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Benoît XVI - Page 91

  • Suivant les pas de mes prédecesseurs...

    Lettre du pape Benoît XVI à son envoyé spécial le cardinal Danneels pour la célébration du millénaire du début de la construction de la basilique Saint-Remi de Reims, le 7 octobre 2007.

    Sancti Remigii, Episcopi Remensis, Francorum regni celeberrimi apostoli, magni pastoris pluriumque dioecesium conditoris, merito commemoranda sunt sanctimoniae documenta sedulaque evangelizationis opera. Millennium vero iucundissimum obvenit ab illo die quo Remensis venerandi cathedralis templi incohata fuit aedificatio, quod nempe illi Sancto fuit dedicatum. Idcirco sollicitus eiusdem metropolitanae Ecclesiae sacrorum Antistes Venerabilis Frater Theodorus Jordan comiter Nos certiores fecit de singulari hoc eventu postulavitque Patrem Purpuratum qui partes Nostras digne ageret.

    Sequentes igitur vestigia Decessorum Nostrorum, qui antea pluries iam pondus sancti Remigii et Remensis Ecclesiae in sacris Galliae et Europae annalibus extulerunt, cupientes simul benevolentiam et caritatem Nostram dilecto Pastori omnibusque ibidem christifidelibus palam ostendere, libentes accepimus eius petitionem. Quapropter te, Venerabilis Frater Noster, veluti Nostrum Missum Extraordinarium ad honorificam hanc legationem explendam fidentes destinamus. Tu enim ecclesialibus negotiis explendis assidue incumbis et in sacro Patrum Cardinalium collegio emines virtutibus simulque sancti Remigii spiritalem successionem tua in regione recepisti diligenterque curare pergis.

    Die igitur VII proximi mensis Octobris liturgicis celebrationibus Nostro nomine Remensi in urbe praesidebis Nostramque benignam omnibus significabis salutationem. Congregatos christifideles invitabis etiam ad novam incohandam evangelizationem et catholicae fidei, spei et caritatis constantem testificationem, praesertim ad fidelitatem servandam erga Dei praecepta necnon perantiquam istius Populi christianam traditionem.

    Ipse autem Deus et Pater noster et Dominus noster Iesus dirigat viam tuam ad fideles illic congregatos, eos autem abundare et superabundare faciat caritate in invicem et in omnes, ad confirmanda corda eorum in sanctitate ante Deum et Patrem nostrum (cfr 1 Thess 3,11-13). Insuper comitetur missionem tuam potens intercessio Beatissimae Virginis Mariae, Reginae Sacratissimi Rosarii, atque insignis sancti Remigii, Episcopi. Benedictionem denique Apostolicam, caelestis gratiae auspicem atque propensae Nostrae voluntatis testem, tibi in primis impertimus, eamque illius Ecclesiae assiduo Archiepiscopo, ceteris praesentibus Episcopis, sacerdotibus, Seminarii tironibus, religiosis viris et mulieribus, christifidelibus laicis, civilibus magistratibus omnibusque sacrorum rituum participibus nomine Nostro largiaris volumus.

    Ex Arce Gandulfi, die X mensis Septembris, anno MMVII, Pontificatus Nostri tertio.

    BENEDICTUS PP. XVI

  • Du nouveau en Slovaquie

    Jeanne Smits rapporte que le ministère slovaque de la Santé vient d’abroger la loi qui contraignait tous les hôpitaux du pays à pratiquer des avortements. Cette décision fait suite à une vigoureuse campagne de l’association slovaque Droit à la Vie, et constitue donc une victoire des militants de la vie.

    Mais elle doit aussi être mise en perspective avec le discours de Benoît XVI au nouvel ambassadeur slovaque, le 13 septembre dernier. Tout le discours faisait référence à l’accord signé en 2000 entre la République slovaque et le Saint Siège. Le pape rappelait que sur les quatre points de cet accord, deux ont été ratifiés par Bratislava, mais deux autres ne l’ont pas encore été, dont celui du droit à l’objection de conscience. Or le pape se disait reconnaissant envers l’ambassadeur d’avoir donné à nouveau son assurance que la République de Slovaquie était attachée à l’accomplissement de ces deux points, et il réaffirmait de son côté que le Saint-Siège était prêt à fournir son assistance, de toutes les façons possibles, pour que cela aboutisse.

    Il s’agit là d’un élément nouveau. En effet, l’article sur le droit à l’objection de conscience était en panne depuis février 2006, quand le Premier ministre fit savoir que le gouvernement slovaque ne ratifierait pas ce point. Cela provoqua une grave crise politique, car tous les ministres démocrates chrétiens démissionnèrent. Depuis lors, le nouveau gouvernement social-démocrate avait en quelque sorte gelé la question, en laissant entendre qu’il ne chercherait pas à imposer de nouvelles législations contraires à la doctrine de l’Eglise (par exemple pour les homosexuels), si on lui fichait la paix avec l’objection de conscience.

    D’où l’importance du discours du pape, suivi de l’abrogation de la loi sur l’obligation de l’avortement dans les hôpitaux, qui est explicitement une reconnaissance de l’objection de conscience.

    Il faut aussi rappeler pourquoi le gouvernement slovaque avait ajourné sine die la ratification de l’article sur l’objection de conscience. C’était sur pression de la Commission européenne. Celle-ci, alertée par les lobbies de la culture de mort, avait demandé un rapport sur la question à son très officiel « Réseau d’experts ». Lequel avait remis, le 14 décembre 2005, un avis qui condamnait l’accord sur l’objection de conscience. Les experts concluaient que le projet viole les engagements internationaux de la Slovaquie, notamment au regard de la Convention européenne des droits de l'homme ; qu'il porte atteinte aux droits des femmes à accéder aux services médicaux qui procèdent légalement à des avortements et comporte donc à leur égard une discrimination ainsi qu'une menace de "traitement inhumain et dégradant" ; qu'il porte également atteinte à la liberté de conscience et à l'égalité de traitement des personnes qui ne sont pas catholiques et qu'il crée symétriquement une discrimination en faveur de l'Église catholique ; qu'il viole par conséquent le principe de non-discrimination figurant tant dans les traités que dans la législation communautaire relative à l'accès au service de santé. (Je reprends ici les conclusions selon les termes de l’excellente analyse qu’avait faite François de Lacoste Lareymondie dans Liberté politique.)

    Ainsi, c’est pour éviter une inéluctable condamnation de l’Union européenne que le gouvernement slovaque avait reculé.

    Nul doute que la décision concernant les hôpitaux va relancer la question, comme on peut déjà le constater par un article vengeur de Rue89 intitulé : La Slovaquie cheval de Troie du Vatican ?

    Car il ne s’agit pas seulement de l’avortement, et il ne s’agit pas seulement de la Slovaquie, comme le montrait fort bien, dès février 2006, François de Lacoste Lareymondie.

  • Entrée en vigueur du Motu Proprio

    Les dispositions du Motu Proprio Summorum Pontificum entrent en vigueur aujourd’hui. Tout prêtre a le droit de célébrer la messe selon le missel de saint Pie V dans son édition de 1962. Tout « groupe stable » de fidèles peut demander à son curé qu’une telle messe soit célébrée habituellement.

    Le cardinal Castrillon Hoyos, président de la commission pontificale Ecclesia Dei, (qui va célébrer la messe de saint Pie V à Lorette), répond sur Petrus à l’archevêque de Milan qui a manifesté sa volonté de décourager les tentatives de célébration de la messe traditionnelle :

    « Aucun évêque ne peut interdire à un curé et à un groupe de fidèles de célébrer avec le Missel de 1962, parce que personne n'est au-dessus du Pape. »

    Célébrer l'ancien rite, ajoute-t-il, « signifie comprendre et actualiser pleinement le concile Vatican II. On ne doit pas perdre la richesse de 1000 ans de tradition et de foi... Le geste du Saint-Père est un geste qui augmente la liberté, qui ne la restreint pas. »

    (via evangelium vitae et le Salon beige)

  • Bonnes nouvelles

    Le pape Benoît XVI a fait allusion hier, lors de son audience hebdomadaire, au saint nom de Marie : « Samedi dernier, nous avons célébré la fête de la Nativité de la Vierge , et aujourd’hui nous commémorons son saint Nom. Que la Céleste Mère de Dieu, qui nous accompagne tout au long de l’année liturgique, vous guide, chers jeunes, sur le chemin d’une adhésion à l’Evangile toujours plus parfaite ; qu’elle vous encourage, chers malades, à accueillir avec sérénité la volonté de Dieu ; qu’elle vous soutienne, chers jeunes mariés, dans la construction quotidienne de la cohabitation familiale, qui s’inspire du style de la maison de Nazareth ».

    La congrégation pour la Doctrine de la foi a publié une déclaration réaffirmant « avec clarté et fermeté » que la doctrine développée par l’ « Armée de Marie » (« Communauté de la Dame de tous les peuples ») est « hérétique ». En conséquence de quoi « quiconque sciemment et délibérément adhère à cette doctrine encourt l’excommunication latae sententiae pour hérésie ». Voilà Rome qui condamne ouvertement pour hérésie. Un langage qu’on croyait oublié. L’Armée de Marie est en effet foncièrement hérétique. En bref, cette secte a été fondée par une femme qui se dit la réincarnation de l’Immaculée. Elle fonde notamment sa doctrine sur des propos de saint Maximilien Kolbe mal compris.

    Le cardinal Castrillon Hoyos, président de la commission Ecclesia Dei, célébrera demain (jour de la mise en application du motu proprio) à Lorette une messe solennelle selon le rite tridentin, en présence de nombreuses personnalités dont l’ambassadeur de Russie. Rappelons que le Patriarche Alexis II avait dit à propos du Motu Proprio : « Le retour et la valorisation de l'ancienne tradition liturgique est un fait que nous saluons positivement. Nous tenons beaucoup à la tradition. »

    Le 22 septembre, le cardinal Castrillon Hoyos confèrera l’ordination sacerdotale à cinq séminaristes de l’Institut du Bon Pasteur, en l’église Saint-Eloi de Bordeaux, en présence du cardinal Ricard.

  • Sine dominico non possumus !

    Sine dominico non possumus ! Sans le don du Seigneur, sans le Jour du Seigneur, nous ne pouvons pas vivre : c'est ainsi que répondirent, en l'an 304, plusieurs chrétiens d'Abitène, dans l'actuelle Tunisie, lorsque, surpris au cours de la célébration eucharistique dominicale qui était interdite, ils furent conduits devant le juge et on leur demanda pourquoi ils avaient célébré le dimanche la fonction religieuse chrétienne, alors qu'ils savaient bien que cela était puni par la mort. Sine dominico non possumus. Dans le mot dominicum/dominico sont liées de façon indissoluble deux significations, dont nous devons à nouveau apprendre à percevoir l'unité. Il y a tout d'abord le don du Seigneur – ce don est Lui-même : le Ressuscité, au contact et à la proximité duquel les chrétiens doivent se trouver pour être eux-mêmes. Cela n'est cependant pas seulement un contact spirituel, intérieur, subjectif : la rencontre avec le Seigneur s'inscrit dans le temps à travers un jour précis. Et, de cette façon, elle s'inscrit dans notre existence concrète, corporelle et communautaire, qui est temporalité. Elle donne à notre temps, et donc à notre vie dans son ensemble, un centre, un ordre intérieur. Pour ces chrétiens, la célébration eucharistique dominicale n'était pas un précepte, mais une nécessité intérieure. Sans Celui qui soutient notre vie, la vie elle-même est vide. Abandonner ou trahir ce centre ôterait à la vie elle-même son fondement, sa dignité intérieure et sa beauté. (...)

    Sine dominico non possumus ! Sans le Seigneur et le jour qui Lui appartient, on ne réussit pas sa vie. Le dimanche, dans nos sociétés occidentales, s'est mué en « week end », en temps libre. Le temps libre, en particulier dans la frénésie du monde moderne, est une chose belle et nécessaire ; chacun de nous le sait. Mais si le temps libre n'a pas un centre intérieur, d'où provient une orientation pour l'ensemble, il finit par être un temps vide qui ne nous renforce pas et ne nous détend pas. Le temps libre a besoin d'un centre, la rencontre avec Celui qui est notre origine et notre but. Mon grand prédécesseur sur la chaire épiscopale de Munich et Freising, le cardinal Faulhaber, l'a exprimé un jour ainsi : « Donne à l'âme son Dimanche, donne au Dimanche son âme ».

    (Extraits de l'homélie de Benoît XVI en la cathédrale de Vienne, dimanche 9 septembre, dans le cadre de son voyage de trois jours en Autriche pour le 850e anniversaire de la fondation du sanctuaire de Mariazell. La veille, à Mariazell, il avait également prononcé une très belle homélie.)

  • L’humilité

    (Extrait de l’homélie de Benoît XVI, dimanche à Lorette, devant 500.000 jeunes)

    Mais qu'est-ce qui rend vraiment « jeune » au sens évangélique ? Notre rencontre, qui se déroule à l'ombre d'un sanctuaire marial, nous invite à tourner notre regard vers la Vierge. Nous nous demandons donc : comment Marie a-t-elle vécu sa jeunesse ? Pourquoi, en elle, l'impossible est-il devenu possible ? Elle nous le révèle elle-même dans le chant du Magnificat : Dieu « s'est penché sur son humble servante ». L'humilité de Marie est ce que Dieu apprécie plus que tout autre chose en elle. Et c'est précisément de l'humilité que nous parlent les deux autres lectures de la liturgie d'aujourd'hui. N'est-ce pas une heureuse coïncidence que ce message nous soit adressé précisément ici, à Lorette ? Ici, notre pensée se tourne naturellement vers la Sainte Maison de Nazareth qui est le sanctuaire de l'humilité : l'humilité de Dieu qui s'est fait chair, qui s'est fait petit, et l'humilité de Marie qui l'a accueilli dans son sein ; l'humilité du Créateur et l'humilité de la créature. De cette rencontre d'humilité est né Jésus, Fils de Dieu et Fils de l'homme : « Plus tu es grand, plus il faut t'abaisser pour trouver grâce devant le Seigneur ; car grande est la puissance du Seigneur, mais il est honoré par les humbles », nous dit le passage de l’Ecclésiastique ; et dans l'Evangile, Jésus, après la parabole des invités aux noces, conclut : « Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé ». Cette perspective indiquée par les Ecritures apparaît aujourd'hui plus que jamais provocante pour la culture et la sensibilité de l'homme contemporain. L'humble est perçu comme une personne qui renonce, un vaincu, quelqu'un qui n'a rien à dire au monde. C'est en revanche la voie maîtresse, et non seulement parce que l'humilité est une grande vertu humaine, mais parce qu’elle représente en premier lieu la façon d'agir de Dieu lui-même. Elle est la voie choisie par le Christ, le Médiateur de la Nouvelle Alliance , qui, « reconnu comme un homme à son comportement, s'est abaissé lui-même, en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix ».

  • Motu proprio : de bonnes nouvelles... des Etats-Unis

    Sur son blog Américatho, Daniel Hamiche donne d’intéressantes nouvelles à propos de la réception du Motu proprio de Benoît XVI sur la messe.

    Mgr Raymond Burke, archevêque de Saint Louis (Missouri), s’est dit prêt à travailler avec les prêtres des paroisses pour satisfaire de manière appropriée et généreuse les demandes de célébration régulière de la forme extraordinaire du rite de la messe. Il a annoncé des cours de formation liturgique, et a décidé que les séminaristes de l’archidiocèse recevront une formation adéquate.

    Deux paroisses de ce diocèse, qui ont le même curé, vont organiser la célébration de la messe traditionnelle chaque dimanche, en rotation, un mois dans une paroisse, un mois dans l’autre. Ce sont les paroissiens qui l’ont demandé, et le curé, qui a été ordonné en 1990, est ravi de la célébrer. Cette messe s’ajoutera aux messes dans la « forme ordinaire ». Il est à noter que la messe de Paul VI sera célébrée à 7h30 dans une paroisse et à 9h 30 dans l’autre, et que la messe de saint Pie V sera célébrée à 11h 30 dans les deux paroisses. On imagine que celle-ci aura le suffrage non seulement des traditionnalistes mais de ceux qui souhaitent se lever plus tard le dimanche... Et l’on risque de voir dans ces deux paroisses se concrétiser l’objection que je formulais dans mon commentaire du motu proprio : que devient l’expression de « forme extraordinaire » quand elle devient pour les gens la forme ordinaire de leur messe ?

    Le 15 août dernier, Mgr Salvatore Matano, évêque de Burlington (Vermont) a célébré dans toute sa pompe pontificale la messe de l’Assomption dans la « forme extraordinaire » dans l’église co-cathédrale Saint-Joseph, qui était pleine. Dans son homélie, il a déclaré : « Si c’est de cette manière qu’on peut remplir nos églises, alors je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour remplir nos églises. »

    Le 14 septembre, jour de l’entrée en vigueur des dispositions du Motu proprio, la messe quotidienne que diffuse la chaîne de télévision EWTN (fondée par la célèbre Mère Angelica) sera pour la première fois une messe de saint Pie V. Elle sera célébrée avec diacre et sous-diacre par des prêtres de la Fraternité Saint Pierre.

    Mgr Edward Slattery, évêque de Tulsa (Oklahoma), célébrera le 30 août la messe de clôture de la session de formation à la liturgie traditionnelle organisée par la Latin Mass Society à Oxford.

    Mgr Michael Schmitz, provincial pour les États-Unis de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre, confie que depuis la publication du Motu proprio il a reçu des centaines d’appels de prêtres américains désireux de mieux connaître la liturgie traditionnelle et de s’y initier.

    L’abbé John Berg, supérieur de la Fraternité Saint-Pierre, signale qu’en coopération avec Una Voce, la FSSP a organisé ce printemps trois sessions de formation de prêtres à la messe traditionnelle. Chacune de ces sessions devait recevoir 15 prêtres : il en est venu trois fois plus. Une session supplémentaire a accueilli plus de 50 prêtres, et une autre, prévue en septembre est archi complète.

    Les ventes de missels traditionnels sont en forte hausse. À Fort Collins (Colorado) une librairie catholique a vendu 200 exemplaires du missel d’autel (155 $ l’unité) dans les deux semaines qui ont suivi la publication du Motu proprio (alors qu’il s’en vend ordinairement 20 à 35 par mois). La gérante de la librairie estime « qu’on en vendra plus de 700 d’ici à la fin de l’année. Dès lors que n’importe quel prêtre peut célébrer cette messe à tout moment, de nombreux prêtres et paroisses nous l’ont commandé. »

  • Le dragon rouge

    Le pape Benoît XVI a célébrée la messe de l’Assomption dans l'église paroissiale de Castel Gandolfo. Il a improvisé son homélie autour du texte de l'Apocalypse sur la femme et le dragon.

    En « vainquant le dragon rouge, Marie enseigne que l'amour gagne toujours sur la haine ».

    Le dragon rouge a été représenté par « les grandes dictatures du siècle dernier, le nazisme et le stalinisme », et « il semblait impossible que la foi puisse survivre à long terme ». « Mais en réalité, dans ce cas aussi, l'amour a été plus fort que la haine. Aujourd'hui le dragon existe de manières nouvelles et différentes. Il existe dans les idéologies matérialistes qui nous disent qu'il est absurde de penser à Dieu, d'observer ses commandements décrits comme dépassés, et qu'il faut vivre la vie seulement pour soi. Seuls la consommation, l'égoïsme, l'amusement ont de l'importance. Il semble impossible de s'opposer à cette mentalité dominante avec toute la force médiatique dont elle dispose, le dragon paraît à nouveau invincible, mais Dieu est plus fort que le dragon et à la fin c'est l'amour qui gagne et non l'égoïsme ni la haine. »

    « Devant le pouvoir du dragon, l'Église et la foi apparaissaient comme une femme désarmée sans possibilité de survivre, encore moins de gagner. Qui pouvait s'opposer à ce pouvoir omniprésent ? Mais à la fin nous savons que la femme désarmée a gagné, pas l'égoïsme ou la haine mais l'amour de Dieu, et l'empire romain s'est ouvert à la foi chrétienne. »
    Marie nous invite aussi « à dire : Courage, à la fin, la vie gagne et c'est la vraie vie. »

    « Aujourd'hui encore, le dragon veut dévorer le Dieu fait enfant, mais ne pensez pas qu'aujourd'hui Dieu est dépassé, parce que Dieu est fort, c'est la vraie force et l'amour est plus fort que la haine. »

    (AFP, Eucharistie miséricordieuse)

  • Scandale au Vatican

    Titre d’une dépêche de l’AFP : « Benoît XVI a reçu le chef de la radio antisémite polonaise Radio Maryja ». Une station qui « diffuse régulièrement des opinions nationalistes, anti-européennes et antisémites ». L’horreur...

    La véritable information est celle-ci : Benoît XVI a reçu le fondateur et directeur de la radio catholique polonaise Radio Maryja.

    Le pape a reçu le P. Rydzyk en compagnie du P. Klafka, provincial de Pologne des rédemptoristes et supérieur du P. Rydzyk, dont il soutient l’action, tant en ce qui concerne Radio Maryja que le quotidien Nasz Dziennik et la chaîne de télévision Trwam qu’il a également créés.

    Nasz Dziennik a publié hier un article sur cette rencontre, qui a eu lieu dimanche à Castel Gandolfo après la prière de l’Angelus, soulignant que le pape a remercié les auditeurs de la radio pour les prières à son intention et a « accordé sa bénédiction à radio Maryja et à toutes ses œuvres ».

  • L’Esprit Saint

    Voici deux petits extraits du beau message de Benoît XVI pour les JMJ de juillet 2008.

    Chers jeunes, aujourd’hui encore l’Esprit Saint continue donc à agir avec puissance dans l’Église et ses fruits sont abondants dans la mesure où nous sommes disposés à nous ouvrir à sa force rénovatrice. C’est pourquoi il est important que chacun de nous Le connaisse, qu’il entre en relation avec Lui et qu’il se laisse guider par Lui. Mais à ce point, une question surgit naturellement: qui est l’Esprit Saint pour moi? Pour de nombreux chrétiens en effet, Il est encore le «grand inconnu». Voilà pourquoi, en nous préparant à la prochaine Journée mondiale de la Jeunesse, j’ai voulu vous inviter à approfondir votre connaissance personnelle de l’Esprit Saint. Dans la profession de foi, nous proclamons: «Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils» (Symbole de Nicée-Constantinople). Oui, l’Esprit Saint, esprit d’amour du Père et du Fils, est Source de vie qui nous sanctifie, «puisque l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné» (Rm 5, 5). Cependant il ne suffit pas de le connaître; il faut L’accueillir comme le guide de nos âmes, comme le «Maître intérieur», qui nous introduit dans le Mystère trinitaire, parce que Lui seul peut nous ouvrir à la foi et nous permettre d’en vivre chaque jour en plénitude. C’est Lui qui nous pousse vers les autres, allumant en nous le feu de l’amour, et qui nous rend missionnaires de la charité de Dieu. Je sais bien toute l’estime et tout l’amour envers Jésus que vous, les jeunes, vous portez dans votre cœur et combien vous désirez Le rencontrer et parler avec Lui. Rappelez-vous donc que c’est précisément la présence de l’Esprit en nous qui atteste, qui constitue et qui construit notre personne sur la Personne même de Jésus crucifié et ressuscité. Devenons donc familiers de l'Esprit Saint pour l’être aussi de Jésus.

    (…) Une fois encore, je vous répète que seul le Christ peut combler les aspirations les plus intimes du cœur de l’homme; Lui seul est capable d’humaniser l’humanité et de la conduire à sa «divinisation». Par la puissance de son Esprit, Il répand en nous la charité divine qui nous rend capables d’aimer notre prochain et prêts à nous mettre à son service. L’Esprit Saint éclaire, nous révélant le Christ mort et ressuscité; il nous indique la route pour devenir davantage semblables à Lui, à savoir pour être «expression et instrument de l’amour qui émane de lui» (Encycl. Deus caritas est, n. 33). Et celui qui se laisse guider par l’Esprit comprend que se mettre au service de l’Évangile n’est pas une option facultative, parce qu’il perçoit combien il est urgent de transmettre aussi aux autres cette Bonne Nouvelle. Cependant, il convient de le rappeler encore, nous ne pouvons être des témoins du Christ que si nous nous laissons guider par l’Esprit Saint, qui est «l’agent principal de l’évangélisation» (Evangelii nuntiandi, n. 75) et «le protagoniste de la mission» (Redemptoris missio, n. 21).