Sainte Claire

Fresque de Puccio Capanna (1335) dans la basilique Sainte-Claire d’Assise.

Bénédiction de sainte Claire à toutes ses sœurs.

1 Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

2 Que notre Seigneur vous bénisse et vous garde ; 3 qu’il vous découvre son visage et vous prenne en pitié ; 4 qu’il tourne vers vous son visage et vous donne la paix, à vous mes sœurs et mes filles, 5 à toutes celles qui viendront après vous et qui resteront en notre compagnie, et à toutes les autres qui persévéreront dans tout notre Ordre, jusqu’à la fin, en cette sainte pauvreté.

6 Moi, Claire, servante du Christ et petite plante de notre Père saint François, moi qui suis, bien qu’indigne, votre sœur et votre mère, et la sœur et la mère de toutes les autres Pauvres Dames, 7 je prie notre Seigneur Jésus-Christ, par sa miséricorde, par l’intercession de sa sainte Mère Marie, de saint Michel archange et de tous les saints anges de Dieu et de tous les saints et saintes de Dieu : 8 que le Père des cieux réalise et confirme pour vous, au ciel et sur la terre, cette très sainte bénédiction ; 9 sur la terre, en vous faisant croître en grâce et en vertus parmi ses serviteurs et servantes de la chrétienté militante : 10 au ciel, en vous y accueillant dans sa gloire avec les saints et les saintes de la chrétienté triomphante.

11 Je vous bénis autant que je le puis et plus que je le puis, maintenant durant ma vie et ensuite après ma mort, 12 de toutes les bénédictions que le Père des miséricordes a conférées et conférera au ciel et sur la terre à ses fils et à ses filles dans l’Esprit, 13 et de toutes les bénédictions qu’un Père spirituel ou une mère spirituelle ont pu conférer à leurs enfants spirituels et leur conféreront encore.

14 Demeurez toujours les amies de Dieu, les amies de vos âmes et de toutes vos sœurs, 15 et soyez toujours attentivement fidèles aux promesses que vous avez faites au Seigneur.

16 Que le Seigneur soit toujours avec vous, et puissiez-vous être, vous aussi, toujours avec lui ! Amen.

(Traduction F. D. Vorreux, « Les Écrits de François et de Claire », Éditions franciscaines, 6e éd., 1996.)

La persécution

Hier 10 août, dans la nuit (pendant le couvre-feu…), une trentaine de personnes, pour la plupart en uniforme militaires, et des prêtres, ont bisé les portes de la cathédrale de la Trinité d'Irkliyev, dans la région de Tcherkasy. Les défenseurs du sanctuaire ont été dépouillés de leurs téléphones portables, avec lesquels ils prenaient des photos et des vidéos. L'archiprêtre Jean, clerc de la cathédrale, a été blessé. Lavrishin, le clerc de la cathédrale, a été blessé. La police, qui avait été prévenue d’une action possible, est arrivée après.

Le 2 août, une première tentative avait échoué.

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Policiers armés et soldats en bérets rouges ont investi en grand nombre aujourd'hui, dès 5h du matin, la laure des Grottes de Kiev, interdisant l’entrée, expulsant toutes les personnes qui ne vivent pas ou ne travaillent pas dans la laure, et bloquant les bâtiments hôteliers.

Puis les représentants de la Réserve ont scellé les bâtiments 54 et 58, dans lesquels se trouvaient des fidèles. Certains ont filmé les soldats depuis l’intérieur, on en voyait d’autres sur un balcon disant des prières avec des moines ou des moniales.

Au détour d’une interview, le directeur de la Réserve a admis qu’il n’avait aucun droit d’expulser les moines avant le verdict de la cour d’appel.

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Le recteur de l’église Stretenski de Tcherkassy, l’archiprêtre Eugène Bourkatsky, a raconté dans un message vidéo ce qui s’est passé avant la prise de l’église le 3 août dernier. Un jour un prêtre de l’Eglise du pouvoir est venu le voir et lui a dit : « Il n’y aura plus votre Eglise en Ukraine. Après la contre-offensive, nos soldats reviendront et vous tueront tous. Si vous ne venez pas dans notre Eglise, vous serez également tué. Si vous acceptez le transfert, vous pourrez continuer à célébrer la liturgie en slavon, à faire tout le reste comme avant, vous aurez seulement à commémorer Epiphane. Nous nous rendons bien compte que nous ne pouvons pas assumer financièrement le fonctionnement de cette église, donc nous devons garder les paroissiens qui donneront des fonds pour son entretien. » Puis le maire Bondarenko a organisé la réunion de vote du « transfert ». Il a obligé les employés municipaux à y participer, sous peine de licenciement. Parmi eux il y avait même la belle-mère de l’archiprêtre. La paroisse a averti les autorités de l’administration régionale de l’illégalité de ce vote, en fournissant les preuves. Réponse : « Nous avons un ordre de Kiev, et vous n'êtes pas de notre famille. » Quelques heures après le ré-enregistrement de la paroisse, l’église était prise.

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Le maire de Kiev, Vitali Klitchko, soutient la pétition visant à interdire l'Eglise orthodoxe ukrainienne.

Il a fait baptiser ses enfants à la Laure des Grottes de Kiev.

De l’eau dans le gaz trans ?

C’est un grand article du Telegraph, repris par le Daily Mail, deux journaux britanniques grand public : 40% des gens ne savent pas qu’une soi-disant « femme trans » est un homme, et ça pose un grave problème. Il faut un langage plus explicite que le politiquement correct imposé par les militants des droits trans et en finir avec cette confusion intentionnelle : il faut indiquer clairement le sexe de la personne dont on parle, dans tous les contextes où le sexe a de l'importance. Étonnant. Tellement étonnant que voici une traduction de l’article intégral. (On remarquera aussi que si c’est à Londres que ces termes sont le plus mal compris c’est sans doute en raison du nombre élevé d’habitants de la capitale dont l’anglais est la deuxième langue…)

Vestes pour l’hiver

Il y a un an, à l’été 2022, des Ukrainiens s’inquiétèrent que le ministère de la Défense n’ait toujours pas annoncé de commande d’uniformes pour affronter l’hiver à l’est du pays. A l’automne, le ministère, voyant que les firmes asiatiques ne pourraient pas livrer à temps, passa commande en catastrophe à une entreprise turque (qui appartient en fait à un Ukrainien de Zaporijié).

L’entreprise en question fournit 233.000 vestes et 202.000 pantalons « d’hiver ». Chaque veste était facturée 86 dollars, ce qui est correct. Sauf qu’il ne s’agissait pas du tout de vestes d’hiver, mais de vestes très légères. De simples vestes de camouflage d’une valeur de 29 dollars étaient devenues, par la magie des factures « turques », des vestes d’hiver coupe-vent à 86 dollars…

On a constaté aussi qu’un lot de ces vêtements coûtait 27.500 dollars en traversant la frontière moldave, puis… 367.000 en passant la frontière ukrainienne… Et des vêtements de ce lot sont actuellement sur le site de vente en ligne OLX…

Ces informations ne viennent pas de la propagande russe mais de l’Ukrainska Pravda : la vérité ukrainienne tout ce qu'il y a de plus officiel.

Ce scandale vient après celui des casques facturés le double de leur prix et dont le niveau de protection était bien moindre que ce que stipulait le contrat. Le premier scandale connu ayant été celui des rations alimentaires pour les soldats, dont le prix était plusieurs fois supérieur à leur coût.

On avait alors dit que Zelensky allait limoger le ministre de la Défense Oleksiy Reznikov. Mais Reznikov est toujours là.

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Zelensky vient d'annoncer le limogeage de tous les responsables régionaux du recrutement militaire, qui de notoriété publique permettaient aux nouvelles recrues d'échapper à la guerre contre espèces sonnantes et trébuchantes (certains assurant eux-mêmes le transport à l'étranger).

C'est normal. Il faut bien que d'autres, dans les cercles dirigeants, profitent aussi de cette manne. Chacun son tour.

Luna-25

L’économie russe a été détruite par les sanctions, les Russes n’ont plus de missiles depuis plus d’un an, ils en sont arrivés à voler des machines à laver pour en extraire les puces électroniques, etc. Et voici que la Fédération de Russie vient de lancer sa première mission spatiale sur la Lune, Luna-25, 47 ans après la dernière mission soviétique Luna-24.

Le lancement a eu lieu la nuit dernière. Ce matin la station automatique s’est séparée du lanceur. L’alunissage est attendu pour le 21 août dans la région du pôle sud de la Lune.

Si la mission réussit, ce sera la première fois qu’un engin se posera en cet endroit considéré comme difficile (et qui n'a donc pas encore été exploré).

Curieusement, une autre station automatique, lancée le 14 juillet par l’Inde, Chandrayaan-3, devrait se poser dans la même région le 23 août. (Chandrayaan-2 s'y était écrasé en 2019.)

Les ambitions ne sont pas les mêmes. L’engin indien est censé fonctionner pendant « une journée lunaire » (14 jours), l’engin russe pendant au moins un an, tandis que se préparent les missions Luna-26 et Luna-27. L’Agence spatiale européenne s’est retirée des projets à cause de la guerre en Ukraine. Si Luna-25 réussit ce sera à la seule gloire de la Russie.

On remarquera que ces expériences sont le fait de deux pays des BRICS. Et l'agence spatiale indienne a amicalement félicité l'agence russe (Roscosmos):

De la férie

Mémoire de saint Tiburce et de sainte Suzanne.

Tiburce, fils de Chromatius, préfet de Rome, avait embrassé le christianisme, à la persuasion de saint Sébastien. Amené pour ce motif devant le juge Fabien, il se mit à discourir en sa présence sur divers points de la foi chrétienne. Dans sa fureur, le juge ordonna de couvrir le pavé de charbons ardents, et lui dit : « Tiburce, il faudra, ou que tu sacrifies sans délai aux dieux de l’empire, ou que tu marches nu-pieds sur ces charbons » (1). Se munissant alors du signe de la croix, le Martyr marcha plein de confiance sur le brasier. « Apprends par là, dit-il au juge, que le Dieu des Chrétiens est le seul Dieu. Tes charbons me semblent être des fleurs ». Ce prodige ayant été attribué à la magie, on conduisit Tiburce hors de la ville sur la voie Lavicane, à trois milles de Rome, où on le décapita et où les Chrétiens l’ensevelirent.

Le même jour, Suzanne, vierge d’une grande noblesse (2), qui avait refusé l’alliance de Galère Maxime, fils de l’empereur Dioclétien, à cause de son vœu de virginité, et que de nombreux supplices n’avaient pu détourner de sa résolution sainte, fut décapitée dans sa propre maison, sur l’ordre de l’Empereur. C’est ainsi qu’elle monta au ciel, couronnée de la double gloire de la virginité et du martyre.

(Bréviaire)

(1) Tiburce répondit : « Je ne sacrifie qu’à un seul Dieu, le Créateur du monde qui règne sur la terre et dans les cieux, et mon plus grand désir est d’être immolé et sacrifié moi-même pour cette confession. »

(2) Elle était fille de saint Gabinius, frère du Pape saint Caïus, et proche parente de Dioclétien.

La persécution

Le 2 août, dans le village d'Irkliyev, région de Tcherkassy, suite à un faux vote de « transfert », des pilleurs de l’Eglise du pouvoir ont tenté de s'emparer de l'église de la Sainte-Trinité, rapporte le service de presse du diocèse. « Armé de blasphèmes, un groupe de personnes hostiles, se faisant passer pour la communauté paroissiale, a tenté de s'emparer de l'église, entrant dans un conflit violent avec les prêtres et les vrais paroissiens. Lorsque les mots grossiers ont été épuisés, la force physique brute a été utilisée. Mais grâce au courage et à la cohésion de la communauté paroissiale, la saisie a été arrêtée. »

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Le 4 août, l'archevêque Victor de Khmelnytskyï a consacré une nouvelle église en l'honneur de Marie-Madeleine dans le village de Maïdan-Alexandrovsky, dans la région de Khmelnytskyï.

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Le 6 août, dans le village de Raikivtsy, dans la région de Khmelnytskyï, l'archevêque Victor de Khmelnytskyï a consacré une nouvelle église en l'honneur de l'icône de la Mère de Dieu "Regarde l'humilité". Les paroissiens ont construit cette église parce que celle qu’ils avaient avait été « transférée » à l’Eglise du pouvoir dès 2019.

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Le métropolite Paul, abbé de la Laure des Grottes de Kiev, a été libéré sous caution le 7 août. Rappelons que le montant de la caution était astronomique, sans aucun rapport avec ce qui est demandé aux pires criminels : 33 millions de hryvnias (812.200 euros). « Les dons ont été collectés à la Laure de Kiev et dans presque toutes les églises de l’Église orthodoxe ukrainienne. Sans exagération, nous pouvons dire que des millions de fidèles ont participé à la collecte de fonds », a déclaré l’avocat de l’abbé, et ce « malgré les obstacles créés artificiellement par les banques ». En effet, des banques ont refusé d'effectuer des virements, ont bloqué les fonds et les ont renvoyés sur les comptes des donateurs.

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Le 7 août, le tribunal d’instance de Vinnytsia a condamné le métropolite Jonathan de Toultchine et Bratslav, 75 ans, à 5 ans d’emprisonnement avec confiscation des biens, au titre de l’article 436-2 du code pénal ukrainien (justification, reconnaissance de la légitimité, négation de l’agression armée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, glorification de ses participants). Selon le site du diocèse, il « s’agit d’une accusation fabriquée par les enquêteurs du SBU ». Le procureur avait mentionné que le « repentir sincère pour tous les articles de l’accusation » pouvait réduire la peine d’emprisonnement à un an. Mais l’évêque a plaidé non-coupable et a interjeté appel.

Le primat de l'Église orthodoxe russe, le patriarche Cyrille, a déclaré que l’évêque de l’Eglise orthodoxe ukrainienne a été condamné pour avoir appelé à l'unité spirituelle de la Sainte Russie, prié pour la paix et condamné l'injustice du schisme. Il a souligné qu'il connaissait personnellement le métropolite Jonathan « depuis ses années d'études et de travail à l'Académie de théologie de Leningrad », et « qu'à la fin des années 1980, les agences de sécurité de l'État athée avaient tenté en vain de l'intimider ». Le chef de l'Église orthodoxe russe a qualifié les accusations portées contre l'évêque de Tulchinsky d'« absolument nulles et non avenues ».

Le patriarche Cyrille « appelle une fois de plus la communauté internationale, les dirigeants religieux et politiques, les organisations de défense des droits de l'homme à prêter attention à la politique délibérée des autorités ukrainiennes visant à détruire l'Église orthodoxe ukrainienne, à poursuivre la persécution impunie de ses hiérarques et de ses clercs, de ses moines et de ses laïcs ».

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Le maire de Tcherkassy, Anatoly Bondarenko, a déclaré dans un message vidéo publié le 8 août sur Facebook qu'il allait mener une campagne visant à détruire l'Église orthodoxe ukrainienne dans la ville.

« Ils s'efforcent de conserver leurs soi-disant paroisses. Nous allons nettoyer la ville de l'impureté moscovite jusqu'au dernier. Vous savez que je me suis tenu à l'écart de cette question. Mais à partir d'aujourd'hui, je prends sur moi l'obligation de mener ce combat contre vous - contre les agents de Moscou, qui se sont installés ici et, se couvrant de soutanes, collectent de l'argent auprès de nos citoyens. » Il a indiqué qu'il disposait de documents selon lesquels « la moitié des églises sont construites illégalement ». « Préparez-vous, il n'y aura plus de popes moscovites à Tcherkassy, à Tcherkassy on priera en langue ukrainienne. »

Certains ont ressorti les photos de Bondarenko accueillant en août 2021 le métropolite de Kiev sous la bannière « L’orthodoxe Tcherkassy accueille son métropolite Théodose », ou recevant une décoration du même métropolite, et d’autres encore montrant l’étroite collaboration de Bondarenko avec les « popes moscovites » quand cela lui était utile…

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La nouvelle suivante -ne concerne pas l’Ukraine mais entre dans le cadre des persécutions : un groupe de députés lituaniens a déposé un projet de loi autorisant la radiation ou la liquidation d'organisations religieuses pour des raisons de sécurité nationale. En clair, l’interdiction de l’Eglise orthodoxe lituanienne sur le territoire lituanien.

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Le 8 août, le métropolite de Soumy a consacré un oratoire sur une place de la ville.

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Le métropolite Luc de Zaporijié a été convoqué pour être interrogé par la police. Il a indiqué que l'affaire avait été ouverte sur la base des conclusions d’une expertise linguistique de ses déclarations. « On m'a montré la conclusion d'un expert en philologie... Cette personne a peut-être des connaissances en philologie, mais elle n'a absolument aucune connaissance de la théologie, des canons de l'Église, de l'ecclésiologie et de la vie de l'Église. Par exemple, on m'accuse d'avoir utilisé l'expression "blasphème contre le Saint-Esprit"… »

L'enquêteur lui a posé des questions sur son attitude à l'égard du Tomos reçu du Patriarcat de Constantinople par l’Eglise du pouvoir, ainsi qu'à l'égard du chef de celle-ci Epiphane Doumenko. « Comment puis-je me référer au Tomos, s'il n'a été reconnu que par quatre Églises sur 16 ? Que dois-je penser du chef de la structure qui a reçu ce Tomos ? Comme toute la plénitude de l'Église, à l'exception des quatre Églises grecques qui le reconnaissent… »

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Le 9 août, le tribunal économique de Kiev a reconnu comme légale la rupture par le ministère de la Culture du contrat avec la Laure des Grottes de Kiev, autrement dit a validé l'expulsion des moines. Le monastère fait appel.

L'archiprêtre Nikita Tchekman, l’avocat de la laure, a déclaré que le ministère avait cessé de cacher ses intentions d'expulser les frères de la Laure. « Lors de la séance du tribunal d'aujourd'hui (9 août), la réserve elle-même a confirmé son intention d'expulser les moines. Auparavant, elle évitait la question par tous les moyens possibles : elle disait qu'elle ne voulait pas expulser le monastère, que la question restait ouverte, etc. Mais aujourd'hui, la réserve a directement déclaré que si l'action en justice est satisfaite, elle expulsera les moines. Et il y a déjà des lettres de la réserve indiquant qu'elle veut sceller certains bâtiments et expulser des gens sans attendre l'entrée en vigueur de la décision du tribunal. »

La réserve avait l’intention de sceller quatre nouveaux bâtiments ce 10 août.

Le chef intérimaire de la réserve, Maxime Ostapenko et son adjoint, sous protection de la police, se sont approchés du 54e bâtiment, où vivent des pèlerins et plusieurs moines.

« Pourquoi vous tenez-vous là ? Ce sont nos locaux », a dit l’adjoint aux fidèles qui priaient devant le bâtiment. On lui a répondu que la décision du tribunal n'était pas entrée en vigueur et que, par conséquent, ils n'avaient rien à faire ici. Les pèlerins les ont traités de bolcheviks qui se comportent comme des envahisseurs russes. Une femme de l'équipe de la réserve a tenté de pénétrer à l'intérieur, mais elle n'a pas été autorisée à entrer. La commission est repartie.

Ce soir, la réserve annonce qu’à partir de demain matin 7h l’entrée de la Laure inférieure est temporairement interdite à tout le monde, à l'exception des prêtres, des moines et des employés du monastère, « en raison de l'obstruction systématique du travail de la Réserve pour accéder aux locaux de la Laure inférieure afin de régler certaines questions ». Le message précise que « le territoire de la Laure inférieure doit être rendu à l'usage de l'État ».

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Le conseil municipal de Boutcha a demandé hier au Parlement d’interdire l’Eglise orthodoxe ukrainienne.

Aujourd’hui a été annoncée une réunion, le 12 août, sur une place de la ville, pour « transférer » la paroisse de l’icône de Potchaïev.

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Le conseil municipal de Nijyne (région de Tchernihiv) a « interdit », ce jour, les activités de l’Eglise orthodoxe ukrainienne sur son territoire. Le 20 juin, des fidèles avaient réussi à convaincre les conseillers de ne pas prendre cette décision évidemment illégale.

Addendum. Le conseil municipal a refusé de prendre en considération l'appel de soldats et de mères de soldats en défense de l'Eglise orthodoxe ukrainienne. Des conseillers ont déchiré et piétiné l'appel en se moquant des soldats.

Ubukraine

Le député ukrainien Georges Mazourachou (du parti de Zelensky) a déposé une proposition de loi visant à instaurer une fête nationale de Thanksgiving en Ukraine.

Il s’agit d’« élever la gratitude à un niveau national (comme c'est le cas dans certains pays très développés), lorsque chaque personne a l'occasion officielle d'exprimer sa gratitude à tous ceux à qui elle souhaite le faire ». Donc peut-être même éventuellement à Dieu, mais ce n’est pas dit.

La note explicative indique qu'il faut fixer ce jour férié au 22 octobre, car c'est « la saison de l'automne, riche en récoltes de fruits et de légumes ». Par conséquent, cette date « contribuera à l'introduction de la tradition de célébrer ce jour férié à la table familiale ».

L’an dernier, le même député avait été le co-auteur d’une proposition de loi visant à donner aux commandants de l’armée le droit de fusiller immédiatement tout soldat désobéissant à un ordre. Mais la peine de mort a été abolie…

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Michael “Sarah” Ashton-Cirillo a expliqué sur son fil Twitter de porte-parole de l’armée ukrainienne pour le public anglophone que les soldats russes ne sont pas des êtres humains :

« Vous connaissez la différence entre eux et nous ? À part le fait de se battre sous ce drapeau pour la liberté au nom du peuple ukrainien ? Tous les Russes se battent pour la tyrannie et la dictature. C'est très simple. Nous sommes des êtres humains. Et ces types ne le sont absolument pas. Gloire à l'Ukraine ! »

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Un prêtre latin d’Oujgorod, Roman Kourakh, a fait scandale en souhaitant ouvertement, dans une homélie, la réconciliation entre les deux « grandes nations » que sont l'Ukraine et la Fédération de Russie, et en demandant à Dieu de faire ce miracle. « Pour que ces deux peuples ne se détruisent pas, ne s'entretuent pas. Mais que ces deux beaux peuples construisent le Royaume des Cieux déjà ici sur terre, et qu'une fois ensemble, ils entrent au ciel, embrassent et glorifient le Seigneur pour l'éternité. »

Le sermon était retransmis par haut-parleur sur la place, où il a été entendu par la journaliste et activiste locale Daria Sipigina, laquelle en compagnie de deux compagnons en short et casquette a fait irruption dans l’église. S’en est suivi ce dialogue, filmé et largement diffusé par la journaliste :

— Vous bénissez nos ennemis ?

— Je les bénis, Jésus l'a dit, que voudriez-vous que je dise ?

— J'aurais préféré que vous ne disiez pas cela.

Et l’un des deux en short de demander aussi au prêtre de ne pas dire qu'il bénissait les Russes.

Réponse :

— Jésus a dit "Bénissez vos ennemis". Vous voulez que je dise que c'est bien de tuer des gens ? Je ne vous le dirai pas.

Les réactions ont été virulentes. Un prêtre de l’Eglise grecque-catholique a traité Roman Kourakh de traitre et de chef d’orchestre du monde russe. Un intellectuel orthodoxe l’a traité de racaille…

L’Union des journalistes orthodoxes commente :

Mais Kourakh n'est pas un "prêtre moscovite", mais un grec-catholique "super-patriote", dont le frère, soit dit en passant, se bat au front. Par ailleurs, il ne fait pas partie de la structure de l’Eglise grecque-catholique, son diocèse de Moukatcheve étant directement subordonné à Rome.

Quelles sont les conclusions ?

1. Dans l'Ukraine d'aujourd'hui, on peut facilement devenir un paria pour avoir cité le Christ.

2. Même parmi les uniates, certains n'ont pas peur de dire la vérité aujourd'hui. Cela signifie que les Ukrainiens ont un avenir.

(En réalité ce prêtre fait partie du diocèse latin de Moukatcheve, créé par Jean-Paul II en 2002 par démembrement du diocèse roumain dont il était une partie, et qui est suffragant de l’archidiocèse de Lviv des Latins, lui-même recréé en 1991.)

La dictature LGBT

« La Banque mondiale suspend l’octroi de nouveaux prêts à l’Ouganda en raison de la loi anti-LBGT. » Parce que cette loi, dit la banque mondiale, va « à l’encontre de ses valeurs ».

Réaction du président ougandais Yoweri Museveni :

« Il est regrettable que la Banque mondiale et d'autres tentent de faire pression pour que nous abandonnions notre foi, notre culture, nos principes et notre souveraineté en utilisant de l'argent.... Ils sous-estiment vraiment tous les Africains. L’Ouganda se développerai avec ou sans prêts. Nous n'avons pas besoin de pression de qui que ce soit pour savoir comment résoudre les problèmes de notre société. »

Le 27 juillet dernier à Saint-Pétersbourg… (Les Occidentaux font vraiment tout pour pousser les pays africains - et autres - dans les bras de la Russie.)

Les hypocrites

Le dernier clip de publicité pour la Porsche 911 montre la voiture passant devant le Pont du 25-Avril de Lisbonne, d’où l’on aperçoit la statue emblématique du Christ-Roi. Mais dans le clip on ne voit que le socle…

Le fait a été dénoncé par de nombreux internautes, au point que Porsche a rétabli la statue et a présenté ses excuses en alléguant une… « erreur » :

« Dans une version précédemment téléchargée du film de lancement de la 911 S/T, un point de repère a été supprimé. Il s’agit d’une erreur et nous nous excusons pour toute offense causée. Le film original est désormais en ligne. »

Par « erreur » un « point de repère » avait été supprimé… On fait difficilement plus hypocrite. Mais la bonne nouvelle est que l’idéologie woke antichrétienne n’a donc pas encore gagné…