"L'amour contre la discrimination des tout-petits"
Quelque 50.000 personnes ont participé hier à une Marche pour la Vie à Bratislava. C’est une grosse mobilisation à l’échelle de la Slovaquie (même si la précédente avait été encore plus nombreuse). A noter que la Marche était organisée par la conférence épiscopale, et que l’archevêque de Bratislava, Mgr Stanislav Zvolenský, a prononcé une allocution avant le départ.
Les manifestants protestaient contre la législation actuelle qui date de l’époque communiste (l’avortement est permis pendant 12 semaines) et qu’aucun grand parti ne veut modifier, d’autant que le nombre d’avortements a régulièrement baissé pour s’établir à 6.000 en 2018.
Toutefois il y a actuellement quatre propositions de loi devant les députés : restreindre le délai à huit semaines, à six semaines, interdire l’avortement « sans raisons sérieuses », permettre aux femmes enceintes de 21 semaines de prendre un « congé maladie » qui leur permette de donner naissance secrètement à un enfant en vue de l’adoption.
Les manifestants demandaient aussi aux autorités de protéger le statut du mariage entre l’homme et la femme, « lien irremplaçable et sans alternative sociale », d’améliorer la politique familiale, et de manifester leur désaccord avec « les documents d’organisations internationales qui interfèrent en Slovaquie avec les valeurs constitutionnelles du mariage, de la famille, de l’égalité entre les hommes et les femmes, et le droit des parents d’élever leurs enfants ».
On notera que la Marche était également organisée par Kanet, qui s’est donné ouvertement pour mission, notamment, de permettre aux organismes de l’Eglise de mieux profiter des fonds structurels de l’UE…
D’autre part, il y avait les 6 et 7 septembre le pèlerinage annuel à la « Coline mariale » de Levoča, non loin des frontières hongroise et polonaise. On considère que quelque 400.000 personnes sont venues sur les deux jours, et l’affluence du samedi a surpris les organisateurs, comme les prêtres présents qui étaient assaillis pour les confessions. Il y a eu aussi davantage de personnes venant à pied, donc effectuant un véritable pèlerinage.
(Le pèlerinage était présidé cette année par le cardinal Stanisław Ryłko, qui fut ordonné prêtre par Mgr Karol Wojtyła puis évêque par Jean-Paul II, organisateur des JMJ, secrétaire puis président du Conseil pontifical pour les laïcs, jusqu’à ce que François supprime le dicastère et l’envoie au placard. Un beau et prestigieux placard, mais placard quand même : il est archiprêtre de la basilique Sainte Marie Majeure.)