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Culture de mort - Page 110

  • 42 ans dans le coma ?

    Vous avez sans doute entendu parler de la mort d’une infirmière indienne qui a passé « 42 ans dans le coma ».

    Mais vous n’avez peut-être pas vu ces témoignages :

    - Elle était la pierre d’angle de notre vie d’infirmières. C’est auprès d’elle que nous cherchions l’inspiration, à travers son combat et à travers sa vie. Nous fêtions ses anniversaires, nous lui donnions du curry de poisson et de la purée de pulpe de mangue, qu’elle aimait bien.

    - Elle souriait et hochait la tête quand elle sentait la fragrance des fleurs. Aruna n’a jamais été une patiente pour nous, mais un membre de la famille, une sœur qui a enfin trouvé le repos.

    Eh bien non, elle n’était pas dans le coma. Et on avait essayé de la tuer, elle aussi, comme Vincent Lambert. Voir les explications chez Jeanne Smits.

  • Sine scriptura

    Samedi, l'assemblée de la soi-disant « Eglise d’Ecosse », secte calviniste dite « Eglise nationale » dont les effectifs sont en chute libre, a voté, par 309 voix contre 182, en faveur de la soi-disant ordination d’hommes et de femmes engagés dans une union civile avec une personne du même sexe.

    Comme les débats ont traîné, la motion a été adoptée alors que le Royaume-Uni avait légalisé le soi-disant « mariage » homosexuel. Donc il va falloir un nouveau vote, jeudi, pour ceux qui sont engagés dans le « mariage » homosexuel…

    De toute façon, il y a deux ans que l’ « Eglise d’Ecosse » s’est prononcée en faveur de l’« ordination » d’homosexuels.

    Chez nous, hier, l’ « Eglise protestante unie de France », qui regroupe depuis 2012 la principale secte calviniste (« Eglise réformée ») et la principale secte luthérienne (mais ils sont aujourd’hui tellement débordés par les divers « évangéliques » que même en se regroupant ils sont minoritaires) a voté hier la possibilité d'« offrir une bénédiction religieuse aux couples homosexuels qui le souhaitent ». Par 94 voix contre 3.

    Avant, le principe des protestants était « sola scriptura » : la sainte Ecriture est la seule norme de la foi.

    Mais tant le Nouveau Testament que l’Ancien condamnent explicitement et de la façon la plus vigoureuse les actes homosexuels.

    Aujourd’hui, chez les protestants, c’est « sine scriptura », et même « contra scripturam ».

  • Ce qui est « scandaleux » pour Obama

    Les députés américains ont adopté mercredi, par 242 voix contre 184, une proposition de loi fédérale interdisant l’avortement après… 20 semaines de grossesse. C’est la « Loi de protection de l’enfant non né et capable de douleur », similaire à celles qui ont  déjà été votées dans trois Etats mais sont aussitôt contestées.

    Avant le vote, le président Obama a fait savoir par un porte-parole que si cette loi était aussi votée par le Sénat (ce qui est hautement improbable), il opposerait son veto. « Il est scandaleux que les républicains aient imposé une discipline de vote sur une loi qui alourdirait le fardeau des survivantes de viols et d’abus sexuels », a-t-il dit. En effet, après des débats qui ont duré des mois, il a été décidé que les grossesses issues de viols étaient également concernées.

    Il y a eu tout de même quatre députés républicains pour voter contre, et… quatre députés démocrates pour voter en faveur du texte.

    Pour bien comprendre de quoi il s’agit, les représentants du peuple américain se demandent si l’on doit avoir le droit de continuer à se débarrasser des fœtus à partir de ce moment-là :

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    Et jusqu’à la naissance.

    Il n’y a que sept pays au monde qui poussent la barbarie jusque-là, selon les militants américains pro-vie. Et pour Obama il serait scandaleux que les Etats-Unis n’en fassent plus partie.

  • Les évêques suisses s’expriment

    Ils demandent de voter non le 14 juin prochain à un amendement constitutionnel visant à permettre le diagnostic préimplantatoire :

    Les Suisses s’exprimeront le 14 juin prochain sur une modification de la Constitution fédérale qui est destinée à ouvrir la porte au diagnostic préimplantatoire (DPI). Les évêques suisses refusent fermement cette modification de la Constitution.

    La situation de départ est tragique : c’est la souffrance d’un couple qui est susceptible de transmettre une maladie génétique grave. La méthode du DPI est présentée comme solution à ce problème. Or, cette méthode pose plusieurs problèmes graves : par le DPI on ne soigne pas une maladie, mais on l’évite en supprimant le porteur de la maladie, ce qui est injustifiable !

    En outre, le DPI nécessite la production volontaire d’embryons afin de faire une sélection, ce que l’on appelle de l’ « eugénisme libéral ».

    De plus, le DPI est une technique de sélection où l’on s’octroie le droit de décider qui mérite de vivre, et qui ne le mérite pas.

    La protection maximale de l’embryon humain qui doit être considéré comme une personne, est assurée au mieux par la Constitution fédérale actuelle qui précise que « ne peuvent être développés hors du corps de la femme jusqu’au stade d’embryon que le nombre d’ovules humains pouvant être immédiatement implantés » (Art. 119). Si cet article de la Constitution est modifié selon ce que propose le Parlement, la congélation d’embryons sera implicitement autorisée. Cette cryoconservation pose de graves problèmes éthiques, car il atteint directement la dignité humaine.

    Voter NON à la modification de la Constitution et donc au DPI qui suivra signifie donc attester que la dignité humaine de tout être humain doit être respectée et sauvegardée au maximum dans notre pays.

    C’est globalement un bon texte de circonstance (qui peut servir notamment contre le Téléthon), mais qui a néanmoins une phrase très malheureuse. Au lieu de dire que « la protection maximale de l’embryon humain (…) est assurée au mieux » par le texte actuel de la Constitution, ils devraient rappeler que ce texte est déjà gravement contraire à la loi naturelle en légitimant la fécondation in vitro. Car jusqu’à preuve du contraire François n’a pas encore modifié la doctrine explicitée par le cardinal Ratzinger sous Jean-Paul II.

  • La messe LGBT de Londres

    Le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster, a été hier le premier cardinal à « présider » la « messe LGBT » de Londres.

    Cette messe existe depuis 1999. En 2013 elle a été transférée de l’église de l’Assomption et Saint-Grégoire à l’église de l’Immaculée Conception. Et théoriquement intégrée à la liturgie paroissiale comme une messe ordinaire.

    Mais le lobby lui a conservé sa spécificité, d’autant que l’église de l’Immaculée Conception est devenue aussi le siège du « conseil pastoral des catholiques LGBT de Westminster ». Lequel a annoncé que « le cardinal Vincent Nichols présidera la messe accueillant les catholiques LGBT, leurs parents et leurs familles ».

    Les services de l’archevêché ont mollement démenti qu’il s’agisse d’un messe LGBT, en disant que ce n’était pas une messe pour les « homosexuels catholiques », mais que le cardinal Nichols allait « célébrer la messe habituelle de la paroisse, à laquelle seront présents les paroissiens (messe qui a aussi le souci pastoral des gens qui ont une attirance pour le même sexe) ». Sic.

  • Trop c’est trop

    Je ne voulais pas commenter le coup de fil de François à Emma Bonino pour qu’elle « tienne bon » (dans sa « lutte contre le cancer »), parce que c’est fastidieux et déprimant de suivre au jour le jour les obscénités du souverain pontife. Je ne vois pas d’autre mot en effet, quand il s’agit de cette propension à téléphoner aux plus pourris des pourris pour les réconforter… et les conforter dans leur pourriture et leur permettre de s’offrir un nouveau tour de piste : « Le pape m’a téléphoné. »

    Mais trop c’est trop. Non seulement le pape a téléphoné à Emma Bonino, mais j’apprends qu’il l’a invitée à « assister au Vatican à la rencontre du Pape avec des milliers d'enfants - organisé par la "Fabrique de la Paix" - afin d'"œuvrer avec lui à la réalisation d'un grand rêve : édifier un monde de paix, tolérance et accueil ».

    C’est lundi prochain, 11 mai, que Emma Bonino sera donc au Vatican, et montrée aux enfants comme une de ces personnalités qui œuvrent avec le pape pour un monde de paix et d’accueil.

    Vous l’entendez, le fou rire du diable ? Il s’en étrangle, il s’en étouffe, mais il n’en meurt pas. Il se demande ce qu’il va pouvoir inventer d’encore plus diabolique à inspirer à François.

    Quand j’ai découvert Emma Bonino, elle était commissaire européen à la Pêche. Et elle mettait en application de façon implacable la politique d’éradication de la pêche artisanale, sans la moindre considération des drames humains, avec un mépris glacial et pleinement assumé des pêcheurs et de leurs familles. Je ne savais pas alors qu’elle était en Italie le symbole même de la culture de mort et de toutes les subversions, militante acharnée du divorce, de la contraception, de l’avortement, de l’euthanasie, puis des droits LGBT, de l’idéologie du genre…

    Emma Bonino avait créé le CISA, centre d’information sur la stérilisation et l’avortement, qui militait pour le droit à l’avortement et pratiquait l’avortement en toute illégalité. En 1974, elle s’était vantée d’avoir pratiqué 10141 avortements clandestins, avec sa célèbre pompe à vélo :

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    « Les avortements sont effectués avec une pompe à vélo, un dilatateur en plastique et un pot dans lequel on fait le vide et où finit le contenu de l'utérus. J'utilise un bocal d'un kilo qui avait contenu de la confiture. Les femmes ne se soucient pas de ce que je n'utilise pas un récipient acheté dans un magasin de sanitaires, c'est l'occasion d'une bonne rigolade » : è un buon motivo per farsi quattro risate.

    Non seulement elle n’a jamais regretté cela, mais elle a continué dans la même voie, pour la pilule abortive, etc. Il n’y a semble-t-il que sur l’euthanasie qu’elle ait aujourd’hui quelques réticences, en ce qui la concerne personnellement.

  • Triste Japon

    Asianews publie une note envoyée par Mgr Tarcisio Isao Kikuchi, évêque de Niigata dans le nord du Japon. Celui-ci commente les dernières statistiques gouvernementales qui indiquent que le taux de population des moins de 15 ans a baissé pour la 41e année consécutive, tombant à 12,7%.

    Le Japon est une société vieillissante avec toujours moins d’enfants, constate l’évêque, mais cela est encore plus sensible dans les zones rurales. Non seulement les Japonais ne font plus d’enfants (comme en Chine, mais sans y être contraints…), mais les rares enfants s’en vont en ville dès qu’ils deviennent grands… des rapports officiels indiquent que vers l’an 2040 quelque 890 communes auront disparu, notamment dans le diocèse de Mgr Kikuchi, où 80% des communes seront mortes.

    Et cette situation sera désastreuse aussi pour l’Eglise catholique. Car les catholiques ne font pas davantage d’enfants que les autres, et dans les églises on voit désormais couramment des vieux faire les servants d’autel à la messe puisqu’il n’y a plus de jeunes. Les paroisses vont donc s’éteindre.

    De même il n’y a pas de vocations sacerdotales, car « il est naturel que les parents soient réticents à envoyer leur fils unique au séminaire »…

    En outre, « la majorité des mariages est entre catholiques et non-catholiques, et il est difficile pour la partie catholique d’engager le partenaire non catholique à suivre l’enseignement de l’Eglise ». Sous-entendu à propos de la morale sexuelle et familiale, sans doute, puisqu’il faut évidemment pratiquer la contraception et l’avortement pour ne pas avoir d’enfants. Ce qui ne paraît pas émouvoir l’évêque outre mesure. Au contraire, il ajoute : « Ce serait irresponsable (sic) pour l’Eglise catholique d’imposer une politique nataliste alors que beaucoup de familles souffrent de difficultés financières pour élever leurs enfants sans beaucoup de soutien du gouvernement et du grand public »…

  • Népal casher

    Les Israéliens ont, comme tout le monde, dépêché des avions au Népal pour récupérer leurs ressortissants. Mais la particularité des avions israéliens est qu’ils avaient pour mission d’évacuer en priorité… les (au moins) 25 bébés que venaient d’acheter des couples israéliens à des mères porteuses, et un certain nombre de mères porteuses elles-mêmes, qui n’ont pas encore accouché.

    « Avoir accepté de donner naissance à un enfant qui n'est pas le leur s'avère être pour ces Népalaises un billet pour une nouvelle vie », écrit le correspondant de la Stampa à Jérusalem. Alors que, non juives, elles seront évidemment renvoyées au Népal dès la naissance des enfants.

    Dans la Nuova Bussola, Luigi Santambrogio commente opportunément :

    Bienvenue dans «la nouvelle vie»: dans cette petite phrase, rhétorique et stupide, il y a toute l'arrogance et la violence de l'exploitation coloniale. Dites merci, malheureuses femmes du Népal, au tremblement de terre et à la société civilisée du marché des ovules et des ventres, si vous avez vu la chance inespérée de quitter vos huttes de boue malodorante et misérables et vous embarquer vers le futur.

    Les pauvres du Népal ne méritent pas que leur dignité soit ainsi fracassée: derrière le nouveau droit à la fécondation hétérologue, se cache seulement une nouvelle forme d'esclavage. Celles des femmes dans les pays de la faim et de la pauvreté et la transformation définitive de leurs enfants dans la catégorie des marchandises, avec ventres à louer et achat et vente de gamètes. Comment peut-on appeler «nouvelle vie» cette déportation des ventres maternels de femmes devenues précieuses et digne d'être sauvées uniquement parce qu'elles «produiront» sur ordre des enfants pour de riches couples de Tel-Aviv? Elles ressemblent à ces malheureux utilisés par les trafiquants de drogue colombiens pour transporter de la cocaïne dissimulée dans leurs intestins: les mères de Katmandou ont elles aussi obtenu une place sur les Hercules du gouvernement juste parce qu'elles avaient dans le ventre "quelque chose" qui ne lui appartenait plus: une vie acheté à des milliers kilomètres de distance et devenue un passeport pour fuir l'enfer de la poussière et des pierres. Pauvre Népal, et pauvres de nous.

  • « La cosiddetta teoria del “gender” »

    Hier on disait partout que lors de l’audience générale, dans les quelques mots qu’il a prononcés et qui n’ont décidément plus rien à voir avec une catéchèse, François avait dénoncé la « théorie du genre ».

    De fait, le site du Vatican authentifie la chose. Le pape a dénoncé « la cosiddetta teoria del “gender” », « la soi-disant théorie du gender ».

    Ce serait sympa que quelqu’un lui fasse remarquer discrètement que l’Eglise ne dénonce pas des « théories », qui n’ont que le statut provisoire de théories pouvant être contrées par d’autres théories, mais une idéologie qui tend à s’imposer comme la nouvelle vérité sur l’homme. Et que l’Eglise dénonce cette idéologie depuis 20 ans, et que dans le Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille publié il y a dix ans par le Conseil pontifical pour la famille on ne trouve pas l’expression « soi-disant théorie du gender », mais cinq fois l’expression « idéologie du genre » dans la seule introduction du seul premier article sur le sujet.

    Le pape ajoute que cette soi-disant théorie du gender serait un « pas en arrière ». Peut-être oui, s’il s’agit d’une théorie. Mais l’idéologie du genre est quant à elle, non pas un pas en arrière, mais une négation de l’être humain : l’ultime subversion. C’est tout autre chose.

  • Un nouveau progrès de la confusion

    Le Centre européen d'enseignement et de recherche en éthique (CEERE) de l'université de Strasbourg proposera, à la rentrée prochaine, dans le cadre du master « Ethique et sociétés », une spécialisation en « droit de l’animal » et en « éthique animale ».

    Ces aberrations sont donc proposées aux « personnes qui souhaitent suivre une spécialisation animale » (sic) au sein de ce master.Puisqu’on bafoue impunément les droits fondamentaux des humains (à commencer par le droit à la vie), on va inventer des droits des animaux…