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Benoît XVI - Page 88

  • Un joyau de Benoît XVI

    Le pape Benoît XVI a reçu lundi en audience les participants d'un colloque sur le thème : « L'identité changeante de l'individu », organisé sous l'égide de l'Académie pontificale des Sciences et l'Académie pontificale des Sciences sociales, l'Académie des Sciences morales et politiques, l'Académie des Sciences et l'Institut Catholique de Paris. Il a prononcé une allocution qu’il faut lire intégralement et dont voici un extrait :

    L'homme n'est pas le fruit du hasard, ni d'un faisceau de convergences, ni de déterminismes, ni d'interactions physico-chimiques; il est un être jouissant d'une liberté qui, tout en prenant en compte sa nature, transcende cette dernière et qui est le signe du mystère d'altérité qui l'habite. C'est dans cette perspective que le grand penseur Pascal disait que «l'homme passe infiniment l'homme». Cette liberté, qui est le propre de l'être-homme, fait que ce dernier peut orienter sa vie vers une fin, qu'il peut, par les actes qu'il pose, se diriger vers le bonheur auquel il est appelé pour l'éternité. Cette liberté fait apparaître que l'existence de l'homme a un sens. Dans l'exercice de son authentique liberté, la personne réalise sa vocation; elle s'accomplit; elle donne forme à son identité profonde. C'est aussi dans la mise en œuvre de sa liberté qu'elle exerce sa responsabilité propre sur ses actes. En ce sens, la dignité particulière de l'être humain est à la fois un don de Dieu et la promesse d'un avenir.

  • Le pape rappelle à l’ordre le tribunal de la Rote

    Dans son discours au tribunal de la Rote, pour l’ouverture de l’année juidiciaire, le pape Benoît XVI a appelé les membres du tribunal à faire preuve de plus de rigueur lorsqu’ils jugent les demandes de reconnaissance de nullité de mariages, et de faire un « effort constant » pour prendre en compte dans leur jugement « la réalité du mariage indissoluble ».

    (Le tribunal de la Rote juge notamment en appel les demandes de reconnaissance de nullité de mariage lorsqu’il est saisi après le jugement de première instance rendu par les tribunaux diocésains.)

    Le pape a mis en garde contre « le risque que se développent, en raison du caractère universel de l'Eglise et de la diversité des cultures juridiques dans lesquelles elle doit œuvrer, des formes de jurisprudence locales éloignées de la doctrine de la l'Eglise sur le mariage ». « Je souhaite que soient étudiés tous les moyens pour rendre la jurisprudence de la Rote toujours plus unitaire », a-t-il insisté.

  • Pour une « info-éthique »

    Extrait du message de Benoît XVI pour la 42e Journée mondiale des communications sociales :

    Aujourd'hui, de façon toujours plus marquée, la communication semble avoir souvent la prétention non seulement de représenter la réalité, mais de la déterminer grâce au pouvoir et à la force de suggestion qu’elle possède. Il arrive par exemple que, dans certaines situations, les médias soient utilisés non pas pour remplir correctement leur rôle d'information, mais pour "créer" les évènements eux-mêmes. Cette périlleuse mutation de leur fonction suscite la préoccupation de nombreux pasteurs. Parce qu'il s'agit évidemment de réalités qui pèsent profondément sur toutes les dimensions de la vie humaine (morales, intellectuelles, religieuses, relationnelles, affectives, culturelles), mettant en jeu le bien de la personne, il faut réaffirmer que tout ce qui est techniquement possible n’est pas éthiquement praticable. L'impact des moyens de communication sur la vie de l'homme contemporain pose donc des questions que l’on ne peut éluder, et qui demandent des choix et des réponses qui ne peuvent être renvoyés à plus tard.

    Le rôle que les moyens de communication sociale ont joué dans la société doit désormais être considéré comme partie intégrante de la question anthropologique, qui apparaît comme un défi crucial du troisième millénaire. De manière identique à ce qui se passe dans le domaine de la vie humaine, du mariage et de la famille, et au sujet des grandes questions contemporaines concernant la paix, la justice et la sauvegarde de la création, sont en jeu, également dans le secteur des communications sociales, des dimensions constitutives de l'homme et de sa vérité. Lorsque la communication perd ses ancrages éthiques et échappe au contrôle social, elle finit par ne plus tenir compte du caractère central et de la dignité inviolable de l'homme, risquant de peser négativement sur sa conscience, sur ses choix, et de conditionner en fin de compte la liberté et la vie même des personnes. Voilà pourquoi il est indispensable que les communications sociales défendent jalousement la personne et respectent pleinement sa dignité. Un certain nombre de gens pensent qu’une "info-éthique" est aujourd'hui nécessaire dans ce domaine, de la même façon qu’il existe la bioéthique en médecine et dans la recherche scientifique liée à la vie.

    Il convient d’éviter que les médias deviennent le mégaphone du matérialisme économique et du relativisme éthique, véritables plaies de notre temps. Ils peuvent et doivent par contre contribuer à faire connaître la vérité sur l'homme, en la défendant devant ceux qui tendent à la nier ou à la détruire. On peut dire plus encore que la recherche et la présentation de la vérité sur l'homme constituent la vocation la plus haute de la communication sociale.

  • Le Collectif « 30 ans ça suffit ! En Marche pour la Vie ! » met les points sur les i

    Communiqué

    Le Collectif « 30 ans ça suffit ! En Marche pour la Vie  ! » se félicite du succès remporté par la 4e marche pour la Vie , dimanche 20 janvier 2008 à Paris, avec la participation de nombreuses délégations de plusieurs pays européens et un très grand nombre de jeunes. Cette marche a rassemblé plus de monde encore que chacune des trois précédentes.

    La très faible couverture médiatique de cette importante manifestation et sa présentation indue par certains media comme une manifestation organisée par un parti politique, sont particulièrement choquantes.

    Le Collectif « 30 ans ça suffit ! En Marche pour la Vie  ! » rappelle qu’il est totalement indépendant de tout parti politique.

    Il ne peut cependant nier le caractère politique de sa démarche puisqu’il s’élève publiquement contre une loi qui ne pourra être changée que par une autre loi, ce qui est le rôle des élus politiques comme le rappelaient les panneaux « des élus pour la vie ». La manifestation était ouverte à tout le monde, sans exclusive aucune, il était donc parfaitement loisible à l’ensemble des formations politiques d’y envoyer des représentants. Notre position est claire: dans le combat pour la défense de la vie innocente, tous les élus sont les bienvenus !

    La prochaine Marche pour la Vie a d’ores et déjà été fixée au dimanche 25 janvier 2009, à quelques semaines des élections européennes.

    La pérennisation de la Marche pour la Vie est maintenant assurée. Il faut qu’elle prenne chaque année plus d’ampleur jusqu’à ce qu’un véritable état de droit règne dans notre pays, assurant le respect et la protection de tout être humain, de sa conception à sa mort naturelle.

  • Les jésuites fermement rappelés à l’ordre

    La 35e congrégation générale des Jésuites réunie à Rome a élu à sa tête l'Espagnol Adolfo Nicolas en remplacement du Néerlandais Peter-Hans Kolvenbach, démissionnaire. Adolfo Nicolas était jusqu'à ce jour président de la conférence des Jésuites d'Asie de l'Est et d'Océanie, professeur de théologie sacramentaire au grand séminaire de Tokyo.

    Lors de l’homélie de la messe d’ouverture de ces assises, le 7 janvier, le cardinal Franc Rodé (qui n’est pas jésuite), n’avait pas mâché ses mots. Extraits :

    « Je vois avec tristesse et inquiétude que chez plusieurs membres de familles religieuses le 'sentire cum Ecclesia', dont parle fréquemment votre fondateur saint Ignace, est en baisse. »

    « Avec tristesse et inquiétude je vois aussi un éloignement croissant de la hiérarchie. La spiritualité ignacienne de service apostolique 'sous le Souverain Pontife' n’accepte pas cette séparation. »

    « La diversité doctrinale de ceux qui à tous les niveaux, par vocation et mission, sont appelés à annoncer le Royaume de vérité et d’amour, désoriente les fidèles et les conduit vers un relativisme sans horizon. [...] Les exégètes et les experts en théologie doivent s’appliquer à collaborer pour approfondir et expliquer, sous la vigilance du magistère, les richesses que cette vérité révélée contient. [...] Ceux qui doivent veiller sur la doctrine de vos revues, de vos publications, qu’ils le fassent à la lumière et selon les règles pour 'sentire cum Ecclesia' avec amour et respect. »

    Le 10 janvier, dans une lettre adressée aux jésuites, Benoît XVI lui-même mettait les points sur les i.

    Extraits :

    « Comme au temps de Paul, aujourd'hui encore l'évangélisation exige une adhésion totale et fidèle à la parole de Dieu : adhésion avant tout au Christ, et écoute attentive de son Esprit qui guide l'Eglise, obéissance docile aux Pasteurs que Dieu a placés comme guides de son peuple, et dialogue prudent et franc avec les requêtes sociales, culturelles et religieuses de notre temps. »
    Après avoir rappelé que leur vœu d’obéissance au pape est illustrée par la devise « perinde ac cadaver »…

    « De cette fidélité, qui constitue le signe distinctif de votre Ordre, l'Eglise a encore plus besoin aujourd'hui, à une époque où se ressent l'urgence de transmettre de manière intégrale à nos contemporains, distraits par tant de voix discordantes, le message unique et inchangé de salut qu'est l'Evangile, « non comme une parole d'homme mais comme ce qu'il est réellement, la parole de Dieu », qui opère en ceux qui croient.

    « Il est indispensable, comme le rappelait déjà notre bien-aimé Jean Paul II aux participants à la 34ème Congrégation Générale, que la vie des membres de la Compagnie de Jésus, ainsi que leur recherche doctrinale, soient toujours animées par un vrai esprit de foi et de communion « en harmonie avec les indications du Magistère ». Je souhaite vivement que la présente Congrégation réaffirme clairement le charisme authentique de votre Fondateur, pour encourager tous les Jésuites à promouvoir la vraie et saine doctrine catholique.

    « J'apprécie donc sincèrement toute la peine prise ainsi au service du Christ, une peine qui est fructueuse pour le bien même des âmes, dans la mesure où l'on se laisse guider par l'Esprit Saint et demeure docile aux enseignements du Magistère, se référant aux principes de base de la vocation ecclésiale du théologien présentés dans l'Instruction Donum veritatis.

    « Il pourrait donc être fort utile que la Congrégation Générale réaffirme, dans l'esprit de saint Ignace, son adhésion totale à la doctrine catholique, en particulier sur des points névralgiques fortement attaqués aujourd'hui dans la culture séculière, comme par exemple le rapport entre le Christ et les religions, certains aspects de la théologie de la libération, et divers points de la morale sexuelle, surtout pour ce qui regarde l'indissolubilité du mariage et la pastorale des personnes homosexuelles. »

  • Le discours interdit

    Jeanne Smits a réalisé une traduction intégrale du discours que Benoît XVI devait tenir à l’université romaine La Sapienza. En voici deux brefs extraits, juste pour donner envie de lire l’ensemble.

    L’homme veut connaître – il veut la vérité. La vérité est avant tout affaire de voir, de comprendre, de théorie, comme l’appelle la tradition grecque. Mais la vérité n’est pas non plus seulement théorique. (...) la vérité signifie plus que le savoir : la connaissance de la vérité a pour but la connaissance du bien. C’est même le sens du questionnement socratique : Quel est ce bien qui nous rend vrais ? La vérité nous rend bons, et la bonté est vraie : là est l’optimisme qui vit dans la foi chrétienne, parce que c’est à celle-ci qu’à été concédée la vision du Logos, de la Raison créatrice qui, dans l’incarnation de Dieu, s’est révélée en même temps comme le Bien, comme la Bonté même. (...)

    Du point de vue du monde de l’université : le danger existe que la philosophie, ne se sentant plus capable d’accomplir sa propre tâche, se dégrade en positivisme ; que la théologie, et avec elle le message propre qu’elle apporte à la raison, en vienne à être confinée à la sphère privée d’un groupe plus ou moins grand. Si pourtant la raison – inquiète de préserver sa supposée pureté – devient sourde au grand message qui lui vient de la foi chrétienne et de sa sagesse, elle se dessèche comme un arbre dont les racines n’atteignent plus l’eau qui lui donne vie. Elle perd son courage en vue de la vérité et ainsi ne devient pas plus grande, mais plus petite. Appliqué à notre culture européenne cela signifie : si elle veut seulement s’autoconstruire sur la base de sa propre argumentation et de ce qui, sur le moment, la convainc et que – préoccupée de sa seule laïcité – elle se détache des racines qui la font vivre, alors elle ne deviendra pas plus raisonnable et plus pure, mais au contraire elle se défait et se délite.

  • L’Italie choquée

    La presse italienne est unanime pour condamner les crétins laïcards dont les menaces ont conduit le pape à annuler sa visite à l’université La Sapienza. De nombreux hommes politiques ont également manifesté leur désapprobation. Le président du Conseil Romano Prodi « condamne les gestes, les déclarations et l’attitude qui ont provoqué une tension inacceptable et un climat qui ne fait pas honneur à la tradition de tolérance de l’Italie ». Il exprime sa « profonde amertume » et sa « forte solidarité » envers le pape. « Aucune voix ne doit être étouffée dans notre pays et à plus forte raison celle du pape », ajoute-t-il. Le président de la République Giorgio Napolitano a même envoyé une lettre d’excuses au Saint-Père, qui reçoit des soutiens inattendus, comme celui de Dario Fo, anticlérical notoire.

    Pour plus de détails voir Le Salon Beige (ici et ), qui rappelle opportunément que l’université La Sapienza a été fondée par le pape Boniface VIII.

  • Le pape n’ira pas à La Sapienza

    Le Vatican fait savoir qu’il a « été jugé opportun de reporter » la visite du pape à l’université La Sapienza , rappelant que cette visite avait été programmée à l’invitation du recteur.

    Sans doute vaut-il mieux en effet que le pape ne se trouve pas confronté à cette horde de barbares qui avaient décidé de le huer. Une scène d’émeute contre le souverain pontife serait sans profit pour l’Eglise, qui n’est pas un parti politique.

    On ne sait pas si ces crétins maintiennent leur repas « anticlérical » avec porc et vin à volonté.

  • Le pape chez les universitaires laïcards

    Le pape Benoît XVI est invité par le recteur de l’université romaine La Sapienza jeudi matin. Il doit prononcer une allocution et visiter la chapelle qui vient d’être restaurée.

    Une soixantaine de professeurs ont signé un appel contre cette venue qu’ils qualifient d’« incongrue ». Le chef de file de la contestation est le physicien Marcello Cini, qui s’indigne d’une « incroyable violation de la tradition d’autonomie des universités ».

    Un groupe d’étudiants a lancé une « semaine anticléricale », avec projection d’un film sur Galilée, un « déjeuner social avec porc et vin à volonté », et une « manifestation sonore » si la visite du pape est maintenue.

    On appréciera tout particulièrement le « déjeuner social avec porc et vin à volonté ». Ces étudiants croient-ils que le pape est le chef des musulmans ?

    Jean-Paul II avait rendu visite à cette université en 1991, et il avait été copieusement hué.

    Bravo à Benoît XVI d’avoir le courage d’affronter les sauvages de Rome. Il pourra leur expliquer le sens du nom de leur université, leur rappeler, comme il sait si bien le faire, ce qu’est une université, et montrer qu’il n’est pas forcément incongru qu’un pape visite une chapelle...

  • Petit pas

    Le pape Benoît XVI a célébré hier, pour la première fois en public, une messe « le dos tourné aux fidèles et le regard vers la croix », comme l’avait indiqué au préalable l’Office des célébrations liturgiques. C’était une messe de Paul VI en italien, célébrée à la chapelle Sixtine.

    Rappelons que le concile Vatican II n’avait nullement demandé de célébrer la messe face au peuple.

    Rappelons aussi que Benoît XVI a nommé comme nouveau maître des cérémonies pontificales Mgr Guido Marini, formé à l’école de feu l’archevêque de Gênes le cardinal Siri. Mgr Guido Marini est d’une certaine façon l’antithèse de son prédécesseur et homonyme Mgr Piero Marini. Voir l’interview de Guido Marini, et surtout le texte du P. Gregorio, sur Eucharistie miséricordieuse.