Culture de mort - Page 38
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La loi bioéthique
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Effet Trump
Le Bureau des droits civiques du ministère américain dénonce la violation du droit à l’objection de conscience d’une infirmière qui a été obligée de participer à un avortement, et intime l’ordre à l’hôpital visé, le CHU du Vermont, de prendre des mesures dans les 30 jours pour respecter la loi, faute de quoi il ne recevra plus de subventions. La notification du Bureau des droits civiques est très sévère, soulignant que l’hôpital a refusé de collaborer à l’enquête, laquelle a conclu à « une grave discrimination ». Le directeur du Bureau, Roger Sevenrino, déclare qu’avant l’élection de Donald Trump il recevait en moyenne 1,25 plainte de ce type par an, « maintenant elles se comptent par centaines ».
Il ajoute : « Forcer le personnel médical à contribuer à la mort d’un être humain lui inflige un préjudice moral qui est non seulement inutile et injuste, mais le fait en violation d’une loi fédérale existant de longue date. »
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Pressions
EUobserver publie un podcast intitulé Bianca’s story. Présenté ainsi : « Les femmes en Roumanie ont le droit légal à l’avortement depuis 1990. Mais beaucoup de celles qui cherchent un soin se retrouvent dans un piège kafkaïen. » Et encore : « Le travail réalisé par la journaliste d’investigations Lina Vdvîi à Bucarest montre comment les élus et les prêtres, et même les médecins, cherchent à interdire aux femmes leur droit à choisir. »
Leur droit à choisir la mort de l’enfant. On connaît. Mais il y a maintenant aussi l’avortement présenté comme un « soin de santé ». Je vais me faire soigner : je vais tuer mon bébé. Toute femme a le droit aux « soins ».
Et ce qui est insupportable est bien sûr que certains osent mettre en doute ce droit au soin qui tue.
Et ce n’est pas propre à la Roumanie, ajoute EUobserver. C’est la même chose en Croatie, et même en Italie. Or « le monde compte de plus en plus sur les Européens pour donner l’exemple en matière de droits civils et d'égalité des sexes. Alors, comment cela peut-il encore se passer ? »
C’est bien sûr parce qu’il n’y a pas assez d’Europe.
Et l’on nous rappelle cette anomalie que « les soins de santé maternelle » (sic) et l’avortement ne sont pas explicitement mentionnés dans le traité européen. Voilà pourquoi il y a ces disparités…
En bref, l’histoire de Bianca vise à faire pression de nouveau pour que la culture de mort soit explicitement une politique européenne garantie par le traité et obligatoire dans tous les Etats membres.
C’est pourquoi EUobserver, notamment, mène une campagne permanente pour le « droit à l’avortement » (et les « droits LGBT »). Le podcast précédent, le 21 juillet, était intitulé « Abortion wars », les guerres de l’avortement : « Les pressions exercées sur les femmes pour qu’elles évitent de mettre fin à une grossesse non désirée s’intensifient dans des pays comme la Croatie, la Pologne et la Roumanie. » Il faut que l’UE réagisse…
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Chimères nippones
Le ministère japonais des Sciences et de l’Education (sic) a donné mardi à Hiromitsu Nakauchi, spécialiste des cellules souches à l’université de Tokyo (et aussi à Stanford) l’autorisation de créer des embryons hybrides homme-animal. Depuis mars dernier il était déjà permis au Japon de créer des « chimères », mais ces embryons devaient être détruits sous 14 jours, parce que, au-delà, ça poserait des problèmes éthiques. Sic.
Il faut croire que deux mois plus tard les problèmes éthiques ont disparu… En fait Hiromitsu Nakauchi a convaincu le gouvernement que la création de chimères est parfaitement « éthique » dans la mesure où il s’agit de créer des organes « humains » pour la transplantation, puisqu’il n’y a pas assez de donneurs…
Dans un premier temps il va cultiver des cellules souches humaines sur des embryons de rats et souris, puis il demandera l'autorisation de poursuivre ses expérimentations sur des cochons et des moutons qui produiront des organes « humains »…
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La puberté n’est pas une maladie
Le conseil régional du Frioul-Vénétie julienne a approuvé le 17 juillet une motion demandant au gouvernement italien d’interdire la prescription de substances qui empêchent le développement sexuel normal des adolescents (sous prétexte de « traitement de réassignation sexuelle pour les enfants souffrant de non-conformité de genre »).
La motion souligne que « la puberté n’est pas une maladie » et qu’on ne doit donc pas l’empêcher par une chirurgie ou une médication aux effets irréversibles. Elle cite un document du Collège américain de pédiatrie indiquant que 98% des mineurs dépassent leur soi-disant « dysphorie de genre » après une puberté naturelle. (Lequel Collège dénonce le mythe du "transgendérisme", car on ne peut tout simplement pas changer de sexe.)
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L’euthanasie est une mort naturelle
On n’arrête pas le progrès. Surtout dans le mensonge de la culture de mort.
Le Conseil de gouvernement du Luxembourg a adopté hier un projet de loi modifiant la loi sur l’euthanasie : « Le projet de loi propose d'assimiler la mort d'une personne décédée à la suite d'une euthanasie ou d'une assistance au suicide à une mort naturelle. Ainsi, les conséquences du décès seront clarifiées, notamment en ce qui concerne les circonstances de la mort, particulièrement dans le cadre d'une assurance-vie que le patient décédé a éventuellement souscrit », a expliqué Étienne Schneider, le vice-Premier ministre qui est aussi ministre de la Santé… et de l’Economie.
Car l’euthanasie était assimilée à un suicide et rendait caduque l’assurance vie. Comme l’euthanasie sera une mort naturelle, on pourra toucher l’assurance vie… Le fric est plus fort que le dictionnaire.
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Cardinal Sarah
En ce triste jour, je prie pour le repos éternel de l’âme de Vincent Lambert, mort en martyr, victime de la folie effrayante des hommes de notre temps. Je prie pour sa famille et en particulier pour ses parents, si courageux, si dignes. N’ayons pas peur. Dieu veille. +RS pic.twitter.com/T9wyVlRjHt
— Cardinal R. Sarah (@Card_R_Sarah) 11 juillet 2019On mesure le gouffre qu'il y a désormais dans l'Eglise entre un cardinal Sarah et l'épiscopat français, ou l'immonde Mgr Paglia (qui est la voix du Vatican sur ces questions) - voir aussi ces commentaires.
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Bonne pioche…
Ça hurle de nouveau chez les militants américains de la culture de mort, ce qui est toujours bon signe : le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a nommé hier Mary Ann Glendon à la tête d’une commission sur les « droits inaliénables ». Cette commission devra « réfléchir à la question la plus fondamentale: qu'est-ce que cela signifie de dire, ou de prétendre, que quelque chose est un droit humain ». A la lumière de la « loi naturelle ». Mais oui.
Mary Ann Glendon est assurément la personne qu’il faut pour ce travail. Professeur de droit à Harvard depuis 1987, elle fut choisie par Jean-Paul II pour prendre la tête de la délégation du Saint-Siège à la célèbre conférence de l’ONU sur les femmes à Pékin, où elle se fit remarquer par son combat sans concession non seulement contre l’avortement et la contraception (qui ne pouvaient pas être reconnus comme « droits » à l’époque), mais surtout contre l’idéologie du genre, dont elle avait perçu (avec le pape) le caractère subversif anti-humain. Oui, c’était en… 1995, et c’est véritablement historique. Jean-Paul II a été le premier à dénoncer l’idéologie du genre sur la scène internationale, et Mary Ann Glendon fut son efficace porte-parole.
Tardivement nommée ambassadeur des Etats-Unis au Vatican par George Bush, elle ne put le rester qu’un an, jusqu’à la prise de fonction d’Obama (janvier 2009). Cette année-là elle défraya la chronique en refusant la Laetare Medal, la plus prestigieuse décoration catholique des Etats-Unis, décernée par l’Université Notre-Dame, parce que cette université avait invité Obama à prononcer le discours d’ouverture de l’année, et que les positions pro-avortement du nouveau président étaient contraires à l’enseignement catholique. L’an dernier, le Centre éthique et culturel de l’Université Notre-Dame a attribué son prix Evangelium vitae à Mary Ann Glendon, la félicitant d’avoir « combattu de manière constante les forces de destruction des femmes, des enfants nés et à naître et de la famille dans la société moderne avec une élégance, une clarté et une compassion extraordinaires ».
Mary Ann Glendon a déclaré à Mike Pompeo qu’elle ferait de son mieux pour remplir sa mission, soulignant que « les droits fondamentaux de la personne sont mal compris par beaucoup, manipulés par beaucoup, et ignorés par les pires violateurs des droits de l’homme dans le monde ».
Quand on sait que Mary Ann Glendon a 80 ans, et que la voilà de nouveau en première ligne face à la meute, on ne peut que tirer son chapeau.
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Trump
Donald Trump a lancé mercredi dernier les quatre jours de la conférence « en route pour la majorité » de la Coalition Foi et Liberté.
Il a déclaré que lorsqu'il s’est présenté à la présidence en 2016, « les croyants américains étaient attaqués. Mais la tentative honteuse de réprimer les croyants a pris fin le jour où j'ai prêté serment. » Trump a parlé des succès de son administration dans la nomination de plus de 140 juges fédéraux et de deux juges à la Cour suprême. Faisant valoir les avancées en matière de création d'emplois, de défense de la liberté religieuse et de réforme de la justice pénale, il a averti que « tout cela pourrait changer très rapidement ». « Nous avons fait des choses que personne n’aurait cru possibles. Nous avons fait des choses si bonnes et si justes, mais tellement, tellement fragiles. Mais la mauvaise personne au bureau ovale… pourrait changer cela très vite. »
« Nous construisons une société qui valorise le potentiel illimité de chaque personne. Et nous renforçons les liens qui nous unissent dans la merveilleuse tapisserie de la création. »
S'adressant à Katie Shaw : « Nous avons eu une excellente réunion, n'est-ce pas ? - dans le bureau ovale. Merci, Katie. Tu as l'air bien, vraiment bien. Merci beaucoup. Je te remercie. C’est magnifique… » Et il explique : « Elle était dans le bureau ovale, et elle a vraiment impressionné tout le monde… Elle est née trisomique et elle travaille maintenant dans un magasin. Elle fait un travail fantastique. Elle est bénévole dans sa communauté; et elle a témoigné devant les législateurs. Comme le dit Katie : “C’est une vie merveilleuse. J'ai rendu le monde meilleur.” Et, Katie, oui, tu l’as fait ! Tu l’as fait ! »
Sous les applaudissements, Trump a poursuivi : « Notre nation est poussée vers le haut par des Américains incroyables, comme Katie, qui se battent pour la dignité de toute l'humanité. Mon gouvernement a également pris des mesures historiques pour protéger les droits des Américains inscrits dans la Constitution. Les démocrates sont déterminés à doter les tribunaux de juges de gauche radicale qui imposeront leur propre point de vue d'extrême gauche au peuple américain. C'est pourquoi je nommerai bientôt mon 145ème juge pour interpréter la Constitution telle qu'elle est écrite. »
Katie Shaw à droite de Donald Trump, dans le bureau ovale, lors de la réception de la Saint-Valentin le 15 février dernier, avec des militants pro-vie, une survivante de l’avortement tardif et un garçon né à 22 semaines de grossesse. C’est lors d’une allocution au dîner de bienfaisance de l’association Droit à la vie du comté de Saint-Joseph de l’Indiana qu’elle avait dit l’an dernier “C’est une vie merveilleuse. J'ai rendu le monde meilleur.” Et elle avait cité le psaume 138 : « Je te loue d'avoir fait de moi une créature si merveilleuse; tes œuvres sont admirables, et mon âme se plaît à le reconnaître. » Elle avait témoigné devant les sénateurs de l’Indiana au moment du vote de la loi interdisant l’avortement des fœtus trisomiques. Sa mère est une gynécologue pro-vie.
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ICES
« L’audace d’être libre », proclame l’Institut catholique d’études supérieures de La Roche sur Yon. Libre… de se mettre à plat ventre devant le lobby LGBT, et de persécuter ses étudiants…
Je ne voulais pas parler de cette affaire, parce qu’il s’agit de petits cons qui ont fait ce qu’il ne fallait surtout pas faire, et qu’il est arrivé ce qui devait arriver, compte tenu de la puissance du lobby et de ses affidés dans toutes les structures du pouvoir.
Donc forcément le fait de dire « Homofolies ça suffit ! » est une gravissime insulte homophobe, et le fait de crever deux ballons et enlever une banderole est une horrible agression homophobe qui mérite un procès devant le tribunal correctionnel, la réprobation publique, une campagne de presse et une manif contre la haine…
CQFD. La preuve par la stupidité. Car cela se retourne immanquablement contre « les cathos » et on n’en a pas besoin.
Mais ce qui est tout de même ahurissant est que pour ces « faits », qui n’avaient pas de rapport avec l’ICES, la direction de l’ICES a exclu de l’établissement trois étudiants, dont deux définitivement, et neuf autres « avec sursis » et travaux d’intérêt général…
Et le directeur de l’ICES, Eric de Labarre, autoproclamé carpette du lobby, est très fier de prendre ces sanctions délirantes.
Mais il y a pire encore, même si c’est sans la moindre surprise : l’évêque du lieu, Mgr François Jacolin, a refusé de demander la réintégration des exclus et a déclaré que les sanctions sont « justifiées et proportionnées à la gravité des fautes de chacun ».
Car il doit être dit que la dictature LGBT passe aussi par les évêques. Qui nous auront vraiment tout fait.