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Eglise - Page 184

  • Eglise de Chine : les communistes verrouillent

    Les autorités chinoises ont promulgué un nouveau règlement sur les nominations d’évêques. Notamment, le diocèse qui a besoin d’un nouvel évêque doit désormais obtenir le double accord de la « Conférence épiscopale » et du Bureau des Affaires religieuses de Pékin pour entamer le processus qui mènera du choix du futur évêque à son ordination. Le nouveau texte précise aussi la manière dont doit être composé le comité diocésain chargé d’« élire » le futur évêque, ainsi que le mode de fonctionnement de celui-ci. Auparavant cela se réglait au niveau provincial, om l’on pouvait trouver des arrangements entre Eglise officielle et Eglise clandestine.

    Pour Anthony Lam Sui-ki, spécialiste de ces questions au Centre d’études du Saint-Esprit à Hongkong, ce nouveau règlement « constitue une régression dans la mesure où il bloque toute normalisation de la vie de l’Eglise en Chine ».

    (Eglises d’Asie)

     

  • Tanzanie : les évêques se rebiffent

    La conférence épiscopale de Tanzanie a publié un texte qui a été lu hier dans les églises, et avec une particulière émotion en l’église Saint-Joseph d’Arusha, où un attentat a fait trois morts et de nombreux blessés le 5 mai dernier.

    Dans ce texte, les évêques dénoncent les manifestations de haine de l’Eglise et des catholiques, assorties de menaces, qui se répandent dans les médias ou par voie de tracts, et qui ont déjà conduit à l’attentat d’Arusha ou au meurtre d’un prêtre devant son église à Noël à Zanzibar.

    Ils rappellent que le 15 janvier 2011 un groupe de musulmans, réunis à Dar es Salam, avait dénoncé le fait que la Tanzanie soit selon eux « dirigée de façon chrétienne » et demandé « la fermeture de la représentation du Vatican » : « Ce qui est très pénible pour nous, c'est que notre gouvernement n'a jamais condamné les revendications et les accusations de ces gens-là, pas plus qu'il ne les a arrêtés. » Ainsi les agressions se font « en plein jour, parfois même en présence des forces de sécurité ». Les évêques appellent les forces de l'ordre à « pousser plus loin » pour découvrir « ceux qui financent ce terrorisme et cette cruauté contre l'Eglise dans notre pays ». Non sans préciser qu’ils ne condamnent pas les musulmans mais « ce petit groupe qui abuse de la bannière musulmane pour semer les troubles et ternir l'image de musulmans de bonne volonté ».

    En Tanzanie il y a 62% de chrétiens et 35% de musulmans, selon une estimation américaine. Proportion variable selon les régions, et l’île de Zanzibar est presque entièrement musulmane.

  • Mgr Brunin, le mariage, et les politiciens

    Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre et président du Conseil épiscopal Famille et Société, a pondu un texte très long et très filandreux intitulé Message aux catholiques après la loi sur le mariage et l'adoption. Tout n’est pas mauvais dans ce texte. Il y a d’abord le fait qu’il existe : l’épiscopat n’a pas tout à fait déserté. Il y a le fait que les manifestants ne sont pas désavoués… Mais on se demande parfois où l’on veut en venir. Comme il n’y a aucune critique des relations homosexuelles, mais un grand couplet à la Frigide Barjot sur le respect des homosexuels, et même la mise sur le même plan de la chasteté homosexuelle et de la chasteté hétérosexuelle, on finit par se demander contre quoi on se bat. D’autant que nous devons être une « communauté du oui au sein d’une société démocratique », et qu’il est question de « prolonger une réflexion citoyenne sur les conditions minimales qui permettent d'assurer la cohésion sociale et de construire un vivre ensemble harmonieux et respectueux de tous »… Même si nous sommes désormais « requis à adopter une nouvelle posture croyante au sein de notre société »… Sic.

    Sur Radio Vatican, Mgr Brunin a été plus mauvais… ou simplement plus clair : « La mobilisation doit continuer, non pas sur le terrain politique, puisqu’un chrétien doit accepter dans un espace démocratique que la loi ne soit pas l’exact reflet de ses convictions ; mais la mobilisation doit se poursuivre sur le terrain de l’anthropologie. » Sic. Cette loi, dit l’évêque, ne reflète pas exactement les convictions du chrétien… Alors que tout simplement elle renverse l’ordre naturel de toute société humaine…

    Et comme a réagi Maximilien Bernard sur Perepiscopus, bien évidemment la lutte contre cette loi est et demeure politique. Parce que dans un espace démocratique le chrétien a le droit de défendre ses convictions politiques, et qu’une loi est évidemment une affaire politique.

    Maximilien Bernard fait bien de rappeler (une fois encore) la note doctrinale de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui affirme de façon éminemment politique :

    « Lorsqu’on est confronté à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, ou au fait d’assimiler juridiquement les unions homosexuelles au mariage, leur donnant accès aux droits qui sont propres à ce dernier, on doit s’y opposer de manière claire et incisive. Il faut s’abstenir de toute forme de coopération formelle à la promulgation ou à l’application de lois si gravement injustes, et autant que possible ne pas coopérer matériellement à leur application. En la matière, chacun peut revendiquer le droit à l’objection de conscience. »

    Et « une loi inique est faite pour être abrogée », conclut à juste titre Maximilien Bernard, alors que des voix s’élèvent à l’UMP pour expliquer qu’on ne pourra pas revenir sur la loi. Derrière ces propos on entend le grand soupir de soulagement de ces politiciens qui sont bien contents que les socialistes aient fait ce qu’eux-mêmes n’osaient pas faire. Mais c’est une absurdité. Toute loi simplement votée par le Parlement peut être abolie par une autre loi votée par le Parlement. C’est la démocratie, comme dirait Mgr Brunin… La propagande qui se met en place est celle qui a déjà servi à sanctuariser la loi sur l’avortement. Mais la Pologne, par exemple, a montré qu’on pouvait parfaitement revenir sur une loi avorteuse. Et en ce qui concerne le soi-disant mariage des paires, la Californie a montré qu’on pouvait très bien abroger la loi.

     

  • Les 12 lignes sur les 800 martyrs

    François a procédé dimanche à trois canonisations programmées par Benoît XVI. Notamment celle d’Antonio Pezzullo dit Primaldo et ses 800 compagnons, égorgés le 13 août 1480 à Otrante par les Ottomans parce qu’ils refusaient d’embrasser l’islam.

    Dans son homélie, le pape a consacré 12 lignes aux 800 martyrs. Dans ces 12 lignes, il n’y a aucune allusion à l’islam. A écouter le pape, on ne sait pas pour quelle mystérieuse raison on demandait à ces gens-là de « renier leur foi ».

    On lira à ce propos le commentaire de Bernard Antony.

    Mais il y a encore mieux. J’apprends que dans le texte initial, diffusé par le salle de presse du Vatican avant la cérémonie, le pape disait : « Quelque 800 personnes après avoir survécu au siège et à l’invasion d’Otrante par les Ottomans furent décapitées près de cette ville. »

    Mais dans le texte officiel diffusé sur le site du Vatican, et dans le propos du pape, la mention des Ottomans a disparu.

    Il ne me semble pourtant pas que la morale catholique ait supprimé le mensonge par omission, même pour raison de trouille aiguë de l’islam en célébrant des martyrs de l’islam.

    Cela dit, cela vaut sans doute mieux que les propos ignominieux de Paul VI lors de la canonisation de Nicolas Tavelic et ses trois compagnons, franciscains martyrisés en Terre Sainte par les musulmans en 1391 :

    « A la base de la tragique aventure missionnaire des quatre moines, il y avait une double intention : prêcher la Foi chrétienne, en refusant courageusement - mais manquant certainement de prudence et de sagesse - la religion de Mahomet, et provoquer le risque de devoir sacrifier leur vie. » Ils avaient agi dans « un esprit d’amour - amour naïf, si vous voulez - et de folle espérance. Leur calcul est faux, mais il est inspiré par le désir de faire du bien, et de conduire au salut ceux mêmes qu’ils avaient provoqués à leur infliger la terrible répression du martyre ».

    Et Paul VI concluait en soulignant qu’aujourd’hui nous connaissons de mieux en mieux le monde musulman, ce qui « fortifie notre espoir de meilleures relations entre l'Eglise catholique et l'islam » avec lequel nous devons promouvoir, ensemble, les valeurs morales, la paix et la liberté, après avoir oublié le passé, comme nous y exhorte le Concile…

    Mais si l’on veut oublier le passé, par une amnésie hyper-sélective qui ne concerne que l’islam (pour le reste on connaît l’hypertrophie de la « mémoire »), il vaudrait mieux arrêter ces canonisations hypocrites et scandaleuses.

  • Menaces antichrétiennes en République Centrafricaine

    Depuis la prise du pouvoir, le 24 mars, par les rebelles de Michel Djotodia en République Centrafricaine, les violences et les saccages à l’encontre des civils et des communautés chrétiennes se sont multipliés. L’Eglise catholique dénonce « une rébellion d’extrémisme religieux aux intentions maléfiques caractérisées par la profanation et la destruction programmée et planifiée des édifices religieux, notamment des chrétiens et, en particulier, les églises Catholiques et Protestantes ». « Sur toute l’étendue du territoire national, l’Eglise Catholique a payé le prix fort de tous les dégâts » souligne le communiqué de la Commission Justice et Paix. Et des prêtres et des religieuses ont été agressés au cours de ces derniers mois.

    (Fides)

  • Profanation dans la Vienne

    A l’église de Naintré. Ici il est clair qu’il ne s’agit pas de « vandalisme », mais ouvertement d’une profanation antichrétienne. Ce qui a été indiqué et souligné par le curé, l’abbé Delumeau :

    « Cette église de Naintré, petite ville au sud de Châtellerault, n’a pas été choisie par hasard. En effet, c’est dans cette église qu’a lieu régulièrement, deux fois par semaine, l’adoration du Saint Sacrement ; la nuit entière d’adoration le jeudi Saint de chaque année au reposoir (lequel fut arraché de la table d’autel), la célébration de la Sainte Messe dans la forme extraordinaire chaque mois, laquelle de par ses rites met un accent particulier sur le culte et l’adoration de la divine présence réelle du Seigneur. Autrement dit, dans cette église, le Seigneur est honoré et adoré. Les voleurs-sacrilèges savaient donc qu’ils pourraient trouver ce qu’ils recherchaient, notamment les grandes hosties consacrées, lesquelles étaient présentes dans les lunules en vue de l’adoration. C’est de fait celles-ci qu’ils ont pris et non pas les petites laissées sur place après avoir renversé le ciboire. On sait, par ailleurs, que les satanistes utilisent de préférence des grandes hosties pour leur culte sacrilège. De plus, ils ont volés les trois quarts des rayons de l’ostensoir, (celui qui est d’ailleurs le plus couramment utilisé, comme par hasard, ils n’ont pas touché à l’autre juste à côté). Ce qui précisément signifie l’exaltation de la gloire de Dieu sur l’ostensoir est dérobé pour être utilisé dans un sens totalement opposé, c’est-à-dire comme un couteau pour s’attaquer au Corps de notre Seigneur Jésus lors d’un rite sacrilège. »

     

    A propos de l’« exclusivité »

    Le premier message de l’Observatoire de la christianophobie sur cette profanation était frappé du tampon « EXCLUSIF ». J’ai déjà vu cet « EXCLUSIF » ici et là, n’ai toujours pas compris ce que cela veut dire. Logiquement, lorsqu’on publie quelque chose sur un blog, c’est pour que l’information qu’on donne soit connue. Donc transmise. Ce qui est le contraire de l’exclusivité, qui n’a de sens que pour un média payant. Si c’est juste pour dire « C’est moi que j’ai été le premier », c’est un peu… primaire.

  • Attentat anticatholique en Tanzanie

    Une personne au moins a été tuée et près de 60 autres blessées par l’explosion d’une bombe dans une église catholique à Arusha, dans le nord de la Tanzanie.

    L’attentat a eu lieu à l’issue de la messe de consécration de cette nouvelle église, en présence du nonce apostolique Mgr Padilla, qui n’a pas été blessé.

    A la suite de l’assassinat d’un prêtre à Zanzibar en février, le clergé tanzanien avait reçu un texto du « Renouveau musulman » revendiquant le meurtre et annonçant de nouvelles actions pour « Pâques ».

  • La messe à San Francisco

    Mgr Salvatore Cordileone, archevêque de San Francisco, a décidé que la messe sera célébrée dans la forme extraordinaire du rite romain, chaque dimanche et fête à 11h, en l’église paroissiale Etoile de la Mer, à San Francisco, à partir du 26 mai, fête de la Sainte Trinité.

    Mgr Cordileone a été nommé archevêque de San Francisco le 27 juillet 2012. Deux jours plus tard il célébrait à Napa une messe selon la forme extraordinaire. En fait il la célèbre assez souvent. Mais il n’y avait pas jusqu’ici de messe tridentine régulière dans la ville même de San Francisco. (Il est significatif que c’est « à la demande de l’archevêque » que cette messe sera célébrée…)

    Mgr Cordileone, 56 ans, est par ailleurs traité de « chef catholique anti-gay » par le Huffington Post, qui s’étrangle de ses déclarations contre la légalisation du « mariage » homosexuel dans l’Etat de Rhode Island, après plusieurs déclarations « controversées » sur le sujet depuis qu’il est archevêque de San Francisco. (Mgr Cordileone est président de la commission de la conférence épiscopale des Etats-Unis pour la promotion et la défense du mariage. Spécialiste du droit canon du mariage, il a aussi revu le rite anglican du mariage pour les ordinariats des anglicans voulant retrouver l’unité catholique.)

     

  • Sur le sentier de la Vierge

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    Les Japonais célébraient hier la fête de Notre Dame de Tsuwano, au sanctuaire d’Otome Toge (« sentier de la Vierge »), lieu où furent torturés 253 chrétiens en 1867-69.

    L’agence Asianews rappelle qu’en 1867 3.500 chrétiens de la région de Nagasaki furent arrêtés, et que 28 d’entre eux furent envoyés à Tsuwano, dans un temple shintoïste abandonné. Ils étaient l’un après l’autre mis dans une cage d’un mètre sur un mètre, dehors, pour qu’ils craquent et apostasient. Après la mort des trois premiers, on mit dans la cage un homme de 30 ans appelé Yasutaro. Ses compagnons craignaient qu’il meure rapidement, car il partageait ses rations et était devenu faible. Or c’était le début de l’hiver et la neige commençait à s’entasser sur la cage. Au bout de trois jours deux de ses amis allèrent le voir de nuit et lui demandèrent s’il ne se sentait pas seul et frigorifié. Il répondit : « Non, non, tout va très bien. Chaque nuit, une belle dame vient ici et me dit des choses merveilleuses. Elle est habillée en bleu et ressemble à la statue de Marie dans notre église de Nagasaki. Mais, s’il vous plaît, ne dites rien aux autres avant ma mort. »

    Quelques jours plus tard ses amis revinrent le voir. Ils étaient sûrs de pouvoir s’enfuir et demandèrent à Yasutaro ce qu’ils pouvaient dire à sa mère. Il répondit en souriant : « Dites lui que je suis heureux de mourir ici. Je suis sur la croix avec notre Seigneur Jésus-Christ. » La nuit même, il mourut. Il était toujours souriant.

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  • Le cardinal Barbarin en plein confusionnisme « œcuménique »

    Le 11 mai à Lyon aura lieu la création officielle de l’« Eglise protestante unie de France », aboutissement du rapprochement entre les luthériens et les calvinistes.

    Le cardinal archevêque de Lyon Philippe Barbarin sera présent, ce qui en soi n’appelle aucun commentaire. Mais il croit bon d’en faire un, quant à lui : « C’est un grand événement œcuménique, le mouvement d’unité que font les luthériens et les réformés, je pense que c’est un bel appel pour d’autres Eglises à retrouver le chemin de l’Eglise une, sainte, comme nous disons dans le Credo. »

    De la part d’un cardinal archevêque, c’est ahurissant. On ne voit pas en quoi ce rassemblement, qui n’est en rien un mouvement vers l’unité catholique, pourrait être un appel à d’autres pour retrouver le chemin de l’Eglise une ; et surtout on attend d’un cardinal archevêque qu’il rappelle qu’il n’y a pas d’« Eglise » là où il n’y a ni succession apostolique ni sacerdoce.