Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Angustiæ mihi sunt undique

℟. Angústiæ mihi sunt úndique, et quid éligam ígnoro;
* Mélius est mihi incídere in manus hóminum, quam derelínquere legem Dei mei.
.  Si enim hoc égero, mors mihi est; si autem non égero, non effúgiam manus vestras.
℟. Mélius est mihi incídere in manus hóminum, quam derelínquere legem Dei mei.

Les angoisses me viennent de tous côtés, et je ne sais que choisir. Mieux vaut pour moi tomber entre les mains des hommes que d’abandonner la loi de mon Dieu. Car si je fais cela, c’est la mort pour moi ; mais je ne fais pas cela, je n’échapperai pas à vos mains. Mieux vaut pour moi tomber entre les mains des hommes que d’abandonner la loi de mon Dieu.

Le texte de ce répons est une adaptation de ce que dit Suzanne quand les deux vieillards veulent la forcer de coucher avec eux. La fin est toutefois différente : dans le livre de Daniel, Suzanne dit : « Il vaut mieux pour moi tomber entre vos mains sans faire (le mal) que de pécher en présence du Seigneur ». Le sens du répons est plus général, ce qui est logique pour un texte de la liturgie.

Surtout on remarque une proposition qui ne se trouve pas du tout dans le texte de Daniel, mais qui se trouve assurément aussi dans l’Ecriture : « quid eligam ignoro », je ne sais que choisir. C’est dans l’épître de saint Paul aux Philippiens, et c’est une trouvaille géniale de l’avoir incorporé à ce répons, faisant ainsi un parallèle entre Suzanne et Paul, qui tous deux se demandent ce qu’ils doivent choisir mais ont clairement choisi avant de se poser la question. Philippiens 1,21-25 (traduction Sacy) :

Car Jésus-Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Si je demeure plus longtemps dans ce corps mortel, je tirerai du fruit de mon travail ; et ainsi je ne sais que choisir. Je me trouve pressé des deux côtés : car d’une part je désire d’être dégagé des liens du corps, et d’être avec Jésus-Christ, ce qui est sans comparaison le meilleur ; et de l’autre, il est plus utile pour votre bien que je demeure encore en cette vie. C’est pourquoi j’ai une certaine confiance, qui me persuade que je demeurerai encore avec vous tous, et que j’y demeurerai même assez longtemps pour votre avancement, et pour la joie de votre foi.

Les commentaires sont fermés.