℟.Ponam arcum meum in nubibus caeli, dixit Dominus ad Noë:
* Et recordabor foederis mei, quod pepigi tecum.
℣. Cumque obduxero nubibus caelum, apparebit arcus meus in nubibus.
℟.. Et recordabor foederis mei, quod pepigi tecum.
Je mettrai mon arc dans les nuées du ciel, dit le Seigneur à Noé, et je me souviendrai de mon alliance que j’ai établie avec toi. Quand j’aurai couvert le ciel de nuages, apparaîtra mon arc dans les nuées.
Tel est le deuxième répons des matines. Avant la réforme de Jean XXIII c’était l’un des trois répons des matines de la sexagésime (et donc de la semaine) évoquant l’arc-en-ciel. Trois répons sur neuf, ou plutôt sur huit, puisque le neuvième évoque l’évangile du dimanche, c’est beaucoup. Cela souligne l’importance que donne, que donnait (hélas), la liturgie romaine, à cet arc, conformément à l’Ecriture où Dieu en parle trois fois en quatre versets, comme signe de son alliance.
Cette insistance sur l’arc souligne d’autre part le parallélisme avec l’arche, qui figurait dans les trois premiers répons. En français comme en latin les deux mots sont quasiment homophones, mais ils n’ont ni étymologie ni signification commune. “Arca” a toujours été traduit par “arche” mais le mot veut dire “coffre”. Comme pour l’arche d’alliance, et ce n’est évidemment pas un hasard si Dieu offre son alliance à Noé sortant de l’arche avant de demander à Moïse de construire l’arche qui symbolisera son alliance.