Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • L’offrande à Pachamama sur l’autel

    Screenshot_2019-11-08 Vatican newspaper features ‘Pachamama’ bowl used at Amazon Synod’s closing Mass.png

    Screenshot_2019-11-08 Vatican newspaper features ‘Pachamama’ bowl used at Amazon Synod’s closing Mass(1).png

    Screenshot_2019-11-08 Vatican newspaper features ‘Pachamama’ bowl used at Amazon Synod’s closing Mass(2).png

    C’était à la messe de clôture du synode, et c'est en une de l'Osservatore Romano. Une femme a apporté une coupe d’offrande à Pachamama, qui a été reçue par le pape, et déposée sur l’autel.

    Même le missel de Paul VI interdit de déposer sur l’autel autre chose que le pain et le vin du sacrifice.

    Mais cela ne vaut pas pour une offrande païenne qui a reçu la bénédiction pontificale…

  • Les Quatre saints couronnés

    768px-Orsanmichele_001.JPG

    La représentation la plus connue des quatre saints couronnés est semble-t-il cet ensemble de statues de Nanni di Banco (v. 1409-1417) pour une des niches de l’église Orsanmichele de Florence. Ce sont aujourd’hui des copies. La sculpture originale se trouve dans l’espace muséal au premier étage.

    867px-Museo_di_orsanmichele,_nanni_di_banco,_quattro_santi_coronati,_01.JPG

    A vrai dire cette perfection classique, anonyme, tant quant à la personnalité de l’artiste qu’en ce qui concerne les personnages, me laisse… de marbre.

    Pour savoir qu’ils étaient sculpteurs il faut voir le panneau en dessous :

    nanni-di-banco-quatre-saints-couronnes-statue-marbre-tabernacle-guilde-tailleurs-pierre-menuisiers-orsanmichele-florence-italie-06.jpg

    Je préfère la peinture réalisée dans la continuité de Giotto par Niccolò di Pietro Gerini pour la même église (les Quatre couronnés étaient les saints patrons de la guilde des maçons et charpentiers de Florence), encore qu’elle manque elle aussi de caractère. Tout en haut à gauche on voit le Christ qui vient conforter les martyrs, et à gauche dans le bâtiment le diable qui étrangle le tribun Lampadius qui a condamné les sculpteurs à mort. (Ce panneau d'autel se trouve aujourd'hui au musée de Philadelphie.) Il est frappant de constater que la peinture est encore médiévale alors que la sculpture, quelques années plus tard, est purement Renaissance.

    Cat1163.jpg

  • En Hongrie

    Je ne comptais pas en parler, mais Euractiv en fait un très long article et la presse hongroise en a fait sa une, donc on est censé trouver cela important : la première décision du nouveau maire de Budapest, opposant à Orban, est d’avoir déclaré la capitale en « urgence climatique ». Une motion votée à l’unanimité.

    Et alors ?

    Alors rien. C’est juste pour montrer que la nouvelle municipalité, qui va de l’extrême gauche à l’extrême droite, est capable de s’unir et de voter des textes… Contre Orban qui ne croit pas à « l’urgence climatique ».

  • En Turquie

    Le Conseil d’Etat turc a décidé que l’ancienne église du Saint Sauveur in Chora à Istanbul devait retourner « à son culte initial », c’est-à-dire… à l’islam.

    Cette église fut construite Ve siècle, rebâtie au XIe puis au XIVe. Elle est considérée comme l’une des plus belles églises byzantines, avec de riches mosaïques et fresques du XIVe siècle.

    Elle fut transformée en mosquée en 1511, puis en musée en 1948.

    Cette décision du Conseil d’Etat pourrait ouvrir la voie à la reconversion de Sainte-Sophie en mosquée, insistante et permanente revendication islamiste.

    800px-Chora_Church_Constantinople_2007_010.jpg

    1280px-Chora_Christ_south_coupole.jpg

    1024px-Istanbul_Chora_Church_01.jpg

  • Au Pakistan

    Une soixantaine de musulmans ont détruit le mur et le portail de l’« église » catholique de Waqya Chak, dans le Pendjab. Sous les yeux de la police qui a laissé faire.

    Les 70 familles catholiques du lieu n’ont pas les moyens de construire une véritable église. Ils ont une cabane dans un terrain appartenant à l’un d’eux, où ils se rassemblent le dimanche et où un prêtre vient célébrer la messe pour les grandes fêtes.

    Mais ils ont édifié un mur et un portail, ce qui a déplu aux musulmans, qui ont donc détruit l’un et l’autre le 4 novembre.

    Le lendemain, la police a convoqué les musulmans et les chrétiens, a dit à ceux-ci que leur construction était illégale et qu’ils pourraient construire une église quand ils auraient la permission du « coordinateur du district ». Naturellement jusqu’ici personne n’avait fait cette observation. Les chrétiens vont donc tenter d’effectuer les démarches… Ils sont prêts à aller devant la justice s’il le faut… et aussi pour demander la condamnation des coupables.

  • Regarde, Seigneur, de ton saint trône

    ℟. Aspice, Dómine, de sede sancta tua, et cógita de nobis: inclína, Deus meus, aurem tuam et audi:
    * Aperi óculos tuos et vide tribulatiónem nostram.
    . Qui regis Israël, inténde, qui dedúcis velut ovem Ioseph.
    ℟. Aperi óculos tuos et vide tribulatiónem nostram.

    Regarde, Seigneur, de ton saint trône, et pense à nous : incline, mon Dieu, ton oreille, et écoute : ouvre les yeux, et vois notre tribulation. Toi qui conduis Israël, prête l’oreille, toi qui mènes Joseph comme des brebis.

    Le corps de ce répons s’inspire de Baruch, livre qui est pourtant absent du bréviaire. Le verset est le début du psaume 79. « Joseph » est ici un synonyme d’Israël : Joseph, devenu vice-pharaon, est donc aussi le chef de ses frères qui sont les autres patriarches d’Israël, d’où sont issues les 12 tribus. C'est très clair dans le psaume suivant, qui évoque l'exode de "Joseph" hors d'Egypte.

    William Byrd en a fait l’un de ses très nombreux motets, et cette prière devait lui parler spécialement, lui qui connaissait éminemment les tribulations des catholiques dans l’Angleterre protestante.

  • Pologne

    Ce n’est plus qu’une demi-surprise, mais digne d’être notée, et qui met l’opposition polonaise en ébullition : Donald Tusk a déclaré hier qu’il ne se présentera pas à l’élection présidentielle.

    Président du Conseil européen, Donald Tusk quitte sa fonction à la fin de ce mois. Depuis longtemps il était à peu près certain qu’il allait retourner en Pologne et, auréolé de sa présidence européenne, se faire élire triomphalement président de la Pologne et chasser enfin les horribles ultraconservateurs qui occupent le pouvoir.

    Mais cela c’est un fantasme bien de chez nous… La situation réelle est toute différente. Donald Tusk a tâté le terrain, et a dû se rendre à l’évidence qu’il n’était pas populaire dans son pays, qu’on lui reprochait toujours la politique menée par son gouvernement entre 2007 et 2014, que non seulement il est assuré de perdre face au président sortant Andrzej Duda, mais qu’en outre il est fortement contesté comme candidat naturel de son propre parti…

    La seule solution de tenter de renverser le pouvoir actuel serait qu’il n’y ait qu’un seul candidat de toutes les oppositions. C’est ce qui s’est fait pour les récentes sénatoriales et le PiS a perdu de justesse la majorité absolue. Mais c’est une autre paire de manches que de réaliser cette unité pour la présidentielle.

    Le chef de la plate-forme civique entend organiser des primaires, mais il y a de fortes oppositions internes. S’il y a des primaires, la gagnante sera vraisemblablement Małgorzata Kidawa-Błońska, ancienne porte-parole du gouvernement Tusk et actuelle vice-présidente de la Diète.

    Mais il y a déjà un candidat en campagne : Władysław Kosiniak-Kamysz, ancien ministre de Tusk, président du parti paysan.

    Pour l’heure on ne sait pas ce que compte faire la gauche : se suicider en soutenant un candidat libéral, ou faire de la figuration avec son propre candidat (si tant est que les divers partis puissent s’entendre).

    Quant à Donald Tusk, on dit qu’il veut devenir président du PPE. C’est plus tranquille assurément…

    *

    A ce propos, on notera ce mensonge ridicule du site EUobserver :

    « Une coalition de partis pro-UE menée par Tusk a perdu de peu les élections parlementaires en octobre. »

    D’abord il n’y avait pas de coalition à proprement parler, et surtout pas menée par Tusk qui en tant que président du Conseil européen ne pouvait pas intervenir. Ensuite et surtout cette « coalition », à savoir son parti la Plate-forme civique, a obtenu 134 députés, quand le PiS (qui a gagné 2,2 millions d’électeurs après quatre ans de pouvoir) en a 235…

  • Histoire belge

    Au bout de 163 jours sans gouvernement, et quatre tentatives infructueuses, le roi des Belges a demandé au chef socialiste Paul Magnette d’en constituer un d’ici le 18 novembre…

    En tout cas il y en a un qui a trouvé la solution, du moins pour lui-même, c’est Charles Michel, le Premier ministre qui ne l’était plus que par intérim, qui s’est auto-désigné président du Conseil européen…

     

    Erratum. Ah non, me dit un lecteur en commentaire: ce n'est pas pour former un gouvernement, c'est juste une mission d'information. Paul Magnette doit remettre un rapport avant le 18...

  • L’Eglise de Sodome

    LifeSite fait un petit tour des « messes LGBT+ » (et ministères LGBT !)en Angleterre, de plus en plus régulières, non seulement admises, mais chaudement félicitées par l’évêque du lieu :

    salford_5.jpg

    salford_8_628_395_75.jpg

    salford_9.jpg

    salford_10_628_395_75.jpg

    salford_11_628_395_75.jpg

    Et la gagnante est, bien sûr, la messe de clôture de la gay pride :

    Screenshot_2019-11-06 Home.png

    Screenshot_2019-11-06 (97) LGBT Catholics Westminster - Publications(1).png

  • Angustiæ mihi sunt undique

    ℟. Angústiæ mihi sunt úndique, et quid éligam ígnoro;
    * Mélius est mihi incídere in manus hóminum, quam derelínquere legem Dei mei.
    .  Si enim hoc égero, mors mihi est; si autem non égero, non effúgiam manus vestras.
    ℟. Mélius est mihi incídere in manus hóminum, quam derelínquere legem Dei mei.

    Les angoisses me viennent de tous côtés, et je ne sais que choisir. Mieux vaut pour moi tomber entre les mains des hommes que d’abandonner la loi de mon Dieu. Car si je fais cela, c’est la mort pour moi ; mais je ne fais pas cela, je n’échapperai pas à vos mains. Mieux vaut pour moi tomber entre les mains des hommes que d’abandonner la loi de mon Dieu.

    Le texte de ce répons est une adaptation de ce que dit Suzanne quand les deux vieillards veulent la forcer de coucher avec eux. La fin est toutefois différente : dans le livre de Daniel, Suzanne dit : « Il vaut mieux pour moi tomber entre vos mains sans faire (le mal) que de pécher en présence du Seigneur ». Le sens du répons est plus général, ce qui est logique pour un texte de la liturgie.

    Surtout on remarque une proposition qui ne se trouve pas du tout dans le texte de Daniel, mais qui se trouve assurément aussi dans l’Ecriture : « quid eligam ignoro », je ne sais que choisir. C’est dans l’épître de saint Paul aux Philippiens, et c’est une trouvaille géniale de l’avoir incorporé à ce répons, faisant ainsi un parallèle entre Suzanne et Paul, qui tous deux se demandent ce qu’ils doivent choisir mais ont clairement choisi avant de se poser la question. Philippiens 1,21-25 (traduction Sacy) :

    Car Jésus-Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Si je demeure plus longtemps dans ce corps mortel, je tirerai du fruit de mon travail ; et ainsi je ne sais que choisir. Je me trouve pressé des deux côtés : car d’une part je désire d’être dégagé des liens du corps, et d’être avec Jésus-Christ, ce qui est sans comparaison le meilleur ; et de l’autre, il est plus utile pour votre bien que je demeure encore en cette vie. C’est pourquoi j’ai une certaine confiance, qui me persuade que je demeurerai encore avec vous tous, et que j’y demeurerai même assez longtemps pour votre avancement, et pour la joie de votre foi.