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Culture de mort - Page 8

  • Aux Etats-Unis

    La cour suprême de Caroline du Sud est la première à statuer sur les lois anti-avortement de l’Etat suite à l’annulation de l’arrêt Roe contre Wade et au blocage judiciaire de ces lois. Elle a déclaré anticonstitutionnelle la loi interdisant l’avortement après six semaines de grossesse « le droit au respect de la vie privée couvre les décisions des femmes d’avorter ». Sic.

    Quelques heures plus tard, la Cour suprême de l’Idaho a validé toutes les lois votées ces dernières années pour restreindre l’avortement, y compris celle qui interdit tout avortement sauf en cas de viol et d’inceste. La cour a remarqué que la constitution de l’Etat ne contient pas, mêmes implicitement, un « droit » à l’avortement, et que l’Etat a un « légitime intérêt à protéger la vie fœtale prénatale à tous les stades de son développement ». (On note aussi que l’Idaho, par un référendum de 1970, a rejeté la constitutionnalisation du droit à la vie privée.)

    On attend les décisions des cours suprêmes des Etats suivants : Arizona, Georgia, Kentucky, Indiana, Iowa, North Dakota, Ohio, Utah, Wisconsin et Wyoming.

    Au Texas, depuis le mois d’août, il n’y a plus aucun avortement, sauf pour sauver la vie de la mère, ce qui est très rare.

  • Novlangue

    Agnès Firmin Le Bodo, il paraît qu’elle est ministre, a demandé à Erik Orsenna de rédiger un lexique des mots de la fin de vie. L’académicien sera entouré de neuf autres « personnalités » pour donner les définitions officielles des mots et expressions de l’euthanasie, mais pas du mot euthanasie qui est banni.

    « L’objectif affiché est d’abord et avant tout, de travailler sur la peur de la mort en apprivoisant les mots qui l’entourent. »

    La cible prioritaire de ce dictionnaire de novlangue de l’assassinat légal, ce sont « les 183 participants de la convention citoyenne, non spécialistes de la fin de vie et dénués de culture médicale pour la plupart ». Ces citoyens tirés au sort pour dire ce qu’ils pensent (en bien) de l’euthanasie (qu’il faut appeler autrement) sont tellement idiots (ce sont des gens du peuple, des sortes de gilets jaunes) qu’il faut un académicien et neuf autres personnalités de la France d’en-haut pour leur expliquer non seulement ce qu’ils doivent dire (ils le savent déjà), mais comment ils doivent le dire…

  • La dernière de François

    Le Père Frank Pavone a été « réduit à l’état laïc » par François. L’affaire fait un bruit considérable aux Etats-Unis, parce que le P. Pavone, directeur national des Prêtres pour la Vie et président du Conseil religieux national pro-vie, est la personnalité catholique la plus connue dans le pays en ce qui concerne la défense de la vie. Norma McCorvey, la « Jane Roe » de l’arrêt de la Cour suprême imposant le droit à l’avortement, l'a appelé « le catalyseur qui m’a fait entrer dans l’Eglise catholique ».

    Le P. Pavone a appris sa destitution par une agence de presse qui lui demandait sa réaction…

    Elle a été annoncée aux évêques américains par une lettre du nonce apostolique indiquant que le prêtre était coupable de « communications blasphématoires sur les réseaux sociaux » et « désobéissance persistante aux instructions légitimes de son évêque diocésain ». Dans un autre courrier, le nonce précise que la décision concernant « monsieur Pavone » n’est pas susceptible d’appel.

    Pour ce qui concerne les communications blasphématoires, au pluriel, c’est une unique vidéo, qu’on peut certes juger choquante, mais qui était précisément faite pour provoquer un choc, à la manière des shows américains. C’était lors de l’élection présidentielle de 2016. Il y a donc six ans. Le P. Pavone avait mis un fœtus sur une table ornée comme un autel et il avait dit :

    « Septième jour de la neuvaine pour l’élection. Aujourd'hui je vous montre un enfant tué par avortement, il nous a été confié par un médecin afin qu'il soit inhumé. Nous avons célébré les funérailles de ce bébé... qui repose dans une chapelle mémorielle, mais aujourd'hui je vous le montre parce que par cette élection nous devons décider si, oui ou non, nous permettrons que continuent les meurtres d'enfants en Amérique ou non. Hillary Clinton et la plateforme démocrate disent oui, laissons les meurtres d’enfants continuer (et vous payez pour cela) ; Donald Trump et la plateforme républicaine disent non, l'enfant doit être protégé. »

    Quant à la désobéissance, de fait le P. Pavone a désobéi à son évêque en faisant campagne pour Donald Trump en 2016 et en 2020. Mais s’il fallait réduire à l’état laïc tous les prêtres et évêques (et pape) qui ont fait campagne contre Trump et pour Jobidon, et aussi, bien sûr, ceux qui blasphèment en permanence en célébrant des messes LGBT, ce serait une dépopulation…

    Mgr Joseph Strickland, évêque de Tyler au Texas (nommé par François) a réagi :

    « Le blasphème est que ce saint prêtre est "canceled” alors qu'un président malfaisant promeut la négation de la vérité et le meurtre de l'enfant à naître à chaque occasion, que des responsables du Vatican promeuvent l'immoralité et la négation du dépôt de la foi et que des prêtres promeuvent la confusion du genre et dévastent des vies. »

  • Un premier comté

    Il y a aujourd’hui une soixantaine de municipalités américaines qui se sont proclamées « sanctuaire de l’enfant à naître ». Dont, le mois dernier, Hobbs, dans l’Etat du Nouveau-Mexique. Le 8 décembre, le comté de Lea, où se trouve Hobbs, a décidé à l’unanimité de son conseil de se déclarer en tant que comté « sanctuaire de l’enfant à naître ». C'est une première.

    Ce comté est à la frontière du Texas, où l’avortement est désormais interdit. Tandis que le Nouveau Mexique se veut en pointe dans la culture de mort : le sénateur démocrate, Michelle Lujan Grisham, a débloqué 10 millions de dollars pour édifier un avortoir près de la frontière du Texas, et a décidé que l’Etat serait un refuge pour ceux qui violent les lois anti-avortement dans d’autres Etats, en refusant toute extradition.

  • Culture de mort

    L’éditorialiste du Temps (l’un des deux principaux quotidiens suisses francophones) triomphe : « Le Valais fait voler les clichés en éclats ». Comprenez : les clichés sur les Valaisans « encore croyants et très conservateurs ». C’est enfin fini, comme vient de le montrer la votation d’hier : près de 76% des votants ont dit oui à une loi qui oblige les institutions sanitaires publiques « à offrir à leurs résidants la possibilité d’obtenir une assistance au suicide au sein de leur établissement ».

    Grande victoire de l’euthanasie dans le Valais. Grande victoire contre la religion qui n’a plus d’emprise sur les citoyens. La seule réaction citée est celle du pourvoyeur de mort appelé par antiphrase Dignitas : le résultat de la votation « montre clairement que l’époque où l’Eglise et ses alliés pouvaient exercer un pouvoir sur les personnes de leur entourage s’essouffle lentement mais sûrement ».

    Et la barbarie progresse à grands pas.

  • Priorités

    Ce 24 novembre est le jour de la niche parlementaire pour les propositions de loi du groupe LFI-NUPES.

    Il y avait notamment au programme la fameuse augmentation du SMIC à 1600 €, et la non moins fameuse création d’une commission d’enquête sur le rôle de Macron dans l’implantation d’Uber en France. Mais comme les nombreux amendements soumis par ses adversaires allaient faire s’éterniser les débats d’une seule journée, LFI-NUPES a décidé de se concentrer sur l’essentiel : la constitutionnalisation du crime abominable, et l’abolition de la corrida.

    La sacralisation du "droit à l'avortement", et l’interdiction d’un art qui peut causer la mort d’un animal.

    Il faut garantir le droit de tuer les bébés et interdire de tuer des taureaux. Telle est leur civilisation.

    Addendum. La proposition de loi sur l'avortement adoptée à une large majorité, celle sur la corrida retirée... Il y a quand même une priorité absolue.

  • Jusqu’au 5e mois

    L’organisation Pro Civitate Christiana d’Assise est un « laboratoire de la foi et de l’avenir » qui publie notamment une revue intitulée Rocca, connue pour ses positions « progressistes ». Signe des temps, un article du 15 avril de cette année est passé inaperçu, qui affirmait que l’avortement n’était pas un péché s’il était commis pour une « bonne raison » avant le quatrième-cinquième mois de grossesse, parce que jusque-là on ne peut pas parler de personne humaine… Article de Mgr Luigi Bettazzi, évêque d’Ivrée de 1966 à 1999.

    Après tout, en Italie on connaît depuis très longtemps les positions, et de l’évêque (qui a maintenant 99 ans), et de la revue d’Assise. Donc on n’y a guère prêté d’attention.

    Mais la revue a décidé qu’on n’en resterait pas là. Et dans son numéro du 5 novembre un théologien, Giannino Piana, a repris les arguments de l’évêque, dans un article intitulé « Au cœur du mystère de l’origine de la vie. Quand on devient une personne. »

    Giannino Piana, ancien professeur d’éthique à l’université de Turin, est l’auteur de près d’une quarantaine d’ouvrages, dont le plus connu est l’Introduction à l’éthique chrétienne.

    Piana reconnaît que la thèse « s’oppose à la doctrine traditionnelle de l’Église », mais, dit-il, « l’authentique tradition chrétienne ne peut pas et ne doit pas être pensée comme un bloc monolithique, qu’il faudrait transmettre de manière momifiée et répétitive ». Parce qu’au contraire « c’est une tradition ouverte et innovative, constamment en croissance » et que « le courage de changer, dans le plein respect de la substance évangélique, est le chemin à suivre pour la rendre plus crédible et universalisable ».

    On croirait lire du Bergoglio… Mais ce n’est que le baratin convenu de la clique antichrétienne au pouvoir dans l’Eglise de Rome.

    Piana reprend un argument que j’avais déjà vu il y a longtemps, je ne sais plus où : quand Dieu crée l’homme, il façonne son corps avec de la terre, puis il souffle dans ses narines et il devient être vivant. Il y a donc deux temps, et il en est de même dans le ventre de la mère. Mais cet argument ne tient pas une seconde : l’embryon est bel et bien vivant, et même si l’on ose dire que ce n’est qu’un « amas de cellules », ce sont des cellules vivantes… Et qui vivent de leur vie propre.

    Piana détermine ensuite quel est donc le moment où le souffle de vie fait une personne humaine de ce qui était « préalable ». En s’appuyant sur « une scientifique moderne », dont il ne dit pas le nom, il affirme que l’on ne peut pas encore parler d’être humain quand les membres sont formés, quand on entend battre le cœur, mais seulement lorsque le fœtus est en mesure de « pouvoir vivre en tant qu’être humain et respirer de manière autonome », ce qui ne se produit qu’à partir du quatrième ou du cinquième mois, « comme Jean-Baptiste qui au sixième mois tressaillait dans le sein d’Elisabeth au salut de Marie ».

    Et l’on ose se référer à l’évangile… Mais cet évangile dit le contraire de ce que prétend la « scientifique moderne » citée par Piana : certes c’est au moment de la salutation de Marie que tressaille Jean-Baptiste, mais le contexte (le commentaire d’Elisabeth) montre bien que c’est parce qu’il a reconnu la présence du Seigneur dans le sein de Marie. Le Seigneur qui est alors un embryon de quelques jours à peine. (Et c’est ainsi que l’iconographie l’a toujours compris.)

    Piana reprend ensuite l’argumentation de l’évêque sur le « ressenti » de la femme, « caractérisé par une implication existentielle unique » dans la connaissance du « processus humain au cours duquel on devient une personne », que l’on ne peut « nullement enfermer dans des schémas prédéfinis » et qui « se présente comme ouvert de façon pérenne ».

    C’est le relativisme et l’individualisme poussés à l’extrême. A leur extrême criminel. Il n’y a plus rien d’objectif. C’est la femme qui décide, selon son ressenti, jusqu’à quel moment son fœtus peut être éliminé parce qu’il n’est pas encore un être humain…

    Bref, conclut Piana, ce qui est certain est « qu’il faudrait déplacer bien plus loin le moment où commence la vie personnelle par rapport à l’acte de la fécondation et qu’on ne peut pas parler d’avortement au sens strict si on ne se trouve pas à une distance considérable de cet événement ».

    Si Giannino Piana quittait parfois son bureau pour aller dans les lieux où se pratique l’élimination de ce qui est préalable à l’être humain, il découvrirait peut-être (notamment chez lui en Italie) pourquoi de plus en plus de médecins refusent de pratiquer des avortements…

  • La dictature des pervers

    Sous pression des militants LGBT, la mairie du IIIe arrondissement de Paris a annulé un colloque qui devait s’y tenir dimanche sur les « nouveaux enjeux des parents », avec une table ronde sur « la fabrique de l’enfant transgenre », autour des deux auteurs du livre dont c’est le titre, Caroline Eliacheff, pédopsychiatre, et Céline Masson, psychanalyste. Des « chercheurs [on ne doit pas dire chercheuses ?] aux positions controversées », découvre la mairie qui se dit « engagée contre toutes les discriminations et contre la transphobie ».

    Or les deux femmes demandent seulement que les médecins qui reçoivent des enfants se disant transgenre « prennent quelques précautions avant de prescrire des traitements aux effets irréversibles ». Mais cela c’est transphobe. Car la propagande transgenre bat son plein et il faut inciter les enfants à « changer de genre », et à le faire réellement, chirurgicalement, pas comme la plupart de leurs aînés qui font semblant.

    Aux Etats-Unis c’est devenu une industrie, et la propagande commence dès la maternelle. Un enseignant californien diffuse une vidéo où il explique comment faire efficacement la propagande transgenre aux enfants de 5 ans.

    Et l’on y vient. Chez nous, le Conseil d’Etat a édicté le 28 septembre dernier que les enseignants ont l’obligation de respecter le choix du prénom que se donnent les « enfants transgenre ».

  • Encore un peu plus bas

    Dans l’avion qui le ramenait de sa petite réunion de relativisme religieux à Bahreïn, François a été interrogé sur la nomination de la militante pro-avortement Mariana Mazzucato à l’Académie pontificale pour la vie. Réponse :

    "Et voilà, j’ai nommé Mariana Mazzucato au Conseil pour la famille. C’est une grande économiste des États-Unis que j’ai engagée pour donner un peu plus d’humanité à la chose. Les femmes apportent leur propre contribution. Elles ne doivent pas devenir comme les hommes. Non, ce sont des femmes, nous avons besoin d’elles."

    On remarque que François confond le Conseil pontifical pour la famille et l’Académie pontificale pour la vie… (C’est à peu près comme si un président de la République confondait le ministère de la Famille et le Conseil économique et social.)

    Mais surtout évidemment François assume personnellement et pleinement la responsabilité de la nomination.

    En précisant, atrocement, qu’il nomme une militante de l’avortement « pour donner un peu plus d’humanité à la chose ».

  • Une dérogation pour ne pas tuer

    Lu sur Gènéthique :

    En Suisse, les maisons de retraite et de soins privées zurichoises ont été autorisées à ne pas pratiquer de suicides assistés si elles le souhaitent Une décision du Grand Conseil du 31 octobre introduit en effet « une exception à la réglementation ». Elle s’applique également aux établissements du canton subventionnés par les pouvoirs publics.

    Ces institutions privées peuvent désormais refuser l’accès aux membres des associations Exit ou Dignitas. Les résidents demandant que l’on mette fin à leurs jours devront quitter l’établissement.

    C’est donc par une dérogation spéciale à la loi que ces établissements pourront ne pas recevoir les propagandistes du suicide et ne pas pratiquer le meurtre.

    Gènéthique rappelle qu’au Canada une institution a été privée de son financement public parce qu’elle refusait de proposer « l’aide médicale à mourir ».