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Culture de mort - Page 52

  • Avortement : mythes… et illusions

    Une association polonaise pro-vie, Ordo Iuris, a établi un « classement international à la lumière de la protection de la vie humaine pendant sa phase de développement prénatal », nous dit un article de Réinformation.TV. Un classement qui renverse des mythes, nous dit-on. Le premier étant celui d’une Pologne qui aurait une législation très restrictive en matière d’avortement : le pays n’arrive qu’en 127e position, finalement pas si loin de la France, 164e.

    On comprend parfaitement l’intention d’Ordo Iuris, d’autant mieux que c’est une association qui se fonde sur le plan de la loi, comme son nom l’indique, et dont l’action s’inscrit dans le combat en cours pour l’interdiction de l’avortement eugénique en Pologne.

    Mais les conclusions (ici en polonais) relèvent d’une illusion d’optique. Le classement est sans doute inattaquable sur le plan strictement légal, mais il ignore superbement que dans la majorité des Etats du monde la loi n’a que peu d’importance, et qu’il y a loin de la loi à la réalité de la « protection de la vie ».

    Ainsi le Maroc est-il beaucoup mieux classé que la Pologne (71e), alors qu’on y pratique à l’évidence, et ouvertement, infiniment plus d’avortements. D’ailleurs l’avortement y est « légal » en ce sens que la femme qui va se faire avorter signe un papier attestant qu’elle est en état d’hémorragie suite à une fausse couche spontanée…

    Il en est de même par exemple pour la Corée du Sud, où l’avortement est théoriquement interdit mais pratiqué à grande échelle dans les hôpitaux, même si le gouvernement vient de rappeler qu’il est interdit. Dans ce pays 1 femme sur 5 affirme avoir déjà avorté.

    Or la Corée du Sud est 106e au classement, en réalité à peu près au même niveau que la Pologne. Mais la Pologne est plus loin parce que dans ce pays il n’y aurait pas de restriction à l’avortement en cas de danger pour la santé physique ou mentale de la mère. Mais la considération de la législation est absurde si on ne la couple pas avec d’autres statistiques, et d’abord avec celles du nombre d’avortements. Car il y a moins de 2.000 avortements légaux en Pologne, dont la moitié en raison du risque pour la mère (la moitié pour eugénisme, presque tous pour trisomie). Alors que, avec une législation un peu plus restrictive, il y a des centaines de milliers d’avortements en Corée du Sud, avortements certes « illégaux » mais en milieu hospitalier comme s’ils étaient légaux.

    Autrement dit la situation réelle de « la protection de la vie humaine pendant sa phase de développement prénatal » est que la Pologne est l’un des pays les plus sûrs du monde, bien plus sûr que nombre de pays du tiers monde ou d’îlots du Pacifique où l’avortement est interdit mais où les mères meurent de faim ou de maladie avant de mettre leur enfant au monde… ou en couches. Car cela aussi c'est une réalité.

    D’autre part il y a un triste gag dans ce classement. Le Vatican (sic) est 8: après les 7 pays qui interdisent totalement l’avortement. Parce que, nous dit-on en note, le code pénal italien s’impose au Vatican. Or selon la loi italienne l’avortement est autorisé jusqu’au 90e jour de grossesse. Ce qui met l’Italie au 184e rang dans le classement. Et pourquoi le « Vatican » n’est-il pas lui aussi au 184e rang ? Parce que l’auteur d’un avortement au Vatican (?) encourt l’excommunication…

  • Le Salon Beige poursuivi par… La Croix !

    La Croix traîne le Salon Beige devant la justice parce qu’il avait osé critiquer l’article qui saluait le résultat du référendum irlandais sur l’avortement. Guillaume de Thieulloy :

    Si je comprends bien l’assignation, je suis accusé d’avoir traité de nazis les rédacteurs de La Croix. Il suffit de lire, même distraitement, la pétition comme l’article pour constater qu’il n’en est évidemment rien. J’ai dit – et je ne vois pas comment faire autrement – que les présupposés de l’éditorial d’Isabelle de Gaulmyn étaient analogues à ceux de l’eugénisme national-socialiste, puisqu’elle écrivait en substance que certaines vies valaient plus que d’autres d’être vécues. J’ai dit aussi qu’avec l’espèce de soumission au diktat de la démocratie totalitaire que manifestait cet éditorial, je voyais mal comment combattre les lois de Nuremberg.

    Je l’ai effectivement dit. Et je le maintiens. (Lire la suite)

  • Ethique sans morale…

    Le docteur Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie du Conseil national de l’Ordre des médecins, déclare que l’Ordre ne s’opposera pas à l’ouverture de la PMA aux paires de lesbiennes et aux femmes célibataires. Parce que « le rôle des médecins est d’apaiser les souffrances, qu’elles soient physiques ou psychologiques. Or, le désir d’enfant est une souffrance ». Donc il est licite d’utiliser toute technique susceptible de mettre fin à cette souffrance. Il explique même à La Croix qu’« il n’est pas dans notre rôle de dire ce qui est bien ou ce qui est mal. L’Ordre des médecins n’est pas une instance moralisatrice. » Pour l’Ordre des médecins, l’éthique n’a donc rien à voir avec la morale…

    L’Académie de Médecine, dans sa contribution envoyée au CCNE au Printemps, a pourtant souligné que « l’assistance médicale à la procréation avec donneur prive volontairement l’enfant de la relation structurante avec deux adultes de sexe différent ».

  • Irlande : c’est fait

    Le président irlandais Michael Higgins a annoncé hier soir avoir promulgué la loi constitutionnelle qui, conformément au résultat du référendum du 25 mai, supprime le 8e amendement et ajoute un 36e.

    Le 8e était celui qui garantissait le droit à la vie du petit d’homme.

    Le 36e est celui qui garantit le droit de le tuer.

    Le ministre de la « Santé » a ajouté qu'il soumettrait un projet de loi visant à mettre en œuvre le droit à l’avortement dès la semaine prochaine au gouvernement.

    (Les deux annonces ont été faites par de simples tweets...)

  • Pasionaria de la culture de mort

    Agnès Buzyn, ministre de la « Santé », concède que la clause de conscience qui permet à un médecin de refuser d’être un assassin « existe pour l’instant dans la loi ». Pour l’instant… Mais, suite aux propos du Dr Rochambeau qui ose « entraver le droit à l’IVG », elle a demandé un état des lieux de l'accès à l’avortement pour s'assurer « qu'il n'y a pas une augmentation du nombre de médecins qui font valoir la clause de conscience ».

    Sic.

    Et s’il y a une augmentation, que fait-elle ?

    Elle seule, elle ne peut rien faire, même en se vantant d’être une ancienne belle-fille de Simone Veil. Mais cela montre qu’ils aimeraient bien demander aux députés de supprimer la clause de conscience. Et ils ont la majorité pour accomplir ce diktat de la culture de mort. Ils n’oseront sans doute pas, mais ils feront tout pour stigmatiser les médecins qui pensent encore que le fœtus n’est pas un kyste.

  • Pitoyable

    L’audition par le Sénat de Brett Kavanaugh, le candidat de Donald Trump à la Cour suprême, a été épique, émaillée de divers incidents et de manifestations de militants de la culture de mort devant et jusque dans les couloirs de l’institution.

    Mais l’homme ne s’est pas laissé déstabiliser, et les démocrates n’ont pas pu le mettre en défaut.

    La seule stratégie qui leur restait était de retarder au maximum le vote du Sénat, après avoir tenté en vain de reporter l’audition. Si possible jusqu’après les élections de mi-mandat, en espérant que ces élections renverseront la majorité. Mais la commission judiciaire a décidé hier qu’elle voterait dès le 20 septembre.

    Alors le pire sénateur des Etats-Unis, Dianne Feinstein, 85 ans, furie de la culture de mort, militante de l’avortement par démembrement jusqu’à la naissance, anti-catholique acharnée, a sorti l’arme fatale. Qui va faire pschitt… Mais en attendant elle fait du bruit, parce que Mme Feinstein est célèbre et, selon les gazettes françaises, « respectée » (sic). Elle a déclaré qu’elle avait reçu des informations très compromettantes concernant Brett Kavanaugh, de la part de quelqu’un… qui veut rester anonyme… et elle ne peut pas en dire plus… mais elle a transmis l’information au FBI…

    L’affaire est évidemment très médiatisée, mais elle n’inquiète personne dans les rangs républicains et à la Maison Blanche, parce qu’on sait parfaitement que le FBI a minutieusement enquêté sur Brett Kavanaugh tout au long de sa carrière de magistrat.

    Le New York Times croit savoir qu’il pourrait s’agir d’un « comportement sexuel inapproprié » de Brett Kavanaugh quand il était… lycéen…

  • Pervers

    Les députés chiliens ont adopté hier une loi autorisant le changement de nom et de sexe dès 14 ans avec autorisation parentale.

    Le texte a été voté par 95 députés, contre 46.

    95 pervers qui prétendent qu’un adolescent est assez mûr pour pouvoir « changer de sexe » alors que c’est une impossibilité biologique.

    Pervers comme le sont les dirigeants français (le premier étant Luc Chatel si je ne me trompe) qui ont permis aux militants invertis, sous prétexte de lutte contre le sida, d’aller faire leur propagande dans les écoles auprès de jeunes fragilisés par la puberté.

  • Bravo !

    - Ce n’est pas un homicide de faire une IVG.

    - Si madame !

    C’était sur RMC, hier, dans l’émission "Quotidien". Ce qui importe est que la personne qui répond « Si, madame » est le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof), le docteur Bertrand de Rochambeau.

    - Moi, je fais un métier avec mes tripes. Je me lève à n'importe quelle heure. La nuit, je fais des opérations très difficiles, avec mes tripes. Et donc aux choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies.

    - Ce n'est pas un homicide de faire une IVG.

    - Si, madame.

    - Non, au sens du Code pénal, ce n'est pas ça, c'est faux (...) Toutes les femmes – j'en suis une – ne considèrent pas qu'avoir un embryon dans le ventre, c'est une vie.

    - Ça, c'est son opinion. Moi, en tant que médecin, je ne suis pas forcé d'avoir votre opinion. Et si je ne l'ai pas, la loi me protège et ma conscience aussi.

    Comme on peut l’imaginer, les tenants de la culture de mort ont promptement réagi. En persécutés…

  • Eau de javel

    Le directeur de La Croix déclare (à 4 heures du matin…) :

    "Cette insertion publicitaire de La Manif pour tous n’a absolument rien à voir avec la ligne rédactionnelle de La Croix sur ces sujets"

    Nous voilà enfin rassurés. On ne doit pas mettre le tract de La Manif pour tous dans les toilettes.

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  • Aux Etats-Unis

    Nouvel épisode, très surprenant, de la guérilla des Etats pro-vie : les trois juges de la cour d’appel du 8e circuit ont décidé, hier, que le juge de première instance du Missouri avait eu tort, en avril 2017, de bloquer la nouvelle loi de l’Etat restreignant l’avortement.

    C’est très surprenant parce que cette loi du Missouri est la même que celle du Texas qui a été annulée par la Cour suprême en 2016 : l’avorteur doit avoir un « privilège d’admission » dans un hôpital de l’Etat et l’avortoir doit avoir les mêmes équipements qu’un hôpital.

    La Cour suprême a décidé en 2016 (à 5 voix contre 4, c’est en fait le juge « catholique » Anthony Kennedy qui a fait la différence) que c’était une inacceptable restriction à l’arrêt Roe contre Wade. D’autres lois du même genre ont donc ensuite été annulées.

    Les juges de la cour d’appel du 8e circuit ont distingué les deux aspects. Ils ont décidé qu’il était prématuré de statuer sur le second, parce que le ministère de la Santé du Missouri prévoyait de possibles dispenses. Et en ce qui concerne le premier, ils ont considéré que le juge de première instance n’avait pas bien appliqué l’arrêt de la Cour suprême contre le Texas, lequel selon eux demande de mesurer non seulement les inconvénients mais aussi les éventuels bénéfices des restrictions à l’avortement (?).

    Bref, la cour d’appel renvoie le cas devant la justice de l’Etat, en lui demandant de bien examiner la question, et, en attendant, la loi est applicable, aux grands cris des partisans de la culture de mort et particulièrement du Planning familial. Car appliquer la loi conduit à la fermeture de son avortoir de Columbia, laissant seulement opérationnel dans le Missouri celui de Saint-Louis (pauvre saint Louis…).