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  • A Moscou ?

    Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, a réitéré hier devant les députés européens son sempiternel discours sur la Pologne qui ne respecte pas l’état de droit. Le prétexte cette fois est la mise en œuvre de la réforme de la Cour suprême, à l’occasion de la fin de mandat de plusieurs juges le 3 juillet prochain. Le gouvernement polonais doit donc agir pour résoudre la situation avant cette date.

    Il a ajouté: « Je me rendrai lundi à Moscou pour continuer le dialogue avec le gouvernement polonais afin de tenter de trouver une solution au problème que je viens de souligner. »

    Il a alors été interrompu par des députés qui lui ont fait remarquer que la capitale de la Pologne est Varsovie et non Moscou. Il s’est excusé, disant que c’était la première fois qu’il faisait une telle erreur.

    On remarquera que Euractiv, dans sa version anglaise, raconte l’incident et publie le tweet du groupe ECR : « M. Timmermans, nous sommes en 2018. Vous n’avez plus besoin d’aller à Moscou pour parler au gouvernement polonais. »

    Mais la version française du même article a soigneusement gommé l’incident.

    On remarquera aussi que Timmermans lisait un texte qu’il n’avait manifestement pas lu auparavant. Faisant ainsi une déclaration qui met en jeu de graves questions juridiques et diplomatiques, rédigée sans le moindre contrôle par un fonctionnaire qui est capable de dire et de faire dire au vice-président de la Commission que la capitale de la Pologne est Moscou.

    Ainsi va la Commission européenne…

  • Saint Basile le Grand

    “Grandes Règles”, extrait de la question 2 : de la charité envers Dieu.

    En recevant de Dieu le commandement de l’amour, nous avons aussitôt, dès notre origine, possédé la faculté naturelle d’aimer. Ce n’est pas du dehors que nous en sommes informés ; chacun peut s’en rendre compte par lui-même et en lui-même, car nous cherchons naturellement ce qui est beau, bien que la notion de beauté diffère pour l’un et pour l’autre ; nous aimons sans qu’on nous l’apprenne, ceux qui nous sont apparentés par le sang ou par l’alliance ; nous manifestons enfin volontiers notre bienveillance à nos bienfaiteurs.

    Or, quoi de plus admirable que la beauté divine ? Que peut-on concevoir de plus digne de plaire que la magnificence de Dieu ? Quel désir est ardent et intolérable comme la soif provoquée par Dieu dans l’âme purifiée de tout vice et s’écriant dans une émotion sincère : « L’amour m’a blessée » [4] ?

    Ineffables et indescriptibles sont les rayons de la beauté divine ! La langue est impuissante à en parler, l’oreille ne peut l’entendre ! Quand vous diriez l’éclat de l’étoile du matin, la clarté de la lune et la lumière du soleil, tout cela est indigne de représenter sa gloire, et, comparé à la lumière de vérité, est bien plus éloigné d’elle, que la nuit profonde, triste et obscure, n’est distante du midi le plus pur.

    Cette beauté est invisible aux yeux du corps, l’âme seule et l’intelligence peuvent la saisir. Chaque fois qu’elle a illuminé les saints, elle a laissé en eux l’aiguillon d’un intolérable désir, au point que, lassés de cette vie, ils se sont écriés : « Malheur à moi, parce que mon exil s’est prolongé ! » [5], « Quand irai-je contempler la face du Seigneur ? » [6], et : « Je voudrais me dissoudre et être avec le Christ » [7]. « Mon âme a soif du Seigneur fort et vivant » [8], et enfin : « Maintenant, Seigneur, délivrez votre serviteur » [9]. Supportant avec peine cette vie qui leur semblait un emprisonnement, ils contenaient difficilement les élans provoqués dans leur âme par le désir de Dieu ; jamais rassasiés de contempler la beauté divine, ils suppliaient que fut prolongée dans la vie éternelle la vision de la magnificence de Dieu.

    C’est ainsi que les hommes aspirent naturellement vers le beau. Mais ce qui est bon est aussi souverainement beau et aimable ; or Dieu est bon ; donc tout recherche le bon ; donc tout recherche Dieu.

    Il s’ensuit que, si notre âme n’est pas pervertie par le mal, le bien que nous faisons possède en nous-mêmes sa racine. Nous sommes ainsi obligés de rendre à Dieu, comme un devoir strict, cet amour, dont cependant la privation est pour l’âme le plus grand de tous les maux, car l’éloignement et l’aversion de Dieu sont la plus terrible des peines de l’enfer, et même si la douleur ne s’y ajoutait pas, elle serait plus lourde à porter que la privation de la vue pour l’œil, et la mort pour l’être vivant.
    Si l’affection des enfants pour les parents est un sentiment naturel qui se manifeste dans l’instinct des animaux et dans la disposition des hommes à aimer leur mère dès leur jeune âge, ne soyons pas moins intelligents que des enfants, ni plus stupides que des bêtes sauvages : ne restons pas devant Dieu qui nous a créés, comme des étrangers sans amour.

    [4] Ct 2, 5.

    [5] Ps 119, 5.

    [6] Ps 41, 3.

    [7] Ph 1, 23.

    [8] Ps 41, 3.

    [9] Lc 2, 29.

  • Où ça ?

    Il y a des événements qu'il est important de pouvoir situer précisément sur une carte:

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  • En Pologne

    Le président polonais Andrzej Duda aurait déclaré hier, selon EUobserver, que dans le référendum constitutionnel de novembre prochain il y aura deux questions sur l’Europe. L’une pour déterminer si l’appartenance de la Pologne à l’Union européenne doit être garantie dans la Constitution, l’autre pour déterminer si la Constitution doit être supérieure aux lois internationales et de l’Union européenne.

    La première question est une très mauvaise idée, mais peu importe, on vient de voir en Irlande qu’un référendum peut abolir même le droit à la vie constitutionnellement garanti, donc il n'y a plus rien de garanti par les Constitutions...

    Ce qui paraît surréaliste – je n’ai pas d’autre information pour le moment – est d’ajouter à l’appartenance de la Pologne à l’UE la proclamation que le droit polonais est supérieur à celui de l’UE, alors que l’appartenance à l’UE implique nécessairement et absolument que le droit communautaire est supérieur au droit national.

    Il y a quelque chose qui m’échappe, sans doute (ou qui a été mal retransmis)…

  • En Allemagne

    Horst Seehofer, le ministre allemand de l’Intérieur (chef de la CSU), a téléphoné hier à son homologue italien Matteo Salvini (chef de la Ligue) pour l’inviter à Berlin. L’entretien a mis en évidence « une pleine harmonie de vues » entre les deux hommes sur la politique de sécurité et d’immigration, a souligné un communiqué du ministère allemand.

    Peu avant, Horst Seehofer s’était étripé avec Angela Merkel, selon diverses sources. Le ministre venait présenter son plan de réforme de l’accueil des migrants, dont une mesure était le refoulement à la frontière de tout demandeur d’asile ne disposant pas de papiers. Pour Angela Merkel c’est contraire au droit et aux principes européens. Le ton a monté, et le plan a donc été reporté sine die.

    Le tout sur fond de visite à Berlin de Sebatian Kurz…

    Le sommet européen du 29 juin est censé adopter une politique d’asile commune à toute l’Union européenne...

  • Encore un déboussolé

    Un homme de 26 ans a retenu deux personnes en otages pendant quatre heures, hier à Paris, avant d’être interpellé par la police.

    On souligne lourdement partout que l’homme est « déboussolé », qu’il avait des revendications « hyper floues et incohérentes », etc.

    Puis on a fini par apprendre que c’est un Marocain, et que parmi ses revendications « hyper floues et incohérentes » il y avait la demande de contacter l’ambassade d’Iran.

    Moi je trouve qu’il y a quelque chose de raciste dans cette façon de souligner que tout agresseur d’origine arabo-musulmane est un déséquilibré…

  • Jusqu’à la lie

    En août prochain aura lieu à Dublin, capitale du seul pays au monde qui ait légalisé l’avortement par référendum, la 9e Rencontre mondiale des familles. « Amoris laetitia est le thème directeur des trois jours du congrès pastoral et de tous les sujets choisis ».

    Il y aura évidemment le pape, et quelque 200 orateurs. Dans le programme, deux seulement sont nommés : le cardinal Tagle, et… le Père James Martin, le célèbre militant LGBT du clergé américain (et consulteur de la salle de presse du Vatican par la grâce de François).

    Sur Twitter, le Père Martin se dit « ravi d’accepter l’invitation du Vatican et de l’archidiocèse de Dublin » à parler « sur le sujet : comment l’Eglise peut accueillir les familles qui ont des membres LGBT ». Cela « envoie un message puissant de la part du Vatican envers les catholiques LGBT, leurs parents et leurs familles : vous lui appartenez et vous êtes les bienvenus ». Mon allocution aura pour titre : “Faire bon accueil et montrer du respect dans nos paroisses aux gens LGBT+ et leurs familles”. »

    L’archevêque de Dublin, Mgr Diarmuid Martin, président de la Rencontre, a rappelé que le livre du P. James Martin a reçu l’approbation de trois cardinaux américains, dont le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pout les laïcs, la famille et la vie.

  • Saint Antoine de Padoue

    Fioretti de saint François d’Assise, 40 :

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    Le Christ béni voulant montrer la grande sainteté de son très fidèle serviteur saint Antoine, et combien dévotement il fallait entendre sa prédication et sa sainte doctrine, se servit une fois entre autres des animaux sans raison, c'est-à-dire des poissons, pour reprendre la sottise des infidèles hérétiques (les Cathares), à la manière dont il avait jadis, dans les Vieux Testament, repris par la bouche de l'ânesse, l'ignorance de Balaam.

    Saint Antoine était donc une fois à Rimini où il y avait une grande multitudes d'hérétiques, et il voulait les ramener à la lumière de la vraie Foi et dans le chemin de la Vérité: pendant plusieurs jours il leur prêcha et disputa avec eux de la Foi du Christ et de la Sainte Ecriture; mais non seulement ils ne se rendaient point à ses saints discours, mais même, comme endurcis et obstinés, ils ne voulaient pas l'écouter; aussi, un jour, par divine inspiration, saint Antoine s'en alla à l'embouchure du fleuve au bord de la mer; et se tenant sur la rive entre la mer et le fleuve, il commença, comme s'il prêchait, par dire aux poissons de la part de Dieu: « Ecoutez la parole de Dieu, vous poissons de la mer et du fleuve, puisque les infidèles hérétiques refusent de l'entendre. » A peine eut-il ainsi parlé qu'il vint aussitôt vers lui, à la rive, une telle multitude de poissons, grands, petits et moyens, que jamais dans cette mer et dans ce fleuve on en avait vu une si grande quantité; et tous se tenaient la tête hors de l'eau et demeuraient attentifs tournés vers le visage de Saint Antoine, tous en très grande paix, en très grand calme, en très grand ordre; car au premier rang et le plus près de la rive se tenaient les plus petits poissons, et derrière eux les poissons moyens, et en arrière encore, où l'eau était plus profonde, les plus grands poissons.

    Les poissons étant donc ainsi rangés en tel ordre et disposition, saint Antoine commença à leur prêcher solennellement; il parla ainsi: « Mes frères les poissons, vous êtes fort obligés, selon votre pouvoir, de rendre grâce à votre Créateur, qui vous a donné un si noble élément pour votre habitation, en sorte qu'à votre choix vous avez des eaux douces et des eaux salées; Il vous a donné beaucoup de refuges pour éviter les tempêtes; Il vous a donné encore un élément clair et transparent et la nourriture qui vous permette de vivre. Dieu votre Créateur courtois et plein de bonté, quand Il vous créa, vous donna l'ordre de croître et de vous multiplier, et vous donna Sa Bénédiction. Puis, au déluge universel, alors que mouraient tous les autres animaux, Dieu vous conserva seuls sans dommage. Ensuite, Il vous a donné des nageoires pour pouvoir aller çà et là partout où il vous plaît. A vous il fut accordé, par le commandement de Dieu, de garder le Prophète Jonas et après trois jours de le rejeter à terre sain et sauf. Vous avez offert le cens à Notre Seigneur Jésus-Christ qui, comme un petit pauvre, n'avait pas de quoi payer. Par un mystère singulier, vous avez été la nourriture de l'éternel Roi Jésus-Christ avant et après Sa Résurrection. Pour tout cela, vous êtes extrêmement obligés de louer et de bénir Dieu, qui vous a donné tant de bienfaits de plus qu'aux autres créatures. »

    A ces paroles et enseignements, et autres semblables de saint Antoine, les poissons commencèrent à ouvrir la bouche et à incliner la tête, et par ces signes de respect et d'autres encore, ils louaient Dieu comme il leur était possible. Alors saint Antoine, voyant un tel respect des poissons envers leur Créateur, se réjouit en esprit et dit à haute voix: « Béni soit le Dieu éternel, parce que les poissons des eaux L'honorent plus que ne le font les hommes hérétiques, et que les animaux sans raison écoutent mieux Sa Parole que les hommes infidèles. » Et plus Saint Antoine prêchait, plus croissait la multitude des poissons, et pas un ne quittait la place qu'il avait prise.

    A ce miracle, les gens de la ville commencèrent d'accourir et, parmi eux, y vinrent même les susdits hérétiques, qui, voyant le miracle si merveilleux et manifeste, le cœur touché de componction, se jetèrent tous aux pieds de Saint Antoine pour entendre sa prédication. Alors Saint Antoine commença de prêcher sur la Foi Catholique et prêcha si noblement sur ce sujet qu'il convertit tous ces hérétiques et les fit retourner à la vraie Foi du Christ; tous les fidèles en demeurèrent en grande allégresse, réconfortés et fortifiés dans la Foi. Cela fait, saint Antoine congédia les poissons avec la bénédiction de Dieu, et tous s'en allèrent donnant de merveilleux signes d'allégresse; et le peuple fit de même.

    Puis saint Antoine resta à Rimini pendant nombre de jours, prêchant et produisant beaucoup de fruits spirituels dans les âmes.

    A la louange du Christ. Amen.

  • Les joies de l’union

    Dans l’affaire du navire Aquarius, Emmanuel Macron dénonce la « part de cynisme et d'irresponsabilité du gouvernement italien ».

    Ça commence à devenir vraiment amusant, leur « union » européenne où tout le monde se tire ouvertement dans les pattes…

    Macron « a tenu à rappeler le droit maritime » qui indique « qu'en cas de détresse, ce soit la côte la plus proche qui assume la responsabilité de l'accueil ».

    Sauf qu’il n’y avait pas de navire en détresse, ni personne en état de détresse sur le bateau…

    Addendum

    Réponse du berger à la bergère (communiqué de la présidence du Conseil italien):

    "Les déclarations venant de France concernant l'affaire de l'Aquarius sont surprenantes et montrent un sérieux manque d'informations sur ce qu'il se passe vraiment. L'Italie ne peut accepter de recevoir des leçons hypocrites de pays qui ont toujours préféré tourner le dos quand il s'agit d'immigration."

  • Ils l’ont fait

    Donald Trump et Kim Jong-un se sont longuement rencontrés à Singapour et ont signé un texte commun, dont on trouvera la traduction ci-dessous.

    Le président sud-coréen Moon Jae-in a déclaré que « l'accord de Santosa du 12 juin restera dans l'Histoire mondiale comme un événement ayant mis fin à la Guerre froide ».

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