Bernard Favot est un authentique héros de l’obscurantisme étiqueté « libre pensée ». Il habite l’île d’Houat, qui compte moins de 300 habitants l'hiver. Et il est parti en guerre contre… la procession des Rameaux.
En 2014, en compagnie d’un autre héros de la libre pensée, venu du continent, il avait tenté d’empêcher la procession. Mais les fidèles avaient eu vent du projet et avaient modifié l’organisation, de sorte qu’elle avait quand même eu lieu. Alors il avait demandé au préfet d’interdire désormais cette manifestation religieuse sur la voie publique, qui n’a ni l’accord de la préfecture ni d’autorisation municipale.
Demande (évidemment) rejetée.
Bernard Favot saisit alors le tribunal administratif de Rennes. En juin dernier il a été débouté, et le tribunal a bien voulu lui donner un petit cours de jurisprudence de la loi de 1905 : « compte tenu de son caractère ancien, traditionnel et généralisé sur l’ensemble du territoire national, la procession organisée à l’occasion de la fête religieuse des rameaux sur l’île de Houat […] doit être tenue comme conforme aux usages locaux ». Le manque de déclaration à la mairie ? Le tribunal souligne que ce genre de manifestation n’est pas soumis à déclaration. Le trouble à l’ordre public et à la dangerosité de la procession (sic), n’ont pas été non plus retenus…
Bien entendu, Bernard Favot fait appel. Devant la cour administrative d’appel de Nantes. Laquelle lui a benoîtement fait savoir qu’une manifestation n’est interdite que si elle constitue une menace sérieuse à l’ordre public, ce qui n’est pas le cas d’une procession des Rameaux.
Mercredi dernier, Bernard Favot a saisi le Conseil d’Etat… Et il déclare à Ouest France : « L’espace public doit rester neutre pour ne pas être pollué par les religions, lesquelles ont droit à la parole dans les familles et les temples, mais certainement pas dans la rue. »
Il n’a aucune chance d’être entendu davantage par le Conseil d’Etat, dont la jurisprudence indique clairement, que les processions conformes aux usages locaux sont légales et qu’elles sont dispensées de demande préalable. Le jugement de première instance n’était d’ailleurs qu’un rappel de la jurisprudence du Conseil d’Etat…
Et après, où va-t-il aller ? Notre pauvre laïcard n’aura plus qu’à se barricader chez lui le dimanche des Rameaux, avec du persil dans les oreilles. Car ce ne sera vraiment pas la peine de tenter la Cour européenne des droits de l’homme, qui ne prend pas du tout en compte le délire laïciste.
Bernard Favot n’en est pas à son premier échec. Aux municipales de 2014 il avait voulu faire invalider la candidature du maire sortant. En vain. Il s’était présenté lui-même et avait obtenu… 7 voix.
Commentaires
Pauvre laïcard, j'imagine quand il comparaîtra devant le Seigneur et qu'il verra l'étendue de son obscurantisme et de ses conséquences.
Ah... il a encore le temps de se convertir, et de participer à la procession...
Comme ça marche pas avec les cathos je lui conseille de se reporter maintenant sur l'empietement de l'islam sur l'espace public
cette attitude n'a rien de neuf : j'ai passé l'année de mes 9 ans sans aller en classe; j'habitais une partie trés "blanche" de l'Ille et Vilaine où un inspecteur d'académie dont les enfants n'étaient pas baptisés avait fermé toutes les écoles paroissiales, alors qu'il n'y avait pas d'école publique
Cet acharné Favot, libre-penseur (ni libre, ni penseur) est un juriste retraité qui fait de la spéculation immobilière sur l'île qu'il n'habite que depuis 6 ans. C'est peut-être pour ses petites affaires qu'il voulait être élu maire.
J'espère que les tribunaux vont lui saler la note pour procédures abusives, même s'il peut compter sur la finance de ses frangins 3 points.
Reste à la mairie de prendre un arrête décrétant ce sieur cause de trouble à l'ordre public et le renvoyer sur le continent.
Il s'agit probablement d'un déséquilibré....
si c'était un déséquilibré, il aurait demandé la construction d'une mosquée
c'est bien un laïcard bien de chez nous; à Noël, il demandera que la crèche soit interdite
C'est sa fête lundi prochain : saint Bernard. Pensez à lui envoyer une image de son saint patron (Ile d'Houat, Morbihan, ça arrivera !)
Sept voix, c'est déjà pas mal, à moins que les électeurs de l'île aient tous plus de 18 ans et soient électeurs, ce qui est possible...
Ce monsieur Favot quant à lui sait ce que veut dire le prosélytisme...
sept voix, à Houat pour cet individu qui n'est même pas originaire de l'île, ça me semble énorme, à moins qu'il ne s'agisse de querelles locales et de gens qui ont un compte à régler avec le maire en place