Le 23 septembre dernier, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre américain de la Santé Alex Azar est monté à la tribune pour présenter une déclaration « approuvée par 19 pays représentant plus d’1,3 milliard de personnes ». Au milieu de cette déclaration sur l’amélioration de la santé dans le monde, il y avait une nouvelle dénonciation du soi-disant droit à l’avortement, qui se cache dans les documents de l’ONU derrière des expressions comme « droits sexuels et reproductifs ». Alex Azar avait auprès de lui des représentants de trois des six régions de l’Organisation mondiale de la santé : pour la région des Amériques outre lui-même Carlos Velazquez Monge, ministre du Développement social du Guatemala, Luiz Henrique Mandetta, ministre de la Santé du Brésil et Bocchit Edmond, ministre des Affaires étrangères d’Haïti ; pour la région Méditerranée orientale Nouri Sabah al-Dulami, ministre du Plan d’Irak ; pour la région Europe Jacek Czaputowicz, ministre des Affaires étrangères de Pologne et Katalin Annamaria Bogyay, représentante permanente de la Hongrie à l’ONU.
Voici une traduction de l’extrait central de la Déclaration :
Nous ne sommes pas favorables aux références à des termes et expressions ambigus, tels que santé et droits sexuels et reproductifs, dans les documents de l'ONU, car ils peuvent saper le rôle essentiel de la famille et promouvoir des pratiques telles que l'avortement, dans des circonstances ne bénéficiant pas du consensus international, et qui peuvent être mal interprétés par les agences de l'ONU.
Ces termes ne prennent pas correctement en compte le rôle clé de la famille dans la santé et l'éducation, ni le droit souverain des nations de mettre en œuvre des politiques de santé en fonction de leur contexte national. Il n'y a pas de droit international à l'avortement, et ces termes ne doivent pas être utilisés pour promouvoir des politiques et des mesures favorables à l'avortement.
De plus, nous ne soutenons que l’éducation sexuelle qui reconnaît le rôle protecteur de la famille dans cette éducation et ne tolère pas les risques sexuels dangereux pour les jeunes.
Nous demandons donc à l’ONU, y compris ses agences, de se concentrer sur les efforts concrets qui recueillent un large consensus parmi les États membres. À cette fin, seuls les documents adoptés par tous les États Membres devraient être cités dans les résolutions des Nations Unies.
Les 19 signataires sont : les Etats-Unis, Bahreïn, la Biélorussie, le Brésil, la République démocratique du Congo, l’Egypte, le Guatemala, Haïti, la Hongrie, l’Irak, la Libye, le Mali, le Nigeria, la Pologne, la Russie, l’Arabie saoudite, le Soudan, les Emirats arabes unis, le Yémen.