A l’occasion de la visite en France de Vladimir Poutine, Le Figaro a publié une grande interview du président russe. Le propos le plus intéressant est sans doute celui-ci :
« J’ai parlé avec plusieurs présidents américains, vous savez. Les présidents arrivent et repartent, mais la politique ne change pas. Et vous savez pourquoi ? Parce que la bureaucratie en Amérique est très puissante. La personne élue a son opinion, ses idéaux, sa vision des choses, mais le lendemain des élections, des personnes avec des attachés-cases, des costumes-cravates et des chemises blanches viennent lui expliquer comment il doit agir en bon président. Et changer quelque chose dans cette situation, c’est très difficile. Je le dis sans ironie. »
Ce n'est pas nouveau mais c'est bien dit. Cela explique certains gestes et certains propos de Donald Trump (notamment à l'OTAN sur la Russie...), mais on voit aussi qu'il a quand même déjà fait bouger des lignes.
Commentaires
Ne parle-t'il pas de "l'Etat profond" ? C'est une expression que l'on avait entendue après le 11 septembre chez certains dissidents qui expliquaient que les choses ne s'étaient pas exactement passées selon la version officielle. C'est un indice de plus qui décrit cet "état profond" très puissant et capable de changer les volontés d'un président américain comme Trump. Il ne faut jamais oublier que le budget de l'armée américaine est supérieur à la somme de tous les budgets de toutes les autres armées du monde. Cela donne une idée de la puissance de ce "complexe militaro-industriel".
Poutine affirme que cette "bureaucratie" (euphémisme !) a perdu l'élection. Et qu'elle ne veut pas le reconnaitre. Et que ce n'est pas très démocratique. Héhé ! la super-classe mondiale pas très démocratique ?? comment ça ?
Il faut revoir la dernière intervention de Thierry Meyssan sur Meta TV. Il fait remonter, si je ne me trompe, l'Etat profond étasunien à Eisenhower, qui voulait assurer la continuité du gouvernement au cas où une bombe atomique soviétique tomberait sur Washington. Depuis, cet Etat profond serait devenu autonome et aurait pris le pouvoir à la faveur du 11 septembre.
Nous avons aussi un Etat profond en France, que contrôlait fort bien le général de Gaulle, qui l'a créé, et qui contrôle aujourd'hui parfaitement nos gouvernants. Au Royaume-Uni, il serait entre les mains de la famille régnante et du MI6.
Je suppose que derrière ces intérêts obscurs, qui tendent vers un même objectif, à savoir la liquidation des Etats nations, l'avènement d'un nouvel ordre mondial et d'une humanité transgenre robotisée ramenée à 700 millions d'individus racialement mêlés adorant le dieu vrai (Lucifer) sous sa forme noachide se cachent les intérêts du diable. En tout cas, les Etats profonds sont de moins en moins profonds. Il n'est que de regarder le journal de France 2 pour s'en convaincre.
@stavrolus
êtes-vous bien sur que la famille royale anglaise veut liquider l'état-nation ?
Trump fait bouger les lignes sur beaucoup de plans et dans le bon sens : nomination de juges et personnalités anti-avortement, réduction de l'immigration réelle, lancement du mur, antifiscalisme radical, baisse fantastique des impôts, menaces contre les enrteprises qui délocalisent, sain climatoscepticisme....
Mais il est freiné sur l'immigration par les juges et concernant la politique étrangère, il risque la destitution car non seulement les démocrates mais une partie des républicains (par un mélange d'infiltration néo-conservatrice et de reliquats de la guerre froide voyant dans la Russie le rival des EU) ne supporte pas sa russophilie évidente... Après il ne peut pas s'afficher comme Pro-Poutine, cela le desservirait et desservirait et desservirait la cause du rapprochement russo-américain. Il doit ruser.
Quant à Poutine, s'il veut aider Trump, il n'a pas intérêt à le faire passer pour son admirateur, sa marionnette ou même son ami. Mais le fond de son propos est intéressant : les élus passent et les administrations et les lobbys restent... Cela étant la différence est trop forte avec l'ère Obama pour qu'on puisse trop simplifier.