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Benoît XVI - Page 94

  • Exhortation apostolique

    L’exhortation apostolique du pape Benoît XVI sur l’eucharistie a été publiée aujourd’hui comme prévu.

    Et comme c’est généralement le cas, il s’agit d’un long texte, peu passionnant, dans lequel le pape recentre les contributions des évêques au synode. Au final il s’agit d’un rappel de la doctrine de l’Eglise.

    Ce qui en fait, bien entendu, pour les médias, un texte rétrograde, montrant un pape campant sur des positions figées. Ainsi, puisque dans le courant du texte le pape rappelle la règle et les raisons du célibat sacerdotal, l’AFP titre sa dépêche : « Célibat des prêtres : le pape ferme la porte à toute évolution. »

    Et il ne s’agit pas seulement du célibat des prêtres, mais aussi de la communion des divorcés remariés, et de l’avortement, et de l’euthanasie, et du mariage homosexuel... et cela, souligne l’AFP, au moment où l’Italie a un projet de reconnaissance des couples homosexuels et où plusieurs pays d’Europe « s’interrogent sur les moyens  d’aménager une mort douce aux personnes en fin de vie » (sic).

    Décidément, ce pape ne correspond pas à ce qu’on en attend...

  • Exhortation apostolique... et motu proprio ?

    Le Vatican a annoncé aujourd’hui que l’exhortation apostolique de Benoît XVI tirant les conclusions du synode sur l’eucharistie sera publiée le 13 mars.

    Certains disent que le pape profiterait de la publication de ce texte sur l’eucharistie, donc sur la messe, pour promulguer dans la foulée le motu proprio sur la libéralisation de l’ancien rite.

    Cette rumeur coïncide avec ce qu’ont rapporté des membres du collectif pour la paix liturgique à Reims qui étaient en pèlerinage à Rome il y a quelques jours. Le 1er mars, ils ont rencontré Mgr Perl, secrétaire de la commission Ecclesia Dei, et ils affirment que selon Mgr Perl le motu proprio serait publié avant Pâques. Il aurait également précisé la teneur de ce texte :

    « Tout prêtre désirant dire la Messe tridentine le pourra en privé.

    « Tout groupe de fidèle attaché au rite de saint Pie V pourra aller voir le curé de sa paroisse ou un curé de sa ville pour lui demander ce rite. Le curé pourra accepter sans en référer à son évêque.

    « Si le curé et les autres prêtres diocésains, ne veulent pas célébrer dans « l’ancien rite », ils pourront accueillir tout prêtre d’une communauté le désirant.

    « Si une groupe de fidèles demande le rite dit de saint Pie V, mais ne trouve aucun prêtre, ni local, ni d’une communauté, pouvant répondre à leur vœu ; ce groupe pourra écrire à la commission Ecclesia Dei qui travaillera à trouver une solution, un prêtre, une communauté. »

    (cité d’après le site du collectif).

  • La prière est une question de vie ou de mort

    Magnifique Angelus de Benoît XVI, hier, sur la Transfiguration  :

    « Jésus écoute donc la Loi et les Prophètes qui lui parlent de sa mort et de sa résurrection. Dans son dialogue intime avec le Père, Il ne sort pas de l’histoire, il ne fuit pas sa mission pour laquelle il est venu au monde, même s’il sait que pour arriver à la gloire il devra passer par la Croix. Au contraire, le Christ entre plus profondément dans cette mission, en adhérant de tout son être à la volonté du Père, et il nous montre que la vraie prière consiste précisément dans l’union de notre volonté avec celle de Dieu. Par conséquent, pour un chrétien, prier ne signifie pas s’évader de la réalité et des responsabilités qu’elle comporte, mais les assumer à fond, en faisant confiance à l’amour fidèle et inépuisable du Seigneur. C’est pourquoi l’événement de la Transfiguration est, paradoxalement, l’agonie à Gethsémani. Devant l’imminence de la passion, Jésus fera l’expérience de l’angoisse mortelle et il s’abandonnera à la volonté divine : à ce moment-là, sa prière sera un gage de salut pour nous tous. Le Christ en effet suppliera le Père céleste de « le libérer de la mort », et, comme l’écrit l’auteur de la lettre aux Hébreux, « il a été exaucé en raison de sa piété ». La résurrection est la preuve de cet exaucement. Chers frères et sœurs, la prière n’est pas un accessoire, une « option », mais une question de vie ou de mort. Seul en effet celui qui prie, c’est-à-dire celui qui s’abandonne à Dieu avec un amour filial peut entrer dans la vie éternelle, qui est Dieu lui-même. »

    « L’événement de la Transfiguration est l’agonie à Gethsémani. » Cela est souligné dans l’Evangile par le fait que dans les deux cas Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et que dans les deux cas ils sont pris d’un mystérieux sommeil.

  • Benoît XVI et la loi naturelle

    Le site du Vatican publie aujourd’hui la version française du discours tenu par Benoît XVI en ouverture du congrès international organisé le 12 février dernier par l’Université pontificale du Latran sur le thème : « Droit moral et naturel ». Il est regrettable que l’expression « loi naturelle », qui se trouve dans les versions italienne, espagnole et portugaise, conformément à l’expression latine lex naturalis également utilisée par le pape, soit systématiquement traduite par « droit naturel » dans la version française. Voici un extrait de ce très important texte du pape.

    « Cette loi a comme principe premier et fondamental celui de "faire le bien et éviter le mal". Il s'agit d'une vérité dont l'évidence s'impose immédiatement à chacun. De cette loi découlent les autres principes plus particuliers, qui réglementent le jugement éthique sur les droits et les devoirs de chacun. C'est le cas du principe du respect pour la vie humaine, de sa conception jusqu'à son terme naturel, ce bien de la vie n'étant pas la propriété de l'homme, mais un don gratuit de Dieu. C'est le cas également du devoir de rechercher la vérité, présupposé nécessaire à toute maturation authentique de la personne. Une autre instance fondamentale du sujet est la liberté. En tenant compte, toutefois, du fait que la liberté humaine est toujours une liberté partagée par les autres, il est clair que l'harmonie des libertés ne peut être trouvée que dans ce qui est commun à tous : la vérité de l'être humain, le message fondamental de l'être même, la lex naturalis précisément. Et comment ne pas évoquer, d'une part, l'exigence de justice qui se manifeste dans le fait de donner unicuique suum, et, de l'autre, l'attente de solidarité qui alimente en chacun, spécialement chez les personnes en difficulté, l'espérance d'une aide de la part de ceux que le destin a favorisés? Dans ces valeurs s'expriment des normes inéluctables et coercitives qui ne dépendent pas de la volonté du législateur ni du consensus que les Etats peuvent y apporter. Il s'agit en effet de normes qui précèdent toute loi humaine : en tant que telles, elles n'admettent d'interventions ni de dérogations de la part de personne. »

  • Benoît XVI et la loi naturelle

    Le pape Benoît XVI a reçu en audience les membres du congrès sur « La loi morale naturelle : problèmes et perspectives », organisé par l’université pontificale du Latran à l’invitation de la congrégation romaine de la Doctrine de la Foi. Ce congrès, qui se déroule jusqu’à mercredi, prévoit une réflexion sur les fondements, théologiques, philosophiques, et juridiques, de la question de la loi naturelle, mais aussi sur ses aspects épistémologiques et anthropologiques, et doit déboucher sur la création d’une « base de recherche interdisciplinaire ».

    « Aucune loi faite par les hommes ne peut renverser celle du créateur sans que la société n’en soit dramatiquement affectée dans son fondement même », a déclaré le pape. La loi naturelle « a des règles qui précèdent toute loi humaine » et elle « n’admet de dérogations de la part de quiconque ». Elle est « en définitive le seul rempart contre l’arbitraire du pouvoir ou la tromperie de la manipulation médiatique ». « La loi inscrite dans notre nature est la vraie garantie offerte à chacun pour pouvoir vivre libre et dans le respect de sa dignité. »

    Propos dédiés à Jacques Chirac et à tous ceux qui comme lui, à droite et à gauche, disent « Non à une loi morale qui primerait la loi civile ».

  • Objection de conscience

    L’Académie pontificale pour la vie organise les 23 et 24 février un congrès sur le thème de « la conscience chrétienne en soutien du droit à la vie ».

    On y traitera notamment de « la responsabilité personnelle et sociale dans le contexte de la défense de la vie humaine : problématique de la coopération au mal », « l'objection de conscience dans le cadre législatif des institutions européennes », « l'objection de conscience pour certaines catégories professionnelles (pharmaciens, juges, fonctionnaires, consultants) ».

    L’objection de conscience a été plusieurs fois définie, par Jean-Paul II et par Benoît XVI, comme un devoir pour certains professionnels, au nom de la défense de la vie. Ce congrès a manifestement pour but d’en faire un thème de premier plan et de montrer que son champ d’application est plus vaste que l’on peut le croire. On attend avec intérêt les conclusions du débat sur « l'objection de conscience dans le cadre législatif des institutions européennes », par exemple. On attend aussi avec intérêt les réactions indignées des tenants de la culture de mort et de tous ceux qui rejettent une loi morale supérieure aux lois civiles.

  • Ce qu’est l’amour

    Le message du pape aux jeunes à l’occasion de la XXIIe Journée mondiale de la jeunesse est un magnifique résumé de ce qu’est l’amour dans le christianisme, dans toutes ses dimensions divine et humaine. A lire et à faire lire, pas seulement aux jeunes, pas seulement aux chrétiens. C’est le genre de texte qui peut convertir des musulmans sincères, car il leur révèle en plénitude ce dont ils sont privés.

  • La liberté authentique

    « À la lumière de la vérité, la liberté authentique s’éprouve comme réponse définitive au «oui» de Dieu à l'humanité, qui nous appelle à choisir, non pas aveuglément mais de manière délibérée, tout ce qui est bon, vrai et beau. » (Benoît XVI, dans son message pour la Journée mondiale des communications sociales.)

  • « Enquête sur Jésus »

    Un livre paru en Italie l’automne dernier sous le titre Enquête sur Jésus, qui était l’homme qui a changé le monde, fait paraît-il un carton dans la péninsule. Il est rédigé par un historien qui se dit catholique et un journaliste de La Repubblica qui se proclame athée. Il est possible que la parution de ce « brulot contre l’Eglise » ait incité Benoît XVI à publier rapidement son livre sur Jésus, ou plutôt la première partie du livre qu’il avait entrepris d’écrire avant de devenir pape.

    On lira ici une traduction française de l’analyse du P. Cantalamessa (le prédicateur de la Maison pontificale) sur la prétendue « enquête » de l’historien et du journaliste, et une traduction française de l’analyse du P. de Rosa parue dans La Civiltà cattolica.

    A lire ces copieuses recensions, il s’agit une fois de plus, sous prétete, une fois de plus, de dégager le vrai Jésus de l’histoire du faux Jésus de la foi, d’une compilation des sempiternelles attaques contre l’Eglise, ressassant des arguments connus depuis le début des hérésies, sans craindre les plus énormes contradictions. La seule originalité du livre est semble-t-il qu’il est de son temps. On a donc ajouté, non seulement la relation amoureuse, désormais bien connue grâce au Da Vinci Code, de Jésus avec Marie-Madeleine, mais aussi, enfin, cela devait venir, des relations homosexuelles (plus ou moins platoniques ?) entre les apôtres, voire de Jésus avec tel ou tel disciple. Et bien sûr on surfe sur les évangiles apocryphes tellement devenus à la mode.

    Il n’y a manifestement pas grand-chose d’intéressant dans tout ce fatras, mais les analyses des PP. Cantalamessa et de Rosa (merci à eux d’avoir assumé ce pénible pensum) permettront de pouvoir réagir immédiatement lorsque le livre paraîtra en français et sera naturellement encensé par nos médias.

  • La cathédrale de Cordoue reste catholique

    L’évêque de Cordoue, Mgr Juan José Asenjo, a décidé de refuser d'ouvrir sa cathédrale aux musulmans. L'évêque andalou a ainsi réagi à une demande exprimée de longue date par la communauté musulmane espagnole, et récemment réitérée dans une lettre adressée au pape Benoît XVI, à savoir que la « Grande Mosquée de Cordoue » devienne un lieu de prière « œcuménique ».

    L'évêque souligne que cette situation « génèrerait la confusion parmi les fidèles » et qu'elle ne « contribuerait pas à une cohabitation pacifique entre les croyants ». Il précise que si l'édifice était en effet une mosquée omeyyade, qui a été convertie en cathédrale en 1236 pendant la Reconquête, cette mosquée avait elle-même été construite sur les ruines d'une basilique wisigothe.

    Et l’évêché a proclamé, pour clore l’interminable débat: « Nous, chrétiens de Cordoue, souhaitons vivre en paix avec les croyants d'autres religions, mais nous ne souhaitons pas être soumis à des pressions continues qui ne contribuent pas à la concorde. »