Le feuilleton anti-hongrois du Parlement européen continue. La commission libertés civiles, justice et affaires intérieures a pondu hier un rapport de la « gauche verte » néerlandaise Judith Sargentini (l’ahurie sur la photo), par 37 voix contre 19, qui demande aux États membres d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre de la Hongrie, parce que l’action du gouvernement Orbán a conduit à une grave détérioration de l’état de droit, de la démocratie et des droits fondamentaux…
« Le temps de la complaisance est terminé, la Commission et le Conseil ne peuvent pas ignorer la voix du Parlement européen. Ils doivent enfin agir pour remettre Orbán à sa place », a souligné le sinistre frénétique belge Louis Michel, « rapporteur fictif »* des libéraux. Sans la moindre considération sur le fait qu’Orbán a obtenu une majorité absolue des deux tiers des députés aux dernières élections…
En outre on n’a pas encore entendu « la voix du Parlement européen » : il votera en septembre en session plénière. Il votera sans doute pour l’ouverture d’une procédure de sanction contre la Hongrie, comme il l’a déjà fait contre la Pologne. Ça l’occupe…
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* « Rapporteur fictif » est la très curieuse traduction officielle de l’expression britannique « shadow rapporteur » : c’est le député qui représente le point de vue de son groupe dans l’élaboration des rapports et qui est chargé de négocier avec les autres groupes.
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Judith Sargentini: un nom extrêmement hollandais