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Culture de mort - Page 49

  • En Irlande

    Un groupe d’infirmières et sages-femmes pro-vie d’Irlande (Nurses & midwives 4life Ireland) a lancé une pétition pour que soit reconnue leur objection de conscience à l’avortement dans la loi en préparation. Elles veulent non seulement qu’on leur reconnaisse le droit de ne participer en rien à l’avortement, même dans les soins préparatoires, mais aussi, et c’est logique et parfaitement légitime, dans tout transfert de la part d’un médecin pro-vie à un avortueur. Car dans la loi, les médecins qui ne veulent pas tuer les bébés auront l’obligation d’envoyer la femme chez un confrère avortueur (les médecins pro-vie demandent également un amendement en ces sens).

    La pétition a été lancée semble-t-il le 10 novembre, mais la presse n’en parle que depuis hier. Ce matin elle avait réuni 420 signatures. Mais il y a 40.000 infirmières et sages-femmes en Irlande…

  • Au Kenya

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    Suite à une pétition lancée par Ann Kioko, le Medical Practitioners Board du Kenya, haute autorité de la médecine dans le pays, a ordonné à la branche kényane du géant de l’avortement Marie Stopes de cesser immédiatement toutes ses activités d’avortement dans le pays.

    Ann Kioko, très active militante pro-vie, notamment présidente de l’Organisation africaine pour la famille et membre de la commission de la conférence des évêques du Kenya pour la vie de la famille, a piégé Marie Stopes en se faisant passer pour une jeune fille enceinte. On lui a aussitôt répondu qu’elle devait donner 5.000 shillings pour l’avortement, et qu’on savait que c’est ce qu’elle voulait. Sans qu’on lui demande si elle pourrait envisager de garder le bébé, ou qu’on lui propose un suivi de sa grossesse. Alors que l’avortement est interdit au Kenya sauf en cas de danger pour la mère. Du coup l’équivalent du CSA kényan s’est penché sur la question et a conclu que Marie Stopes faisait passer des spots publicitaires non contrôlés et faisant de la publicité pour l’avortement, ce qui est interdit.

    Le directeur de Maria Stopes Kenya a reconnu qu’ils proposaient des avortements aux mineures sans avertir les parents et que le « désir d’avorter » est un critère suffisant. Il prétend que l’avortement ne représente que 1% de ses activités, ce qui est absurde. Et naturellement il a été incapable de fournir des documents qui le prouvent. C’est pourquoi l’autorité médicale lui demande aussi un relevé complet de ses activités.

    Dans son dernier tweet, d’aujourd’hui, Ann Kioko demande que la licence de Marie Stopes Kenya soit révoquée, et que ses dirigeants soient traduits en justice : « Ne pensez-vous pas qu’ils sont coupables de meurtre ? »

    Marie Stopes est également accusé d’activités illégales en Zambie, et une enquête est en cours en Tanzanie.

    Pour les médias internationaux, l’affaire est relayée par l’agence Reuters, qui ne publie pas une dépêche mais un pamphlet contre le gouvernement kényan qui se rend responsable de milliers d’avortements clandestins, donc de la mort des femmes dans des conditions horribles, etc., selon la propagande bien connue, et prend la défense de « l’organisation caritative », en anglais « charity »…, dont le « directeur commercial » déclare la main sur le cœur que « jamais nous n’avons fait la promotion de l’avortement »…

    (Photo : Ann Kioko à la IVe Conférence sur la chasteté des jeunes, à l’Université catholique d’Afrique orientale, le 10 février dernier.)

  • CHU de mort

    Le CHU de Caen avait fait savoir aux parents de Léah qu’à la prochaine crise d’épilepsie de leur fille, atteinte du syndrome de l’hémiplégie alternante de l’enfance, ils ne la soigneraient pas, conformément aux dispositions de la loi Leonetti.

    Les parents ont saisi le tribunal.

    Celui-ci vient d’intimer l’ordre au CHU de soigner Léah, car elle n’est pas en fin de vie et son cas ne relève pas de la loi Leonetti.

    La mentalité euthanasique est tellement répandue dans les hôpitaux qu’il faut désormais que la justice fasse le tri entre ce qui relève de la loi et ce qui n’en relève pas.

    Où l’on voit que la loi Leonetti est bel et bien considérée comme une loi d’euthanasie… Mais de façon abusive par le CHU de Caen. Il faut attendre la prochaine…

  • Comment on tue le patient pour prendre son cœur

    On avait inventé une définition de la mort (la mot « cérébrale ») qui permette de prendre sur le mort (?) ses organes, dont le cœur toujours battant. Mais ça ne suffit pas. Les donneurs d’organes sont de plus en plus vieux, les salauds, avec des cœurs dont je ne vous dis pas l’état… Bref on ne peut rien en faire. Aujourd’hui il faut attendre un an pour avoir un cœur d’occasion correct, et un quart des demandeurs meurt avant… Il fallait faire quelque chose. On a trouvé : c’est simple, il suffit de prendre le cœur… avant la « mort cérébrale ». Et de réinventer la mort par arrêt cardiaque. Mais par arrêt cardiaque provoqué, et en utilisant une technique qui permet d’éviter l’ischémie, le stress qui rendait le cœur inutilisable jusqu’ici… C’est hallucinant, mais ce n’est hélas pas une blague. Voici comment ça se passe, au CHU de Liège. C’est une première prometteuse. Comme on dit dans les films, certaines scènes peuvent choquer un public jeune ou sensible :

    Le professeur Defraigne explique qu’« en état de mort cérébrale, à cœur battant, il n’y a pas de souci d’ischémie ‘chaude’ préalable : on clampe l’aorte, on perfuse le cœur avec un liquide de conservation froid, ce qui provoque l’arrêt du cœur et le protège, on prélève le cœur que l’on place dans de la glace pour le protéger, puis on le réimplante ». Chez une personne en arrêt cardiaque, le protocole est différent : « le patient est installé au bloc opératoire, où sa ventilation mécanique est stoppée. Suivent une analgésie, puis la sédation de fin de vie ». Le cœur finit par s’arrêter de battre. On attend 5 minutes « pour vérifier l’absence ‘d’autoresuscitation’ cardiaque ». Le cœur est ensuite réanimé « à même la poitrine du donneur », à l’aide d’une assistance circulatoire durant une trentaine de minutes. A l’issue de ce temps d’observation, le prélèvement est réalisé puis l’implantation chez le receveur.

  • Décadence sans fin

    Dans la seule journée d’hier :

    — Le président de la République a reçu à l’Elysée une quinzaine (sic) de lobbies d’invertis et travestis, et leur a assuré (puisqu’il fait les lois aussi) que l'extension de la PMA à toutes les femmes serait promulguée en 2019. Toutefois ce ne sera pas facile pour les femmes qui n’ont pas de vagin. Et c’est manifestement discriminatoire envers les hommes qui en ont un.

    — Comme le Président ne peut pas tout faire il laisse les députés voter quelques lois : l'Assemblée nationale a voté la réforme des divorces contentieux pour qu’ils soient plus simples et plus rapides. Il s’agit essentiellement de la suppression de l’audience de conciliation (parce qu’il ne faut pas essayer de se réconcilier) dans les divorces qui ne sont pas « par consentement mutuel » (mutuel veut dire que l’on ne demande pas le consentement des enfants).

    — Haro sur Valérie Pécresse parce que, comme l’a révélé Le Canard enchaîné, le conseil régional d’Ile-de-France accorde une subvention à l’association Marthe et Marie qui accueille des femmes enceintes en difficulté pour leur permettre de garder leur enfant. Valérie Pécresse a tenté de se justifier en disant qu’elle donnait aussi des subventions aux pourvoyeurs d’avortements, mais ça ne marche pas : il est obligatoire de donner aux avorteurs et aux propagandistes de l’avortement parce que c’est un droit fondamental des femmes, il est interdit de donner à ceux qui veulent aider les femmes enceintes parce que c’est de l’obscurantisme réactionnaire.

  • La pilule

    L’Agence européenne du médicament réclame une modification de la notice des pilules de contraception hormonale pour « mettre en garde contre les risques de dépression et de suicide ». Elle s’appuie sur une étude danoise réalisée en 2017 : sur 500 000 femmes prenant la pilule, 69 999 ont tenté de se suicider et 71 se sont suicidées.

    Il semble que seuls les journaux suisses (20 minutes Suisse, Nouvelliste) en parlent, du moins dans la presse francophone.

  • Dérive

    Comme toute loi de transgression morale, la loi Leonetti ne peut que conduire à des dérives. En voici une évidente.

    Léah est une jeune femme handicapée de 19 ans. Elle est atteinte du syndrome de l’hémiplégie alternante de l’enfance, qui a retardé son développement moteur et mental et provoque régulièrement des crises d’épilepsie. Dernière crise en date, le 19 août dernier, qui l’a obligée à un séjour de deux mois en réanimation au CHU de Caen. Sédatifs et respirateur artificiel lui ont de nouveau sauvé la vie, comme à chacune de ses crises.

    Mais cette fois, les médecins ont jugé que la durée d’hospitalisation avait été trop longue. Ils ont décidé que les soins de Léah relevaient de l’« obstination déraisonnable ». Ils ont envoyé un mail à l’avocat des parents pour notifier, en s’appuyant sur la loi Leonetti, qu’ils ne comptaient plus la soigner à sa prochaine crise.

    Dénonçant une décision « cynique et incompétente », Frédéric Zerbib, l’avocat des parents, s’est insurgé : « Cette loi est contre les traitements inutiles, disproportionnés et lorsqu’ils n’ont d’autres effets que le maintien artificiel en vie ! Mais pour elle la réanimation a montré toute son utilité. La raison avancée est le profond handicap mental et moteur de la patiente. Rien à voir avec la loi Leonetti ».

    Entre deux crises, Leah mène pourtant une vie heureuse, en IME le jour, en famille le soir. Elle ne parle pas, mais exprime très bien sa volonté et ses préférences à l’aide de signes. Pour l’audience au tribunal, les parents ont tourné des petites vidéos, montrant une Léah « réactive, parfois souriante et capable de comprendre et d’exécuter des ordres simples ».

    Les parents, domiciliés à Fourneville dans le Calvados, ont saisi la justice en référé.

  • Pas encore mûre…

    L’autorité judiciaire française n’est pas encore mûre pour reconnaître le « déni d’enfant », semble-t-il. En effet, le parquet général fait appel du jugement de la mère de la petite fille qui avait vécu ses deux premières années sans soins dans un coffre de voiture et qui est gravement autiste.

    La mère a été condamnée en théorie à cinq ans de prison dont trois avec sursis, mais on a aussitôt évoqué un aménagement de peine qui lui permettrait d’échapper à la prison.

  • Aux Etats-Unis

    En 2016, les élus de l’Indiana avaient voté une loi interdisant l’avortement des trisomiques. En avril dernier, les lobbies de la culture de mort (Planning parental et ACLU) avaient obtenu d’une cour fédérale d’appel que la loi soit annulée comme « anticonstitutionnelle » - puisqu’elle viole le droit « absolu » à l’avortement selon la jurisprudence « Roe et Casey » (l’arrêt Roe contre Wade conforté par l’arrêt Planning familial contre Casey).

    Le procureur général de l’Indiana, Curtis Hill, porte l’affaire devant la Cour suprême. Il fait valoir dans sa demande que la loi de l’Indiana est une des nombreuses lois qui restreignent l’avortement sans porter atteinte à la jurisprudence Roe et Casey. Il souligne que le motif est de lutter contre la discrimination, en l’occurrence contre l’eugénisme, car les tests génétiques sont de plus en plus largement accessibles et conduisent à supprimer tous les fœtus trisomiques.

    Dans sa réponse, le Planning familial (comme la juge d’appel avant lui), ne conteste pas le caractère eugéniste de la remise en cause de la loi, montrant ainsi qu’il est toujours en phase avec sa fondatrice, l’eugéniste raciste Margaret Sanger.

    Il est remarquable que 19 procureurs généraux, représentant donc 19 autres Etats, ont adressé à la Cour suprême un mémoire d’amicus curiae soutenant la loi de l’Indiana.

    A noter que le procureur Curtis Hill (qui vient d’être nommé vice-président de l’association des procureurs républicains et qui avait bien entendu contre lui des femmes l’accusant d’attouchements et exigeant sa destitution…) demande à la Cour suprême de rendre sa décision en urgence.

    *

    Au Mississippi (où il n'y a plus qu'un seul avortoir) avait été votée en mars dernier une loi interdisant l’avortement après 15 semaines. Le gouverneur Phil Bryant, en signant la loi, avait souligné qu’elle manifestait son « engagement à faire du Mississippi l'endroit le plus sûr d'Amérique pour un enfant à naître ». Elle a été annulée hier par le juge fédéral Carlton Reeves comme violant « sans équivoque » le droit constitutionnel des femmes de tuer leurs bébés.

    Le juge Carlton Reeves a été nommé par Obama. D’où l’intérêt des nominations en série de juges d’appel par Trump.

    Cela dit, le juge d’appel pour l’affaire de l’Indiana était William J. Bauer, nommé d’abord par Nixon (sic, en 1971), puis par Gerald Ford là où il est actuellement. Il a 92 ans…

  • L’avortement en Belgique

    En Belgique, la « Commission d’évaluation de l’interruption volontaire de grossesse » est censée pondre un rapport tous les deux ans. Mais elle n’a rien fait depuis six ans. Parce qu’il n’y a pas de candidats pour en être membre. Trois appels à candidature ont eu lieu, sans résultat. Du moins c’est ce qui se dit. Mais en juin dernier le ministre de la Santé avait dit avoir égaré la liste des experts nommés…

    Quoi qu’il en soit une liste (de 16 « membres effectifs » et de suppléants) a été publiée le 5 novembre par arrêté royal. Et au moins quatre personnes ont été étonnées de se trouver dans la commission alors qu’elles n’ont rien demandé.

    La mission de la commission est de donner des statistiques et des évaluations mais aussi de proposer des « mesures susceptibles de contribuer à réduire le nombre d'interruptions de grossesse et à améliorer la guidance et l'accueil des femmes en état de détresse ». Est-ce pour cela qu’elle ne fonctionnait pas ?