À l’occasion de la « Journée internationale de l’avortement libre et sécurisé », hier, des médecins et universitaires belges ont publié une tribune dans laquelle ils tirent la sonnette d’alarme : le « droit à l’avortement est en danger », parce que 65% des avorteurs sont proches de l’âge de la retraite, et c’est « un vrai problème de santé publique ». Il faut donc inclure de façon « claire et explicite la formation à l’avortement dans le programme d’études médicales », pour que les techniques d’assassinat des bébés « fassent partie intégrante du cursus de l’étudiant en médecine ».
Culture de mort - Page 11
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L’avortement en Belgique
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Tordus
Le Temple satanique (à ne pas confondre avec l’Eglise de Satan) porte plainte contre le gouverneur et le procureur général de l’Indiana pour violation de la liberté religieuse garantie par la Constitution. En cause, la loi qui interdit l’avortement.
Car le troisième des sept principes du Temple satanique est que « le corps d'une personne est inviolable, soumis à sa seule volonté ». Or le fœtus n’est qu’un tissu qui fait partie du corps de la femme, et seule la femme peut décider ou non de le faire enlever.
Le Temple satanique ajoute que la loi sur l’avortement viole les cinquième et treizième amendements de la Constitution. Le 5e établit que le gouvernement ne peut pas saisir une propriété privée sans juste compensation, or l’utérus est une propriété privée. Et la loi place la femme enceinte en état de « servitude involontaire » en l’obligeant à poursuivre la grossesse jusqu’à son terme.
En mai puis en juin, le Temple satanique avait déjà dit qu’il demanderait une exemption pour son « rituel d’avortement » aux lois pro-vie.
Il avait déjà porté plainte contre le Texas pour faire annuler la loi « battement de cœur » qui viole la liberté religieuse, et contre la loi du Texas qui oblige la femme enceinte à voir une échographie, parce que cela interfère avec son rituel d’avortement…
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Encore un site pour l’avortement
Cette fois c’est le Planning familial qui lance www.ivg-contraception-sexualites.org, ouvertement pour contrer les sites anti-avortement, qui sont « très performants, très bien placés sur les moteurs de recherche », malgré donc le site du gouvernement qui avait été lancé pour les supplanter.
Bien sûr le Planning familial utilise le langage codé obligatoire : le site « donnera les renseignements indispensables pour faire ses propres choix en matière de santé sexuelle et reproductive ».
A la conférence de presse de présentation, il y avait la ministre Isabelle Rome, qui a déclaré : « En cette journée internationale pour le droit à l'avortement, soyons collectivement lucides, la menace d'un retour en arrière n'a jamais été aussi forte… S'attaquer à l'avortement, c'est s'attaquer à toutes les femmes, à leur liberté, à leur santé. » Et elle a bien sûr souligné la « détermination » du gouvernement à protéger ce « droit ».
Leur crainte est, hélas, outrée. Elle montre toutefois que, même en France, la défense de la vie a toujours une existence réelle, et que l’exemple américain ne peut que la renforcer.
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Double jeu
L’Institut Lépante publie un rapport exhaustif sur le financement par la conférence des évêques américains (par les fidèles catholiques, donc) d’une organisation militant activement pour le « droit à l’avortement ».
L’affaire n’est pas nouvelle. Mais l’Institut Lépante montre que ça continue, et que les évêques ne font strictement rien pour que ce scandale cesse.
Depuis 2016, la « Campagne catholique pour le développement humain », qui dépend de l’épiscopat, a donné à l’organisation qui ose s’appeler « Faith in action » (la foi en actes) près de 5 millions de dollars. Pas moins de 675.000$ cette année.
Non seulement « Faith in action » continue de militer pour l’avortement, mais elle s’est fait particulièrement remarquer après la décision de la Cour suprême annulant l’arrêt Roe contre Wade. Faith in action a publié plusieurs textes condamnant cette décision de façon aussi virulente que la Maison Blanche et les lobbies de l’avortement. Avec la même rhétorique sur les « droits reproductifs » et sur la mise en danger de la santé des femmes.
On a vu la directrice de Faith in action, Pyllis Hill, publier un article en collaboration avec la dirigeante d’une organisation désormais membre de Faith in action : le New Georgia Project, qui a pour but de « renforcer le pouvoir de la nouvelle majorité de Géorgie - la population importante et croissante des électeurs noirs, bruns, jeunes et autres électeurs historiquement marginalisés » (sic).
En tête de l’article, cette photo d’une manifestation pour l’avortement avec une affiche du Planning familial : "L’avortement est essentiel".
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L’avortement aux Etats-Unis
LifeSiteNews a ouvert un fil qui permet de suivre jour après jour l’actualité des lois sur l’avortement aux Etats-Unis depuis l’annulation de l’arrêt Roe contre Wade.
La dernière nouvelle est l’entrée en vigueur de la loi de l’Arizona qui interdit tout avortement sauf pour sauver la vie de la mère.
Une loi « catastrophique, dangereuse, inacceptable » qui fait retourner les femmes de cet Etat « plus d’un siècle » en arrière, a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche.
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"Aucune séquelle"
Le 14 septembre, la Cour suprême espagnole a confirmé l’arrêt rendu en janvier 2020 par le tribunal provincial d’Oviedo condamnant l’association des cliniques agréées pour l’IVG en raison de « publicité trompeuse ».
En effet, sur son site, l’association déclare que « l’interruption de grossesse est une opération qui ne laisse aucune séquelle ». Elle poursuit en affirmant qu’« il n’y a pas non plus de risque de stérilité en subissant un ou plusieurs avortements » et que « l’incidence des complications est très faible ».
La décision de la Haute Cour a été saluée par Poland Castellanos, président de la fondation espagnole Christian Lawyers car « justice a enfin été rendue contre une organisation qui, pour un gain financier, a menti à de nombreuses femmes, les encourageant à avorter comme si elles n’avaient pas de conséquences graves ». Il souhaite aussi que le ministre de l’égalité, Irene Montero, prenne position et « supprime les subventions et l’argent public de ces entreprises ».
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De plus en plus fort…
C’est sur Euractiv, l’un des plus importants sites européistes. On remarque que l’avortement est qualifié, comme c’est le cas de plus en plus souvent, de « soin de santé fondamental ».
On s’empresse bien sûr de lire l’article pour savoir quels sont les courageux représentants de la société civile hongroise qui osent dénoncer l’atroce décret du dictateur hongrois.
Surprise : c’est une seule organisation…. qui n’est pas hongroise.
Il s’agit du réseau européen de la Fédération internationale du Planning familial.
Bref, du lobby mondial qui défend son industrie d’assassinat des bébés.
Et qui n’a même pas d’adresse en Hongrie… Le contact est Irène Donadio, à…. Bruxelles…
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Hongrie
Le ministre hongrois de l’Intérieur a signé lundi un décret qui oblige les médecins à fournir aux femmes qui veulent un avortement « une indication clairement identifiable de signes de vie fœtale ».
C’est la première modification de la loi sur l’avortement, qui date de l’ère communiste, alors que la nouvelle Constitution précise que la Hongrie défend « la vie du fœtus dès sa conception ».
Le décret ne le précise pas, mais l’indication en question est manifestement le « premier battement de cœur », qui se trouve dans nombre de lois américaines restreignant l’avortement.
Le Mouvement Notre Patrie, qui portait cette revendication (6 députés depuis les dernières élections), s'est réjoui que « les mamans écouteront désormais le rythme cardiaque fœtal » avant de prendre leur décision.
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En Californie
Le tribunal fédéral du district central de Californie a accordé vendredi dernier une injonction préliminaire contre l'application d'une loi exigeant que les médecins participent à des suicides assistés contre leur gré. Le tribunal a considéré en effet que l’obligation pour les médecins objecteurs de conscience d’orienter leurs patients vers un médecin euthanasieur était une réelle « participation » à l’euthanasie. C’est exactement ce que souhaitaient le Dr Leslee Cochrane et la Christian Medical et Dental Association (16.000 membres) qui l’appuyait, et cela mérite d’être souligné, car cette décision de protection complète de l’objection de conscience est prise dans un des Etats les plus en pointe dans la culture de mort.
La Californie a légalisé le « suicide assisté » en 2015 avec la loi sur « l'option de fin de vie ». Cette loi précisait que les médecins pouvaient choisir de ne pas participer et ne pouvaient pas être sanctionnés pour avoir « refusé d'informer » un patient de son « droit » au « suicide assisté » ou pour avoir refusé d'orienter le patient vers un médecin tueur.
Mais en 2021 a été votée et est entrée en vigueur une loi qui stipule que si la « participation » au « suicide assisté » reste « volontaire », les médecins ont l’obligation d'orienter les patients vers quelqu'un d'autre.
Le tribunal a en fait appliqué à cette affaire la jurisprudence de la Cour suprême qui en 2018 avait jugé que les médecins n’avaient pas à violer leurs croyances pour donner des informations sur les fournisseurs d’avortement.
Toutefois, si le jugement représente une victoire pour la liberté religieuse et l'éthique médicale, la question est loin d'être réglée, souligne LifeSiteNews. Car le gouvernement Biden, qui est un gouvernement de combat pour la culture de mort et toutes les perversions, entend annuler les réglementations fédérales qui prévoient des protections de conscience pour les professionnels qui ne veulent pas s'engager dans « l'avortement, la stérilisation et certains autres services de santé », « le suicide assisté, l'euthanasie ou le meurtre par pitié » et pour « les organisations de soins ayant des objections morales ou religieuses au conseil ou à l'orientation vers certains services ».
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Au Nouveau-Mexique
La femme sur la photo est une pasionaria de la culture de mort. Elle s’appelle Michelle Lujan Grisham et elle est gouverneur de l’Etat américain du Nouveau-Mexique. Elle vient de signer un décret ordonnant à son ministère des Finances de débloquer 10 millions de dollars pour l’édification d’une « clinique de soins de santé reproductive », c’est-à-dire un avortoir industriel, dans le comté de Doña Ana, et à « étendre l’accès à l’avortement dans les zones rurales de l’Etat, rendre les médications abortives disponibles dans les cliniques publiques, et réduire le temps d’attente et accroître l’accès dans tout l’Etat ».
Le comté de Doña Ana n’est pas choisi au hasard : c’est à la frontière du Texas, où l’avortement est interdit.
Le sénateur du Nouveau-Mexique David Gallegos a déclaré que c’est une initiative « vraiment tragique » qui va faire de cet Etat « la capitale mondiale de l’avortement ».