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  • Le Spiegel lâche François

    300.jpgC’est un événement. Der Spiegel est l’un des plus influents magazines de la gauche progressiste libérale. Il avait salué l’élection du « Pape François, le réactionnaire moderne », « le meilleur homme de Dieu ? » avec un point d’interrogation qui était purement rhétorique à l’époque mais qui prend aujourd’hui tout son sens, et le rédacteur en chef doit être fier de l’avoir voulu. Car à la question le magazine répond aujourd’hui par la négative, en 8 pages au vitriol, sous le titre : « Tu ne mentiras pas », sous-titre : « Le Pape et l'Église catholique traversent leur plus grande crise ».

    Il y est surtout question d’Argentins victimes d’abus sexuels de la part de prêtres qui ont été couverts par le cardinal Bergoglio, et qui continuent de l’être par François.

    Un avocat argentin de victimes évoque le cas du P. Julio César Grassi, emprisonné pour avoir violé des garçons âgés de 11 à 17 ans. Selon Gallego, le pape François avait été le confesseur de Grassi et avait commandé une étude juridique de 2.600 pages pour défendre Grassi et « pour criminaliser les victimes », selon les termes du Spiegel. « En 2006, j'ai eu une conversation avec Bergoglio, explique Gallego. Il était renfermé et méfiant, il n’a pas dit un mot sur le fait que l’Eglise avait payé les avocats de Grassi. L'image actuelle d'un Pape François ouvert et sympathique ne correspond pas à l'homme que j'avais assis devant moi. »

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  • Un inédit de Mgr Wojtyła

    a12193f6-kazanie-na-areopagu.jpgUn livre inédit de Karol Wojtyła va être publié en Pologne le 3 octobre, quelques jours avant le 40e anniversaire de son élection au siège de Pierre.

    Le titre : Un sermon à l’Aréopage. Le texte a été récemment découvert dans les archives de l’archevêché de Cracovie, sous deux formes : manuscrite et dactylographiée, présenté de façon à être publié. Mais il ne l’a jamais été.

    Fin 1963, se rendant en pèlerinage en Terre Sainte en compagnie d’autres participants au concile, Mgr Wojtyła, qui était évêque auxiliaire de Cracovie et allait devenir en janvier 1964 le premier archevêque de Cracovie depuis… la mort du cardinal Sapieha en 1951, s’était longuement arrêté à Athènes, sur la colline de l’Aréopage, où saint Paul avait tenu un fameux discours. En 1965, ou au début de 1966, il écrira 13 méditations sur le discours de saint Paul.

    « Sans aucun doute, cette catéchèse sera un outil précieux non seulement pour penser la foi, mais aussi pour la transmettre à un moment où Dieu redevient pour beaucoup “un Dieu inconnu” », écrit le P. Robert Woźniak dans son introduction théologique. C’est « un guide pratique qui nous apprend à parler de Dieu aujourd’hui ».

  • Mgr Chaput élève la voix

    Mgr Charles J. Chaput, archevêque de Philadelphie, membre du conseil permanent du synode des évêques, a demandé publiquement au pape, fin août, qu’il annule le synode sur la jeunesse, qui ne serait pas crédible dans le contexte actuel, et que soit organisé à la place un synode sur l’épiscopat.

    Demande restée évidemment sans réponse, puisque le pape est muet quand on lui pose des questions qui ne lui plaisent pas.

    Alors Mgr Chaput publie sa critique théologique sans concession de l’Instrumentum laboris du synode sur la jeunesse. En cinq points : naturalisme, compréhension inadéquate de l’autorité spirituelle de l’Eglise, anthropologie théologique partielle, conception relativiste de la vocation, compréhension appauvrie de la joie chrétienne. Cela vaut véritablement la peine d’être lu intégralement. Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour le comprendre, ni pour voir qu’à chaque paragraphe ce que critique Mgr Chaput se trouve aussi dans tel ou tel discours ou enseignement du pape régnant…

  • Entre gens du monde

    Le cardinal Tobin, archevêque de Newark, invité par son ami François à participer au synode sur les jeunes, a décidé de ne pas y aller, étant retenu dans son diocèse par les scandales sexuels que l’on sait (Newark fut le diocèse de Tonton Ted McCarrick).

    Il a écrit à ses ouailles une lettre empreinte de l’exquise délicatesse et onction ecclésiastique :

    Après les révélations de l'été passé, je ne me vois pas être absent pendant un mois de notre archidiocèse et de vous, les personnes qui m'ont été confiées. Après prière et consultation, j'ai écrit au pape François pour lui demander de me dispenser d'y assister mais en l'assurant que je soutiens fermement les objectifs du synode et que j'obéirai à tout ce qu'il décidera. Le Saint-Père a répondu le lendemain avec un beau message pastoral et compatissant. Il m'a dit comprendre pourquoi je devais rester près de chez moi et il m'a libéré de l'obligation d'assister au Synode le mois prochain.

  • Mariage TGV

    François a béni un nouveau mariage à très grande vitesse. Cette fois ce n’était pas dans l’avion, mais à Sainte-Marthe. Les heureux époux sont un couple d’Uruguayens mariés civilement depuis 24 ans mais qui, comme ceux de l’avion, n’avaient pas encore trouvé le temps de réaliser leur « rêve » d’un mariage à l’église...

    Après une absolution collective sans confession a été célébré le mariage proprement dit, qui a duré une minute trente.

    Il convient de remarquer que ce mariage vient à la suite d’une pluie de miracles réalisés par François. L’une des cinq filles du couple a été guérie par de l’eau bénite par François. La mère décide alors d’aller à Rome remercier le pape, et elle revient avec un nouveau flacon. Elle distribue l’eau bénite, et toutes les personnes qui en ont reçu ont également bénéficié d’un miracle éclatant. D’où le nouveau voyage à Rome, et le miracle du mariage express…

    Non, hélas, ce n’est pas une blague.

  • L’accord secret

    Un communiqué du Saint-Siège nous apprend que Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire pour les Rapports du Saint-Siège avec les États, et Wang Chao, vice-ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, respectivement chefs des délégations vaticane et chinoise, se sont rencontrés ce 22 septembre 2018 à Pékin, et ont signé un « accord provisoire sur la nomination des évêques ».

    On n’en saura pas plus. Le communiqué ne donne aucune indication, même vague, sur ce contient cet accord.

    A quoi sert de claironner qu’il y a un accord si l’on tient secrètes les dispositions de cet accord ?

    La première réaction est évidemment de se dire que les dispositions sont tellement honteuses qu’on ne veut pas les divulguer.

    Or il est vraisemblable que l’accord dispose que la Chine communiste reconnaît le pape comme le chef de l’Eglise même en Chine, mais que l’Eglise reconnaît au gouvernement communiste chinois le droit de nommer les évêques. Autrement dit l’Eglise catholique véritable doit disparaître au profit de l’Eglise officielle, l’Association patriotique des catholiques de Chine pilotée par le parti communiste.

    Dès jeudi le cardinal Zen, dans une interview à l’agence Reuters, a souligné que l’accord qui allait être conclu était un « arrangement secret » et que lui-même était « complètement dans le noir ». Toutefois il affirme que l’accord est bien celui que l’on prévoyait. Il ajoute que le Vatican a accepté de reconnaître sept évêques schismatiques de l’Eglise officielle, et de retirer deux évêques légitimes au profit de deux évêques du régime (comme cela se profilait il y a déjà un an).

    « Ils jettent le troupeau dans la gueule des loups. C’est une trahison incroyable, dit le cardinal Zen. Les conséquences seront tragiques et durables, non seulement pour l'Eglise en Chine, mais pour toute l'Eglise, car cela nuit à sa crédibilité. C’est peut-être pourquoi il est possible qu’ils gardent cet accord secret. »

    L’accord a été conclu sous la houlette du cardinal Parolin, le secrétaire d’Etat. « Il doit démissionner », dit le cardinal Zen, pour qui le cardinal Parolin méprise les héros de la foi. « Je ne pense pas qu’il ait la foi, ajoute-t-il. C’est juste un bon diplomate dans un sens très laïque, mondain. »

    Addendum

    Nouveau communiqué: “Afin de soutenir l’annonce de l’Evangile en Chine, le Saint-Père François a décidé de réadmettre dans la pleine communion ecclésiale les derniers évêques ‘officiels’ ordonnés sans mandat pontifical.”

    Bref, les sept évêques schismatiques dépendant du parti communiste deviennent des évêques catholiques sans aucun geste de leur part. Ce qui est un énorme scandale.

  • Samedi des quatre temps de septembre

    A l’attention de ceux qui inventent des jours de jeûne, voici les oraisons qu'ils ont supprimées de ce jour qu’ils ont supprimé :

    Omnípotens sempitérne Deus, qui per continéntiam salutárem corpóribus medéris et méntibus : majestátem tuam súpplices exorámus ; ut, pia jejunántium deprecatióne placátus, et præséntia nobis subsídia tríbuas et futúra. Per Dóminum.

    Dieu tout-puissant et éternel, qui guérissez les corps et les âmes par le remède salutaire de l’abstinence, nous supplions humblement votre majesté, afin qu’apaisé par la prière pieuse de ceux qui jeûnent, vous nous donniez des secours pour le présent et pour l’avenir.

    Da nobis, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, jejunándo, tua grátia satiémur ; et, abstinéndo, cunctis efficiámur hóstibus fortióres. Per Dóminum.

    Donnez-nous, s’il vous plaît, Dieu tout-puissant, qu’en jeûnant nous soyons soutenus de votre grâce et qu’en pratiquant l’abstinence nous devenions plus forts que tous nos ennemis.

    Tuére, quǽsumus, Dómine, fámiliam tuam : ut salútis ætérnæ remédia, quæ te inspiránte requírimus, te largiénte consequámur. Per Dóminum nostrum.

    Nous vous en supplions, Seigneur, protégez votre famille en sorte que les remèdes disposant du salut éternel, que nous recherchons sous votre inspiration, nous les obtenions grâce à votre libéralité.

    Præsta, quǽsumus, Dómine, sic nos ab épulis abstinére carnálibus : ut a vítiis irruéntibus páriter jejunémus. Per Dóminum.

    Faites, nous vous en supplions, Seigneur, que comme nous nous abstenons de prendre des viandes en nos repas, nous nous abstenions également de consentir aux assauts des vices.

    Ut nobis, Dómine, tríbuis sollémne tibi deférre jejúnium : sic nobis, quǽsumus, indulgéntiæ præsta subsídium. Per Dóminum.

    Comme vous nous donnez de vous faire l’hommage d’un jeûne solennel, ainsi accordez-nous, nous vous en supplions, Seigneur, le secours de votre indulgence.

    Deus, qui tribus púeris mitigásti flammas ígnium : concéde propítius ; ut nos fámulos tuos non exúrat flamma vitiórum. Per Dóminum.

    Dieu, qui pour les trois jeunes gens avez adouci les flammes du brasier, nous vous en prions : ne laissez pas le feu des passions dévorer vos serviteurs.

  • Une conversion qui ne passe pas inaperçue

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    Bill Hayden fut le président du parti travailliste australien de 1977 à 1983, puis ministre des Affaires étrangères et du commerce entre 1983 et 1988, date à laquelle il devint gouverneur général, c’est-à-dire représentant de la reine d’Angleterre.

    Il était connu comme athée, et en 1996 il reçut le titre de « humaniste australien de l’année », décerné par le Conseil des associations humanistes australiennes, qui « n’est pas théiste ».

    Bill Hayden, qui a aujourd’hui 85 ans, s’est fait baptiser le 9 septembre dernier en l’église Notre-Dame d’Ipswich, près de Brisbane.

    « Il y avait une douleur qui me rongeait l’âme et le cœur à propos du sens de la vie, dit-il. Quel était mon rôle dans tout cela ? Je ne pouvais pas accepter que l’existence humaine soit autosuffisante et isolée. »

    En 2014 il eut une attaque cardiaque qui le fit réfléchir davantage encore. Il se souvenait des ursulines de son école primaire, qui étaient des religieuses exemplaires. Le déclic s’est finalement produit lorsqu’il a rendu visite à sœur Angela-Marie, une religieuse qu’il connaissait depuis longtemps. Elle avait été 22 ans administratrice de l’hôpital Mater (misericordiae) de Brisbane, et Bill Hayden avait la plus grande admiration pour son action. Sœur Angela-Marie, 93 ans, était hospitalisée. Bill Hayden lui rendit visite et, le lendemain, il se réveilla « avec le clair sentiment d’avoir été en présence d’une sainte ». Après avoir retourné toute cela dans son esprit il a « trouvé le chemin vers le cœur de ces croyances : l’Eglise ». Sœur Angela-Marie était présente au baptême.

    Il dit qu’il veut servir l’Eglise, « mieux comprendre la théologie en lisant la Bible » et prendre part aux activités de la Société Saint Vincent de Paul.

    Il souhaite que son baptême, manifestation de sa foi, aide ceux qui sont attristés par la crise actuelle à voir l’importance de l’Eglise avec des yeux neufs : « Les problèmes sont causés par des agents humains de l’Eglise, et nous ne devons pas laisser notre foi être minée par l’action d’agents qui ne sont pas aussi bons qu’ils devraient l’être. »

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  • Dépassés par leur succès

    On a parlé de la montée des Démocrates de Suède aux élections législatives. Mais il y avait aussi des élections municipales. Où ils ont gagné… plus de sièges qu’ils n’avaient de candidats. Il en est ainsi dans 17 conseils municipaux, où 22 sièges au total sont vacants…

    Pour ce qui est de la constitution du nouveau gouvernement il n’y a aucune avancée connue. Le seul principe de base est que les Démocrates de Suède ne doivent pas en faire partie.

  • Bono et François

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    Bono, le chanteur irlandais mondialement connu et multimillionnaire de U2, militant de la culture de mort et de la légalisation de l’avortement en Irlande (repeal the 8th : le 25 mai votez pour rejeter le 8e amendement), a rencontré le pape au Vatican. Ils ont parlé de la « bête sauvage qu’est le capitalisme » et des abus sexuels sur mineurs. Bono a dit au pape qu’il semblait que les agresseurs soient parfois plus protégés que les victimes, et en réponse la pape a paru triste. Bono a ajouté : « Je pense que c’est un homme extraordinaire pour des temps extraordinaires. »

    On peut voir sur Youtube un concert de U2, le 20 juin 2017, où Bono dédie une chanson (dont les paroles sont ici) à son « vieil ami le cardinal McCarrick ». Sic.