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  • Vigile de l’Assomption

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    Par antmoose — https://www.flickr.com/photos/antmoose/42275707/sizes/o/, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8323950

    Selon le XIe Ordo Romanus, le 14 août au matin le pape et les cardinaux, à jeun et les pieds nus, se rendaient à l’oratoire de Saint-Laurent, dans le Patriarchium, où ils faisaient sept génuflexions devant l’icône byzantine du Sauveur qu’on y garde aujourd’hui encore. Alors le Pontife en ouvrait les battants, et, au chant du Te Deum, la descendait pour que, dans la soirée, elle pût être portée en procession par les diacres cardinaux.

    Les vêpres et l’office vigilial de neuf leçons étaient chantés à la tombée du jour, à Sainte-Marie-Majeure ; puis le Pontife et tout le clergé retournaient au Latran, pour commencer la procession nocturne.

    Cette nuit, l’introït de la messe vigiliale est le même que le 25 mars : Vultum tuum deprecabuntur. Toute l’humanité se tourne avec confiance vers le beau visage de Marie pour le contempler, ce visage sur lequel le divin Enfant imprima tant de baisers ; visage tout rayonnant de majesté, de pureté et de grâce ; visage qui est la plus parfaite image de celui du Christ.

    Bienheureux cardinal Schuster

     

    Vultum tuum deprecabúntur omnes dívites plebis : adducéntur Regi vírgines post eam : próximæ eius adducéntur tibi in lætítia et exsultatióne.
    Eructávit cor meum verbum bonum : dico ego ópera mea Regi.
    Gloria Patri…

    Tous les riches d’entre le peuple vous offriront leurs humbles prières : des vierges seront amenées au roi après vous : vos compagnes seront présentées au milieu de la joie et de l’allégresse.
    De mon cœur a jailli une excellente parole : c’est que j’adresse mes œuvres à un roi.

     
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    Chœur du Grand Scolasticat de Chevilly, 1958.

  • Saint Cassien

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    Le martyre de saint Cassien par Innocent Francucci d'Imola, vers 1500.

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    Bibliothèque sacrée, des Rds Pères Richard et Giraud, dominicains, 1822.

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    Saint Cassien d'Imola par Adam Baldauf, 1616, pour l'autel de saint Cassien de la cathédrale de Bressanone (Brixen), aujourd'hui au musée diocésain.

  • Una Voce gratuit

    Screenshot_2018-08-12 (54) Una Voce France - Accueil.png

    Profitez-en, d'autant qu'il y a un article de moi dedans: "Sainte Thérèse en mai"...

  • 12e dimanche après la Pentecôte

    De fructu óperum tuórum, Dómine, satiábitur terra : ut edúcas panem de terra, et vinum lætíficet cor hóminis : ut exhílaret fáciem in oleo, et panis cor hóminis confírmet.

    La terre, Seigneur, sera rassasiée du fruit de vos ouvrages ; vous tirez le pain de la terre, et le vin réjouit le cœur de l’homme ; l’huile répand sur son front l’allégresse, et le pain affermit son cœur.

    L’antienne de communion de ce dimanche est comme celle de dimanche dernier une action de grâce pour les moissons et les autres récoltes, et elle est également en 6e mode. Elle est pourtant très différente. Celle de dimanche dernier était exubérante, celle-ci est beaucoup plus intime.

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    La première phrase est une variation quasi syllabique autour de la tonique (fa) suivant l’accent des mots, et procédant strictement par degrés conjoints. Un murmure de prière.

    Après un neume qui souligne l’importance de la « terre », la deuxième phrase continue de la même façon, jusqu’à la mention du vin. Le vin fait grimper la mélodie, qui s’épanouit sur « laetificet cor hominis ». C’est comme si tout ce qui précède était une attente, un suspense. Le fruit de la terre, le fruit des œuvres du Seigneur, c’est d’abord le vin qui réjouit le cœur de l’homme. C’est ensuite l’huile qui rend souriant le visage de l’homme, dans une grand sourire musical qui monte de nouveau au do en brodant avec le la et le si bémol. C’est enfin le pain « qui fortifie le cœur de l’homme », avec un insolite mi-fa final qui paraît affirmer que nous sommes en un moderne et anachronique fa majeur et non en 6e mode de plain chant, comme paraît aussi le souligner l’insistant si bémol.

    Bien sûr dans une antienne de communion le pain et le vin font référence à l’eucharistie, qui apporte la vraie joie et fortifie vraiment le cœur de l’homme. On voit aussi une allusion à l’évangile du jour, le bon Samaritain, avec la juxtaposition du vin et de l’huile (pour soigner les blessures) qui sont aussi des symboles des sacrements.

  • Les corbeaux du Puy du Fou

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    Comme chacun sait, le corbeau est un animal étonnamment intelligent, qui joue tout seul ou avec ses congénères ou avec d’autres animaux, qui utilise des objets et a un langage des signes. Je me demande comment les évolutionnistes expliquent ce phénomène, eux qui voient l’intelligence dans la grosseur du cerveau… (J’ai un souvenir personnel d’un corbeau qui s’était invité à notre pique-nique pour réclamer du… camembert…)

    Au Puy du Fou, six corbeaux (d’autres viendront) ont été entraînés à ramasser les mégots et autres déchets. Le soigneur animalier du parc, Christophe Gaborit, a inventé une boîte sur le modèle du double tiroir des illusionnistes. Le corbeau dépose un déchet dans la fente, on tire la planche et apparaît une croquette.

    Et ils sont d’une extraordinaire efficacité : en moins de trois quarts d’heure un corbeau peut ainsi remplir un seau de déchets.

    Et c’est une attraction de plus…

  • C’était un moine…

    Le meurtre de l’abbé du monastère égyptien Saint Macaire, Mgr Epiphane, le 29 juillet, a été commis par un moine. Ce qui correspond de fait à la configuration : l’évêque-abbé a été assassiné à l’intérieur de la clôture, à la porte de la chapelle où il allait célébrer les matines.

    La justice a officiellement inculpé le moine en question, qui a avoué avoir tué l’abbé avec une barre de fer.

    Le 5 août, le patriarche copte Théodore avait publié une déclaration annonçant que le moine Isaïe Macaire était défroqué, suite à l’enquête d’une commission de l’Eglise ayant conclu qu’il était coupable d’avoir commis des actes « incompatibles avec le comportement monastique ». Il perdait son nom de moine, retournait à l’état laïque et devait « se repentir et réformer sa vie ». Cette décision était nécessaire pour que la justice laïque puisse inculper le moine.

    En février, des sites coptes avaient indiqué que, suite à une plainte de Mgr Epiphane, le patriarche avait ordonné le transfert du moine, mais que celui-ci avait réuni 45 signatures de moines pour demander au patriarche de revenir sur sa décision…

  • Un acharné

    Bernard Favot est un authentique héros de l’obscurantisme étiqueté « libre pensée ». Il habite l’île d’Houat, qui compte moins de 300 habitants l'hiver. Et il est parti en guerre contre… la procession des Rameaux.

    En 2014, en compagnie d’un autre héros de la libre pensée, venu du continent, il avait tenté d’empêcher la procession. Mais les fidèles avaient eu vent du projet et avaient modifié l’organisation, de sorte qu’elle avait quand même eu lieu. Alors il avait demandé au préfet d’interdire désormais cette manifestation religieuse sur la voie publique, qui n’a ni l’accord de la préfecture ni d’autorisation municipale.

    Demande (évidemment) rejetée.

    Bernard Favot saisit alors le tribunal administratif de Rennes. En juin dernier il a été débouté, et le tribunal a bien voulu lui donner un petit cours de jurisprudence de la loi de 1905 : « compte tenu de son caractère ancien, traditionnel et généralisé sur l’ensemble du territoire national, la procession organisée à l’occasion de la fête religieuse des rameaux sur l’île de Houat […] doit être tenue comme conforme aux usages locaux ». Le manque de déclaration à la mairie ? Le tribunal souligne que ce genre de manifestation n’est pas soumis à déclaration. Le trouble à l’ordre public et à la dangerosité de la procession (sic), n’ont pas été non plus retenus…

    Bien entendu, Bernard Favot fait appel. Devant la cour administrative d’appel de Nantes. Laquelle lui a benoîtement fait savoir qu’une manifestation n’est interdite que si elle constitue une menace sérieuse à l’ordre public, ce qui n’est pas le cas d’une procession des Rameaux.

    Mercredi dernier, Bernard Favot a saisi le Conseil d’Etat… Et il déclare à Ouest France : « L’espace public doit rester neutre pour ne pas être pollué par les religions, lesquelles ont droit à la parole dans les familles et les temples, mais certainement pas dans la rue. »

    Il n’a aucune chance d’être entendu davantage par le Conseil d’Etat, dont la jurisprudence indique clairement, que les processions conformes aux usages locaux sont légales et qu’elles sont dispensées de demande préalable. Le jugement de première instance n’était d’ailleurs qu’un rappel de la jurisprudence du Conseil d’Etat…

    Et après, où va-t-il aller ? Notre pauvre laïcard n’aura plus qu’à se barricader chez lui le dimanche des Rameaux, avec du persil dans les oreilles. Car ce ne sera vraiment pas la peine de tenter la Cour européenne des droits de l’homme, qui ne prend pas du tout en compte le délire laïciste.

    Bernard Favot n’en est pas à son premier échec. Aux municipales de 2014 il avait voulu faire invalider la candidature du maire sortant. En vain. Il s’était présenté lui-même et avait obtenu… 7 voix.

  • Salvini et la famille

    Interrogé par La Bussola Quotidiana sur la défense de la famille naturelle, Matteo Salvini, chef de La Ligue, vice-Premier ministre du gouvernement italien et ministre de l’Intérieur, répond:

    Nous y travaillons. J’ai demandé un avis au procureur général, et j’ai donné des instructions aux préfets. (…) La semaine dernière, on m’a dit que sur le site du ministère de l'Intérieur, sur le formulaire de demande d’une carte d’identité électronique, il y avait « parent 1 » et « parent 2 ». J’ai fait modifier le site immédiatement, pour restaurer les mentions « père » et « mère ». C’est une petite chose, un petit signe. Mais ce qui est certain est je ferai tout ce qui me sera possible en tant que ministre de l’Intérieur. (...) Si défendre le concept qu'un enfant doit avoir un papa et une maman signifie être un troglodyte, alors je suis fier d'être un troglodyte.

    (Toutefois, selon le quotidien, on voit désormais sur le site simplement « parents ».)

    Et il dit un non catégorique « aux mères porteuses et aux horreurs de ce genre ».

    Il dit aussi que le nouveau ministère de la Famille doit avoir les ressources nécessaires pour faire ce qui a été promis. Il ajoute :

    Le but que je me suis fixé d’ici la fin du mandat est d’introduire le concept de quotient familial afin de récompenser les naissances et le pari sur l’avenir. En attendant, le premier objectif est de soutenir le secteur productif à travers un abaissement des taxes. Si nous sommes déjà en mesure d’aider, par la TVA, les producteurs, les commerçants, les artisans, les petits entrepreneures, c’est un premier pas. Ils sont aussi pères et mères, un euro d’impôt en moins c’est un euro de plus pour les enfants. Certes, ça ne résout pas tout. Le but est de faire du noyau familial un sujet fiscalement reconnu. Mais déjà en 2018 l’objectif est de réduire les impôts pour beaucoup de gens, et cela sera tenu.

  • De la Sainte Vierge le samedi

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    Rien ne me charme, mais aussi rien ne m’effraie plus, que de parler des gloires de la Vierge Marie. Si je loue sa virginité, beaucoup de vierges se présentent à mon souvenir. Si je célèbre son humilité, il s’en trouve au moins quelques-uns qui, à l’école de son Fils, sont devenus doux et humbles de cœur. Si je veux exalter sa grande miséricorde, il y a eu des hommes et aussi des femmes qui ont exercé la miséricorde. Mais il est un point où Marie n’a eu, ni devancière ni imitatrice, c’est qu’elle a tout ensemble, et les joies de la maternité et l’honneur de la virginité. C’est là le privilège de Marie, il ne sera pas donné à une autre ; il est unique et par cela même il est ineffable.

    Leçon des matines, bréviaire monastique de 1963

  • La dictature des invertis

    Le 9 janvier dernier, la Cour interaméricaine des droits de l'Homme avait exhorté les Etats de la région à modifier leur législation afin de reconnaître le mariage entre personnes du même sexe.

    En conséquence de quoi, la Cour suprême du Costa Rica a déclaré inconstitutionnelle, mercredi soir, l'interdiction du mariage entre partenaires de même sexe, et demande au Parlement de modifier la loi d'ici 18 mois.

    Le président du Costa-Rica se félicite de cette décision.

    Le lobby LGBT râle, parce que c’est « une aberration juridique » de reconnaître que l’interdiction est anticonstitutionnelle et de permettre qu’elle puisse se poursuivre pendant 18 mois…