Le centre hospitalier de La Flèche ne pratiquant plus d’assassinats dans le ventre des mères depuis le début de l’année, la sénatrice socialiste locale, Nadine Grelet-Certenais, a jugé « intolérable que les femmes ne puissent pas exercer leur droit essentiel parce que des médecins, au mépris de l’accès aux soins, font valoir des réticences d’ordre personnel ou éthique ».
Maintenant c’est carrément un droit essentiel…
Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a promis « un retour à la normale pour septembre ». Car ce qui est normal est qu’on puisse tuer les bébés où on veut et quand on veut.
Toutefois, on remarquera la réaction du Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France. Il souligne que « la réalisation de l’avortement n’est pas un acte de soins ordinaire » et qu’elle « nécessite des médecins à qui la loi reconnaît le droit d’avoir une liberté de conscience ». Et le syndicat juge « intolérable » que cette liberté ne soit pas reconnue par la sénatrice.
Les gynécologues, ajoute le Dr de Rochambeau, président du syndicat, s’inquiètent des récentes remises en question de la clause de conscience spécifique liée à l’avortement, au cours des discussions sur la loi Santé de 2016, et début 2017, quand le Haut Conseil à l'égalité a aussi réclamé sa suppression. Or pour le Dr de Rochambeau, qui regrette la disparition du délai de réflexion obligatoire et la suppression de la notion de détresse, « retirer la clause de conscience dans le cadre de l’IVG, c’est contraindre les médecins à en faire ». Il ajoute qu’« on ne peut pas forcer [un médecin] à supprimer la vie ».