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  • In excelso throno

    Depuis l’invention d’une fête incongrue de la « Sainte Famille », il n’y a plus que dans les monastères et les couvents qu’on peut entendre, en semaine, quand il n’y a pas de fête, la messe du premier dimanche après l’Epiphanie (et j’ai cette chance aujourd’hui même). Voici l’introït par les moniales d’Argentan sous la direction de dom Gajard qui commente :

    L’introït In excelso throno, 8e mode, véritable scène de l’Apocalypse, celle de l’Agneau victorieux, adoré et acclamé par la multitude des Anges qui l’entourent. Chant fort, puissant, solennel, d’une sonorité pleine (modalité de sol), magnifique d’élan et de mouvement, en même temps que de fermeté et de profondeur, très évocateur de la majesté de Dieu dans sa gloire.


    podcast

    In excélso throno vidi sedére virum, quem adórat multitúdo Angelórum, psalléntes in unum : ecce, cujus impérii nomen est in ætérnum.

    Sur un trône élevé, j’ai vu un homme que la multitude des Anges adore, chantant en chœur : Voici celui dont l’empire est éternel.

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  • Pression permanente

    Une fois de plus, la Commission européenne, en l’espèce le commissaire Moscovici, « invite » les Etats membres à « engager le débat » pour mettre fin à la règle de l’unanimité dans l’UE en ce qui concerne les règles fiscales.

    « L’unanimité n’est plus un rempart, c’est un obstacle », dit Moscovici. En effet, un obstacle à la suppression de ce qui reste encore de souveraineté des Etats.

  • Honteux

    Emmanuel Macron sur le référendum du Brexit. Quand le président de la République se mue en ridicule complotiste pour dénigrer un peuple qui vote mal :

    « C’est un référendum qui a été manipulé, manipulé de l’extérieur par beaucoup de ce qu’on appelle aujourd’hui les infox, où on a dit tout et n’importe quoi et maintenant on dit débrouillez-vous et, bilan des courses, on a menti aux gens. Et ce qu’ils ont choisi, c’est pas possible. Après, bon courage pour les représentants de la nation qui doivent mettre en œuvre un truc qui n’existe pas. »

    Au passage, le « truc qui n’existe pas » est un article du traité de l’Union européenne.

  • Première

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    Où ça ? A la prestigieuse académie militaire de West Point, le 11 janvier dernier. Une grand-messe solennelle comme on n’en avait pas vu depuis plus de 60 ans.

    Célébrée par le P. Donald Kloster, vicaire de la paroisse Sainte-Marie de Norwalk, avec comme diacre le P Michael Novajovsky, curé de la cathédrale de Bridgeport, et sous-diacre le P. Timothy Iannacone, vicaire de la paroisse Saint Pie X de Fairfield.

    La schola de 9 hommes était dirigée par le maître de chœur de Sainte-Marie de Norwalk (où est célébrée la messe grégorienne en forme extraordinaire tous les dimanches matin).

  • Saint Antoine

    Antonii pro meritis,
    Ejusque gestis inclitis,
    Claris quoque virtutibus,
    Exultet caelum laudibus.

    Pour les mérites d’Antoine, et ses actions fameuses, et aussi ses glorieses vertus, que le ciel exulte de louanges.

    Natus ex digno genere,
    Verbo puer et opere,
    Festinavit ad meritum,
    Deus, tuorum militum.

    Né dans une digne famille, enfant par la parole et l’action, il se hâta vers les mérites, ô Dieu, de tes soldats.

    Tempus aetatis tenerae
    Non deducebat temere,
    Te diligendo intime,
    Lucis creator optime.

    Ce n’est pas de façon inconsidérée qu’il a passé le temps de ses tendres années, mais en t’aimant intimement, grand créateur de la lumière.

    Hic satanae blanditias
    Contempsit et insidias,
    Tuo fretus solatio,
    Iesu, nostra redemptio.

    Il méprisa les séductions et les pièges de Satan, ayant confiance en ton secours, Jésus notre rédemption.

    Omni degebat tempore
    Poenas ferens in corpore,
    Memor tuorum operum,
    Conditor alme siderum.

    En tout temps il passait en portant des châtiments en son corps, se souvenant de tes œuvres, saint créateur des astres.

    Noctes orationibus
    Deduxit et laboribus,
    Nec cessavit ab opere
    Iam lucis orto sidere.

    Il passa ses nuits dans la prière et les labeurs, et il n’arrêta jamais son travail, quand l’astre de la lumière était levé.

    Ieiuniis se macerans,
    Verberibus se lacerans,
    Desiderabat ingredi
    Ad cœnam Agni providi.

    Se mortifiant par des jeûnes, se lacérant par des fouets, il désirait entrer au banquet de l’Agneau qui y pourvoit.

    Virtutum tandem titulis
    Imbutus et miraculis
    Migravit ad te Dominum,
    Iesu, corona virginum.

    Plein des honneurs des vertus et de miracles, il migra vers toi Seigneur Jésus couronne des vierges.

    Sit laus Patri cum Filio
    Semper in caeli solio,
    Nosque replendo caelitus,
    Veni, creator Spiritus. Amen.

    Louange soit au Père avec le Fils, à jamais sur le trône du Ciel, et pour nous remplir viens, venant du Ciel, Esprit créateur, amen.

    Cette hymne se trouvait dans un bréviaire de Passau, imprimé en 1490, alors que Passau (Bavière) était une vaste principauté épiscopale de la vallée du Danube. On remarque deux exemples des jeux verbaux que les hymnographes du moyen âge affectionnaient : la première lettre de chaque strophe compose le nom Anthonius, et chaque dernier vers est le premier vers d’une hymne célèbre (respectivement du commun des apôtres, du commun des martyrs, des vêpres du dimanche, de l’Ascension, de l’Avent, de l’heure de prime, des vêpres du temps pascal, du commun des vierges, de la Pentecôte).

  • Ça balance…

    Le Canard enchaîné a révélé que Benalla avait un… quatrième passeport, un « passeport de service » non restitué, et un téléphone crypté secret défense. Auditionné aujourd’hui par le Sénat, le directeur de cabinet de la présidence de la République Patrick Strzoda déclare que Benalla a utilisé « presque une vingtaine de fois » ses passeports diplomatiques depuis son licenciement, et qu’il a obtenu le passeport de service par une note dactylographiée non signée à en-tête du chef de cabinet de l'Elysée…

    Tout cela en dit long sur l’incroyable importance occulte qu’avait Benalla, et sur l’anarchie qui règne à l’Elysée sous le règne de Macron. Et ils viennent nous bassiner avec les valeurs de la République…

  • Offensive copte

    Des avocats coptes ont déposé plainte devant le Parquet général contre le gouverneur de la province de Minya. Le fait vaut la peine d’être signalé, d’autant que le motif est hélas d’une grande banalité (et juridiquement plus que fragile). Il faut croire que les propos et les gestes du président al-Sissi galvanisent la détermination des chrétiens.

    Le 7 janvier, jour du Noël copte, une horde d’islamistes avait manifesté autour de l’église de Mansheyat Zaafarana, hurlant des slogans hostiles et menaçant de s’en prendre physiquement aux coptes. La police a fini par demander aux manifestants de se calmer, assurant que l’église serait fermée. Ce qui a été fait. Parce qu’il s’agit d’une maison transformée en lieu de culte sans autorisation légale, comme c’est si souvent le cas.

    Le diocèse de Mynia a également protesté contre le fait que les islamistes arrivent toujours à leurs fins avec la complicité des autorités locales. C’est la troisième église fermée dans la région depuis un mois.

    Les islamistes n’apprécient pas le processus de régularisation entamé par le gouvernement.

  • Le Linceul

    Des chercheurs italiens, dont Filippo Marchisio, chef radiologue de l’hôpital de Rivoli (qui jouxte Turin), vont publier une nouvelle étude sur le Linceul de Turin qui souligne son authenticité.

    D’une part, ils se sont penchés sur l’apparente anomalie que l’un des bras sur l’image est plus court que l’autre de cinq ou six centimètres. Remarquant que l’incendie de 1532 a endommagé l’image des bras et des épaules, ils ont reconstitué cette image en scannant un homme de la stature de celui du Linceul. Le scan souligne l’incohérence de la position des épaules et des mains, ce qui s’explique soit par un déboîtement de l’épaule soit par une fracture du coude, et conforte l’hypothèse de la crucifixion.

    D’autre part, ils ont déterminé l’endroit exact de la blessure de la lance, et ils répondent à la soi-disant étude publiée l’été dernier sur la ceinture de sang de la région lombaire qui ne pourrait pas provenir de cette plaie car ce sang serait descendu dans la région de l’omoplate. La reconstruction radiologique de Filippo Marchisio montre que le bras était collé au corps et que le sang a suivi le bras jusqu’au coude avant de couler sous le corps dans la région lombaire. C’est donc une preuve de plus de l’authenticité du Linceul.

  • Saint Marcel

    Autrefois – au temps des plus anciens sacramentaires - l’évangile de la messe de saint Marcel était celui de la parabole des talents, qui se termine par : « entre dans la joie de ton seigneur ». L’antienne de communion reprenait la fin de cet évangile :

    Dómine, quinque talénta tradidísti mihi, ecce, ália quinque superlucrátus sum. Euge, serve bone et fidélis, quia in pauca fuísti fidélis, supra multa te constítuam, intra in gáudium Dómini tui.

    Seigneur, vous m’avez remis cinq talents ; voici que j’en ai gagné cinq autres. C’est bien, bon et fidèle serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.

    Et la préface propre de cette messe faisait déjà écho à l’évangile, se terminant par l’annonce de la même récompense :

    Vere dignum et justum est, aequum et salutare, nos tibi semper et ubique gratias agere, Domine sancte, Pater omnipotens, aeterne Deus : Qui glorificaris in tuorum confessione sanctorum, et non solum excellentioribus praemiis martyrum tuorum merita gloriosa prosequeris, sed etiam sacra Mysteria competentibus servitiis exsequentes, gaudium Domini sui tribuis benignus intrare. Per Christum.

    Il est vraiment digne et juste, équitable et salutaire, de te rendre grâces toujours et partout, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, qui es glorifié par la confession de tes saints. Non seulement tu honores les glorieux mérites de tes martyrs des plus excellentes récompenses, mais aussi, dans ta bonté, tu accordes à ceux qui par un service approprié accomplissent les mystères sacrés d’entrer dans la joie de leur Seigneur.

    Car au-dessus des récompenses que nous pouvons recevoir d'en-haut il y a celle qui consiste non à recevoir mais à entrer dans la joie divine.

  • Tout faux Loiseau

    Notre ministre « chargée des Affaires européennes » s’est énervée aujourd’hui contre Luigi Di Maio, le vice-Premier ministre italien (Mouvement 5 étoiles), qui est venu à Strasbourg, devant le Parlement européen, pour enregistrer un message dans la perspective des élections européennes, et qui a commis ce crime de lèse majesté de ne pas pénétrer dans le Temple de l’européisme pour y faire un minimum de dévotions.

    Mais la dame, qui n’est pourtant pas un perdreau de l’année mais une routière chevronnée du Quai d’Orsay, dit vraiment n’importe quoi tellement elle ne supporte pas qu’on ait une autre conception de l’Europe que celle qu’elle a contribué à imposer au cours des dernières décennies.

    "Les partis nationalistes sont des agrégations d'égoïsmes nationaux qui ne conduisent pas un projet européen."

    Deux ou trois erreurs ou mensonges en une seule phrase. Les partis qu’elle appelle « nationalistes », qui pour la plupart ne se définissent pas ainsi, pensent au bien commun du peuple qu’ils représentent : ce n’est pas de l’égoïsme, c’est un élément fondamental de la charité politique. La meilleure preuve en est donnée par le Groupe de Visegrád, rassemblant des « nationalistes » qui, en outre, représentent des pays qui ont d’anciens et profonds contentieux, et qui travaillent main dans la main pour une autre Europe. Car ils ont en effet un « projet européen », comme les autres partis « populistes ». C’est un aspect du totalitarisme de l’UE de prétendre que ceux qui ne sacrifient pas à l’Europe selon les traités actuels n’ont pas de projet européen, comme s’il y avait un seul et unique projet européen possible.

    "Ils veulent investir l'Union européenne pour la détruire de l'intérieur. Ce n'est pas quelque chose que nous allons laisser faire."

    Ce langage de guerre civile est celui de Mme Loiseau (de proie). Ce n’est pas celui des partis populistes, qui veulent seulement participer aux élections pour faire valoir leurs idées. Ce langage est celui de son gouvernement qui prétend que les Gilets jaunes sont des séditieux voulant détruire la République. Mais les vrais ennemis de la démocratie sont ceux qui veulent maintenir coûte que coûte la dictature européiste. Ils ne vont pas laisser faire ? Et que feront-ils s’ils deviennent minoritaires ? Un coup d’Etat militaire ?

    "J'ai été un peu surprise de voir le vice-Président du Conseil italien venir à Strasbourg, mais ne pas entrer dans le Parlement européen, et poser devant les caméras devant le bâtiment pour dire qu'il critiquait le Parlement européen dans sa position sur le budget italien."

    Il ose poser devant le Temple, non pour aller y sacrifier, mais pour critiquer la religion qui s’y pratique. C’est un blasphème. Et un blasphème pire encore si l’on se souvient… des heures les plus sombres qui sont l’alpha et l’oméga du débat politique :

    "Strasbourg est la ville de toutes les meurtrissures du XXe siècle et de la réconciliation européenne. Peut-être M. Di Maio est-il trop jeune pour le savoir. Il est encore temps qu'il l'apprenne."

    Un peu de mépris et de condescendance en prime pour le Rital qui vient nous narguer.

    Et enfin :

    "Je crois qu'il se fait du mal et qu'il fait du mal à la démocratie en attaquant Strasbourg." "Strasbourg est la capitale de la démocratie européenne."

    Etrange démocratie, quand même, que celle d’un Parlement qui passe le plus clair de son temps à faire progresser la subversion idéologique et qui, en dehors du « budget de l’Union », n’a d’autre rôle politique que d’adopter des lois déjà décidées et définies à Bruxelles par des gens non élus…