℟. Ego te tuli de domo patris tui, dicit Dóminus, et pósui te páscere gregem pópuli mei:
* Et fui tecum in ómnibus ubicúmque ambulásti, firmans regnum tuum in ætérnum.
℣. Fecíque tibi nomen grande, juxta nomen magnórum, qui sunt in terra: et réquiem dedi tibi ab ómnibus inimícis tuis.
℟. Et fui tecum in ómnibus ubicúmque ambulásti, firmans regnum tuum in ætérnum.
C’est moi qui t’ai pris de la maison de ton père, dit le Seigneur, et je t’ai établi pour faire paître le troupeau de mon peuple, et j’ai été avec toi en tout ce par quoi tu es passé, affermissant ton règne pour l’éternité.
Et je t’ai fait un nom grandiose, comme le nom des grands qui sont sur la terre : et je t’ai donné le repos, à l’abri de tous tes ennemis.
Et j’ai été avec toi en tout ce par quoi tu es passé, affermissant ton règne pour l’éternité.
Ce répons des matines fait partie des répons « des Rois », c’est-à-dire dont le texte est tiré des livres des Rois (il y en a quatre dans les Bibles grecque et latine, les deux premiers étant appelés livre de Samuel dans la Bible juive). Ces répons, déjà fixés dans les livres liturgiques de saint Grégoire le Grand, se chantent aux matines après la Pentecôte et jusqu’à la fin du mois de juillet.
Celui-ci est formé d’expressions du chapitre 7 du deuxième livre et constitue comme un résumé de ce que Dieu dit à David au début de son règne, alors qu’il vient d’apporter l’arche d’alliance à Jérusalem. Ce qui frappe bien sûr est le caractère messianique du propos (proche du psaume 88). A travers David, Dieu parle du Christ, le seul roi pasteur dont le règne sera éternel.