Des avocats coptes ont déposé plainte devant le Parquet général contre le gouverneur de la province de Minya. Le fait vaut la peine d’être signalé, d’autant que le motif est hélas d’une grande banalité (et juridiquement plus que fragile). Il faut croire que les propos et les gestes du président al-Sissi galvanisent la détermination des chrétiens.
Le 7 janvier, jour du Noël copte, une horde d’islamistes avait manifesté autour de l’église de Mansheyat Zaafarana, hurlant des slogans hostiles et menaçant de s’en prendre physiquement aux coptes. La police a fini par demander aux manifestants de se calmer, assurant que l’église serait fermée. Ce qui a été fait. Parce qu’il s’agit d’une maison transformée en lieu de culte sans autorisation légale, comme c’est si souvent le cas.
Le diocèse de Mynia a également protesté contre le fait que les islamistes arrivent toujours à leurs fins avec la complicité des autorités locales. C’est la troisième église fermée dans la région depuis un mois.
Les islamistes n’apprécient pas le processus de régularisation entamé par le gouvernement.