci peut également constituer une aide pour les chrétiens, pour le gouvernement et pour tous les irakiens : voir que les Evêques chaldéens peuvent faire leur Synode et aller saluer le Président et le Premier Ministre sera pour tous un signe de la présence de l’Eglise et de ce qu’il n’est pas obligatoire de s’en aller. »

  • Mgr Müller et la réforme dans l’Eglise

    Extrait d'une interview de Mgr Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dans Die Welt:

    « Le mot réforme sonne bien dans l’Église. On ne doit pas en faire des recettes pour freiner le véritable renouveau dans le Christ. Il s’agit de réformer l’Église à la façon de St François qui suivait le Christ de façon radicale, ou comme saint Jean de la Croix et sainte Thérèse d’Avila, ou encore comme le renouveau liturgique qui a vu le jour après le Concile de Trente avec tous les autres domaines de la vie chrétienne, y compris la piété populaire. Voilà ce qu’on peut appeler une réforme dans l’Église. »

    Vous avez eu peur, hein, quand il a dit « le renouveau liturgique »…

  • Le coup de poignard de Mgr Paglia (suite)

    1 – L’article de Jeanne Smits citant les enthousiastes félicitations du Grand Orient démocratique italien lors de sa nomination à la tête du conseil pontifical pour la famille.

    2 - Le cardinal Martini avait dit : "Je crois que la famille doit être défendue parce que c'est vraiment ce qui soutient la société de manière stable et permanente, et pour le rôle fondamental qu'elle exerce dans l'éducation des enfants. Toutefois, il n'est pas mauvais qu'à la place de rapports homosexuels occasionnels, deux personnes aient une certaine stabilité et, par conséquent, en ce sens, l'Etat pourrait aussi les favoriser." Et aussi: "Je ne suis pas d'accord avec ceux qui dans l'Eglise ne sont pas d'accord avec les unions civiles." A la mort du cardinal Martini, Mgr Paglia avait déploré la perte d'une "intelligence pastorale extraordinaire".

    3 - Cette réflexion de « Scrutator sapientiae » sur le Forum catholique :

    Je crois que nous sommes à peu près en présence du mode de raisonnement suivant, qui relève du désarmement axiologique asymétrique, face à tout adversaire de la vérité objective et de la liberté responsable :

    " Soyons gentils, soyez gentils, soyez pour le mariage entre personnes de sexe différent, et ne soyez pas pour le mariage entre personnes de même sexe, mais ne soyez pas non plus contre le mariage entre personnes de même sexe, au point ou au risque de donner l'impression que l'Eglise mène une bataille contre l’ouverture du mariage aux couples de même sexe en France et dans d’autres pays, alors que l’Eglise ne mène pas une bataille contre l’ouverture du mariage aux couples de même sexe en France et dans d’autres pays, mais est pour la vérité. "

    Cela nous renvoie aux énormités irénistes des années 1950 à 1980 :

    " Soyons gentils, soyez gentils, soyez pour la véritable liberté et la véritable responsabilité de la personne humaine, et ne soyez pas pour le communisme, mais ne soyez pas non plus contre le communisme, au point ou au risque de donner l'impression que l'Eglise mène une bataille contre l’expansion du communisme en France et dans d’autres pays, alors que l’Eglise ne mène pas une bataille contre l’expansion du communisme en France et dans d’autres pays, mais est pour la vérité. "

    Comparaison n'est pas toujours raison, et mon raisonnement par analogie rétrospective a certainement des limites, mais cette énormité iréniste m'a rappelé tout un climat ecclésial antérieur, un peu "rad soc", volontairement ambivalent ou pusillanime, si j'ose dire.

  • Et un petit coup de poignard de plus

    Vous en reprendrez bien un petit peu...

    Radio Vatican rend compte des propos de Mgr Paglia:

    L’Eglise ne mène pas de bataille contre le « mariage pour tous »

    (Mgr Paglia félicite les évêques français d'avoir "ouvert le débat"...)

  • Le coup de poignard de Mgr Paglia. HALLUCINANT !

    Mgr Vincenzo Paglia est le président du conseil pontifical pour la famille, ce que les gazettes traduisent par « ministre de la Famille du pape ».

    Hier, au cours d’une conférence de presse, « pour la première fois dans l’histoire de l’Eglise » comme le soulignent les journaux italiens, il a ouvertement demandé la reconnaissance juridique des « couples homosexuels ». Ce qui permet au Point de titrer : "Le Vatican reconnaît le droit des couples gays".

    Parce que, a-t-il dit, selon Le Point, il existe « toutes sortes d’unions familiales ». Sic. Et « la politique doit sereinement s’en occuper ». Sic.

    Il explique :

    « Le non de l’Eglise au mariage gay n’est pas un fait religieux : la Constitution italienne en parle clairement, mais avant cela il y avait le droit romain, qui a établi ce qu’est le mariage. Et Giorgio Gaber dit que les hommes et les femmes sont destinés à rester différents, parce que sans deux corps différents et deux pensées différentes il n’y a pas d’avenir. Mais cela ne veut pas dire que nous (sic) ne devrions pas reconnaître les droits des couples non mariés, y compris homosexuels. En effet, il est temps que le législateur s’en préoccupe. »

    On appréciera le fait de se fonder, pour exprimer la doctrine traditionnelle, non sur le magistère, mais sur un… chanteur, apparemment célèbre en Italie, ce qui n’en fait pas vraiment un docteur de l’Eglise…

    Et ce n’est pas tout. Mgr Paglia dénonce le fait que l’homosexualité soit un délit dans certains pays et « souhaite que nous nous battions contre ça ».

    Faut-il rappeler aussi à Mgr Paglia le Catéchisme de l’Eglise catholique ? « Les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés. Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas. »

    Le délit, Mgr Paglia, est une infraction aux lois. Le Catéchisme dit clairement que l’acte homosexuel est une infraction à la loi morale naturelle.

    Pour faire bonne mesure, Mgr Paglia déclare qu’il faut trouver rapidement une solution au problème de la communion des divorcés remariés et il ose se fonder pour cela sur un propos du pape dans son discours au tribunal de la Rote sur « l’absence de foi ». Il s’agit de l’absence de foi lors du consentement, qui pourrait faire conclure à la nullité du mariage, et non à la possibilité de communier pour les divorcés remariés.