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  • On n’est plus au temps de Salomon

    Un couple canadien divorce. Le juge partage les biens matériels entre l’homme et la femme. Le couple possède un embryon congelé dans une clinique de fertilité, issu de sperme et ovules achetés 11.500 $ aux Etats-Unis. C’est le dernier embryon qui reste sur les quatre créées en 2012 par FIV, le premier ayant déjà été implanté –le fils du couple est né en 2012- et les deux autres n’étant pas viables.

    Madame considère que l’embryon lui revient puisque le contrat avec la clinique comportait une clause précisant que la volonté de la femme serait toujours respectée. Agée de 48 ans, elle s’est donc tournée vers les tribunaux pour faire reconnaître qu’elle est la propriétaire de l’embryon. Monsieur, quant à lui, considère qu’ayant payé lui-même la facture, l’objet de l’achat lui revient de facto. Il souhaite que l’embryon, qui n’a aucun lien génétique ni avec l’un ni avec l’autre, lui soit donné.

    Le juge Robert Del Frate, de la Cour supérieure de l’Ontario à Sudbury, a dû trancher. Partant du principe que l’embryon a été acheté, il l’a considéré comme un bien matériel. Il a « estimé que, dans un monde idéal, [les embryons] auraient été divisés entre l’homme et la femme. Mais puisqu’il n’en restait qu’un et qu’il ne pouvait être vendu, le magistrat a décidé que l’embryon restant revenait à la femme », tout en demandant pour l’ex-mari un dédommagement d’environ 1.500 $, « ce qui correspond à la moitié de la valeur de l’embryon, en considérant ce qu’il a coûté ».

    Le roi Salomon aurait menacé de couper l’embryon en deux, mais ici aucun des deux protagonistes n’aurait laissé parler son cœur. On ne parle plus d’enfant, mais de dollars.

    Au fait, monsieur le juge, dans un monde non pas "idéal" mais seulement normal, il n'y a pas d'embryons congelés, encore moins obtenus par des ovules et du sperme achetés...

  • Totalitarisme “gay”

    Mgr Athanasius Schneider dénonce le totalitarisme de la gay pride et expose la réponse catholique. Il sait de quoi il parle, lui qui a grandi et vécu sous le totalitarisme soviétique.

    Le totalitarisme et l’intolérance de l’idéologie du genre exigent aussi, selon leur propre logique, une acceptation totalitaire de tous. Tous les secteurs de la société, l’Eglise catholique y compris, devraient donc être forcés à exprimer d’une façon ou d’une autre l’acceptation de cette idéologie. Un des moyens publics les plus visibles et les plus concrets d’une telle soumission idéologique forcée est justement réalisée par le biais des défilés dénommés « gay pride ». 

    C’est à lire chez Jeanne Smits.

  • Un ministre de la Famille

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    Dès sa nomination, le nouveau ministre italien de la Famille, Lorenzo Fontana, avait parlé clair pour la… famille. La vraie.

    J’apprends par Rorate Cæli que Lorenzo Fontana, qui est membre de La Ligue depuis 18 ans, est un catholique pratiquant qui assiste à la messe traditionnelle, et s’est marié avec la messe traditionnelle. En 2007 il était conseiller municipal de Vérone et il avait dit à propos du motu proprio Summorum Pontificum : « C'est un événement d'importance historique, qui marque un retour à la tradition. »

    Lorenzo Fontana est connu pour sa participation à la Fête pour la Vie à Vérone et à la Marche pour la Vie à Rome.

    Au début de cette année il a publié un livre co-écrit avec l'ancien président de la Banque du Vatican, Ettore Gotti Tedeschi, préfacé par… Matteo Salvini (le chef de La Ligue, aujourd’hui vice-Premier ministre) : Le berceau vide de la civilisation – Les origines de la crise.

    Dans ce livre, Lorenzo Fontana explique que les Italiens sont en danger d'extinction à la suite de la décision de combler le fossé démographique par un flux continu d'immigrants : « D'une part [nous avons] l'affaiblissement de la famille et le combat pour les unions homosexuelles, la théorie du genre dans les écoles ; d'autre part, l'immigration massive que nous vivons et l'émigration de nos jeunes à l'étranger. Ces problèmes sont tous liés et interdépendants, car ces facteurs signifient l'élimination de notre communauté et de nos traditions. Le danger est l'élimination de notre peuple. »

    Rorate Cæli publie une vidéo d’une brève allocution de Lorenzo Fontana lors du congrès de la Ligue, à Parme, en mai 2017. Voici la traduction de son propos (traduction française du texte anglais traduit de l’italien… mais le sens ne fait aucun doute) :

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  • Invention de saint Etienne

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    Cette fête a été supprimée du calendrier de 1960, mais elle se trouve toujours dans les messes « pro aliquibus locis ». Elle figurait dans le plus ancien calendrier latin : le martyrologe hyéronimien. Elle se répandit peu à peu et au XIIe siècle elle avait un formulaire spécial à Rome. On suppose que la date du 3 août est celle de la dédicace d’une église, car la découverte du corps de saint Etienne eut lieu un 18 décembre. Cette invention des reliques du protomartyr fit l’objet d’une relation circonstanciée par celui-là même qui fit la découverte. Il s’agit d’un prêtre nommé Lucien, qui rédigea une lettre en grec à toutes les Eglises pour raconter l’événement. Ce texte eut un très large retentissement, comme en témoigne par exemple le fait que saint Augustin en parle à plusieurs reprises, soulignant qu’on a là la preuve de la conversion de Nicodème (dont les reliques étaient là également). Voici une traduction de cette lettre, telle qu’elle figure dans l’article rédigé sur le sujet par le P. Lagrange. (Ci-dessus, les pièces 6 et 8 de la tenture de saint Etienne du Musée de Cluny, avec quelques détails correspondant au texte.)

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  • L’Autriche en sens inverse

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    Le gouvernement autrichien ne considère pas les automobilistes comme des vaches à lait. Alors qu’en France la limitation à 80 est en train de générer le pactole que le gouvernement attendait, l’Autriche vient de lancer l’expérimentation d’une limitation de vitesse à 140 km/h, au lieu de 130, sur deux portions d’autoroute près de Vienne.

    Si le test est concluant, la mesure sera généralisée.

    Le ministre des Transports est Norbert Hofer, figure du FPÖ, ancien et futur candidat à la présidentielle. Il souligne qu’il souhaite faire gagner du temps aux automobilistes : « Les besoins de mobilité augmentent et les voitures comme les infrastructures sont de plus en plus sûres. »

  • Racket belge

    Les journalistes qui couvrent l’actualité de l’UE ont eu la surprise de lire, en réponse à leur demande d’accréditation pour le prochain sommet de l’UE à Bruxelles :

    « Depuis le 1er juin 2018, une nouvelle législation belge prévoit un droit de 50 euros à la charge des employeurs de toute personne faisant l'objet d'un contrôle de sécurité effectué par les autorités belges. Ce contrôle a actuellement une validité de six mois. Une facture sera envoyée à votre employeur par les autorités belges. »

    En bref il faudra payer 100 € par an pour avoir le droit de suivre les sommets de l’UE. Une bonne occasion de les boycotter…

    Le plus ahurissant, ce sont les réactions des eurocrates. Ils devraient hurler contre cette atteinte à la liberté de la presse et patin-couffin, or ils se contentent de grommeler, de façon ridicule. Le Conseil européen fait dire de façon non officielle qu’il est embarrassé (sic) par cette décision qui lui a été imposée… La Commission européenne fait dire par une porte-parole adjointe : « L'idée ne nous plaît pas. » Sic.

    Addendum 27 septembre. Le tollé est tel que la mesure est abandonnée. (Plus exactement les journalistes seront exemptés de la taxe.)

  • Deir mar Maroun

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    Le monastère troglodyte Saint-Maron du nord de la Bekaa (district de Hermel, près de la frontière syrienne et des sources de l’Oronte) reprend vie. Le 31 juillet, à l’occasion de la fête des étudiants de saint Maron, Mgr Hanna Rahmé, évêque maronite de Baalbek- Deir el Ahmar, y a célébré une messe, en présence notamment des autorités politiques et militaires. Il a officiellement rouvert les lieux au culte, annonçant qu’y serait bientôt célébrée une messe quotidienne.

    Ce monastère troglodyte sur trois niveaux date d’au moins le Ve siècle et a pu être celui de saint Maron lui-même. Le monastère, situé sur une falaise dans un lieu désertique, avait été abandonné par les moines sous l’empire ottoman. Dans les années 1930 il y avait eu une controverse entre l’Eglise maronite et les puissantes familles chiites sur la propriété du site. Puis plus récemment entre le diocèse et le ministère des ressources hydriques et énergétiques. Et finalement le gouvernement a permis au diocèse de réhabiliter les lieux.

  • Au Chili

    « Si le projet de loi sur l'avortement dit libre passe, le président s'y opposera totalement et utilisera tous les moyens constitutionnels, comme il l'a déjà dit, pour empêcher que cela devienne une loi », a déclaré Andres Chadwick, ministre de l'Intérieur au Chili.

    En août 2017, après deux ans de négociations, les assemblées législatives du Chili avaient approuvé une loi dépénalisant partiellement l’avortement, le rendant possible en cas de viol, en cas de danger pour la mère ou en cas de fœtus non viable. Mais lorsque le conservateur Sebastian Piñera est revenu à la présidence en mars 2018 après quatre années de gouvernement socialiste, il a immédiatement autorisé les cliniques privées à ne pas pratiquer d’avortements pour objection de conscience.

    La ministre de la Femme et de l'Egalité des sexes, Isabel Pla, a déclaré: « Dans une démocratie, il n'est pas question de veto : le gouvernement du président Sebastian Piñera a un positionnement sur cette question qui n’a pas changé, dont les Chiliens ont eu connaissance, qu'ils continueront à connaître, et qui sera toujours le même : c'est la défense de la vie. »

  • François change le catéchisme

    Voici la nouvelle rédaction, en vigueur depuis hier, de l’article 2267 du Catéchisme de l’Eglise catholique, le plus évolutif de tous puisque c’est déjà sa troisième version depuis 1992. Elle a le label François et affirme ouvertement le contraire de toute la tradition :

    2267. Pendant longtemps, le recours à la peine de mort de la part de l’autorité légitime, après un procès régulier, fut considéré comme une réponse adaptée a la gravité de certains délits, et un moyen acceptable, bien qu’extrême, pour la sauvegarde du bien commun.

    Aujourd’hui on est de plus en plus conscient que la personne ne perd pas sa dignité, même après avoir commis des crimes très graves. En outre, s’est répandue une nouvelle compréhension du sens de sanctions pénales de la part de l’État. On a également mis au point des systèmes de détention plus efficaces pour garantir la sécurité à laquelle les citoyens ont droit, et qui n’enlèvent pas définitivement au coupable la possibilité de se repentir.

    C’est pourquoi l’Église enseigne, à la lumière de l’Évangile, que « la peine de mort est une mesure inhumaine qui blesse la dignité personnelle » [1]et elle s’engage de façon déterminée, en vue de son abolition partout dans le monde.

    _______________________

    [1] François, Discours aux Participants à la Rencontre organisée par le Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation, 11 octobre 2017.

    On voit qu’il s’agit, là encore ouvertement, non pas de rappeler ce qu’est la doctrine catholique (ce qui est le propre d’un catéchisme), mais de se mettre en conformité avec l’esprit du monde et de faire du Catéchisme un élément de lobbying pour faire appliquer partout l’idéologie dominante. Ce qui est souligné vers la fin de la lettre aux évêques qui accompagne l’oukase :

    10. La nouvelle formulation du n.2267 du Catéchisme de l’Église Catholique veut pousser à un engagement décisif, notamment par un dialogue respectueux et serein avec les autorités politiques, afin de favoriser une mentalité qui reconnaisse la dignité de chaque vie humaine; de même, elle incite à créer les conditions qui permettent d’éliminer dans le monde contemporain l’institution légale de la peine de mort, là où elle est encore en vigueur.

    On admirera aussi la pirouette de la Congrégation pour la doctrine de la foi (sic) qui se termine ainsi :

    la nouvelle formulation du n.2267 du Catéchisme s’inscrit dans un développement authentique de la doctrine, qui ne contredit pas les enseignements antérieurs du Magistère.

    Faut oser…

    N.B. On constate qu’évidemment dans la prose de la Congrégation il n’y a aucun mention des condamnés à mort qui se sont convertis grâce à cette condamnation, et qui sont éventuellement morts en odeur de sainteté grâce à la peine de mort. Voir à ce sujet l’excellent livre du Père Bruckberger.

    *

    PS 1. Interdire la peine de mort pour une raison de principe, c'est prétendre empêcher la Rédemption, ou pour le moins contester le mode de la Rédemption voulu par Dieu.

    PS 2. On a aboli la peine de mort mais on l'a rétablie ces dernières années pour le crime de terrorisme, de façon hypocrite, extra-judiciaire, et donc illégitime, contraire à l'état de droit dont on nous rebat les oreilles. L'exemple le plus spectaculaire jusqu'ici ayant été les assassins du P. Hamel abattus sur le parvis de l'église alors qu'ils n'avaient que des couteaux. Tous les terroristes non kamikazes sont ainsi abattus, et l'on ne me fera pas croire que des policiers d'élite ne puissent jamais en arrêter un autrement qu'en le tuant...

    PS 3. On ne saurait oublier la facétie bergoglienne précédente, datant du 30 juillet : l'ouverture de la cause de béatification du P. Arrupe, le fossoyeur des jésuites, ami des "théologiens de la libération", dont la politique fut tellement désastreuse que Jean-Paul II dut intervenir.

  • Saint Alphonse de Liguori

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    (Cantiques spirituels)