Ubukraine

Le député ukrainien Georges Mazourachou (du parti de Zelensky) a déposé une proposition de loi visant à instaurer une fête nationale de Thanksgiving en Ukraine.

Il s’agit d’« élever la gratitude à un niveau national (comme c'est le cas dans certains pays très développés), lorsque chaque personne a l'occasion officielle d'exprimer sa gratitude à tous ceux à qui elle souhaite le faire ». Donc peut-être même éventuellement à Dieu, mais ce n’est pas dit.

La note explicative indique qu'il faut fixer ce jour férié au 22 octobre, car c'est « la saison de l'automne, riche en récoltes de fruits et de légumes ». Par conséquent, cette date « contribuera à l'introduction de la tradition de célébrer ce jour férié à la table familiale ».

L’an dernier, le même député avait été le co-auteur d’une proposition de loi visant à donner aux commandants de l’armée le droit de fusiller immédiatement tout soldat désobéissant à un ordre. Mais la peine de mort a été abolie…

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Michael “Sarah” Ashton-Cirillo a expliqué sur son fil Twitter de porte-parole de l’armée ukrainienne pour le public anglophone que les soldats russes ne sont pas des êtres humains :

« Vous connaissez la différence entre eux et nous ? À part le fait de se battre sous ce drapeau pour la liberté au nom du peuple ukrainien ? Tous les Russes se battent pour la tyrannie et la dictature. C'est très simple. Nous sommes des êtres humains. Et ces types ne le sont absolument pas. Gloire à l'Ukraine ! »

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Un prêtre latin d’Oujgorod, Roman Kourakh, a fait scandale en souhaitant ouvertement, dans une homélie, la réconciliation entre les deux « grandes nations » que sont l'Ukraine et la Fédération de Russie, et en demandant à Dieu de faire ce miracle. « Pour que ces deux peuples ne se détruisent pas, ne s'entretuent pas. Mais que ces deux beaux peuples construisent le Royaume des Cieux déjà ici sur terre, et qu'une fois ensemble, ils entrent au ciel, embrassent et glorifient le Seigneur pour l'éternité. »

Le sermon était retransmis par haut-parleur sur la place, où il a été entendu par la journaliste et activiste locale Daria Sipigina, laquelle en compagnie de deux compagnons en short et casquette a fait irruption dans l’église. S’en est suivi ce dialogue, filmé et largement diffusé par la journaliste :

— Vous bénissez nos ennemis ?

— Je les bénis, Jésus l'a dit, que voudriez-vous que je dise ?

— J'aurais préféré que vous ne disiez pas cela.

Et l’un des deux en short de demander aussi au prêtre de ne pas dire qu'il bénissait les Russes.

Réponse :

— Jésus a dit "Bénissez vos ennemis". Vous voulez que je dise que c'est bien de tuer des gens ? Je ne vous le dirai pas.

Les réactions ont été virulentes. Un prêtre de l’Eglise grecque-catholique a traité Roman Kourakh de traitre et de chef d’orchestre du monde russe. Un intellectuel orthodoxe l’a traité de racaille…

L’Union des journalistes orthodoxes commente :

Mais Kourakh n'est pas un "prêtre moscovite", mais un grec-catholique "super-patriote", dont le frère, soit dit en passant, se bat au front. Par ailleurs, il ne fait pas partie de la structure de l’Eglise grecque-catholique, son diocèse de Moukatcheve étant directement subordonné à Rome.

Quelles sont les conclusions ?

1. Dans l'Ukraine d'aujourd'hui, on peut facilement devenir un paria pour avoir cité le Christ.

2. Même parmi les uniates, certains n'ont pas peur de dire la vérité aujourd'hui. Cela signifie que les Ukrainiens ont un avenir.

(En réalité ce prêtre fait partie du diocèse latin de Moukatcheve, créé par Jean-Paul II en 2002 par démembrement du diocèse roumain dont il était une partie, et qui est suffragant de l’archidiocèse de Lviv des Latins, lui-même recréé en 1991.)