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Culture de mort - Page 14

  • Salvatore Cordileone vs Nancy Pelosi

    Il a osé. Mgr Salvatore Cordileone, l’excellent archevêque de San Francisco, a interdit à Nancy Pelosi (qui habite dans le diocèse) d’accéder à la sainte communion tant qu’elle se dirait favorable à l’avortement. Il rappelle qu’il a averti plusieurs fois la présidente de la chambre des députés et qu’il a dû prendre cette décision en raison « de la faute grave qu’elle est en train de perpétrer, du scandale qu’elle est en train de causer et du danger qu’elle est en train de prendre pour sa propre âme ». Dans sa notification à Nancy Pelosi, il rappelait : « Un législateur catholique qui soutient l’accès à l’avortement, après connaissance de l’enseignement de l’Eglise, commet un péché grave qui est la cause d’un très sérieux scandale pour les autres. En conséquence, le droit canonique universel prévoit que de telles personnes “ne sont pas admises à la Sainte Communion” (can. 915) ».

    Une douzaine d’évêques des Etats-Unis ont aussitôt exprimé leur soutien à leur collègue de San Francisco. Ce qui va au-delà des quelques évêques connus pour leur militantisme pro-vie. Mais le document de l’épiscopat sur la « cohérence eucharistique » l’an dernier avait été adopté à une large majorité. Sans conséquences, toutefois, jusqu’à la décision de Mgr Cordileone.

    Le conseil éditorial du San Francisco Examiner demande à François de destituer Mgr Cordileone et de le remplacer « par un dirigeant qui unit au lieu de diviser ».

    On attend bien sûr avec intérêt la réaction de François envoyant paître les journalistes.

    La lettre de l’archevêque à Nancy Pelosi est de vendredi dernier. L’approbation du pape m’a échappé.

  • Tuez les bébés !

    Le secrétaire d’Etat britannique pour l’Irlande du Nord, Brandon Lewis, a annoncé jeudi « prendre des mesures législatives » pour contraindre le ministère de la Santé d’Irlande du Nord à « proposer des avortements aux femmes enceintes jusqu’à 24 semaines de grossesse ».

    En effet, alors que le Parlement du Royaume-Uni a légalisé l’avortement en Irlande du Nord en 2019 contre l’avis des habitants et de leur propre parlement, il n’y a encore eu aucun avortement chirurgical dans la province. C’est un scandale… Et le secrétaire d’Etat, qui prend tout seul des « mesures législatives », menace : « Si le ministère de la santé de commande pas et ne finance pas de services d’avortement, j’interviendrai davantage »

    C’est véritablement diabolique.

  • Aux Etats-Unis

    Les députés de l’Oklahoma ont adopté hier par 73 voix contre 16 (on notera l’écrasante majorité) une loi qui interdit l’avortement dès la conception. Le texte avait été adopté par les sénateurs le 28 février par 35 voix contre 10. On rappellera que c’est seulement le 3 mai dernier que le gouverneur Kevin Stitt a signé une loi équivalente à celle du Texas (dite « battement de cœur »). Il va de soi que le gouverneur va signer la nouvelle loi (qui reprend et étend l’astuce consistant à réserver les poursuites aux habitants) puisqu’il s’était engagé à signer tout texte limitant l’avortement afin que son Etat « devienne le plus pro-vie du pays ». La Maison Blanche a évidemment aussitôt condamné le texte : « Le Président croit que les femmes ont le droit fondamental de faire leurs propres choix de santé reproductive. » (Telles sont désormais les expressions officielles, qui semblent relever plutôt de l’élevage des truies.)

    Cette accélération est un signe que l’arrêt Roe contre Wade va sans doute être annulé. C’est pourquoi, de l’autre côté, la mobilisation des partisans de la culture de mort bat son plein. Alors que se multiplient les villes qui se déclarent « sanctuaire de l’enfant à naître », le conseil municipal de Baltimore (Maryland) vient de voter une résolution faisant de Baltimore un « sanctuaire » pour les femmes qui veulent avorter, grâce à la création d’un « Fonds de Baltimore pour l’avortement ». Lequel sera abondé par les deniers publics et des dons privés. Les initiateurs soulignent que cette initiative était nécessaire après la fuite du document de la Cour suprême indiquant que l’arrêt Roe contre Wade allait être annulé…

     

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    "Nous sommes fiers du travail que nous faisons afin d'assurer l'accès au soin d'avortement dans le Maryland et sommes si contents que le conseil municipal de Baltimore soit d'accord que la santé reproductive est assez importante pour être protégée."

    (Il est donc parfaitement clair que "santé reproductive" veut dire "droit de tuer les bébés à naître".)

  • Aux Etats-Unis

    Clarence_Thomas_official_SCOTUS_portrait-810x500-810x500.jpgCour suprême. Le juge Clarence Thomas était vendredi invité d’une conférence sur les inégalités raciales et la Cour suprême. Il a dit notamment : « Une des choses que je dirai aux médias, quand ils parlent de la façon dont je fais mon travail : je quitterai résolument la Cour quand je ferai mon travail aussi mal que vous faites le vôtre. » En février dernier, rappelle LifeSite News, le Washington Post a dû publier une « clarification » à la suite d’un article disant que les opinions de Clarence Thomas étaient analogues à celles d’un « conservateur blanc », et en 2020 une animatrice de MSNBC l’avait appelé « Uncle Clarence », en référence à Uncle Tom. A propos de la fuite concernant Roe contre Wade, due évidemment à des militants pro-avortement à l’intérieur de la Cour suprême, Clarence Thomas a dit : « Je pense vraiment que ce qui s’est passé est terriblement mauvais… Je me demande combien de temps nous allons garder ces institutions au rythme où nous les minons. »

    *

    Pete_Ricketts_by_Gage_Skidmore.jpgNebraska. Le gouverneur du Nebraska Pete Ricketts a déclaré : « Le Nebraska est un Etat pro-vie. Je crois que la vie commence à la conception. Si Roe contre Wade, qui est une horrible décision constitutionnelle, est annulé, ce que nous espérons, ici au Nébraska, nous franchirons de nouvelles étapes pour protéger les bébés à naître. » Concrètement, il convoquera immédiatement une session du parlement de l’Etat pour interdire l’avortement. Même en cas de viol ou d’inceste ? « Ce sont aussi des enfants, alors oui. »

    *

    20220515-kevinstitt-ap-773.jpgOklahoma. Le gouverneur de l’Oklahoma Kevin Stitt (qui est officiellement membre de la nation Cherokee) avertit les Indiens de ne pas chercher à installer des avortoirs sur leurs territoires. C’est une rumeur qu’il a entendue, dit-il, qu’on les persuaderait de le faire, suite à un arrêt de la Cour suprême de 2020 qui donne pratiquement la souveraineté judiciaire aux tribus indiennes sur la moitié de l’Etat : celui-ci ne peut pas poursuivre pour des crimes commis sur les territoires indiens sans approbation fédérale. « Vous savez, les tribus de l'Oklahoma sont super libérales. Elles vont à Washington. Elles parlent au président Biden à la Maison Blanche. Elles adoptent en quelque sorte ces stratégies. Donc, oui, nous pensons qu'il est possible que certaines tribus essaient d'instaurer l'avortement à la demande. Elles pensent que vous pouvez être membre de la tribu si vous avez un millième de sang indien et ne pas avoir alors à suivre la loi de l'État. Et donc, c'est quelque chose que nous surveillons. Les Oklahomans ne le prendront pas très bien, si les tribus essaient de mettre en place des cliniques d'avortement, des avortements sur demande dans l'est de l'Oklahoma parce que l'expansion des terres tribales inclut la ville de Tulsa. » La Cour suprême examine actuellement une affaire qui pourrait déboucher sur un arrêt modifiant celui de 2020 : il permettrait à l’Etat de poursuivre pour des crimes commis sur des territoires indiens par des non-Indiens (du Planning familial, par exemple…)…

  • Chronique des cinglés

    Lu sur Gènéthique :

    Howard Breen est un « éco-activiste » de 68 ans, membre du groupe Extinction Rebellion. En 2017, son médecin lui diagnostique « une éco-anxiété clinique et une dépression liée à la biosphère ». Une inquiétude liée au changement climatique qui lui cause dépression et crises de panique.

    En février 2021, Howard Breen demande l’« aide médicale à mourir », avec « le soutien de son médecin généraliste et de sa famille ». Sa demande est refusée, l’« éco-anxiété » ne figurant pas parmi les maladies « admissibles » par le programme canadien.

    En 2016, l’« aide médicale à mourir » a été autorisée par le Canada pour les patients en phase terminale. Depuis, les conditions d’accès ont été modifiées et plusieurs Canadiens sans maladie terminale ont eu recours à l’« aide médicale à mourir ».

    Le pays envisage à présent de l’autoriser en cas de maladies mentales. Ce qui devrait être mis en œuvre à compter du mois de mars 2023, mais Howard Breen ne veut pas attendre. Il a déjà soumis une deuxième demande. « Si l’on y réfléchit, l’urgence climatique dépasse tout ce que l’humanité a connu auparavant », a-t-il déclaré.

    Cela dit, l’éco-anxiété n’est actuellement pas reconnue comme une maladie mentale par l’American Psychiatric Association, dont le Canada utilise le manuel de diagnostic.

  • Culture de mort

    En Suisse, le Conseil national a rejeté hier deux propositions qui allaient un tout petit peu dans le bon sens. L’une visait à diminuer le nombre d’avortements tardifs via une meilleure prise en compte des alternatives possibles et une meilleure information des parents sur les conséquences des pathologies et malformations détectées in utero. L’autre demandait un renforcement de l’information des femmes sur les conséquences néfastes de l’avortement. C’est trop demander…

    En Colombie, la Cour constitutionnelle a dépénalisé hier le « suicide assisté ». Une nouvelle étape dans le combat de la Cour… contre les élus. La Cour constitutionnelle a reconnu le « droit de mourir dans la dignité » dès 1997, ce qui dépénalisait de fait l’euthanasie, demandant, puis exigeant en 2014 qu’une loi soit votée. Il y a eu 13 projets de loi. Le dernier a été rejeté il y a un an.

  • Au Sénat américain

    Suite à la fuite du projet d’arrêt de la Cour suprême des Etats-Unis renversant l’arrêt Roe contre Wade, les démocrates du Sénat ont décidé de mettre de nouveau au vote le sempiternel projet de loi dit de « protection de la santé des femmes », adopté chaque année par la chambre des représentants et rejeté au Sénat, qui vise à inscrire dans la loi fédérale le droit à l’avortement jusqu’à la naissance. La dernière tentative en date était du 28 février dernier : on recommence un peu plus de deux mois plus tard… Naturellement le texte a été rejeté, par 51 voix contre 49, selon la courte majorité républicaine.

    On constate que le sénateur démocrate Bob Casey, qui se posait jusqu’ici en catholique pro-vie, a voté pour la loi, au motif que selon lui : « La question du moment est : soutenez-vous une interdiction catégorique de l’avortement ? Or je n’ai jamais voté pour, ni soutenu une telle interdiction ». (Or ce n'est pas la question du moment.)

    On remarque aussi que les démocrates du Sénat sont lourdement critiqués par les militants de la culture de mort pour avoir supprimé le préambule du texte présenté chaque année. Lequel décrit en détail l’histoire des restrictions à l’avortement, la manière dont elles se sont croisées (sont « intersectionnelles ») « avec le racisme, le classisme et la misogynie », et « comment ces interdictions affectent de manière disproportionnée les personnes les plus vulnérables ».

    Des responsables démocrates ont expliqué que laisser ce préambule pouvait coûter le vote d’au moins dix sénateurs…

    *

    Parmi les manifestations, souvent violentes, et souvent anticatholiques (contre les églises) des militants de la culture de mort, on note celles qui ont lieu devant le domicile du juge Samuel Alito, rédacteur du projet d’arrêt. Ces manifestations sont illégales, mais la Maison Blanche a fait savoir qu’il n’était pas question de les empêcher. Samuel Alito, juge à la Cour suprême des Etats-Unis, et sa famille ont été contraints de se réfugier dans un endroit secret.

    Sympathique anecdote : le voisin des Alito ouvre sa fenêtre et joue au piano « Il est si doux d’avoir confiance en Jésus »… Il a expliqué : « Je voulais faire quelque chose pour contrer le bruit, le chaos, la tristesse de ceux qui manifestent contre la vie devant une maison vide… Il n’y rien de plus inébranlable que la joie de célébrer notre Seigneur par de précieux cantiques. »

  • Biden et le droit de tuer des enfants

    La fuite du projet d’arrêt de la Cour suprême annulant l’arrêt Roe contre Wade suscite (sans surprise) une véritable hystérie dans le camp américain de la culture de mort.

    On retiendra essentiellement la réaction du président Joseph Robinette Biden qui a convoqué une conférence de presse pour dire ceci :

    « Donc, l'idée que nous allons rendre un jugement qui va dire que personne ne peut prendre la décision de choisir d'avorter un enfant sur la base d'une décision de la Cour suprême... va beaucoup trop loin… Si cela (le projet) devient la loi et si ce qui est écrit reste, cela va bien au-delà de la question de savoir s'il existe ou non un droit de choisir. Cela mettrait en jeu d'autres droits fondamentaux, comme le droit de se marier, le fait de décider de concevoir un enfant ou non, la manière d'élever son enfant et, fondamentalement... toutes les décisions de votre vie privée. »

    Par-delà l’extravagant délire sénile de cette déclaration, les Américains pro-vie ont noté que pour le président catholique l’avortement c’est bel et bien tuer un enfant : « to choose to abort a child » : le droit menacé est celui de choisir d’avorter un enfant.

    Ce qui est évidemment condamné comme un « dérapage » par les partisans de la culture de mort, pour qui il s’agit seulement du droit pour les femmes de se débarrasser d’un amas de cellules gênant…

  • On les paye pour ça…

    Des chercheurs de l’université d’Edimbourg affirment être parvenus à prélever des ovocytes d’hommes transsexuels (des femmes prétendument devenues hommes) et à les « préparer à la fécondation ». Un processus « entièrement réalisé en dehors du corps ». L’équipe dirigée par Evelyn Telfer, biologiste de la reproduction, estime que ce procédé pourrait permettre d’obtenir « des ovules viables même après des années de traitement à la testostérone ». Ces travaux ont été présentés lors de la réunion annuelle de la Society for Reproductive Investigation à l’occasion de sa réunion annuelle, mais n’ont pas encore été publiés.

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  • A Charleston

    A (l'autre) Charleston, capitale de la Virginie occidentale, il y a, à l’angle de l’avenue Washington et de la rue Greendale, l’unique avortoir de l’Etat. Des militants pro-vie s’y relaient sans relâche, avec des pancartes, au point qu’on les voit même sur les photos de Google maps... (Voir 801 Greendale Drive.)

    Le terrain en face était à vendre. 200.000 dollars. Un groupe pro-vie voulait l’acheter pour en faire un parc pro-vie. Mission impossible, a priori : le délai était d’un mois. « Mais nous savons qu’avec Dieu tout est possible, et quand la collecte a commencé ça a juste pris feu, réellement, vraiment. »

    Le terrain va donc devenir un témoignage permanent du combat pour la vie.

    Il y a déjà, adjacent à l’avortoir, un centre de grossesse « Le choix des femmes », qui vient en aide aux femmes enceintes...