Autrefois – au temps des plus anciens sacramentaires - l’évangile de la messe de saint Marcel était celui de la parabole des talents, qui se termine par : « entre dans la joie de ton seigneur ». L’antienne de communion reprenait la fin de cet évangile :
Dómine, quinque talénta tradidísti mihi, ecce, ália quinque superlucrátus sum. Euge, serve bone et fidélis, quia in pauca fuísti fidélis, supra multa te constítuam, intra in gáudium Dómini tui.
Seigneur, vous m’avez remis cinq talents ; voici que j’en ai gagné cinq autres. C’est bien, bon et fidèle serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.
Et la préface propre de cette messe faisait déjà écho à l’évangile, se terminant par l’annonce de la même récompense :
Vere dignum et justum est, aequum et salutare, nos tibi semper et ubique gratias agere, Domine sancte, Pater omnipotens, aeterne Deus : Qui glorificaris in tuorum confessione sanctorum, et non solum excellentioribus praemiis martyrum tuorum merita gloriosa prosequeris, sed etiam sacra Mysteria competentibus servitiis exsequentes, gaudium Domini sui tribuis benignus intrare. Per Christum.
Il est vraiment digne et juste, équitable et salutaire, de te rendre grâces toujours et partout, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, qui es glorifié par la confession de tes saints. Non seulement tu honores les glorieux mérites de tes martyrs des plus excellentes récompenses, mais aussi, dans ta bonté, tu accordes à ceux qui par un service approprié accomplissent les mystères sacrés d’entrer dans la joie de leur Seigneur.
Car au-dessus des récompenses que nous pouvons recevoir d'en-haut il y a celle qui consiste non à recevoir mais à entrer dans la joie divine.