Je n’avais pas fait attention que les diocèses avaient eux aussi leurs « logos ». Celui de Versailles, c’était ça :
Il fleurait bon ses années 70, bien qu’il ne date que du début des années 2000…
Le nouveau c’est ça :
Il a été dessiné par Vincent Runel, « grand prix du design Stratégies 2007 », ancien directeur du merchandising international de Sisley Cosmetics, et aujourd’hui « créateur » à son compte, ce qui veut dire que ça a coûté une fortune.
On est prié de voir que ce logo exprime la « diversité » des Yvelines, que la croix « d’un bleu marial » nous « pousse vers l’extérieur » pour aller à la rencontre de l’autre… et, regardez bien, le petit triangle le plus excentré est bleu comme la croix qui « nous invite à la rencontre du frère le plus petit, le plus loin aussi ». C’est beau comme du François…
Mais ce que je remarque surtout, par delà le bla-bla faussement missionnaire (je parle de ce que je connais, hélas), c’est que le « diocèse de Versailles » est devenu « Eglise catholique en Yvelines ».
J’avais déjà constaté cette évolution au hasard de mes recherches sur les sites internet des diocèses. En fait, on supprime les diocèses et l’on adopte les divisions de la République laïque… C’est une grande victoire, plus de deux siècles plus tard, de la Révolution antichrétienne qui avait voulu supprimer les diocèses catholiques pour les remplacer par des diocèses départementaux d’évêques élus.
Ce qui est grave, dans cette évolution républicaine de l’épiscopat, c’est que l’évêque lui-même finit par ne plus savoir ce qu’est un diocèse, un évêché, la chaire de l’évêque. A l’aune de l’évêque de Rome qui ne sait même plus qu’il ne peut célébrer la messe du Jeudi Saint qui fait vivre la Cène, la messe in cena Domini, que dans sa cathédrale, puisque c’est la messe qui fonde son épiscopat, son service de successeur des apôtres.