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Eglise - Page 188

  • Du cardinal Bergoglio au pape François

    Nous savons qui était le cardinal Bergoglio. Nous commençons à connaître le pape François.

    Il a choisi un nom qu’aucun pape n’avait porté. C’est la première fois depuis un certain Landon qui ne fut pape que pendant 6 mois au début du Xe siècle. Cela montre la volonté de ne pas s’inscrire dans une lignée (dans une… « tradition »). On peut l’interpréter autrement, mais on peut aussi l’interpréter comme cela, surtout dans le contexte. D'autant qu'il refuse aussi d'être François Ier, donc de créer éventuellement une lignée. (1)

    Il est le premier pape à paraître au balcon de Saint-Pierre de Rome sans aucun ornement liturgique, et ne daigne revêtir une étole que pour la bénédiction urbi et orbi, récitée et non chantée.

    Il commence son allocution par « Bonsoir » et la termine par « Bonne nuit », comme tous ces prêtres réfractaires à tout esprit liturgique qui commencent la grand-messe par « Bonjour à tous » et la terminent par « Bon dimanche ».

    Il s’exprime exclusivement en tant qu’évêque de Rome, et ne s’adresse qu’aux Romains, alors qu’il a devant lui des gens du monde entier, et par la télévision le monde entier.

    Cette élection jette une lumière terrible sur la renonciation de Benoît XVI. Les loups ont gagné, et ont dévoré Benoît XVI vivant. Benoît XVI qui avait d’avance promis obéissance au nouveau pape, qui est un évêque qui lui a ouvertement désobéi.

    On peut donc craindre le pire. Cela dit, à quelque chose malheur est bon. S’il s’avérait hélas que François Ier soit un mauvais pape, cela aurait néanmoins deux effets bénéfiques. Le premier est que les providentialistes béats qui se sont tellement répandus pendant l’interrègne seraient contraints de réviser leur superstition. Le second est que les adeptes de la stupide, quasi blasphématoire dévotion aux « trois blancheurs », seraient contraints de remettre l’une des blancheurs à sa juste place.

    (1) A ceux qui prétendent que le premier pape qui porte un nom nouveau ne se dit jamais premier, on rappellera que Jean-Paul Ier avait bel et bien pris le nom de Jean-Paul Ier: « Habemus Papam ! Eminentissum ac reverendissimun dominum, dominum Albinum. Sanctae Romanae Ecclesiae Cardinalem Luciani. Qui sibi nomen imposuit Johannis Pauli Primi ! »

  • "François Ier"…

    Je m’étais difficilement préparé à accepter un pape médiocre après les deux géants que furent Jean-Paul II et Benoît XVI.

    Mais, a priori, c’est bien pire. Nous avons le jésuite anti-ratzingerien par excellence. Un archevêque de Buenos Aires qui, selon toutes les indiscrétions sur le conclave de 2005, fut l’homme opposé au cardinal Ratzinger par les progressistes (avec l’appui du cardinal Martini), et qui est l’homme qui a interdit l’application du motu proprio Summorum Pontificum dans son diocèse.

    C’est donc la grande revanche qui s’annonce. Sauf miracle toujours possible.

    Voici ce que j’ai trouvé sur le site Benoît et moi, sous la plume de « Carlotta » :

    Le cardinal Jorge Bergoglio (très prisé des médias et papabile du Conclave de 2005!), archevêque de la très cosmopolite et sécularisée Buenos Aires, n’a pas vraiment très bonne presse chez certains catholiques même modérés, et encore moins chez les catholiques plus traditionnalistes (sans parler des lefebvristes). Il est extrêmement peu réceptif au motu proprio Summorum pontificum (libéralisation de la messe en latin), il a fait nommer des évêques très médiocres (dans le domaine doctrinal mais aussi au niveau du comportement) alors même que l’Église catholique en Argentine a dû faire front de toutes parts, contre le progressisme (d’autant plus accentuée de par le fait que tout ce qui était considéré comme plus traditionnel était réduit sans nuance ad odiosam dictaturam militiarium) et contre toutes les églises néo-protestantes pour ne pas dire les sectes, enfin il est tellement favorable à un certain œcuménisme que cela a pour conséquence de brouiller le message catholique donc de l’Église Universelle et donc de rétrograder l’Église romaine a une pratique religieuse que l’on prend et que l’on repose au super marché des « religions », selon ses envies et les capacités commerciales du vendeur.

  • Evénement œcuménique en Egypte

     

    coptes

    La liturgie marquant le début du ministère patriarcal du nouveau Patriarche copte catholique, S.B. Ibrahim Isaac Sidrak, célébrée lundi en la cathédrale Notre-Dame du Caire, a représenté également un événement œcuménique important. En effet, parmi les personnalités présentes, il y avait le patriarche copte “orthodoxe” Tawadros II. « Il s’agit d’un geste historique sans précédent, a souligné à l’agence Fides le vicaire apostolique pour les fidèles de rite latin, Mgr Adel Zaki. En outre, SB Tawadros II a pris la parole pour faire référence aux trois qualités qui doivent marquer le ministère d’un patriarche : la paternité, l’amour envers tous ses enfants, et le service de tous.

    Toutes les institutions égyptiennes étaient représentées. Le grand imam d’Al Azhar avait envoyé son premier conseiller. Au cours des remerciements, la foule a applaudi, selon l’usage, chacun des noms qui étaient cités… sauf celui du président Mohammed Morsi…

  • Les cardinaux, les fresques et le signe de Jonas

    De Sandro Magister :

    Aujourd’hui, les 115 cardinaux qui vont élire le nouveau pape feront dans l’après-midi leur entrée solennelle à la Chapelle Sixtine.

    Le lieu où va se dérouler le conclave est unique au monde. Et les fresques sur lesquelles se posera le regard des cardinaux électeurs aura sur eux un effet qui est lui aussi unique.

    C’est ce qu’a reconnu Joseph Ratzinger dans son évocation des conclaves auxquels il a participé :

    "Je sais bien comment nous étions exposés à ces images aux heures de la grande décision, comment elles nous interpellaient, comment elles faisaient pénétrer dans notre âme l’importance de notre responsabilité. Le mot 'con-clave' oblige à penser aux clés, à l’héritage des clés laissées à Pierre. Mettre ces clés dans les bonnes mains : c’est l’immense responsabilité de ces jours-là”.

    Lire la suite.

     

  • Des femmes cardinales ?

    Mgr Jean-Pierre Batut, évêque auxiliaire de Lyon, a affirmé ne pas être opposé à ce que des femmes soient ordonnées cardinal, vendredi au cours d'une interview diffusée par la radio catholique RCF et la chaîne de télévision lyonnaise TLM.

    « Je ne vois pas pourquoi une femme ne pourrait pas être cardinal », a déclaré Mgr Jean-Pierre Batut, évêque auxiliaire de Lyon, sur RCF et TLM, ajoutant : « C'est une fonction qui n'est pas nécessairement masculine. » Et expliquant : « Il y a des femmes extrêmement compétentes... des théologiennes, des femmes qui ont toutes les compétences pour siéger dans les organismes du Saint Siège même à un très haut niveau. »

    Ces propos montrent que même un évêque ne sait plus ce qu’est un cardinal. Ce n’est pas de sa faute, mais celle des papes successifs qui ont peu à peu laisser se diluer puis quasiment disparaître la notion originelle du cardinalat.

    Un cardinal est à l’origine un des évêques « suburbicaires » (des évêchés qui entourent Rome), ou un curé d’une paroisse romaine, ou un diacre d’une paroisse romaine (d’où les titres qui existent toujours de cardinal-évêque, cardinal-prêtre et cardinal-diacre). Il s’agit donc du clergé de Rome, qui conseille le pape et qui élit son successeur. Aujourd’hui les cardinaux sont toujours titulaires d’un évêché suburbicaire ou d’une paroisse de Rome, mais c’est devenu (récemment) purement symbolique. Et pour achever de brouiller la situation, Paul VI a fait cardinaux les patriarches des Eglises orientales, sans leur attribuer, évidemment, de paroisses romaines. Personnellement je serais d'avis que les cardinaux deviennent effectivement les curés des paroisses dont ils ont le titre. Ce qui éviterait aussi de parler du "cardinal de Paris" ou du "cardinal de Berlin", expressions qui n'ont aucun sens.

    Quoi qu’il en soit de cette évolution, il est clair qu’un cardinal est forcément un homme. D’autant que Jean XXIII a décidé que les cardinaux devaient être évêques. Ce qui est très discutable, car cela n’a pas de sens de sacrer évêque un théologien de 80 ans (c’est en général de quoi il s’agit), surtout après le beau texte de Vatican II sur le sacrement de l’épiscopat… Mais enfin c’est ainsi.

    Créer des cardinaux femmes ne serait pas stupidement « moderne », ce serait une régression au temps où l’on faisait des cardinaux laïcs (Mazarin), de même qu’on faisait des évêques laïcs et des abbés de monastères laïcs, toutes choses vraiment monstrueuses.

    Mgr Batut dit qu’il y a « des femmes qui ont toutes les compétences pour siéger dans les organismes du Saint Siège même à un très haut niveau ». Mais cela n’a rien à voir avec le fait d’être cardinal ou non. Il y a dans la Curie à un très haut niveau des hommes qui ne sont pas cardinaux, et il y a, justement, des femmes. Il y a aujourd’hui deux femmes qui sont sous-secrétaires de congrégation : une religieuse, et une laïque. Il y en aura certainement d’autres. Mais se focaliser sur le sexe du personnel de la curie est plus un souci mondain qu’un souci catholique.

  • De la foudre à la comète

    Le 11 février, jour où Benoît XVI a annoncé sa renonciation, la foudre a frappé, trois fois, le Vatican. Le phénomène était tellement spectaculaire que sa réalité a été aussitôt contestée. Mais il est incontestable, comme le prouvent les photos prises par des photographes de l’AFP et de l’ANSA, respectivement les principales agences de presse français et italienne, et la vidéo tournée par la BBC.

    Mardi, quand commencera le conclave, on pourra commencer à voir en Europe, à l’œil nu, la comète C/2011 L4 Panstarrs

  • Le patriarche de Babylone intronisé

    Le nouveau Patriarche de l’Eglise chaldéenne, S.B. Louis Raphaël Ier Sako, a célébré mercredi, en la cathédrale Saint Joseph de Bagdad, sa messe d’intronisation. A la cérémonie, transmise par la télévision publique irakienne, étaient également présents le Premier ministre irakien, Nouri al Maliki, et le président du Parlement, Osama al-Nujaifi.

    « Ce que nous avons vécu en termes de souffrance, de tribulation et de sang versé de nos martyrs – a déclaré le patriarche au cours de la Messe – peut, si nous le voulons, nous incorporer au mystère du Christ, nous aider à reconnaître la présence de Dieu parmi nous, renforcer notre espérance dans le fait que le Saint Esprit change et améliore les cœurs des hommes et des femmes. La tempête devra passer ».

    Dans son discours prononcé après la liturgie, le patriarche s’est adressé aux chrétiens qui ont la tentation d’abandonner le pays : « Je connais vos peurs, mais je vous invite à vivre la réalité avec foi et espérance. Vous n’êtes pas une minorité dans ce pays. Vous êtes ici depuis 2.000 ans et vous êtes à l’origine de ce pays. Avec les musulmans venus de la péninsule arabique, vous avez contribué à la construction de la culture arabe et musulmane au travers des traductions, des écrits et de la Beit Al-Hikma (la maison de la sagesse). Vous avez vécu avec eux le bien et le mal. Pourquoi le petit troupeau a-t-il encore peur ? (…). Ne vous isolez pas et n’émigrez pas, quelles que soient les pressions auxquelles vous vous trouvez soumis. Ceci est votre terre et la contribution que vous pouvez lui fournir ne dépend pas de votre nombre mais de votre attitude. »

    Le Premier ministre a dit la même chose : « J'exhorte mes frères chrétiens de ne pas émigrer du pays. Nous sommes attristés de voir partir les chrétiens à cause des menaces d'un groupe perverti. »

    Mais c’est au gouvernement de créer les conditions qui permettraient aux derniers chrétiens de rester en Irak…

  • Le conclave

    s'ouvrira mardi 12 mars.

    Il était impossible de trouver meilleure date que celle de la fête de saint Grégoire le Grand (grand pape, grand docteur, architecte de la liturgie grégorienne et codificateur pour l'essentiel de la messe de saint Pie V), à qui nous confions donc avec enthousiasme nos intentions pour l'élection du nouveau pape.

    (C'est d'autant plus remarquable que les cardinaux n'y ont évidemment pas pensé: c'est la fête de saint Grégoire dans la "forme extraordinaire", c'est-à-dire au jour où elle a toujours été célébrée jusqu'à la révolution de 1969.)

  • Philippines : l’affiche de Mgr Navarra

    Philippines

    L’évêque du diocèse de Bacolod aux Philippines, Mgr Vicente Navarra, a apposé sur sa cathédrale une grande affiche intitulée « Vote de conscience ». Elle est divisée en deux parties, donnant les noms de parlementaires qui ont voté contre la loi sur la « santé reproductive », qualifiés d’« équipe de la vie », et de ceux qui ont voté pour, qualifiés d’ « équipe de la mort ».

    La commission électorale a enjoint à l’évêque de retirer cette affiche car il s’agit d’un élément de matériel électoral (des élections auront lieu en mai) et elle excède les dimensions autorisées.

    L’évêque répond qu’il ne s’agit pas de matériel électoral mais d’un élément de la campagne en cours contre la loi de santé reproductive. Il ajoute que « le droit de l’Eglise à placarder des affiches [sur ses murs] relève de la liberté d’expression et de la liberté de conscience, libertés garanties par la Constitution » et que par conséquent il saisit la Cour suprême.

    L’affaire fait grand bruit aux Philippines.

    Interpellé par la presse, le secrétaire général de la Conférence épiscopale a répondu que Mgr Navarra était libre d’agir comme il le souhaitait et que sa stratégie de communication n’était pas du ressort de la Conférence épiscopale.

    D’autres diocèses ont annoncé qu’ils préparaient des affiches similaires…

    (Eglises d'Asie)

  • D’autres évêques, en Chine…

    Le Congrès national du peuple chinois se réunit à partir d’aujourd’hui, et la Conférence consultative politique du peuple chinois est réunie depuis avant-hier.

    On constate que l’évêque de Shantou, Huang Bingzhang, ordonné illicitement et officiellement excommunié, fait désormais partie du Congrès (le Parlement).

    A la Conférence consultative, on note la présence de trois autres évêques illicitement ordonnés : Ma Yinglin, le président de la prétendue « Conférence des évêques chinois », Zhan Silu, le vice-président de la dite conférence, et Lei Shivin, vice-président de l’Association patriotique (c’est le nom officiel de l’Eglise inféodée au pouvoir), lui aussi excommunié.

    Dans le secteur « religions » de la Conférence consultative il y a cinq autres évêques, dont l’archevêque de Pékin qui s’y trouve pour la première fois.

    La « Conférence consultative politique du peuple chinois » est la représentation, sous la conduite du parti communiste, des huit partis démocratiques indépendants et autres organisations qui ont fait alliance avec le parti communiste (on ne rit pas). Son nouveau président est Yu Zhengsheng, membre permanent du bureau politique du parti et secrétaire du parti à Shanghai. Il remplace Jia Qinglin, qui avait reçu les participants à la 8e « Assemblée nationale des représentants catholiques », en décembre 2010. Il les avait exhortés à « défendre le principe de l’indépendance et de l’autogestion de l’Eglise » et à « résister à l’infiltration de forces étrangères ». Le Saint-Siège avait vivement réagi à cette réunion.